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Vendarion d'Orépée

Vendarion d'Orépée
Le "Tueur de Mages" est le plus adroit et le plus rusé de tous les assassins du continent. Le mage Antonius est le plus médiocre et le plus lâche de tous les apprenti-magiciens de Brocéliande. Le destin d'Antonius semble donc scellé puisque, selon la rumeur, il est la prochaine cible du Tueur de mages. Mais si la plupart des mages considèrent déjà Antonius comme mort et se félicitent de ne pas être sur la liste du Tueur, l'Archidevin GrandOeil a eu l'idée saugrenue de venir en aide à l'apprenti et de lui confier une escorte pour le conduire jusqu'à son ancien maître, le Mage Nécros. Mais qui accepterait une telle mission ?
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Vendarion d'Orépée
"Les Skraelings" --- Il s'agit de la suite de "La Dame Ecarlate", l'action se déroule sur la banquise de l'Agartha, bien longtemps après les mésaventures de l'uboot U-855 et la mort de son commandant.

Les protagonistes sont les habitants de ce monde étrange, en particulier les hommes des glaces qui habitent ce territoire (des hommes à peau bleue qui ont une taille de trois mètres et qu'on qualifie également de géants des glaces) et les "skraelings", des humanoïdes barbares à groin de porc qui font régulièrement des raids.

Les 10 chapitres (déjà écrits) seront publiés au rythme de 2 par semaine, le samedi et le mercredi.
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Vendarion d'Orépée
Ceci n'est pas une oeuvre littéraire. C'est une encyclopédie ou l'auteur que je suis note toutes les informations utiles à l'univers qu'il est en train de créer. J'ai hésité entre un document scribay et un véritable wiki. Le Wiki est plus pratique pour les liens mais le scribay permet les annotations et commentaires à l'endroit même ou se trouvent la plupart de mes lecteurs.

Abréviations:
AA: L'Âme de L'Assassin
VF: Le Vaisseau de Fer
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Vendarion d'Orépée
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A diviser en 15 chapitres des +- 10 minutes ** Il était une fois, la reine Maléfique

** Peau blanche et lèvres rouges


** La bonne fée sur le berceau
** Le mariage du roi
** Le miroir de la reine** Les terreurs de la forêt

** Le chasseur et le chaperon rouge
** La rencontre des sept nains
** La vie des sept nains

** Le poison
** Le cercueil
** Le Prince Vladimir le Gothique - le réveil de Blanche Neige


PERSONNAGES
Narrateur: Fradj le Barde
Public: Vendarion d'Orépée, Firelyne (5 ans), Mordred (7 ans)


PERSONNAGES DU RECIT
Maléfique: La gentille reine magicienne, épouse le roi pour le consoler (source: le conte "Blanche-Neige", en inversant les qualités du personnage).

Blanche-Neige: Mélange entre Marguerite et Blanche de Bourgogne, avec en supplément les défauts liés à sa nature réelle.

Le roi: victime des circonstances, rôle réduit au strict minimum (à étoffer ?)

Le miroir magique: conseiller de Maléfique - préciser son origine.

Le chasseur: à créer (nom, origine, personnalité)
Le lèche-bottes: à créer (nom, origine, personnalité)


CONTEXTE HISTORIQUE
Ma première idée était de rester dans le côté "légendaire flou" du conte, mais quelques recherches sur Wiki associé à un manque d'inspi (causé justement par ce flou) m'incitent à présent à étoffer l'univers. Le personnage qui a inspiré Blanche Neige a réellement existé: il s'agirait de Margaretha von Waldeck (fille du comte de Waldeck), représentée sur une gravure avec tous les attributs physiques de blanche neige (peau blanche, lèvres rouges, cheveux noirs). Elle était connue pour sa grande beauté, avait une belle-mère très sévère. Plusieurs princes lui firent la cour et elle mourut probablement empoisonnée. La présence dans sa région d'une mine exploitée par des personnes de petites tailles (parfois des enfants, capables d'accéder à des galeries interdites aux adultes) ainsi que la toponymie des lieux renforcent cette hypothèse. Cerise sur le gâteau (si j'ose dire), cette "Blanche Neige" est morte en 1554 à Bruxelles, ma ville natale.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Blanche-Neige (voir "Blanche Neige à Cassel)
L'Europe que je vais recréer, en partie pour étoffer mon récit et pour provoquer un effet paradoxal (puisque ce "conte de fée" est racontée aux enfants d'un monde magique) sera donc un avatar de l'Europe de la fin du moyen-âge. Pas vraiment l'Europe "historique" mais certains personnages historiques inspireront fortement mes protagonistes.
Cette base "pseudo historique" me semble plus solide que le conte seul pour créer une intrigue intéressante.



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Vendarion d'Orépée
Le «Vaisseau de Fer» est la suite à la fois de «La Dame Ecarlate» et de «L'Âme de l'Assassin», ce récit ouvre une nouvelle porte sur l'univers de Brocéliande et les intrigues qui s'y déroulent. Le récit est cette fois-ci centré sur Thornald Bordolfsson et les hommes du nord, ces mercenaires que nous avons vu accompagner Fizran au premier chapitre de L'Âme de l'Assassin et que l'occultiste Evangelisto Barbo considérait comme de "pure race aryenne" dans La Dame Ecarlate.
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Vendarion d'Orépée
Eté 1944
Le capitaine Hammerschmidt de la Kriegsmarine se voit confier une bien curieuse mission: accompagner un occultiste italien pour mener à bien "l'Opération Roderic", seul moyen de sauver le Reich de la défaite. Mais les choses s'engagent mal. Le "Signore Barbo", disciple d'Aleister Crowley, a du mal à éveiller la "foi" parmi l'équipage de l'U-boot qui ne tarde pas à lui trouver un sobriquet: "le sorcier juif".
Comme si cela ne suffisait pas à rendre impossible la tâche d'Hammerschmidt, certains membres de son équipage sont d'authentique repris de justice... tel le caporal Kurt Guterman, arrêté pour vol ou le soldat Karl Weiss qui a tué "accidentellement" un camarade lors d'une bagarre.
Même sans connaître la nature exacte de leur mission, les hommes d'équipage se rendent vite compte qu'ils sont en route vers l'enfer... et ils ont bien raison.
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Vendarion d'Orépée
Fizran l'Assassin a accompli sa première mission, mais son mystérieux employeur fait une nouvelle fois appel à ses services.
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Vendarion d'Orépée
«Elementaire»
Tel est le thème d'un concours de nouvelles organisé par la maison de la Francité de Bruxelles.

Le délai est court, très court... mais le nombre de caractères maximum l'est également.

C'est donc un véritable défi pour moi dont les deux principaux défauts sont d'être trop lent et trop long.

N'hésitez pas à corriger et à anoter, mais soyez bref car... l'heure tourne et je ne possède pas la machine du professeur Wells.
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Défi
Vendarion d'Orépée

Personnage principal:
Hergekazeth le sorcier est le personnage principal. Son vrai nom est Marcel Tartempion, mais comme ce nom n'effraie personne et que les sorciers les plus redoutable ont tous un nom avec des "R", des "G", des "K" et des "Z", il a pris un surnom.

Son objectif:
Sa première idée est de ne rien faire la nuit d'Halloween, mais bien vite, un trouble-fête l'oblige à se pencher sur les secrets des trois fantômes d'Halloween.

Qui lui a confié cette mission:
Crassepère le fantôme. Le fantôme le plus sale qui ait jamais vécu (enfin, "vécu" est une façon de parler), ce dernier a été chassé du paradis des fantômes à cause de l'état déplorable de son suaire et il espère bien regagner sa place.

Qui est le bénéficiaire de cette quête ?
Un sorcier qui découvre les secrets d'un fantôme en tire toujours profit n'est-ce pas ? Hergekazeth est de toute façon bien trop égoïste pour faire quelque chose pour les autres.

Qui sont les alliés du héros ?
Crassepère va l'aider à entrer en contact avec les trois fantômes d'Halloween, mais une fois ce contact établi, il ne pourra plus l'aider...

Qui sont ses adversaires ?
Hergekazeth déteste tout le monde, en particulier les êtres vivants.
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Défi
Vendarion d'Orépée

 Je dois faire le vide dans mon esprit. Aucune réflexion, aucun souvenir ne doit troubler ma perception... plus facile à dire qu'à faire n'est ce pas ? Pourtant Romulus m'a certifié que c'est possible... le tambour doit être mon seul guide. Je dois suivre son rythme comme si c'était les battements de mon coeur...
Comme si c'était la chose la plus importante au monde.




Il parle de la vie en spirale
Ou bien il parle d'un voyage sidéral
Il dit qu'il vient d'une planète synthétique
Dans un tourbillon cinétique


Tout le monde n'est pas capable d'opérer un voyage shamanique. Romulus est persuadé que je peux le faire... il faut dire qu'il s'y connait. Cela fait des années qu'il pratique et qu'il initie, mais je dois être la première personne qu'il essaie d'initier par skype. "Il n'est pas utile d'être physiquement présent, seul comptent le son du tambour et la communion des esprits". En plus, il sait que ça va marcher parce que j'ai un esprit fortement intuitif.
Alors de mon côté, je fais le vide ou du moins j'essaie en suivant le rythme du son d'un tambour qui sort du baffle de mon PC portable tandis que de l'autre côté, je présume qu'il danse comme un shaman...
Charlélie Couture ne va pas me faciliter la tâche.
J'ignore exactement ce que je dois faire ou ce que je dois voir, mais Romulus semble avoir sa petite idée, et pour cette fois je vais lui faire confiance... il faut dire que, bien que je ne le connaisse que part internet - forum ésotériques, réseaux sociaux et blogs, j'ai déjà eu l'occasion de constater ses dons de presciences. Il lui arrive de décrire très précisément dans ses rêves des événements réels dont il n'a pas connaissance, d'exprimer les idées que j'ai dans la tête alors que rien dans notre conversation ne permet de les deviner... Je ne peux donc me réfugier derrière ce rationalisme cartésien ô combien "rassurant" (en fait, pas tellement rassurant parce qu'il nous laisse seul devant un très grand vide).


Il écoute le chant des espaces
Il dit qu'il a de grands pouvoirs
Il veut changer les paysages
Il dit qu'il faut stimuler les espoirs


ça y est j'y suis arrivé ! Je fais le vide dans mon esprit, je ne pense plus à rien. Romulus m'avait prévenu que ce ne serait pas facile, il m'a même suggéré de m'hypnotiser par webcam pour me faciliter la tâche. En voyant ses photos de profil, J'ai décliné son offre bien sûr... j'aurais été bien incapable de faire le vide en regardant son visage hirsute et halluciné. Car même si Romulus  est un personnage fascinant, c'est avant tout un anachorète qui passe la moitié de sa vie devant son écran d'ordinateur et l'autre partie dans des univers sur lesquels Neil Armstrong n'est pas prêt de faire un pas... En y réfléchissant, l'effet que ma tête sur une webcam produirait sur un observateur non averti doit être à peu près le même, mais j'ai au moins la prudence de ne pas la montrer.
Enfin ça y est, je ne pense plus à rien, je n'existe plus dans cet univers.


Comme la vie réelle le dégoûte
Il se réfugie dans la science-fiction
Il dit que les euls amis qui l'écoute
Évoluent dans la suprême dimension


Je vole maintenant dans l'espace, et j'aperçois une curieuse planète verdâtre, je sens qu'une voix m'y appelle, mon coeur se met à battre plus vite, peut-être vais-je enfin découvrir quelque chose... non! Ce n'est pas mon coeur. C'est le tambour de Romulus. Il m'a expliqué avant de commencer que je devais faire quelque chose de particulier au moment du rappel du tambour, mais je ne me souviens plus quoi. Enfin, c'est normal que je ne me souvienne plus puisque je ne peux plus penser à rien, merde quoi.
J'atterris sur la planète... ou plus exactement, je tombe. Le choc est violent, je suis complètement désorienté, je vois flou et je perds tous mes repères... pourtant, aucune douleur... et toujours ces tambours dans ma tête. Il faut que j'arrête d'y penser et ils s'arrêteront... ça y est ! ils s'arrêtent.
Peu à peu, je retrouve mes esprits et je distingue mon environnement. C'est une sorte de marécage des plus sinistres ou la végétation est tellement dense qu'on ne voit même pas le ciel.
Ainsi c'est ici que vivent les habitants de Céros ? A moins que ce soit une colonie ou une base avancée, allez savoir... En tout cas, il n'y a personne.
_ Il y a quelqu'un ?
C'est idiot de poser la question, puisqu'il n'y a personne.
_ Tu cherches quelqu'un ? me répond une voix nasillarde. Tu as trouvé quelqu'un
Un curieux personnage vient de sortir de sa cachette. Il ne mesure pas plus de 80 cm. C'est un extraterrestre tel qu'on peut l'imaginer sur terre: peau verte et ridée, crâne dégarni, oreilles en pointe... il a quelque chose de vaguement familier.
_ Yoda !?!


Il dit que les fils du grand architecte
Pourraient reconstruire le monde
Il dit que les symboles de l'univers
Sont cachés sous la rotonde


_ Point de mal je ne te veux, mais dis moi: pourquoi es-tu là ?
_ Et bien... je n'en sais rien mais... mais quelle langue parles-tu ?
Je viens de m'apercevoir qu'il ne parle pas français. Bien sûr, quoi de plus normal pour un extraterrestre, mais ce qui est curieux, c'est que je le comprends parfaitement: il parle Céros. Et le Céros est la plus ancienne langue parlée dans l'univers, elle fut parlée par les premiers hommes capables de s'exprimer (sans doute apprise par un peuple extraterrestre avancé) et on retrouve encore des termes Céros dans toutes les langues modernes.
C'est Romulus qui m'a expliqué ça, il maîtrise cette langue sur le bout des doigts... Si je ne savais pas qu'il pratique régulièrement des voyages shamaniques pour entrer en contact avec des puissances extraterrestres qui lui ont soufflé un par un tous les termes de ce langage, je dirai qu'il l'a inventé.


Il dit qu'il connaît des secrets
Il se dit maître de la synergie
Il dit qu'il détient un manuscrit
Qui fait de lui le dernier samouraï



Comme il ne répond pas j'enchaine d'autres questions.
_ Et comment se fait-il que vous soyez Yoda ? Je veux dire... c'est un personnage de fiction... à moins que Georges Lucas ne fasse des voyages shamaniques lui aussi.
_ Par ton esprit mon image est choisie, répond-il enfin. Un monstre de nouilles volantes t'attendais tu à voir ?
Et en plus, il parle comme Yoda, et c'est sans doute également mon esprit qui a formaté sa manière de répondre... et là je me réjouis d'avoir visionné la série des Star Wars plutôt que les cauchemars de Freddy.
_ Tu veux parler du "monstre en spaghettis volants" je pense. C'est rastafarien et ça n'a rien à voir avec les nouilles.
_ aux nouilles pourtant tu penses, me dit-il.
Et au fond de moi, je sais qu'il a raison, je devrais faire le vide dans mon esprit, et au lieu de ça je pense à des nouilles. Allons donc, un petit effort de volonté, et les nouilles sont reléguées dans les oubliettes de ma mémoire, au même endroit que la saison 5 de Games of Throne et que le quart de finale de la coupe Euro 2016 que je vais sûrement rater si cette visite se prolonge.
_ Bon! je dis à Yoda. C'est pas que je m'ennuie, mais j'ai un tas de choses importantes à faire et je sais que Romulus n'a jamais réussi à vous contacter d'aussi près alors... si vous avez un message pour l'humanité, c'est le moment ou jamais, et avec un peu de chance, je pourrais regarder la fin du match sur la Cinq.
__ Et bien oui, répond-il, un message nous avons, si faire les idiots vous continuez, avec la couche d'ozone, la déforestation, les armes atomiques, et surtout les crasses que vous envoyez dans l'espace, dans la pénible obligation de raser la moitié de la planète nous serons, et de veiller à ce que l'autre moitié reste à l'âge de pierre pour mille ou deux mille ans.


Prisonnier de ces messages étranges
Comme un ange dans une cage
Tout l'monde dit qu'il déménage
Mais surtout, surtout il dérange



_ Heu... vous n'auriez pas un message plus positif à apporter ?
_ Oui, dit-il enfin. Sous un climat tempéré, on vit très bien à l'âge de pierres.
_ Ce n'est pas ce que je voulais dire... Je pensais que alliez nous conseiller d'évoluer, de devenir plus sages et que, lorsque nous serions prêts, nous serions accueillis dans votre grande confédération spatiale, ou un truc du genre...
_ Oh non, quand avec un flingue un gosse s'amuse, attendre qu'il devienne sage vous ne faites pas, une baffe dans la gueule vous lui balancez... et comme vous nous agissons.
_ Et c'est à moi de prévenir nos dirigeants ? ça va être un peu compliqué... vous ne pourriez pas faire vos commissions vous même ?
Il pousse un soupir de lassitude et cesse de parler à l'envers, ce qui pour Yoda signifie un très grand trouble.
_ Georges Bush m'a pris pour Dieu le Père venu annoncer l'apocalypse, Jean-Claude Juncker s'imagine que nous avons peur pour l'économie de l'Europe, Vladimir Poutine m'a pris pour un médium travaillant pour la CIA et Kim Jung Il a fait exécuter son fabricant de prothèses auditives en l'obligeant à écouter Justin Bieber à plein volume. Il nous faut un nouvel intermédiaire.
_ Un nouveau ? Qu'est devenu le précédent ?
_ Peu importante cette question est.
Le tambour se remit à résonner.
_ Maintenant, reprend Yoda. Partir tu dois.
_ C'est quoi ce tambour ?
C'est vraiment con d'être obligé de vider son esprit pour faire un voyage astral... surtout qu'on ne peut même pas prendre des notes.
_ Si quand le tambour bat le rappel tu ne rentres pas, des très gros problèmes tu auras.

Et il danse comme un shaman
Il dit que Lovecraft ne fut qu'un interprète
Il dit ma place n'est plus içi
Un jour je devrai disparaître


_ Oh meeeeeeerde !


* * * * *

dum dum... dum dum... dum dum...


_ Il revient à lui docteur.
Un homme en blouse blanche s'approche de moi, je suis dans une chambre d'hôpital.
_ Qu'est ce que je fais ici ?
_ Du calme, me dit-il. Vous avez eu un petit accident domestique et un malaise mais nous sommes intervenus rapidement et il n'y a pas eu de dégâts. Sauf dans votre cuisine, mais rien de bien grave.
_ Dans ma cuisine ?
_ Oui, vous avez laissé brûler une casserole de nouilles et la fumée a déclenché l'alarme, vos voisins ont sonné chez vous, vous n'avez pas répondu et ils ont appelé les secours. On vous a retrouvé comateux devant votre ordinateur. Vous saviez que certains jeux vidéos pouvaient provoquer des crises d'épilepsie ?

_ Oui, je l'ai lu quelque part mais... je n'avais jamais eu de crise avant aujourd'hui.
_ Et sans indiscrétion reprend le médecin, de quoi rêviez vous juste avant qu'on ne vous réveille ?
_ et bien... je ne me souviens plus.
_ C'est parce que vous avez déliré dans votre inconscience. Vous ne le savez sans doute pas, mais nous sommes très intéressé par toutes les informations qui concerne les états de conscience altérée, les RMI et les comas, vous pourriez peut-être nous apporter des éclaircissements.
_ sur quoi ?
_ sur vos rêves bien sûr. Vous avez parlé de Yoda dans votre sommeil, et aussi d'un message. Si vous aviez par exemple rêvé qu'un message vous était transmis par quelqu'un... une autre entité intelligente par exemple, ce serait intéressant de le connaître.
_ Oh non... c'était dans le jeu vidéo. La Rebellion m'a envoyé récupérer un message codé caché dans un droïde et de l'apporter à Yoda... A propos, qui a gagné le match ?

_ Ah ! fait-il visiblement déçu. Et bien tant pis. Dès que vous vous sentirez mieux, vous pourrez rentrer chez vous, je ne vois pas de raisons de vous garder plus longtemps. Pour le match, le Pays de Galle nous a écrasé 3-1.

Il quitte la chambre. Jusqu'à présent j'avais un doute, mais maintenant c'est une certitude, ils savent parfaitement que "yoda" (ou quel que soit le nom qu'on peut lui donner) cherche à nous alerter, ils connaissent parfaitement le contenu de ce message et ils ont décidé de ne pas en tenir compte, quitte à faire taire tous ceux qui en ont eu connaissance.
Mais moi, ils ne m'auront pas...


Et il danse comme un shaman
Il dit que Lovecraft ne fut qu'un interprète
Il dit ma place n'est plus içi
Un jour je devrai disparaître


FIN ?

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Vendarion d'Orépée
Chapitre I

_ « Je n'ai pas fui le roi Soleil quand il a voulu me réduire en cendre, pourquoi devrais-je fuir maintenant ? Qu'est ce que je risque si ce n'est un petit coup de soleil ?
_ Allons, vous n'avez pas été brûlé par le soleil, ne vous agitez donc pas comme ça... et cessez de bouger, je dois recommencer la radio.
_ C'est ce qu'elle a dit... ce sont les derniers mots qu'elle a dit... laissez tomber docteur, vous ne trouverez rien et je vais mourir!
_ Bien sûr, bien sûr... si vous saviez combien de patients m'ont dit la même chose, parfois en me demandant de les euthanasier, et qui aujourd'hui se portent le mieux du monde. Ne vous inquiétez donc pas. Nous allons vous garder quelques jours et vous serez nourri par perfusion en attendant. »
Le Docteur Bran quitta la chambre de son patient et fit signe à l'infirmière de le suivre.
_ « Vous n'avez pas eu de mal pour préparer la solution que je vous ai demandé ? Je vais vous le confier pendant les prochains jours mais n'hésitez pas à m'appeler en cas d'alerte, à n'importe quelle heure. Au fait, nous n'avons toujours pas les résultats des tests sanguins ?
_ pas encore docteur, mais n'est-ce pas un peu tôt pour s'en inquiéter ?
_ Le commissaire Bayard était inquiet avant même qu'on examine son patient... et dire que je dois le prévenir que son inspecteur ne sera pas disponible avant plusieurs semaines, dans le meilleur des cas. Mais même s'il n'était pas ici, je lui imposerais une bonne période de repos, il a vraiment pris un sale coup...
_ Oui, j'ai entendu parler d'un "coup de soleil" quand je suis entré.
_ Je crois surtout qu'il a pris quelque chose dont il aurait mieux fait de se méfier. »



Trois cadavres carbonisés dans un entrepôt. Aucune trace d'effraction. Aucun indice. Le commissaire Francis Bayard n'avait pas approché les corps à moins de dix mètres, cette distance était largement suffisante pour comprendre que cette affaire n'avait rien d'ordinaire. Les corps ne dégageaient aucune odeur reconnaissable, pas même le brûlé qui aurait dû empester dans tout l'entrepôt. Il était impossible de les reconnaitre et seule une analyse poussée donnerait peut-être des indices sur l'âge et le sexe des victimes, espérer plus d'informations tenait du miracle. Et puis, dix mètres était aussi la distance de sécurité pour ne pas gêner l'équipe médico légale dans son travail. De son côté, l'inspecteur Lepine parcourait l'entrepôt à grandes enjambées, s'arrêtant de temps en temps pour remplir les pages de son carnet comme si ce gaspillage de papier pouvait combler le manque d'indices...
_ « Et bien Loïc, Vous en avez terminé avec vos notes ? demanda le commissaire Bayard. Nous pouvons peut-être emporter les corps et rédiger le rapport ?
_ Bien sûr, commissaire, cependant je crois avoir trouvé quelque chose... il y a un truc en dessous de cette palette.
_ Nous le ramasserons quand nous aurons récupéré les corps dans le meilleur état possible, ce qui ne sera pas facile si vous restez au milieu du chemin. Bon sang, Lépine, faites un peu attention, vous avez failli marcher sur le bras d'un cadavre.
_ oups! désolé! » fit l'inspecteur avec une nonchalance qui ne plaisait définitivement pas au commissaire Bayard.
A la réflexion, il commençait à se dire qu'il aurait été mieux inspiré de laisser l'inspecteur Lépine continuer à faire les chiens écrasés et la circulation, quitte à mener l'enquête seul puisque l'inspecteur Thalos était toujours en arrêt maladie.
_ Et bien Loïc, reprit le commissaire, puisque vous êtes si malin, avez vous une hypothèse à formuler ?
L'inspecteur Lépine s'interrompit et réfléchit longuement avant de répondre d'un ton hésitant.
_ Je crois... je crois qu'ils ont été brûlés par une sorte... heu... comme s'ils étaient restés plusieurs heures dans un micro-ondes réglé au maximum. Evidemment, il n'existe pas de four à micro-ondes assez grand pour cela mais peut-être une sorte d'arme à rayons qui produirait les mêmes effets.
_ Vous m'en direz tant!
_ Il y a encore autre chose de curieux, mais il faudrait plus de lumière pour en être sûr. Regardez par ici.
L'inspecteur sortit un téléphone portable de sa poche et le mit en route pour éclairer le mur de l'entrepôt.
_ Regardez, il y a des traces sombres sur le sol et sur le mur, ils correspondent à l'ombre de personnes qui se tenaient là ou les corps sont tombés... comme si en brûlant, une partie des cendres avait été emportée par le rayon et s'était ensuite incrustée dans les murs.
_ Où avez vous été chercher une hypothèse aussi ridicule ?
_ Je vous assure commissaire, et ça ne serait pas une première... certaines victimes brûlées à Hiroshima ont laissé des ombres similaires, et elle sont encore visibles aujourd'hui.

Ils furent interrompus par un des agents chargés de déplacer les corps.
_ Nous avons terminé, Commissaire. Et nous avons trouvé ceci.

L'objet en question était une ceinture de cuir portant un fourreau et un poignard.
_ Ha! regardez ça inspecteur Lépine. On appelle cette chose un indice... et c'est en collectionnant les indices qu'on finit par résoudre les affaires et arrêter les coupables.
_ Oui commissaire, c'est sans aucun doute un indice, mais j'ai bien peur que nous n'ayons pas encore trouvé l'arme du crime. À propos, puisque les corps ne sont plus dans le chemin, nous pourrions peut-être soulever la palette, je suis sûr d'y avoir vu quelque chose tout à l'heure.
_ Sergent Caron, fit le commissaire, voulez vous prendre le clark et soulever cette palette ? Après cela nous en aurons terminé pour aujourd'hui. »
Il y avait effectivement quelque chose à trouver sous la palette, le Commissaire Bayard ramassa délicatement l'objet avec des gants et le mit dans un sac en plastique.
_ « Un médaillon ancien... et il me semble bien que la chaîne est en or. Félicitations inspecteur Lépine, ça fait un deuxième indice. Un partout ! Mais j'y pense, vous êtes peut-être déçu de ne pas avoir trouvé l'arme à rayons de Flash Gordon.
_ De qui ?
_ Laissez tomber Loïc! Vous êtes trop jeune pour l'avoir connu.

Ils quittèrent l'entrepôt. Loïc Lépine marchait d'un pas nerveux et rapide, c'était sa première affaire et il avait déjà l'impression d'avoir faux sur toute la ligne et surtout, d'avoir perdu tout crédit auprès de son supérieur, ce qui était beaucoup plus grave. Il fut tiré de ses pensées par la voix du commissaire.
_ Ho, inspecteur Lépine !
_ Monsieur le commissaire ?
_ J'ai une bonne nouvelle pour vous: vous êtes promu inspecteur principal pour toute la durée de l'affaire, et peut-être plus si je suis content de vous.
_ Merci Commissaire, alors vous pensez que je peux vous être utile ? Je ne vous décevrai pas.
_ Vos hypothèses saugrenues me distrairont certainement et il est possible qu'un heureux hasard vous fasse découvrir un nouvel indice, mais de là à prétendre que vous serez utile, il y a un pas que je ne franchirai pas... Je viens de recevoir un appel du docteur Bran, l'inspecteur Thalos ne sera pas disponible avant un mois dans le meilleur des cas, et je n'ai vraiment personne d'autre.
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Vendarion d'Orépée

C’était un cri de rage ! Un hurlement de frustration et de désespoir, un appel au secours qu’aucune gorge humaine ou animale n’aurait pu produire. Malgré la tempête, il avait été entendu à des lieues… le tonnerre se fit tout à coup moins menaçant, comme si les dieux eux-même avaient voulu manifester leur respect envers la puissante créature qui avait poussé ce cri.
Kaerys, la plus âgée des trois intrus, s’était arrêtée elle aussi et scrutait le ciel avec appréhension, mais l’orage faiblissait et aucun nouveau danger ne se manifestait. Elle se tourna vers ses compagnons qui étaient encore recroquevillés derrière un rocher.
— Relevez-vous, froussards ! S’exclama-t-elle. Nous sommes presque arrivés. Si vous voulez voir la géante à trois bras, il faudra courir jusqu’à la colline.
— Pourquoi courir ? protesta Dalrin, un gamin d’une dizaine d’années. La géante ne voyage jamais, elle sera toujours là même si on marche.
— Parce que la géante a appelé son mâle, ça ne lui arrive que pendant les tempêtes et c’est un spectacle à ne rater. Allez, venez ! Il faut qu’on y arrive avant le gnome de fer.
Ils reprirent leur marche, personne n’osa protester. Kaerys avait plus de treize ans, presque quatorze ; son autorité sur le groupe ne pouvait être discutée.
— Je suis fatiguée, et j’ai mal aux pieds, gémit une petite voix.
Du haut de ses six ans, la petite Brenda trottinait péniblement derrière le groupe.
— Qui d’autre est fatigué ? Demanda Kaerys. Dalrin, ça va ?
— ça va, ça va !
— Dans ce cas, porte ta petite sœur, on a assez perdu de temps.
Trente bonnes minutes plus tard, le petit groupe était installé en haut de la colline, avec un point de vue imprennale sur le domaine du sorcier. Le paysage qui s’offrait aux yeux des trois enfants était à la fois terrifiant et merveilleux, mais surtout très mystérieux. Seule Kaerys savait plus ou moins ce qu’ils contemplaient.
— Voilà la géante, fit-elle en désignant une immense créature à trois bras. Elle a l’air petite parce qu’elle est très loin, mais elle est immense. Il faut mettre dix hommes l’un au dessus de l’autre pour arriver à sa tête. Elle n’a qu’une seule jambe, mais elle a trois bras.
— C’est pas facile de marcher avec une seule jambe, s’exclama Brenda en se massant les pieds. Même quand on a trois bras.
— Elle n’a pas besoin de marcher, rétorqua Dalrin, elle ne bouge jamais.
— Mais alors qu’est-ce qu’elle mange ? demanda la petite.
— Elle se nourrit des vents, répondit Kaerys. Avec ses bras, elle indique au vent la direction qu’il doit prendre et le vent lui apporte sa nourriture en échange.
— Mais alors pourquoi ses bras ne bougent pas ? Elle est morte ?
— Non, elle boude ! Elle a appelé son homme, il n’est pas encore là alors elle va attendre sans rien faire jusqu’à ce qu’il arrive… Et ça peut être dangereux car quand elle n’indique pas aux vents la direction qu’ils doivent prendre, ils peuvent aller n’importe où, provoquer des tremblements de terre et amener des nuages de mort sur le territoire de la tribu. C’est pour ça que, quand le gnome de fer est malade, le sorcier vient lui même chez la géante pour copuler.
— pour copuquoi ? demanda Brenda en tirant son frère par la manche.
Mais ce dernier n’avait guère envie de répondre.
— Regardez, voilà le gnome de fer ! Il cavale tellement vite qu’il y a un nuage de poussière derrière lui… et il commence à grimper sur sa jambe.
— Mais il va la brûler, gémit Brenda
Et c’était vrai : le gnome de fer crachait des flammes jaunes et violettes sur sa compagne.
— Ça doit faire sacrément mal, fit Dalrin. Mais le sorcier lui, il ne crache pas de flammes.
— Bien sûr que si, n’oublie pas que c’est l’arrière-petit-fils d’un titan. Les titans étaient tous des rois et de très puissants sorciers, et toutes les tribus les respectaient et leur avaient prêté serment d’allégeance.
— mais mon père m’a dit que les titans étaient méchants.
— Avec le temps ils sont devenus méchants, c’est très compliqué… Il y a très longtemps, c’étaient les dieux qui régnaient sur le monde, ils ne se montraient jamais mais il y avait partout des maisons pour eux qu’on appelait des temples et ou on leur faisait des cadeaux. Mais les titans, qui vivaient parmi les hommes, déclarèrent que les dieux ne méritaient pas tout ce qu’on leur donnait, et ils ont chassé les dieux, qui sont partis dans le ciel, puis les titans ont pris leur place et c’est à eux que les hommes ont fait des cadeaux, du coup il n’y avait rien de changé. Sauf qu’en partant, les dieux n’ont pas eu le temps d’emmener tous les trésors qu’ils avaient caché sous la terre et dans la mer…
— C’est quoi la mer ? Demanda Brenda.
— Oh, c’est un truc qui n’existe plus… c’est comme la terre, mais avec de l’eau à la place. Enfin, si les dieux ont oublié leurs trésors, les titans s’en souvenaient et ils ont commencé à creuser pour les récuperer, ils obligèrent les hommes à les aider à creuser, à fabriquer de milliers d’hommes de fer ou à assembler d’immenses chaudrons ou de la terre magique était brûlé pour donner de la vie aux hommes de fer en crachant de la fumée noire qui sentait le pourri. Vous comprenez ?
— Oui oui, fit Brenda en se demandant par quel prodige un gnome de fer pouvait creuser dans de l’eau.
— Finalement, les dieux se sont fâchés parce que les titans volaient leurs trésors, la terre s’est fâché parce que les titans lui faisaient mal et les hommes se sont fâchés parce qu’ils étaient obligé de creuser. Tout le monde était fâché contre les titans, mais ils étaient très puissants et il y a eu une très très grande guerre. D’un côté c’étaient les dieux et les hommes qui voulaient se libérer des titans et de l’autre les titans et certains hommes qui préféraient rester à leur service parce que les titans leur avaient promis de les rendre immortels. Les titans avaient un très grand serpent qui a rongé les racines de l’arbre de vie, et ça a détruit les mers et tué presque tous les hommes. Puis les dieux et les titans se sont entre-tués et les derniers titans se sont cachés sous la terre tandis que les dieux sont retournés au ciel.
— Quelle histoire ! s’exclama Dalrin. Qui t’a raconté ça ?
— Le sorcier, répondit Kaerys. Il y a très longtemps, quand j’étais aussi petite que Brenda, il est venu au village parce qu’il voulait une femme afin que sa magie soit transmise à ses enfants et ne soit pas perdue, mais aucune n’a accepté de le suivre.
— C’est normal, coupa Brenda. Personne n’aimerait être brûlé comme cette pauvre géante… vous l’entendez pleurer ?
Entretemps, le gnome de fer avait terminé son office et repartait vers l’antre de son maître, la géante s’était remise à agiter les bras en poussant une longue plainte et les vents lui obéissaient à nouveau.
— Elle ne pleure pas, corrigea Kaerys, elle gémit de plaisir… Enfin, comme il ne voulait pas rentrer bredouille, le sorcier a proposé d’adopter un enfant de la tribu qui serait d’accord et ils nous a tous réuni pour nous raconter cette histoire, et bien d’autres que j’ai à moitié oubliées… J’aurais bien voulu aller avec lui juste quelques jour pour voir comment c’était, mais mes parents n’étaient pas d’accord, et les autres non plus, même que votre grand frère Hogar, qui était encore un gamin a insulté le sorcier qui est parti sans répliquer.
— Personne ne nous effraie dans la famille, proclama Dalrin, même pas les sorciers.
— C’était idiot de le menacer, il n’avait rien fait de mal.
— Mais c’était de ta faute ! Si tu n’avais pas demandé à le suivre… D’ailleurs, Hogar a bien l’intention de te mettre au pas dès qu’il se serait mis d’accord avec tes parents. Il a même dit qu’il te ferait hurler tellement fort que la géante se cachera la tête sous le sable en entendant tes cris.
— Ton frère est bête ! La géante n’a pas d’oreilles, elle ne pourrait rien entendre.
— Comment elles fait pour crier ? Demanda Brenda. Elle n’a pas de bouche non plus.
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