Dans un royaume lointain, au cœur d’un palais de marbre et de lumière, vivait un roi pas comme les autres.

On le disait immortel. On murmurait que son regard, doré comme l’ambre sacré, voyait au-delà du monde visible.
On chantait sa beauté dans toutes les rues, on admirait sa prestance, on obéissait à sa voix sans jamais oser le contredire.

Il s’appelait Argent.

Un roi magnifique. Froid. Intouchable.

Narcissique, diront certains. Parfait, répliqueront d'autres.

Mais ce que nul ne savait, c’est qu’au fond de ce trône d’or, sous la couronne et les habits précieux, se cachait une faim silencieuse.
Un vide.

Car dans ce monde-là, tout lui avait été donné.
Et ce qu’on ne découvre pas par soi-même… on ne l’aime jamais vraiment.

Alors un jour, sans prévenir, Argent quitta son palais. Il laissa son trône vide, son royaume en panique. Il fuyait les dorures, les révérences, et surtout, lui-même.

Là où il allait, personne ne connaissait son nom.
Là où il allait, il n’était plus roi.
Il était juste un être parmi tant d'autres.

Ce monde s’appelait : l’Overworld.

Un monde étrange. Brut. Sans magie apparente.
Un monde fait de blocs, de secrets enfouis, de nuits sombres et d’aurores étincelantes.

Un monde où même un roi doit apprendre à survivre.
À fabriquer, à explorer, à se salir les mains.

Et c’est dans ce monde que commence enfin… la vraie histoire d’Argent.

Les blocs d’ambrosium brillent sous mes pas, Des moa géants fuient quand je viens là. Les arbres célestes, d’un bois si léger, Me rappellent nos jours à tout explorer. Un coffre piégé, un donjon de bronze, Je me bats seul, l’épée me ronge. Les Montres rient derrière les murs, Mais ton absence rend tout moins sûr.

Endoria. Le plus grand et le plus vivant des villages. Là où les rues s’emplissent de rires, de chants, et d’une paix que l’on croyait éternelle. Là où chaque habitant connaît son voisin, où l’on construit l’avenir à coups de blocs et de sourires.

Tylem, jeune bâtisseur plein de fougue, y menait une vie simple mais heureuse. Toujours entouré de Riva, l’ingénieuse au regard malicieux, et de Daxel, le solide au cœur tranquille. Tous trois formaient un trio inséparable, rêvant d’exploration, d’inventions, et d’un monde plus vaste.

Mais tout a basculé.

Un soir, les ombres sont tombées. Le ciel s’est voilé, et des créatures géantes et silencieuses ont ravagé Endoria. Les Anciens.
Rien ne pouvait les arrêter.

Riva et Daxel et Gio périrent, emportés par le chaos.

Tylem, seul survivant, hérita sans le comprendre d’un pouvoir ancien, scellé au cœur même du village. Un pouvoir qui brûle, qui appelle… et qui pourrait être la seule arme contre le mal revenu d’un autre âge.

Brisé, mais vivant, Tylem devra faire face à la perte, à la peur, et à ce feu nouveau qui gronde en lui. Car le monde ne sera plus jamais comme avant.

Et désormais, l’histoire est la sienne.

Tom avançait lentement. Ses pas écrasaient les cendres, qui recouvraient tout comme une neige grise. Chaque bloc qu’il foulait semblait gémir sous son poids, comme si la terre elle-même souffrait encore. Il reconnut ce qu’il restait du puits du village : un cercle de pierre brisé, penché sur le vide, l’eau en dessous remplacée par une flaque noire, stagnante, probablement toxique. Il n’osa pas s’en approcher. Autour de lui, tout était méconnaissable. Les maisons ? Disparues. Seules quelques fondations de cobble noircies subsistaient. Les jardins ? Morts. Les feuilles des arbres avaient brûlé net, ne laissant que des branches noircies, tordues comme des bras figés dans une agonie éternelle. Pas un bruit. Même pas celui du vent. Pas d’animaux. Pas de joueurs. Juste le silence. Tom passa devant ce qui avait été la maison de l’apiculteur. Il se souvenait des ruches, des fleurs, du joyeux bourdonnement constant. Aujourd’hui, il n’y avait que des cendres et des blocs de bois carbonisés. Il entra dans les ruines à moitié effondrées. Rien. Il fouilla un coffre presque intact et trouva une pomme dorée. Elle brillait faiblement. Il la glissa dans son sac, sans la manger. Pas encore. Il se di