
Caramele
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œuvres
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défis réussis
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"J'aime" reçus
Œuvres
Défi
J’errais dans ce quartier, au bout de ma souffrance.
Un ciel de plomb bruineux m’enveloppait de sombre.
Il n’était nul besoin de scruter la pénombre
Pour espérer trouver quelconque assistance.
Qui m’apporterait l’aide que je cherchais tant ?
Qui saurait m’accorder ne serait-ce qu’un regard,
Qui m’aiderait à comprendre ce cafard
Et ces noires idées, sources de mon tourment.
Je suis entrée alors dans ce centre social.
Un léger fond sonore offrait un chant choral.
Tout était clair et doux, chaleureux, accueillant.
Si ma mélancolie cherchait l’altérité.
C’est là qu’elle se trouvait, incontestablement :
Donner sans rien vouloir, en solidarité.
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Défi
Quelle que fut l’ambiance, Damien restait un incorrigible optimiste. Il avait vu au cinéma « le fabuleux destin d’Amelie Poulain » et avait in petto décidé que ce serait sa voie. Il naviguerait entre deux lignes directrices parallèles : Aller de l’avant. Ne regarder ni à droite ni à gauche. Ç’aurait pu être considéré comme une sorte d’autisme tant rien ne semblait pouvoir faire tanguer ses espoirs. Il serait agent immobilier. Il s’interrogea un moment sur la nécessité ou non de changer son nom. Monichon lui paraissait manquer d’élégance. Après réflexion, il décida de s’en accommoder. Rien ne lui serait interdit. Et effectivement année après année, sans tambour ni trompette, il fit son petit bonhomme de chemin, engrangeant dans son escarcelle, le fruit de dispositions empathiques et commerciales particulièrement développées. Son projet était de raccrocher à 50 ans et de jouir ensuite de vacances définitives et apaisées où il n’y aurait plus de stress, d’imprévus, de courbettes, de ratés, de rencontres inutiles et d’insomnies chroniques. Il terminerait sur cette dernière vente. Tout était au carré. Il avait fini par mettre d’accord la propriétaire de cette fermette délabrée de la cam
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Défi
J’ai lu ce matin dans le journal, une information étonnante. Un surdoué, habitué du concours Lépine, lassé du potin nocturne invraisemblable dans ses combles et du grignotage de ses réserves de fruits, s’est penché ethnologiquement sur les us et coutumes des ratidés. Ses observations lui confirmèrent que ces espèces ont fréquemment des penchants au suicide. Au creux du laboratoire d’où étaient déjà sorties moultes inventions aussi insolites qu’éclectiques, il passa de longues nuits à peaufiner son idée. Il suffisait d’inoculer un gène dépressif dans les grains d’avoine dont les souris raffolent, et elles tomberaient rapidement dans une mélancolie lamartinienne se laissant mourir de tristesse. Il n’y a pas de fumée sans feu. Les souris ainsi modifiées ont développé une sorte d’antidote et renonçant définitivement à la noirceur du monde se sont muées en des aliens ébouriffés et si attachantes que leur élevage devint une mode triomphante qui se répandit comme une traînée de cocaine. L’inventeur s’était planté fors l’honneur.
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