
Une Rose des Sables
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Défi
L'air de Marseille glisse dans un village.
Là, dans une demeure, une lingère l'observe jouer avec les draps.
Là, devant la demeure, un notaire s'apprête à entrer.
(Réponse pour un défi en cours de réécriture)
Là, dans une demeure, une lingère l'observe jouer avec les draps.
Là, devant la demeure, un notaire s'apprête à entrer.
(Réponse pour un défi en cours de réécriture)
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Défi
Au rythme des flocons, des pas de danse étaient exécutés, peignant le paysage de rouge...
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Halloween,
Lorsque tu viens, les vivants veillent
Lorsque tu viens, les morts attendent,
Lorsque tu dure, les vivants dorment,
Lorsque tu t'éternise, les morts dansent.
Début: 06/11/2020
Fin:13/01/2021
Lorsque tu viens, les vivants veillent
Lorsque tu viens, les morts attendent,
Lorsque tu dure, les vivants dorment,
Lorsque tu t'éternise, les morts dansent.
Début: 06/11/2020
Fin:13/01/2021
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Défi
Quand la mort frappe à la porte, plusieurs réactions font office de réponse. On ferme à clé et on met tous les meubles les plus lourds sur l'accès. Le problème, c'est que rien ne peut l'empêcher de passer au travers de cette barrière, telle une brise qui viendrait caresser notre visage pour se glisser entre nos paupières. Instinctivement, on les ferme pour les frotter. Mais la mort n'étant pas qu'une poussière, la vue reste obscure à jamais.
Alors, peut-être qu'une autre réaction serait plus réjouissante ? Imaginons. Vous êtes tranquillement assis dans un fauteuil moelleux à souhait, avec une tasse de thé noir et des petits sablés à vos côtés. Vous tenez dans vos mains le dernier roman d'une saga que vous suivez depuis longtemps. Les intrigues n'ont aucun secret pour vous, vous connaissez les personnages mieux que votre propre visage. Avec hâte, vous lisez donc ce best-seller. Mais quelqu'un toque. Ce n'est pas une sonnerie. Ce n'est pas une voix. Ce n'est pas un mouvement de poignet. Non, c'est un toc. Un seul. Bref mais assez fort. Autour de vous, plus aucun bruit, pas même votre respiration. Vous auriez envie de croire à une hallucination mais votre cœur tambourine bien trop fort. Cette petite chose en vous ne valse pas comme il peut le faire avec l'amour. Il ne sautille pas comme il peut le fait avec l'euphorie. Il ne frappe pas comme il peut le faire avec la colère. Non, ses mouvements n'ont pas une aussi belle coordination. Il gigote dans tous les sens comme il peut le faire avec la panique.
Vous regardez à droite, vers la commode où des sculptures de fruits font la pose. Puis à gauche, où un verre prend la poussière sur la table. Vous reportez votre attention sur votre roman, dont vous n'étiez qu'à une dizaines de pages de la fin. Dans cette saga, des personnages meurent. Ressentent-ils aussi cette panique ? Et cette dernière était-elle si insignifiante que l'auteur n'a pas jugé intéressant d'en faire mention ? Pourtant, qui est calme face à la mort si ce n'est un dépressif ou une vieille personne ? Enfin, même dans ces deux cas, rares sont ceux qui acceptent vraiment leur sort. Mais vous, à cet instant, vous n'êtes aucun des deux. Juste une personne qui veut finir le roman de ses rêves. La mort entrera, un moment ou un autre, mais votre cœur espère juste qu'elle rentrera assez tard pour que vous puissiez lire la dernière ligne :
"La mort ne fait pas peur. Mais souffrir, si."
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Défi
Dans un atelier, on pouvait trouver des petites vis ci et là. Elles marchent, découvrent et se cachent. Elles sont si nombreuses qu'une partie disparaisse sans qu'on s'en aperçoive. Ces personnes qu'observaient les insectes n'étaient pas si différentes de ces petites vis. Faisant l'aller retour entre un camion et une petite maison, la peur les poussait à se presser, ne leur laissant à peine l'occasion de jouir du temps ensoleillé. Assis dans les champs, ils auraient pu déguster quelques tartines qu'un pot de confiture aurait aidé à rendre exquises. Mais tel un engrenage, le destin ne leur laisserait pas cette occasion. Ils cherchaient à créer la vis manquante pour les sauver, pour leur offrir ne serait-ce qu'un peu plus de temps. Aucun outil créé par l'humain ne pouvait sauver la maisonnette contre qui la tornade destructrice allait s'abattre. Ils seront balayés comme on balaie l'atelier. Après la tornade, les outils seront remis en place et on oubliera les petites vis disparues.
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Défi
La population de Lizensch avait, depuis quelques heures, sombré dans les songes. Bercée par les bruissements de la forêt qui l’entourait, la capitale de Rossoliz se murait dans un silence agréable. Loin des moteurs d’avion qui grondaient au rythme des trompettes tout le long de la journée, Rossa observait le paysage sous ses yeux. Assise dans son balcon, une simple cruche d’eau était posé sur la petite table en métal noir. Elle but une gorgée d’eau puis une bouffée d’air. Naviguer dans les cieux était certes un de ses plus grands plaisirs. Mais pouvoir profiter du calme de ceux-ci restait tout aussi agréable.
La brise se glissait entre sa chevelure rousse pour caresser sa nuque, lui arrachant un frisson. Néanmoins, une sensation moins agréable la crispa.
Là, sur sa gorge, se trouvait une lame. Et lorsqu’on levait les yeux, on pouvait en voir de nouveaux, clairs et brillants. Rossa se demandait s’il existait un tel regard chez le commun des mortels. Mais, la lueur venant de la chambre lui permettait de constater que l’individu était bien humain. Encapuchonné et vêtu tout de noir, l’assassin la scrutait sans dire un mot. Le masque qu’il portait rendait impossible la lecture d’une quelconque expression. Mais cela ne démoralisa pas l’aviatrice qui laissait son regard divaguer sur ce visage.
«Bonsoir, Monsieur l’Assassin. Vous savez, quand on vient tuer une militaire, il est souvent plus judicieux de le faire rapidement, déclara t-elle en tapotant son arme, toujours à sa ceinture.
– Je sais. Je ne le sais que trop bien.
– Alors pourquoi hésiter, Monsieur l’Assassin ?
– Ferme les yeux. Peut-être y arriverai-je ainsi.
– Vous pourriez demander plus poliment. Je n’ai pas très envie d’avoir ma vie oter par quelqu’un de malpoli. »
La pression de la lame se fit plus forte mais sans la faire souffrir. Rossa essaya de fermer les yeux pour confirmer qu’il la menaçait avec le dos de l’arme. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres alors qu’elle continua sa petite discussion.
« J’ai visiblement trop fouiné dans les affaires de l’État…
– Cesse de parler. Je me concentre.
– Vous tutoyez vos victimes ? Je pensais que les assassins des aristocrates étaient plus respectueux.
– Tu parles trop pour quelqu’un qui va mourir comme une idiote.
– Je ne meurs pas comme une idiote puisque c’est par mon intelligence que j’ai la haine de tant de personnes.
– Si tu veux croire à ça, ne te prive pas. Du moment que tu te tais.
– Allons, Monsieur l’Assassin. Quelqu’un avec de si beaux yeux clairs est bien plus capable de faire preuve de clairvoyance que de se laisser s’obscurcir.
–… c’était une blague ?
– Vous aimez ? Demanda t-elle en laissant échapper un rire des plus heureux. »
L’assassin ne quittait pas son visage des yeux. Lorsqu’on lui avait présenté sa victime, il pensait à une chimère. Une aviatrice de plus en plus populaire auprès du peuple mais aussi de ses collègues, qui savait conquérir n’importe qui par ses yeux d’or. Mais visiblement, sa langue consistait une arme tout aussi dangereuse. Il retira son arme pour venir face à elle, s’adossant à la rembarde du balcon.
« Ouvre.
– Politesse, monsieur l’Assassin aux beaux yeux clairs.
– S’il te plaît et arrête avec ce nom.
– Vous pouvez vous présenter aussi, dit-elle en ouvrant les yeux.
– Je ne suis qu’un assassin.
– Qui vient tuer Rossa Novalesa, le nouvel espoir des aviateurs.
– Tu aimes te jeter des fleurs visiblement.
– Je ne fais que constater. C’est ainsi que j’apparais aux yeux de tous. Comme à vous aussi, non ?
– Non. Je pense que tu mens.
– Ah bon ? C’est fâcheux. Je m’efforce toujours d’être honnête et sympathique.
– Cela peut s’opposer.
– On peut dire la vérité sans faire du mal à quelqu’un. Vous n’y arrivez pas ?
– Non, je ne suis pas assez exceptionnel pour cela, visiblement.
– Il n’est pas question d’être exceptionnel ! C’est juste une histoire de lisser. Je vais vous montrer ! »
Elle se leva mais s’arrêta face à la lame qu’il pointait sous ses yeux. De l’or jaillit alors de ses orbes, le figeant sur place, ce qui permit à l’aviatrice de retourner dans sa chambre. Avait-il bien vu ? L’espace d’un instant, il lui semblait avoir vu prendre vie quelque chose dans les yeux de la jeune femme. En effet, c’était un danger.
Enfin, un danger qui apporte une corbeille de fruits et qui en propose à son meurtrier. Elle cachait bien son jeu, voilà tout.
« Vous voyez, cette poire. Si j’étais honnête je dirais qu’elle manque de couleur et – elle croqua dedans – et de goût. Mais si je suis sympathique en plus, je dirais qu’elle n’a pas eu le temps de bien mûrir. Vous comprenez ?
– Tu te mets à la place d’un fruit pour être honnête et sympathique ?
– La vérité passe toujours mieux quand on a l’impression que la personne qui nous la sort se met à notre place, continua t-elle en grignotant sa poire.
– Ou bien on risque d’encore plus s’énerver face à l’hypocrisie de cette personne.
– Pourquoi ?
– Disons… que personne ne peut mieux nous comprendre que nous-même.
– Mmh… je pense que vous avez tord. »
L’assassin arqua un sourcil en tournant le regard sur son visage. La lueur derrière elle offrait des reflets orangés à sa chevelure bouclée, qu’il constatait être peu coiffée. Pourtant, ce n’était en rien désagréable. Tout comme le fait d’avoir été contredit. Il comprenait mieux pourquoi on voulait tant la supprimer.
« Vous parlez trop. Les voleurs n’aiment pas ça.
– Oh, vous m’avez tutoyé ! S’illumina t-elle.
– C’est tout ce que vous retenez ?
– Et bien… pour accomplir mon rêve, il faut bien surmonter des obstacles. Rosso a du faire cela aussi.
– Pourquoi une telle adoration pour Rosso ? »
Il sursauta en la voyant se tourner brusquement vers lui. La lueur de la chambre était bien fade face à l’éclat dans les yeux de Rossa. Brillant d’un jaune vif, l’or semblait pouvoir embaumer le jeune homme d’un simple coup d’oeil. Il avait bien une mission mais à cette instant, même toute l’argent du monde ne valait rien face à ce trésor. Un voleur serait tenté de la kidnapper pour garder ces yeux pour lui. Pourtant, lorsqu’il voudrait les observer, le pauvre constaterait avec amertume que tout cela ne lui sera jamais destiné.
«Il y a tant de mystères qui entoure Rosso ! C’est un génie ! Un combattant ! Un rêveur ! Il a tellement de qualités que j’en aurais encore pour demain ! Ah… mais peut-être avez-vous le temps ?
– Non, pas assez, put-il échapper.
– C’est dommage mais je me conterais de ces qualités. Vous savez, avec mes recherches et celle de mes collègues en expédition, il y a une forte possibilité que son avion, disparu, vogue encore dans le ciel. Je veux le retrouver mais d’autres sont déjà à sa recherche. Alors, me voilà à farfouiller dans les archives et les bureaux des politiques et des militaires. J’ai même fouiné chez l’empereur ! Mais j’ai bien failli me faire arrêter. Enfin, pas que cela m’arrête vraiment. Rosso ne sait pas arrêter quand les gens se moquaient de lui pour construire son avion.
– Peut-être… fallait-il mieux choisir vos cibles ?
– Des cibles ? Je ne suis pas une voleuse. Ces documents sont l’héritage de Rossoliz. C’est un bien qui appartient à tous ses habitants.
– Pourtant, s’ils sont secrets, c’est pour une raison. Tout savoir n’est pas toujours un bien.
– Mais vivre dans l’ignorance est d’un ennui. Et je déteste cela. »
Elle lui adressa un grand sourire, dont le bonheur jaillissait bien trop pour une telle phrase. L’assassin la regardait encore un moment, sans dire un mot, avant de lui pincer le nez. L’instant où elle ferma ses paupières en lâchant une plainte lui suffit à sortir de ce monde trop lumineux. Il avait failli. Il le savait. Puisqu’il voulait encore y retourner.
«Alors vous n’avez pas peur de mourir ?
– Je suis une militaire alors j’y ai été préparé. Mais j’avoue que je reste… curieuse peut-être ? J’espère juste ne pas souffrir.
– Si vous mourrez, vous ne pourrez accomplir votre rêve. Cela ne vous dérange pas ?
– Pourquoi chercher à me tuer si vous posez la question, alors ? Demanda t-elle d’une voix plus calme.
– Je trouve dommage de ne plus voir ces yeux s’illuminer au milieu des ténèbres de ce monde.
– Vous êtes un poète, monsieur !
– Et toi, toujours en danger.
– Mais pas de vous !
– Non. Mais l’empereur reste un fou. Et les fous ne lâchent jamais ceux qui les nuisent. »
Rossa posa son regard un instant sur le paysage. La ville restait endormie, bien que l’eau jaillissait toujours des nombreuses fontaines. Au loin, jonchée sur la plus haute colline, un château se dessinait dans l’obscurité. Aucune vie animale ou florale ne l’entourait, comme si la présence de son propriétaire suffisait à supprimer la moindre vie. L’aviatrice perdit son sourire alors que l’éclat dans ses yeux se faisait moins instance.
« Il perdra. Dés lors que la vérité sur Rosso sera dévoilée.
– C’est une promesse ?
– C’est une mission, Monsieur l’Assassin. »
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La toile est un paysage
La toile est une histoire, un récit, une vie
La toile a tout vu, tout entendu, tout senti
Mais la toile ne peut parler, elle ne peut que montrer
Montrer le temps qui s'écoule
Comme la vie qui disparait
La toile rappelle l'histoire des âmes
(Image utilisé pour la couverture: Pixabay)
La toile est une histoire, un récit, une vie
La toile a tout vu, tout entendu, tout senti
Mais la toile ne peut parler, elle ne peut que montrer
Montrer le temps qui s'écoule
Comme la vie qui disparait
La toile rappelle l'histoire des âmes
(Image utilisé pour la couverture: Pixabay)
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Défi
Cela faisait maintenant dix minutes que le chien aboyait contre un mur. Plus grand que lui, sans une fissure, ce dernier restait droit. Malgré sa petite taille, l'animal ne désespérait pas. Peut-être que sa voix serait assez forte pour faire incliner ce titan ? Ou bien ses neurones se consumaient à mesure du temps, ce qui l'empêchait de réfléchir à la situation. Sous le ciel étoilé, la jeune fille sortit par la porte de la cuisine afin de le rejoindre.
Les yeux encore gonflés, son nez rougissait encore plus à cause de la brise. Un frisson l'obligea à s'enrouler un peu plus dans son gilet. Elle avait quitté sa série pour l'alerte de son chien. Cette dernière parlait d'une coréenne orpheline ayant rejoint un couvent. Un jour, des riches personnes vinrent la chercher afin qu'elle remplace leur fille qui avait fugué. Alors que Neige hurlait, la jeune femme allait enfin savoir si le fils du couple était le frère de la nonne. Mais, les gens normaux dorment à deux heures du matin donc elle devait calmer son chien.
Le beagle brun cessa ses aboiements lorsque sa maitresse vint lui caresser la tête mais il continua ses grognements.
"Calme-toi Neige, les voisins vont finir par débarquer. Tu veux que papa ne me laisse plus la maison de toute ma vie ?
-Ah, vous êtes seule chez vous ? Vous avez donc une chambre de libre ?"
Un peu grave mais sans être rauque, cette voix venait de traverser le mur de béton pour danser dans ses oreilles et lui arrachait un sursaut. La jeune fille tint son cœur en regardant autour d'elle, croyant à un effet secondaire des dramas coréens.
"Allo ? Vous êtes partie ? S'il vous plait, aidez-moi. J'ai peur des chiens."
Neige se remit aussitôt à aboyer, provoquant un cri de la part de l'inconnu du mur.
"Aidez-moi !
-Vous êtes qui ?
-Tristan !
-Vous mentez.
-Bien sûr que non !
-On est à Constantine, où les européens se font aussi rares que la neige. Vous êtes qui ?
-Qui appelle son chien Neige si on suit votre logique ?
-C'est un chien, ce n'est pas la même chose. Et puis... comment je pourrais laisser un garçon entrer chez moi ?
-... D'accord, je m'appelle Asma. Désolée pour le mensonge.
-Avec une voix pareille ?
-Je suis malade à force d'être dehors. Tu n'as qu'à vérifier !
-Je le fais déjà."
Asma leva la tête en direction du haut du mur depuis lequel la jeune fille l'observait. Dans la nuit, ces grands yeux noirs et sa chevelure tout aussi sombre la rendait difficile à percevoir. L'inconnue du mur dut pointer une lampe torche vers sa direction pour voir son visage.
"Oh, je suis plus belle que toi.
-Si tu veux, j'envoie Neige te courir après.
-Non non, je plaisante ! Tu ne sais vraiment pas rire.
-J'avoue que je ne suis pas la plus sympathique quand une inconnue vient me demander l'asile dans la nuit.
-Je suis perdue, tu peux bien m'aider !
-Viens au portail, je t'amène de quoi te réchauffer.
-Je préfèrerai que tu me laisses entrer.
-La dernière personne qui m'a demandé ça, c'était un expert en soudage. Et il a fini avec des membres en moins.
-C'est vrai ce mensonge ?
-Neige mord très fort.
-Compris, je vais au portail.
-Sage décision."
Asma recula du mur pour faire le tour de la demeure. Haut sur la colline, elle pouvait apercevoir les limites de la ville. A cause du gouffre qui l'entourait, seul un unique pont permettait d'y avoir accès. Ou bien, il fallait grimper. Mais très souvent, on préférait le premier choix. C'était plus impressionnant et on avait une meilleure vue. Même dans la ville, il fallait toujours grimper. Constantine ressemblait à une montagne que les hommes avaient taillée pour se cacher. Des menaces humaines et météorologiques ou même de la société. Plus un lieu était dur d'accès, plus il renfermait une histoire. Asma appréciait cet aspect de la ville qui lui donnait envie d'y rester.
Un bruit de porte la fit se tourner vers la jeune fille qui finissait d'arranger ses chaussures. Elle attacha son chien avant de venir vers elle, une veste sous le bras avec un sachet en plastique. Grâce à la lumière du jardin, Asma put distinguer la petite cicatrice sur son front, semblable à celle d'un célèbre magicien de la fiction adolescente.
"Merci beaucoup, remercia Asma en mettant la veste.
-De rien, mon père m'a interdite de faire entrer les inconnus alors c'est le peu que je puisse faire.
-Ah ? Je pensais que tu vivais seule.
-Même après ce que j'ai dit ?
-Et bien, tu fais vieille pour ton âge.
-Tu me donnes quel âge ?
-23 ans.
-Wow.
-J'ai faux, je m'en doute.
-Et même, très faux. J'ai 16 ans.
-Mais... tu me mesures combien ?
-Un mètre soixante... quinze je crois ?
-Mais c'est pour ça ! Avec ta tête de cadavre !
-Je peux reprendre ce que je t'ai donné hein.
-Non non c'est bon ! Merci la girafe, s'éloigna Asma avec le sac en main."
La jeune fille la dévisagea. Au temps où sa famille était encore un quatuor, son petit frère s'amusait à la dessiner sous les traits d'une tour ou de cet animal. Mais si, elle gardait un souvenir mélancolique de cela, elle avait plus envie de lâcher son adorable Neige dans les pattes de cette énergumène. Ce qu'elle fit d'ailleurs.
"Cours, la souris."
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Vous êtes arrivé à la fin