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jules27400

Charnellement en France.
Défi
jules27400
Très courte nouvelle en réponse au défi "scène sanguinaire".
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Défi
jules27400
Réponses au défi "micro-nouvelles", semaine 69.
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Défi
jules27400
Dieu devait rire bien fort du haut de son promontoire céleste : sa création s'écharpait seule, clouée entre la boue et le tonnerre.
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Défi
jules27400


Je compte ces nuages couleur de laine ; je les vois, les rêve, les dessine. Je compte ces masses blanches, voluptueuses, aériennes, elles s’emparent de mon esprit et m’obsèdent. Je les compte presque par nécessité, la voix cassée, cotonneuse. Ils se baladent insolemment devant moi, me narguent de leurs formes affriolantes, je veux les attraper ! je tends mes bras, j’arque mon dos, je referme mon poing… j’y suis presque ! et puis je me ressaisis. Je me rappelle que je suis dans mon lit, la couverture sur le ventre, dans le noir… et que je comptais les moutons.
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Défi
jules27400
Ce que je vois... c'est la première photo à peu près réussie de Flash. https://unsplash.com/photos/3FwwLKEx2BM
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Défi
jules27400
Défi : Votre personnage ou vous-même êtes morts. Par un jeu de circonstance (que vous êtes libre de trouver dans la religion, science-fiction ou autre) votre héros assiste aux adieux de ses proches et le portrait qu'on dresse de lui n'est pas tout à fait conforme à ses attentes... *** Ma fille aînée pleurait, mais elle était la seule. Les autres riaient. La moitié d'entre eux était avinée comme il fallait ; des mots plaisantins, des gaudrioles, quelques petites grivoiseries d'ivrogne sortaient de leurs bouches. Je me tenais droit aux côtés de ma photo. Mon enterrement avait été une désolation du début jusqu'à la fin : même de l'outre-tombe, mes proches avaient été capables de me décevoir. Par proche, j'entendais ces tarés biologiques, ces impotents, ces endimanchés d'un jour incapables de se tenir correctement, - mes fils -, plus préoccupés par leurs petites vies que par la maladie puis le décès de leur père. Je n'avais eu droit qu'à leur visite à l'hôpital le jour où je mettais en ordre mon testament. Ils souriaient benoîtement ce jour-là, je m'en souviens encore. Ils s'étaient même permis un "papa" gentiment hypocrite. Alors, évidemment, je n'attendais rien d'eux pour ma mise en
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Défi
jules27400
Vous faites quoi dans la vie ? Moi ? Je vends des voitures, répondit mon voisin. Et vous n'avez pas de voitures à vous ! s'exclama le conducteur. Leur échange me fatiguait. Cela faisait déjà 27 minutes. Accolé à la vitre, je ne semblais plus respirer. Tu pues, mec ! râlait mon esprit à l'encontre du gars sanglé à mes côtés. Et vous ? me demandait-on. Moi ? Moi, vous savez... répondis-je en leur faisant comprendre que je ne travaillais plus par un geste leste de la main. Encore un qui vit sur le dos des contribuables, grogna l'antipathique personnage à ma droite, qui empestait le rat mort et dont la dernière douche devait remonter à l'an mil, lorsque justement, les douches n'existaient pas, faute d'une tuyauterie fantôme et d'une circumfusa douteuse. Je scrutais mon reflet qui miroitait sur la glace, imberbe, hâlé sans être parti nulle part, ni inutilement beau ni ennuyeusement laid pour quelqu'un dans ma situation que la vie n'avait guère gâté, un reflet qui se troublait à chaque cahot, me rappelant combien ce voyage était long. Le chauffeur, un cinquantenaire grisonnant esquissa un rire gêné et changea de sujet : Et moi, je suis maître des écoles... Oh, vraiment ? C'est un métier
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Défi
jules27400
Ce que j'écris est sujet à caution : tout n'est pas vrai. Or, c'est justement l'intérêt de l'écriture : l'amusement par l'invention. * Oyez grosses vaches que la société ignore ! Oyez bas peuple hideux ! Oyez monstres affreux...! comme je vous comprends...! et comme à travers vous, je me comprends ! Rousseau le formulait finalement assez bien : il existe dans ce monde deux inégalités ; une qui s'éloigne de mon propos et que je ne détaillerai point, et une autre... directement liée à la nature. ("Je conçois dans l'Espece humaine deux sortes d'inégalité ; l'une que j'appelle naturelle ou Phisique, parce qu'elle est établie par la Nature, et qui consiste dans la différence des âges, de la santé, des forces du Corps, et des qualités de l'Esprit, ou de l'âme [...]")* L'idée même que nous sommes tous inégalement pourvus par Mère nature choque-t-elle quelqu'un ? En effet, nous avons des sexes, des traits physiologiques, une santé, voire même un lignage différent ; certains sont nés plus riches que d'autres : c'est leur chance. Et puis surtout, il y a quelque chose dont nous sommes tous un peu dépourvus à degrés variables, - sauf une élite d'adonis qui ne semble d'ailleurs se reproduire qu
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Défi
jules27400
Du mont Paekdu à l'île de Jeju ; Vierge terre déchirée, noble nation profanée ; Digne fille des éléments, bravant l'histoire et ses tourments ; Serve de Joseon, éternelle insoumise de Gwangju ; Admire tes cerisiers en fleurs et guette tes nuages en pleurs ; Doux dragon péninsulaire et rejeton des mers ; Admire ta maison et guette ton ferreux front ; Célèbre ta culture, oeuvre d'habile facture ; Oublie enfin tes douleurs et ressens les douces senteurs ; De ta liberté et des principes de droiture qu'admire mon être entier ; Des embruns de tes côtes houleuses sillonnées d'aventureux marins ; De ta langue plébéienne d'où ruissellent d'harmonieuses antiennes ; Du traditionnel Gyeongbok, sois fière, Du moderne Gangnam, sois fière, De ces étrangers qui te louent sans te connaître, sois fière, De toi-même surtout, sois fière, divine Corée.
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Défi
jules27400
Je serai bref. Inutile d'écrire de longues phrases, de sortir les beaux mots, de me perdre en des raisonnements trop abscons pour être entendus sur un sujet aussi naturel que celui-ci. Je serai même honnête avec vous en vous livrant quelques honteuses confidences de lycéen. Le confinement ne fut du matin au soir qu'une gigantesque entreprise de procrastination. Plus particulièrement lorsque les cours de maths commençaient ; car alors il me fallait ruser, trouver mille moyens industrieux pour être présent sans être attentif. Discord était une supercherie virtuelle ; derrière chaque case noire, derrière chaque prénom souvent tronqué, il y avait une vie qui se poursuivait indépendamment de la matière. Je mettais mon téléphone au loin, sous mon oreiller pour étouffer le son, car il me fallait toujours guetter une quelconque demande du prof me concernant, puis j'allumais mon ordinateur et je regardais des séries sans que nul n'y trouve à redire. Je sais que c'est mal, mais je sais aussi que c'est grâce à cette transgression de l'interdit que j'ai pu découvrir ma passion, qui me poursuit encore aujourd'hui : les dramas coréens. Je n'en dirai pas davantage et je vais me taire et vous lais
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Défi
jules27400
Pourquoi likons-nous nos propres textes ? (défi) Je suppose que c’est une forme de paiement en ligne… envers soi-même. Un paiement pratique, anonyme et sans contact ; c’est-à-dire sans traces ! “Personne ne me remercie ? Eh bien ! je me remercie moi-même !” Peut-être… peut-être, pensons-nous, que cela donnera à d’autres l’idée de le faire. C’est une idée coupable et idiote, presque un aveu de faiblesse ; il y a là un fragment de l’antique et formidable artiste incompris Néron qui payait ses claqueurs pour mieux s’enfiévrer de ses talents ; un moyen jaculatoire et expéditif de se penser populaire ; et c’est cet écrivailleur médiocre que nous reproduisons. Oh ! il y a bien une voix qui grognonne tout au fond de mon esprit, qui réprouve mon arrogance lorsque je clique sur le bouton “j’aime”. Mais qu’en ai-je à faire ? N’est-ce pas mieux d’avoir au moins une voix qui me soutient - même si c’est moi-même ? de me dire que je ne suis pas seul, que l’on me soutient, que j’écris bien. Je me mens et c’est presque agréable, j’en ricane de bonheur, c’est malsain mais exquis ; c’est une espèce de médication d’urgence que je m’inflige pour ne pas m’avouer mes tares et pleurer à mort. Que voulez-
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Défi
jules27400
Ne lève pas les yeux et passe devant comme si tu ne la voyais pas, marmottait grand-mère. Je baissai bien les yeux, obéissant sagement, craignant le regard circonspect et craintif que levait mamie vers la masure creusée par les années. C’était ainsi tous les jours en allant à l’école. Il y avait des grilles sombres qui sortaient du sol et narguaient les vivants comme de vieilles gargouilles de cathédrale…, il y avait des bosquets hirsutes, mal rasés, comme la barbe de grand-père…, et il y avait, toujours, cette silhouette du gardien qui rôdait dans le jardin, seule solive encore debout mais décharnée de cette tour croulante de charpente miteuse. Les rayons de lune ravinaient la toiture, l’ardoise brillait dans le noir matinal, éblouissait immanquablement mes yeux. Un frisson me parcourait la peau : diable que cette maison était lugubre !
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