Violente tu peux l’être quand la mer est déchainée
Avec ta puissance beaucoup de bateaux ont dérivé
Gare à ceux qui ne savent pas nager
Un surfeur ferait de toi son jouet préféré
Et moi je m’enivre de te regarder mourir contre les rochers

  31 Août 2018.

Papy,

 Aujourd’hui est un jour sombre, ce que je redoutais le plus est arrivé. Je m’étais réveillé de bonne humeur, je devais aller acheter des pâtisseries à la boulangerie, les apporter au travail pour mon anniversaire. Mais c’était sans compter sur l’appel de maman, qui m’a annoncé que tu es décédé dans la nuit. C’est impossible pour moi d’y aller, à la place je suis dans mon canapé, sous un plaid et je ne fais que pleurer. Je sais que ce n’est pas ce que tu voudrais, mais c’est tellement difficile.
 Si tu savais à quel point tu vas me manquer, à quel point ça sera dur pour moi de vivre sans ta présence. Si tu savais la douleur que je ressens à cet instant. Je n’arrive pas à me dire que je ne te verrais plus jamais, qu’on ne rira plus ensemble, que tu ne m’embêteras plus comme tu aimais si bien le faire. Je ne vais plus t’entendre râler pour un oui ou pour un non, je ne vais plus te voir taquiner mamie. D’ailleurs j’aimerais que mon couple soit comme le votre plus tard.
 Tu es l’homme le plus courageux et le plus fort que je connaisse et tu as le droit de trouver la paix. Tu t’es tellement battu toute ta vie. Je sais que ces derniers temps c’était très difficile pour toi, mais parfois le corps n’arrive plus à suivre le mental. Certains disent que tu as attendu exprès mon anniversaire pour partir. Ils essaient de me remonter le moral comme ils peuvent.
 J’espère que tu as été heureux d’avoir eu une petite fille comme moi, malgré mon caractère pas toujours facile à supporter je le sais. Mais tu m’aimais comme j’étais. J’espère que tu es fier de moi, de la jeune femme que je suis en train de devenir. J’aurai tellement souhaité que tu puisses voir mes enfants dans quelques années. Ils n’auront malheureusement pas la chance de rencontrer la merveilleuse personne que tu étais. Il reste néanmoins les souvenirs, les photos, les vidéos. Je leur conterai et montrerai tout ça. Merci pour tout ce que tu m’as apporté durant toutes ces années.
Mon anniversaire aura désormais un goût amer, il me rappellera à chaque fois le nombre d’années sans toi à nos côtés
Je t’aime tellement..

L’amour,
Je n’avais jamais réellement connu ça avant l’année dernière. Du moins je ne connaissais pas celui qui fait mal, qui détruit. Vous savez, lorsqu’on arrive à un stade où l’on pense qu’on ne pourra plus jamais aimer quelqu’un, qu’on ne pourra plus jamais être heureuse. Cette impression qu’il nous manque quelque chose, cette sensation de vide qui ne se comblera plus.
C’était la première fois de ma vie que je me sentais aussi seule. Ces heures passées dans le lit à écouter des musiques tristes en ressassant les souvenirs. Ressentir ce goût amer d’histoire inachevée. Moi qui avait pris l’habitude de vivre avec lui. Je me retrouvai à nouveau seule dans ce vaste monde. J’avais perdu l’espoir de réussir à tourner la page. Malgré tout, je l’aimais encore. C’était bien plus fort que moi, je n’arrivais pas à le détester totalement. À part me laisser qu’avait-il fait de plus ? Rien. La vérité c’est que je n’arrivais tout simplement pas à le laisser partir.
On ne peut forcer personne à rester. Alors je ne pouvais pas être égoïste, ne penser qu’à moi et mon malheur. Si sa vie était mieux sans moi je devais me réjouir pour lui. S’il arrivait à vivre sans moi, je devais savoir en faire autant. Même si je savais qu’il avait laissé une empreinte importante dans mon cœur. Je ne pourrai l’oublier totalement. Mais ce n’est pas ce qu’on attendait de moi, on me demandait simplement de vivre sans lui. Il est vrai que j’avais bien réussi à vivre sans lui auparavant. Je devais avancer et ne plus regarder en arrière. Il fallait que je me relève pour reprendre ma vie en main et enfin redevenir heureuse.
J’ai finalement décidé de sortir de ce lit.
C’est à partir de ce moment-là que j’ai décidé de revivre.

Assis, les yeux rivés sur son téléphone, il fait défiler les photos qu’il avait prises avec son meilleur ami. La nostalgie des moments passés ensemble lui tord le cœur.
Ils avaient l’habitude après les cours de se rejoindre sur le parking et d’aller ensemble jusqu’au terrain de basket pour échanger quelques balles et refaire le monde.
Malheureusement il savait bien que cela n’arriverait plus, il était désormais seul à attendre...

Dans les champs de blé
Les enfants couraient, jouaient
Pendant tout l’été

Le soleil se levait déjà et il n’avait pas encore dormi.
A la place il avait passé tout son temps à travailler sur le dossier qu’il devait rendre impérativement avant midi. Il en voyait enfin la fin, le stress commençait à redescendre.
En espérant que son patron soit satisfait du résultat.

Après six heures de vol, l’avion descendit de plus en plus bas. Elle put enfin apercevoir à travers le hublot, l’étendue de sable avec ce magnifique coucher de soleil qui rendait le paysage calme et apaisant.
Deux ans déjà qu’elle n’avait pas pu partir à cause du virus.
Il était temps de profiter le temps des vacances..

Il gara sa voiture sur le bas-côté de la route et admira le magnifique paysage qui se trouvait devant lui. Un beau petit village verdoyant qui se trouvait au pied d’une montagne. Il leva les yeux pour admirer celle-ci toute recouverte de neige.
Demain il pourrait enfin réaliser son rêve et escalader pour la première fois. Il avait hâte d’arriver au sommet pour se sentir fier de lui, d’y être parvenu par ses propres moyens et de ressentir ce moment unique de liberté lorsqu’il observera le décor sous ses yeux.

Si j’étais un péché capital je serai la gourmandise.
Comment puis-je résister face à la tentation ?
Et bien je n’y résiste pas, j’y succombe.
Il y a tellement de bonnes choses, mes papilles gustatives sont en ébullition.
Lorsque j’ai mon nez dans un aliment que j’adore, difficile de me stopper.
Lorsque vient l’heure des courses j’hésite parfois certains rayons sinon je suis sûr que je vais craquer.
Si je regarde un film, une série, une publicité où une personne mange quelque chose que j’aime beaucoup, après j’en ai envie.
Mon péché mignon ? La glace ! L’été c’est tellement rafraichissant (même si j’en mange à longueur d’année).
Comment je déculpabilise ? Faire un peu de sport pour se donner bonne conscience et se dire qu’après l’effort, le réconfort…
Rien qu’à écrire ces quelques phrases j’ai faim maintenant, peut-être que si j’ouvre mon placard j’y trouverai quelque chose d’intéressant.

De sa chambre d’hôtel, elle pouvait admirer le temple Sensõ-ji illuminé durant cette belle nuit.
Elle avait envie de sortir dans le quartier, manger dans un restaurant, aller dans des bars, faire des rencontres.
Elle finira par en faire une, de rencontre. Mais pas de la manière dont elle l’aurait imaginé…