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Eugenie LOBE

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Œuvres

Eugenie LOBE


Au lecteur collaboratif, celui qui s'investit en temps de lecture, retour critique ou simple respect de mon oeuvre, l'ensemble de mes textes sont libre d'accès à la lecture mais soumis aux dispositions légales relatives au droits d'auteur.
Si vous voulez soutenir ma démarche, n'hésitez pas à passer vos commandes du livre finalisé et en format papier et/ou numérique à cette adresse : edoplumes@free.fr
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Les voix s'élevaient au loin, traversant le long corridor sinueux que la rue déserte traçait entre les maisons modestes de notre zone pavillonnaire. Elles enjambaient, en grondant, la haute grille de notre portaille et s'engouffraient dans la fenêtre, laissée ouverte. Je devais découvrir que même fermée, elles parvenaient à s'insinuer entre les interstices de la fenêtre en bois usagé et porter jusqu'à moi leurs messages menaçants.
Elles ne provenaient pas uniquement de la rue voisine, matérialisant l'agressivité non contenue de petits thugs de cité à qui je n'aurai même pas donné l'heure. Proches et lointaines. Plusieurs cloisons nous séparaient, et me protégeaient malgré tout.
Je décidais de ne pas y prêter attention, en me concentrant sur mon travail, sur lequel j'avais déjà pris du retard. Jusqu'au jour où un cousin vint s'assoir dans la pièce commune où je me trouvais, et alluma son portable afin de me faire entendre, à peine quelques secondes, ces rires et voix sinistres. Effrayantes. Il savait que je n'allais pas le confronter, ayant l'esprit déjà l'esprit trop embrouillé pour tirer les conclusions qui pourtant s'imposaient. J'étais piégée dans une insécurité totale, cerclée de hautes murailles. De là où je me trouvais, au fond du trou, à quelques jours pourtant de moments heureux, je ne voyais plus de perspective apaisée devant moi.
Le déni de mes proches, participant à cet encerclement lent, vicieux et progressif m'enfonçait chaque jour davantage dans le vide.
Aucune des plaintes posées auprès d'institutions complices, ce qui me paraissait alors impossible d'envisager, ou d' employés d'associations d'aide aux victimes, amusées par mon désarroi, ne m'avait préparé à cette absence totale de justice, blanche comme le linceul drapant la justiciable que j'avais été. Un amoncellement de plaintes muettes, murmures invisibles et asphyxiés jusqu'à ce que mort sociale s'ensuive, dans une indifférence générale.
Lorsque même la pensée magique suivant laquelle il y'a toujours quelqu'un, quelque part, quelque chose à quoi se raccrocher, vous quitte prématurément, car j'étais encore trop jeune pour une aussi cruelle et abrupte désillusion, la chute est inévitable.
********************
Je trainais cet article depuis trop longtemps déjà. J'avais pris depuis deux semaines la résolution d' en finir une bonne fois pour toute, et expédier en 3000 signes la passion grandissante des pensionnaires de la maison de retraite communale pour la danse de salon.
Le reportage avait été bouclé un mois plus tôt, avant mon départ en vacances avec X. (qui avait été bizarre tout le long).
Certes son humeur changeante et ses allusions étranges n'avaient pas arrangé mes affaires, mais quand même 3000 signes, c'était pas le bout du monde non plus....
Je décidais donc de m'y mettre, lorsqu'une voix au loin, attira mon attention.
Non, cette fois, rien ne me ferait dévier. Je décidai de me concentrer. La voix s'intensifia, et d'autres l'accompagnèrent, créant une cacophonie inhabituelle et inédite dans un quartier résidentiel aussi calme. Je tendis l'oreille malgré moi. Les insultes étaient ciblées et semblaient me viser.
Je décidai de ne pas y prêter attention: mon esprit bohème essayait probablement de me distraire à nouveau.
Les voix s'amplifièrent. Je tenais à proximité l'appareil qui avaient servi à enregistrer les témoignages des pensionnaires. Je le mis en marche quelques minutes. Puis je déroulai l'enregistrement. Les menaces étaient réelles, à peine audibles mais réelles. Et ciblées. Concrètement là, sur cette bande-son.
Je repoussai l'ordinateur, le carnet de note et j'éteins l'appareil.
Je n'allais pas écrire cet article, aujourd'hui non plus.
Je regrettai, ironie du sort, d'avoir enfin une bonne et amère raison de ne pas le faire.

**********************
Juillet 2017- Sud de la France
Soleil, plage et farniente.
Poisson à la provençale frétillant encore, sur les grilles fumantes du barbeuk.
Chapeau de paille, pieds en éventail dans des tongs élimés, sables qui colle aux talons nus et légèrement écaillés.
Rires et cris d'enfants qui s'égaillent, plus libres que le vent léger des fins de journées traversant le camping.
X est bizarre. J'essaie de comprendre ce qui ne va pas. Il fait si beau, le ciel affiche la serenité qui lui fait défaut depuis le début des vacances.
X a pourtant insisté pour venir, ne laissant aucune place au refus. Avec ses airs mauvais d'agent de la DST qui épient, questionnent en silence, jugent et sanctionnent, l'oeil incisif.
Grillade, bain de soleil, piscine et jeu d'eau. Sieste et visites. Visites et sieste. Dîner au clair de lune.
X passe des heures au téléphone. J'entends parfois,sans épier- enfin, pas vraiment- les mots qui reviennent comme une incantation funèbre: " Que du liquide", "Equipe locale", "Pression", "Craquer", "PsyOp".....
Il fait si beau dehors. Pourquoi travailler en vacances? X est bizarre. Bref! A chacun ses problèmes. Le mien ce soir, consiste à faire sécher nos shorts car la prochaine journée s'annonce caniculaire.
Coquillage, chateau de sable, le ressac des vagues qui nous pourchasse jusqu'au rivage, peaux salées.
Peaux cuivrées, bénies par le soleil.
X m'insupporte. Vivement qu'on rentre et qu'on prenne nos distances. Pourquoi avoir insisté pour venir, et nous imposer son humeur perpétuellement massacrante?
Je rentre à Banlieue-Plage. Tours bétonnées, rasées par le soleil. Jeunes, et moins jeunes, en uniformes joggings-casquettes-virgulés qui tiennent les murs qui les ont vu naître. Je mesure ma chance de pouvoir voyager, et faire voyager mes enfants.
Je me pose enfin prête à reprendre le travail. J'ouvre l'ordi: Stylo, bloc-notes, cafés, bouquins.
" WESH, GROSSE TAINP...T'AS CRU QUE T'ALLAIS ECHAPPER A X., WESH! T'AS ETE ACHETEE, T'ES SA PROPRIETE. SA CHOSE, SON ESCLAVE, SALE TAINP, TU LUI APPARTIENS...."
Voix au loin, insultes, menaces. Le début d'une danse macabre qui ne cessera plus, la mise en place d'un encerclement systèmique, plus épais que les murs d'une geole.







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Eugenie LOBE
Ce roman dystopique, sobrement intitulé DYSTOPIA, s'étale sur cinq périodes différentes allant d'un futur proche à un avenir lointain, où la lecture de pensée devient peu à peu une technologie largement répandue.

Cette technologie, tout comme celles qui l'accompagnent (réalité augmentée, multivers/métavers, intelligence artificielle...), pose aussi la question du rapport au temps, à l'espace, à la matière. A l' Autre et à soi-même.

Cinq personnages : une inspectrice Rania, deux sœurs Skye et Kora, Un agent secret et enfin Guinée, une mystérieuse lanceuse d'alerte disparue mêlent leurs singuliers destins dans un vertigineux chassé-croisé, porté par la plume d'Eugénie Lobe.
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Eugenie LOBE

Pour les parents afros-croyants (étant chrétienne, je parle de ce que je connais, mais les autres peuvent s'en inspirer),
Voici un exemple de séance culturelle et spirituelle que je partage avec mes enfants.

Inspirez vous en LIBREMENT!

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I- Les grands moments de l'Histoire Noire: Afrique berceau de l'humanité, qu'on parle d'évolution ou de création.
==> Initier une discussion sur la création/Evolution
==> Parler de la Genèse biblique (lire les passages)
==> Parler des textes africains évoquant la genèse (Ex: Cosmogonie Dogon)
Temps de parole et échanges (N'imposer aucun point de vue, seul compte l'échange)

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Pourquoi sommes nous sur terre?
D’ où venons nous?
Qui a organisé tout ça, le ciel, les arbres, l’air que nous respirons, cette merveille qu’est la terre….
Pourquoi mourons nous? Quel est le but de cette vie?

Sur le sens de la vie, les réponses sont différentes. Il y’a autant de réponses qu’il y’a d’individus. Chacun a la sienne ou du moins doit la trouver.
Et vous, pourquoi êtes vous là, à votre avis? Pour moi,la réponse est claire: Je devais vous rencontrer, vous 3, des êtres exceptionnels.

Jemea, Anaé, Yvann, quels sont vos réponses?

Concernant la question, comment sommes nous arrivés sur terre, il y’a 2 écoles:
Ceux qui croient à l’ évolution, et ceux qui croient en la création.

En général, la team evolution a été émise par Darwin en 1859 (c’est donc assez récent). On appelle ça le Darwinisme, C’ est une théorie selon laquelle l’homme descendrait du singe, en sachant que le singe est déjà une forme TRÈS évolué, avec lequel nous avons un patrimoine génétique de 98%.
La première forme de vie remonte à 3,8 milliard d’années, elle était aquatique, une bactérie en fait (Italo Calvino a écrit un super texte littéraire dessus! Très drôle à lire, Cosmocomics, et il est dispo dans la bibliothèque! )
....Et pendant 3,4 milliards d'années, la vie ça a juste été ça!

Viennent ensuite les végétaux, il y’a 500 millions d’années et les animaux, il y’a 400 millions d’années (en commençant par les insectes, les limaces/escargot….l’homo sapiens n’arrive qu’il y’a 300 000 ans)

Il est intéressant de noter que les textes sacrées qui ont le même tronc commun (ancien testament), la Bible, le Coran, la Torah/talmud évoquent aussi l’évolution dans le même ordre, des années avant Darwin:
(Genèse 1;2) “ténèbres, eau , lumière, la terre, la végétation, les animaux aquatiques, ceux qui volent, le bétail, les reptiles, puis l’homme et la femme, Adam et Eve.”

Perso, je les appelle ADAMA et AWA, car ils étaient vraisemblablement noirs, qu’on parle de création ou évolution. D’ailleurs les deux se rejoignent, la bible parle de 7 jours mais cette temporalité est métaphorique comme beaucoup de choses dans les livres saints.

Qu’est ce qui me permet d’affirmer que le premier homme créé à son image (Genèse 1; 26) etait noir?

Si les récits de la création, comme ceux de l’évolution se rejoignent, c’est que la première forme de vie humaine (Lucy) était en Afrique. Les études géologiques (tectonique des plaques) le confirment: tous les continents se sont détachés de l’Afrique et ont ensuite dérivé)...L’absence de pigment dans les autres populations est leur adaptation au nouvel environnement, car ils n’en avaient plus besoin pour se protéger du soleil.

Nous sommes donc UN. Un seul peuple, c’est comme si demain vous 3, vous avez des enfants et que dans plusieurs siècles, ils oublient que leur ancêtre commun, c’ était moi et qu’ils ont un jour été UN.
C’est exactement pareil pour le genre humain, qq soit la couleur, religion, nous sommes UN, et nous descendons tous du même ancêtres noirs, l’HOMO SAPIENS.
Et vous les enfants, vous êtes plutôt création ou évolution?

Il y’a d’autres textes qui parlent du commencement du monde, notamment des textes africains. C’est le cas de la Cosmogonie Dogon.
Je ne l’ai pas lu, mais il semblerait qu’il comporte beaucoup de précisions sur l' Astronomie, assez impressionnantes:
ils avaient découvert l’existence de l’étoile Sirius par exemple, avant le telescope.
Et même des découvertes biologiques comme le principe de dualité Homme/Femme de l’embryon, qui ne devient garçon ou fille qu’en milieu ou fin de gestation.

(10) Le savoir extraordinaire des dogons en astronomie - YouTube (Si vous voulez en savoir plus)

Les africains ont donc eu un savoir et une science probablement antérieurs à ceux des occidentaux, mais notre tradition était orale et non écrite, et la transmission a été perdue lors des différentes invasions, car pour dominer un peuple, il faut effacer sa mémoire.

L’ instruction qu’elle soit orientale ou occidentale a apporté beaucoup de choses aux africains, mais qui n’ont pas eu l’opportunité d’échanger dans une réciprocité respectueuse (Comme l'Inde et l'Asie ont pu le faire avec des systèmes de pensée très riches et différents, des spiritualités profondes et pourtant non monothéistes),
car pour les dominer, la première choses que ces peuples ont fait…C’est d’effacer leur érudition et leur mémoire.

Nous étions des animistes et nous vivions en parfaite harmonie avec la Nature, que nous connaissons mieux que quiconque, notamment la connaissance des herbes médicinales, véritable pharmacopée que la médecine moderne reconnaît aujourd'hui (car contrairement aux médicaments, ce type de médication n’avait pas d’effets secondaires)
Notre spiritualité était très avancée: certains parlent même de voyage astral, et d’ouverture du 3é œil (une pré-connaissance qu’on appelle intuition poussée).
Ce sont des connaissances qui défiaient les lois connues de la physique....au même titre que la physique quantique aujourd'hui!
Nous avions aussi un culte des ancêtres important, et qui perdure encore aujourd’hui.

Moi, par exemple, je pratique ce qu’on appelle le “Syncrétisme religieux”, je suis chrétienne mais aussi animiste. Je respecte la Nature, tous les êtres vivants sont pour moi sur le même pied d’égalité et j’invoque mes ancêtres. Tout en priant Dieu et Jésus.
Comme la création et les évolutions, ces principes religieux ne sont pas contradictoires , pour moi.

===> C’est pareil pour les religions. Je considère qu’aucune ne peut prétendre être meilleure que l’Autre.
Un jourrnaliste noir, Harry Roselmack, a utilisé une excellente métaphore concernant la religion: Pour lui, c’est un téléphone qui sert à contacter un interlocuteur sacré (Dieu).
Il y’a plusieurs type de téléphone, portable, fixe, etc...mais le principe reste le même, c’est un vecteur, et ça ne doit jamais remplacer l’importance, la primauté du destinataire qui est un Dieu unique, le même pour tous.
(Temps de prière) Qui veux guider la prière?

Si personne ne le veut, je le fais (Prière universelle + prière personnelle)

Quelques sources documentaires:

==> La couleur Noire est la couleur du premier homme (Homo Sapiens): https://www.facebook.com/reel/716457593835296

==> Les origines de l'Humanité en Afrique:
https://youtu.be/YapHI1CuUXM?si=BbSJTdyW6U9Jh_wl
La vidéo à 4'50 explique, schéma à l'appui comment l'Homme en partance d'AFRIQUE NOIRE, a peuplé , il y'a 270 000 ans, les autres parties de la terre.
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