Naissance et fin de gouttes d'eau, salés comme la mer.

Inspirée par les titres de chansons de BB Brunes.

Avant c'était pour moi, souvent, tout noir ou tout blanc, ça l'est encore de temps en temps.
Pourquoi ? Peut-être parce que, comme ça, les choses, les gens semblent plus clairs.
Peut-être parce que dans le tourbillon de mes pensées, dans mon petit monde à moi, il existe plus de nuances de couleurs que partout ailleurs, et que ça pour le coup ce n'est pas très clair.
Parfois je voudrais que, dans ma tête, les choses soient plus simples. Mais c'est plus souvent que rarement une explosion de tonalités qui existent à différents degrés.
Il m'apparait clairement que personne n'est tout blanc ou tout noir, qu'il y a du gris dans l'air.
Mais paradoxal, je demeure. Autant de différences et de possibilités face à une dualité légendaire.

Comment trouver le juste milieu quand l'existence du besoin de tout ranger dans des cases bien distinctes semble pleine de pertinence.
Je me lève, marche et me couche avec cette coexistence.
Pensant à l'autre comme un ensemble qui se contredit et fait sens.

Comme un mot peut avoir plusieurs significations, je tente d'appliquer la comparaison.
Comme les sentiments sont nombreux et complexes, je tiens compte des différents contextes.
Les choses ne sont parfois pas ce qu'elles paraissent, et des subtilités, souvent, transparaissent.
Et il m'apparait clairement que personne n'est tout blanc ou noir, qu'il y a du gris dans l'air.
Mais paradoxal, je demeure. Autant de différences et de possibilités face à une dualité légendaire.

Je ne te hais pas,
Je ne te hais plus.
A une époque je t'aurais craché ma haine,
Mais aujourd'hui je suis fatiguée, et seules mes peines je veux que tu connaisses.
Que tu m'écoutes et que tes méfaits, tu reconnaisses.
Quand je repense aux mots durs que tu m'assénaient à la moindre occasion et qui semblaient être ton arme favorite,
Ton attitude oscillant entre le chaud et le froid qui me laissait à chaque fois déconfite,
Tes appels qui me donnaient espoir et puis tes longs silences qui me faisaient broyer du noir.
Je pense qu'au delà de t'en vouloir, c'est moi que je ne pouvais plus voir.
J'ai donné, encaissé, accepté comme un chien bien dressé.
J'ai été complètement vidée et humiliée, pensant que c'était bien mérité.
Pendant longtemps je n'en ai pas parlé et je ne vais pas mentir c'est encore difficile de raconter,
J'ai encore peur d'être jugée d'avoir été utilisée puis jetée comme un jouet usé.
Mais j'ai compris que je ne peux pas changer le passé quand bien même j'ai rêvé de toutes les fois où je réussissais à préserver ma dignité.
Je t'ai haï et ça aussi je veux que tu le saches, inutile de le cacher.
Je pourrais continuer à ruminer, je pourrais continuer à te détester, je pourrais continuer à rêver du jour où je pourrai te faire payer.
Mais je n'ai plus envie, tu m'as assez pourrie.
Aujourd'hui je suis épuisée de me battre contre une personne qui ne se soucie sûrement plus de savoir si j'existe.
Qui ignore tout de mes blessures encore vives,
Qui se construit sans remords, qui n'est pas tourmenté la nuit par ses torts.
Je ne te cache pas que j'aimerais que tu me lises, pour qu'enfin tu réalises
Mais je veux continuer à avancer sans que les souvenirs de toi m'enlises.
A quoi bon t'attendre puisque comme avant tu ne viendras pas.
Et même si tu venais tu ne pourras jamais réparer ça.

Dans ma vie, gabarit d'un avion unique qui se déplace dans le temps, Parcourant la distance au milieu des nuages et des turbulances, Je suis le pilote qui mène la passagère du monde que j'habite au sein du circuit de mon existence. Un discours de circonstance appris en formation des compétences sociales, j'accueille, en hôtesse d'accueil par défaut, un quota extérieur dans mon espace intérieur. Tempérament placide attendue à chaque embarcation, les animaux sont interdits, y compris les conduites assimilées à celle d'une tigresse "mal lunée".