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Hellbell

Défi
Hellbell

Sabbat sur les genoux, je somnole dans mon vieux rocking-chair, les braises mourantes dans la cheminée laissent le froid de la nuit lentement s'insinuer dans la demeure. Une nuit comme tant d'autre où tout est calme dans la ville, même le vent d'automne s'est apaisé, laissant une douce torpeur m’envahir. Mais il est dit que cette nuit sera bien différente. Un bruit de pas dans l'allée de gravier, trois coups à la porte, forts et bien distincts. Je sursaute, Sabbat se redresse plantant ses griffes dans mes cuisses. Je ne bouge pas espérant que le visiteur nocturne parte rapidement. Mais non ! De nouveau trois coups. Qui peut oser s'aventurer si loin de la ville et venir me trouver par une nuit sans lune ? Qui pourrait venir me chercher moi surtout, paria de la société bien-pensance.
Sans hâte, méfiante, je m'approche de la porte, l'entrouvrant pour examiner mon visiteur. La lumière d'une lanterne m'aveugle tandis que l'on me repousse ma porte claquant derrière l’entrant. Je recule le laissant examiner le hall d'entrée puis investir mon bureau. Râlant et pestant, je ne peux que venir le rejoindre, l’invitant à s’installer.

- Je ne peux vous cacher ma surprise de vous voir ici mon père.

Il me regarde sans complaisance avant de lâcher un :

- Ce n’est pas de gaîté de cœur, mais vous seule pouvez… Agir. Aucune prière, aucune messe ne furent efficaces.

Lentement, le regardant sans aucune gêne, vieux prêtre ratatiné sur sa chaise, ma main tapote le bureau. Son regard court de toute part, ne s’arrêtant sur rien en particulier. Il suinte de la peur, aussi mal à l'aise qu'un enfant à sa première rentrée scolaire. Se dandinant d'une fesse à l'autre, comme si les maigres braises du foyer étaient passées sur l'assise de sa chaise. Doucement, il sort un petit sac de sa poche,t en répand le contenu sur mon bureau. Je soupire faiblement, ainsi LA nuit, cette fameuse nuit tant redoutée sera ce soir. Une mèche de cheveux d’une blondeur extrême presque blancs d’un enfant nouveau-né et une fiole contenant les larmes d’une vierge. Ne voyant rien venir de plus je pose un regard interrogateur sur mon invité surprise

Devrais-je voler le tronc pour avoir le paiement de mes services ?

À contre cœur, il sort une petite bourse et la dépose sur le bureau, hochant la tête, je récupère une pièce au hasard pour vérifier que l’or est bien de l’or. Ceux qui ont essayé de me tromper ne sont plus là pour en parler. Je me lève afin de préparer les ingrédients manquants avant d’inviter mon visiteur du soir à sortir en ma compagnie. Après un « sabbat, garde ! » , je referme la porte pour emboîter le pas au vieux prêtre. Lentement, nous cheminons dans le noir, la lumière de sa lanterne éclairant faiblement le sentier qui s’élève jusqu’aux ruines de l’ancienne abbaye. Il ne veut pas souiller sa belle église, m’entrainant sur une terre consacrée et abandonnée où il espère que nous, nous ? Que JE pourrais sauver sa pauvre paroisse et ses habitants. Un court instant, je me demande bien pourquoi je pourrais faire cela, je ne leur dois rien en dehors de mon mépris. De la reconnaissance ? Non jamais ils n’en auront ! Je peux aussi bien me retourner contre eux et me venger de ces années d’infortunes où la haine transparaissait dans chaque regard ou geste à mon passage. Le cœur des hommes rejette ce qu’il ne comprend pas et l’âme conditionnée par la religion voit le mal partout.

Le grincement du métal sur le métal me sort de mes pensées, le portail de l’édifice semble tenir par la volonté des dieux, d’un œil méfiant, je laisse le prêtre le repousser libérant l’entrée du lieu de prière. Hésitant à en franchir le seuil, il me regarde, malgré la faible lumière, il ne peut me cacher la peur dans ses yeux, son être entier n’est que terreur, je m’attends à le voir détaler comme un lapin qui a senti les chiens sur sa trace. Au moindre bruit, il risque de s’effondrer, foudroyer par ses craintes. Si la situation ne semblait si critique, je rirais bien volontiers, mais dans un soupir je prends les devant, franchissant le seuil du lieu saint délabré. Le bruit de mes pas résonne sous la voûte tandis que je remonte l’allée centrale aux dalles disjointes pour atteindre la croisée, alors je me retourne, l’observant s’avancer à pas mesurés, regardant de toute part, s’attend-il à voir surgir un diable ? L’ignorant. Oubliant le religieux, j’en gravis les trois marches déposant les ingrédients et le pot de cuivre avant de revenir sur mes pas. Avec adresse et précisons le pentacle est dessiné à l’aide de sel, denrée précieuse pour protéger du mal qui rôde. La prudence est de mise avec le monde souterrain.

- Restez près de moi et quoi qu’il puisse se produire, ne bougez pas ! N’attirez pas l’attention sur vous… Ne jouez pas votre vie ni la mienne !

Les derniers mots sont lâchés sèchement, je veux bien prendre des risques, mais en aucun cas je ne souhaite y laisser ma peau, me trouvant bien trop jeune pour mourir. Au loin la cloche sonne les douze coups de minuit, il est temps de commencer le rituel, le bouquet de 3 brins de sauge est allumé, dessinant des arabesques complexes au-dessus du pot de cuivre les ingrédients sont mêlés l'un après l'autre, 3 pincées d’encens, 3 cheveux, le sel, 3 gouttes des larmes, 3 d'eau bénite, avant de finir avec 3 gouttes de mon sang. La lame a entaillé le doigt sans hésitation.

« Par les flammes de l'enfer
Par le sang et la peur
J’ouvre la porte du monde souterrain.
Et je t'invoque porteur de lumière.
Je t'appelle Lucifer, étoile du matin.
Seigneur de la nuit et de l'air
Gardien des secrets du monde
Révèle-toi à moi.
Manifeste-toi ! »

Non pas de grondement ni de tremblement de terre, pas de fumées soufrées, pas de rugissement ni hurlement de douleur, rien, le calme plat, le silence, le prêtre ouvre la bouche, mais un regard de glace lui scelle les lèvres. L'instant est critique, l'air vibre légèrement, ondule avant qu'il ne se matérialise, apportant l'odeur du soufre avec lui. Dieu puissant du monde souterrain revêtant sa plus belle apparence, séduisant séducteur, émettant un grognement léger en constatant sa prison éphémère. D’une voix suave, il s'adresse à nous :

« Qui ose m'appeler et me déranger ainsi ? Parle humain et libère-moi. »
« Moi, Haskaritt, prêtresse d'Hécate
Je t'invoque maître des enfers.
Je te soumets à ma volonté.
Obéis-moi et je te renvoie
Désobéis-moi
Mon esclave tu resteras »
« Parle ! Que veux-tu de moi et libère-moi ! »
« Je t'ordonne de libérer ce pays de ta toute-puissance.
Rends leur fertilité aux champs.
Libère les animaux de leur maladie.
Retire-toi d'ici et ne reviens plus.
Obéit porteur de lumière
Rends cette terre aux humains.
Ton prix sera le mien. »

L’air vibre à nouveau l'image se trouble le démon se retire avant de revenir.

« Une âme ! Donne-moi une âme, n'importe laquelle, et je me retire pour ne jamais revenir. »

Une âme ? En un clignement de paupière la décision est prise.

- Adieu mon père !

Sans effort, je pousse le prêtre dans le cercle magique un cri de surprise, un rire de plaisir puis le silence retombe. Ma mission s'achève, je n'ai rien gagné, il est temps de rentrer.

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Défi
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Gabele ! Mot honni par le peuple ! Taxe qui écrase les pauvres gens. Armand, Louis et leur cousin François prennent la décision de se rebeller contre le roy bien au chaud dans son palais. Il ne souffre pas le nanti. Pas de goitre qui pend à son cou. Les cousins connaissent des sauniers du Poitou. La décision est prise, ils feront de la contrebande ! L'aller s'est passé sans encombre, se déclarant comme simples voyageurs qui vont rejoindre un membre de leur famille établi en Poitou. Il est l'heure du retour.
Sous l'or vert de la forêt, ils marchent au pas des mules portant les sacs de ce fameux or blanc qu'est le sel, la nature est leur allié. Ils ne font pas cela pour l'or, encore tout frais passeurs, ils se voient comme des Robin des bois, aidant le plus faible contre l'oppression. Si la richesse les attirait, ils importeraient le safran pour les plus riches, cet or rouge tant convoité et si rare qui atteint des sommes qu'ils ne peuvent imaginer.
Ils se moquent des risques ils n'ont rien à perdre. Ils ont quitté les eaux bleues de l'océan pour rentrer au pays il y a de cela trois jours déjà, ou plutôt trois nuits. Car ils leur faut la plus grande des prudences pour revenir avec leur précieux chargement. Le pas est lent mais sûr. Armand est devant en éclaireur, il veille à ce que le petit groupe ne croise pas le chemin des gabelous. Louis mène les mules attachées les unes derrière les autres, juste quatre, pas plus, chargées de 20 sacs de 10 livres de sel. Ils jouent la prudence. François ferme la marche sous cette nuit de pétrole. Dans deux jours, ils seront arrivés pouvant prendre un repos bien mérité.
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un petit coin de terre isolé du monde moderne, un petit coin de terre reculé où me ressourcer, et me rappeler l'importance de la famille.
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Défi
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Britany sortie de la gare. Forcément un after-work quand on prend le train n'est pas une bonne idée. Ils avaient traîné, rigolé et passé un après-midi fort agréable, mais l’obligeant à prendre le dernier train du soir. La vie lui sourit, le bel Angelo a enfin fait le premier pas, c'est en dansant qu'elle s'éloigne. La nuit est tombée depuis longtemps sur la petite ville provinciale, vague cité-dortoir où le silence s'installe dès le soleil couché. La rue est vide.

Cruiiic Cruiiic Cruiiic

Britany s'arrête inspectant autour d'elle, d'où vient ce son à mi-chemin entre une porte grinçante et une lame que l’on aiguise ... Rien, tout est calme, la brume s'élève lentement, les lampadaires éclairent sa route dans la fraiche nuit noire Elle n'a pas long à faire, mais elle sent une petite tension faire battre son cœur plus vite.

Cruiiic Cruiiic Cruiiic

Le son est plus clair, plus proche, le pas s'accélère, envolé la douce joie de vivre, elle ne pense qu'à la chaleur de son foyer. Elle va retrouver son chat qui viendra se frotter à ses jambes. Puis, installée devant la télé, il se lovera contre elle ronronnant, rassurant. Ces pensées apaisent sa tension, le sourire revient, rassurée d'un rien. Que peut-elle craindre dans une ville si calme...

Cruiiic Cruiiic Cruiiic

Le son est tout proche, la brume se fait plus froide et épaisse, oppressante. Elle s'enroule autour de ses jambes comme prête à la retenir sur place, la peur quitte son cœur, pour envahir son esprit. Quelqu'un la suit, la voit, veut s'en prendre à elle. Mais pourquoi elle si douce, si calme, si attentive aux autres ? Qu'importe ! Elle sait ! Elle lit les journaux, regarde les infos. Tous les jours un crime, un fou, un psychopathe sévit quelque part alors pourquoi pas ici. La peur fait son effet, distillant son adrénaline. Le pas se fait plus vif.

Cruiiic Cruiiic Cruiiic

Mon dieu le bruit est là, si proche, elle se retourne, mais non, rien, personne. La rue est vide. Et pourtant, le bruit est toujours là lui figeant le sang dans les veines ; ses jambes refusent de la porter plus loin mais il le faut, elle est trop jeune pour mourir. S'arrachant du bitume qui semble absorber ses jambes, l'attirer en enfer elle part en courant, tout s'affole en elle, tout lui semble menaçant. Même la lumière des lampadaires semble faiblir, vacillante comme absorbée par le néant. Son cœur bat la chamade, son souffle lui manque, ses jambes refusent d'avancer un pas de plus. Elle s'arrête sous la lumière blafarde observant de toute part, terrorisée. Elle se répète en boucle, je suis folle, terriblement folle que pourrait-il m'arriver ici.

Cruiiic Cruiiic Cruiiic
Le bruit est toujours là ! À côté d'elle tellement proche , pourtant il n'y a personne dans la rue. Elle se retourne pour inspecter l'autre côté. Et c'est là qu'elle la découvre. Vieille femme portant grande robe et fichu noirs. Elle avance à pas lents et lourds, pourtant, elle semble voler au-dessus du sol. Derrière elle une petite charrette à bras d'où provient le son discordant. Mon Dieu Britany a peur des petites vieilles si cela se sait, elle va avoir une belle réputation ; un rire léger s'échappe de sa gorge et doucement d'un pas souple où ne règne plus aucune trace de peur elle vient rejoindre la pauvre femme.

- bonsoir madame avez-vous besoin d'aide ?
- oh bonsoir mon enfant. Oh non, tout va bien. C'est vous qui semblez avoir besoin d'aide.
Elle lui sourit pour ne pas révéler qu'elle a eu peur d'elle et de sa charrette grinçante. La vieille sans âge penche lentement la tête sur le côté, la respiration sifflante presque asthmatique, les mains décharnées, le corps vouté, comme si elle tirait cette foutue charrette depuis des années. Elle reprend tendrement
- Je suis là pour vous aider mon enfant...

La voix reste aimable, mais un petit je-ne-sais-quoi fait dresser les poils sur les bras de Baguel. Une sorte de menace cachée, un avertissement. Son âme lui crie : "Cours !! Fuis !! Ne reste pas là !! " Et en même temps "trop tard elle t'a trouvée"

- je n'ai pas besoin d'aide vous savez, je suis à deux pas de chez moi.
- oh, je sais mon enfant, mais le danger rode partout. Regardez, vous auriez pu vous faire mal.
Elle lève son bras lentement, d'un doigt noueux montre derrière Baguel qui se retourne pour voir. Oh surprise, oh stupéfaction. Des fils courent entre les lampadaires semblables à une immense toile d'araignée. Pourtant, elle aurait juré qu'il n'y avait rien un instant plus tôt. Est-ce la peur qui lui joue des tours ?

- Mais ? Mais ? Qu'est-ce que cela ?

La veille sourit doucement de ce sourire que fait une mère à son enfant qui rechigne à dormir, rassurante, aimante, tendre et douce. Un ciseau dans la main, elle la regarde.
- c'est la toile du monde, mon enfant nous avons tous notre place, malheureusement ce soir une place doit se libérer. Tu vois ce joli fil doré. ...
La vieille s'avance d'un pas plus alerte qu'elle ne laisse penser, posant son doigt sur le fil
- celui-ci est trop beau pour ce monde-là !
La vieille sans plus de mots prend le fil entre ses doigts et d'un coup de ciseau le coupe.

Slaaaaash....

La faux est tombée, la tête a roulé. Lentement, elle se penche, ramasse Baguel pour la déposer dans la charrette avec amour. Puis lentement reprend ça tournée. Laissant un petit "oui, tu étais trop belle pour ce monde" glissé dans la brume qui se referme autour d'elle.

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Le géant brun avançait au pas lent de sa monture, l'esprit sombre. Ils rentraient au pays. Ce retour ne se faisait pas dans la joie et la bonne humeur. De cette guerre fratricide, ils ressortaient perdants, grands perdants ... Son regard se posa sur le chariot qu'ils raccompagnaient. Dans sa gangue de glace reposait à tout jamais leur princesse, et c'est la mort dans l'âme que Foulk devrait annoncer la nouvelle à son frère. Leur marche lente leur avait fait traverser les plaines enneigées pour les amenés à l'orée de la forêt. Deux options se présentaient à lui. Arrêtant sa monture, il laissa passer le convoi devant, réfléchissant à ce qui serait la meilleure solution pour eux. Secouant la tête, il mit sa monture au trot afin de reprendre le commandement, signifiant ainsi qu'ils poursuivraient jusqu'au couchant. Dans cette forêt de glace, le froid s'insinuait jusqu'aux os. Le silence oppressant ne laissait rien présager de bon, mais le temps était compté, il ne devait pas la laisser prendre plus ancrage dans le pays. Déjà, les terres qu'ils avaient traversées trois mois plus tôt s'étaient recouvertes de la mort blanche. Il fit presser le pas, un malaise de plus en plus grand l'envahissait, le froid devenant plus intense avec le jour déclinant. Il devait trouver un lieu pour bivouaquer, monter la grande tente qui les protégeraient tous avec leur monture des températures glaciales de la nuit.

Enfin installés dans une clairière de glace où les couleurs d'un soleil couchant venaient jouer dans les arbres de givres offrant un spectacle de feu dans l'espace bleu glacial. Un vent d'abord léger se leva avec l'arrivé de la nuit faisant bruisser la toile de tente, seul bruit qui venait rompre le silence le rendant encore plus angoissant. Le ciel se couvrait de nuage plus noir qu'une nuit d'encre. Foulk restait devant l'entrée de la tente observant les changements laissant ses camarades se réchauffer au maigre feu, calmant leur faim d'un gruau relevé de bœuf séché. Avec la nuit grandissante, le vent prenait plus d'intensité. Soudain, son regard se fronça, son attention attirée par un bruit des plus étrange dans ce lieu de solitude. Ici, nul n'avait envie de rire et pourtant porté par les rafales, il lui semblait distinguer un rire. Devenait il fou ou simplement le passage des bourrasques dans les branches des arbres imitait ce bruit disparu depuis longtemps des gorges. Aussi soudainement qu'il s'était levé, le vent tomba, le rire se tut. Un sourire ironique étira les lèvres du vieux soldat. Un effet du vent rien que cela! Se morigénant de ses craintes infondées, il allait rejoindre ses compagnons quand le rire repris, plus près plus froid plus menaçant faisant cesser toutes discussions dans l'abri. Sortant de nul part , venant de tout côté, se répercutant sur les obstacles de glace, il occupait tout l'espace. Ses hommes en avaient vu des vertes et des pas murs sur les champs de bataille, mais il sut au silence qui suivit que chacun d'entre eux avait le sang figé dans les veines. Rien ne les avait préparées à ce genre d'ennemie. La nuit serait longue, le sommeil les fuyant, seul la fatigue viendrait à bout d'une partie d'entre eux. Le rire fut remplacé par un "je vous vois" avant que le silence glacial ne reprenne ses droits dans cette forêt maudite, abandonnée de toute vie. Foulk s'installa au coin du feu une nouvelle nuit blanche pour lui s'annonçait.
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 La main d'al-jawzā, ou Bételgeuse. C'est le nom de l'amulette qui pend à mon cou. Cachée la plupart du temps sous mes habits. Elle ne quitte jamais mon cou. Jamais. Ma grand-mère me l'a donné à mon dixième anniversaire me faisant jurer de ne jamais la retirer pour quelque raison que ce soit. Elle-même l'avait reçu de sa grand-mère à ses dix ans. Elle mourut quelques jours plus tard. Était-ce la cause à effet, mais cette histoire me marqua à jamais. Malgré les demandes régulières de ma mère, l'amulette ne quitte jamais ma personne. Quand l'heure sera venue je l'offrirais à ma petite fille.

Pourtant, elle n'a rien d'exceptionnelle à premiere vue. Ma famille la possède depuis vingt générations, elle fut créée par les mains expertes d'une de mes aileuls. Pendant au bout d'une chaîne d'or, enchâssée dans une main du même métal, elle se compose d'une pierre rouge, inconnue à ce jour dans le monde des géologues. L'histoire rapporte qu'elle serait issue d'une comète tombée dans un champ famillial. Elle fut taillée dans une forme que l'on nomme briolette sa couleur est dès plus étrange, partant d'un rouge orangée au culet elle devient d'un rouge presque bordeaux à la couronne. Cette couleur devient rubis, iridescente, la pierre s'échauffant quand je la prends dans la main, tout en priant intérieurement.

Pourrais-je la qualifier de magique ? Oui, peut-être, si on accorde fois à ce genre de croyance. Moi en tout cas, je le crois. Elle m'apporte calme intérieur et loquacité. D'un naturel timide, je n'aime pas être mise en avant. Ma bouche devient sèche, les mots me manquent, mon cerveau s'embrouille, et mon cœur bat la chamade, une horreur !! Malheureusement, mon travail m'impose souvent de prendre la parole en public ; alors, pour éviter d'être ridicule, je me suis créé mon petit rituel. Un endroit calme et silencieux, sombre de préférence. La main gauche sur le cœur la droite tenant l'amulette. Les yeux fermés, je récite une courte prière en pensant à ma grand-mère. Alors la pierre réagit, sa douce chaleur se diffuse en moi, m'apaise, puis les mots viennent tout seuls, s'enchaînant en des phrases courtes et claires. Il ne me reste plus qu'à m'élancer. Élégance et éloquence !
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En des temps anciens courait la légende du cœur-pur. Rassemblez vous bonnes gens et venez écouter cette légende ressurgit de la nuit des temps ...
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Noël!! Joyeux Noël !! A non pas pour moi! Noël je le hais avec ses décolorations, ses lumières scintillantes et toute cette joie dégoulinante. Et bien sur vous vous demandez pourquoi! Alors si vous voulez savoir suivez moi ....
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Hellbell
J'avais commencé ce texte en été avant la modification du défi. J'ai enfin eu le temps de l'achever en espérant qu'il vous plaise. Si les lieux et l'histoire vous semblent familiers c'est purement volontaire !
bonne lecture !
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