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Marionux

Des mots plein la tête, qui cherchent une plume ou un clavier pour les faire naître.

10
œuvres
9
défis réussis
24
"J'aime" reçus

Œuvres

Défi
Marionux
Des rencontres que l'on aurait aimé faire ou peut-être pas.
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Défi
Marionux

- Je peux m'assoir?
- Oui, pourquoi?
- J'aimerais te parler.
- Me parler, mais de quoi?
- J'attendais ce moment depuis longtemps, alors je me suis dit que je pourrais saisir cette occasion avant qu'il ne soit trop tard.
- Tu te sens bien ?
- Oui je me sens bien !
- On dirait pas, vu la manière dont tu me parles. À croire que nous n'allons plus nous revoir et que ce serait notre dernière discussion...
- On pourrait faire comme si.
- Si quoi?
- Si c'était notre dernière discussion.
- Tu veux partir?
- Mais non, j'aimerais te parler.
- Ok. Mais je te trouve quand même bizarre.
- Je me rends compte à quel point je ne te connais pas.
- Ah bon..
- Laisse-moi poursuivre, tu pourras me poser des questions après.
- Ok.
-Je ne te connais pas vraiment.
Ce que je sais de toi c'est tout ce que tu m'as montré en tant que mère, maman.
Je ne t'ai jamais demandé quels étaient tes rêves avant que tu rencontres mon père.
Je ne me suis jamais demandé si tu aurais voulu une autre vie, sans enfant.
J'ai égoïstement bénéficié de ta présence, ton dévouement, ta bienveillance, ton écoute,
ta patience, tes encouragements, tes renoncements.
Aujourd'hui, je prends conscience d'avoir pu grandir dans ton ventre, à l'abri, durant 9 mois.
Je réalise que tu as su me préserver avant que j'ouvre mes yeux à ce monde.
J'ai pourtant parfois l'impression d'avoir entendu et ressenti de la douleur et de la souffrance, lorsque j'étais ton petit locataire.
En t'observant, avec mon père, j'ai eu souvent l'impression que des scènes déjà entendues et ressenties dans ton ventre se rejouaient devant moi.
J'aurais tellement aimé que tu sois heureuse.
J'aurai tellement aimé que l'alcool ne te fasse pas autant souffrir.
Pas le tiens, bien sûr, mais celui que mon père a toujours eu l'habitude de consommer, à
la maison comme à l'extérieur.
J'aurai tellement aimé qu'il puisse continuer à te regarder comme le premier jour où vos regards se sont croisés.
J'aurai tellement voulu te protéger de lui lorsque ses mains se refermaient et qu'au lieu de te caresser tendrement, c'est ses poings qui venaient te cogner.
J'aurai tellement voulu m'interposer et lui faire comprendre qu'il aurait à faire à moi s'il te touchais à nouveau.
J'aurai tellement voulu.
Je te demande pardon.
Pardon d'avoir été un enfant qui ne pouvait pas te protéger.
Pardon d'avoir été un ado qui préférait se tirer que d'entendre les disputes incessantes.
Pardon de n'avoir pas essayé de m'imposer de peur de m'en prendre une.
Pardon d'avoir attendu si longtemps pour te le dire.
Maman, tu pleures?
BORDEL DE MERDE!
Je me levais pour la serrer dans mes bras, tout en sachant que je ne pourrai jamais me pardonner.
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Défi
Marionux

- Option 1 : Un lit d'hôpital dans lequel est étendu une femme d'une trentaie d'année. A ses côtés une femme qui lui tient la main. Il est 19h00. Un cellulaire sonne. Le nom de MAMAN s'affiche sur l'écran....
- Option 2 : Mes oreilles sifflent. J'ai envie de vomir. Lorsque j'ouvre les yeux, je ne vois autour de moi que des débris fumants, des corps déchiquetés. Ceux de mes camarades. Je ne sens plus ma jambe gauche, du moins ce qui l'en reste. En la regardant, elle s'arrête juste en dessous de mon genou. C'est pas le pied! C'est plus mon pied. C'est un moignon sanguinolant. J'entends Pierre qui me demande si je l'entends. Putain de missile....
Option 3 : Je regarde la maîtresse et je la trouve plutôt jolie. J'aime bien quand elle met sa blouse rose et sa jupe plissée. J'aime bien aussi son parfum avec des notes de citronelle. Aujourd'hui je me sens en super forme. J'ai envie de casser la baraque. Je me sens plein d'énergie et prêt à renverser des peluches. Faut pas croire, du haute de mes quatre ans, je suis déjà un homme ou presque.

Option 1:
- Tu ne prends pas?
- Elle saît que je suis là et j'ai vraiment pas envie de lui parler maintenant.
- C'est quand même ta mère.
- Ma mère? Tu plaisantes. Maitenant qu'elle sait que je t'ai retrouvée, elle voudrait me faire croire que son silence et ses non-dits étaient une manière de me protéger. De qui, de quoi. De toi?
- Qu'aurais-tu fais à sa place?
- Je ne suis pas à sa place.
- Qu'aurais-tu fait?
Un long silence s'installe. On peut entendre les bips de l'électrocadiogramme et du système respiratoire.
Rien n'avait préparé Françoise a vivre cette expérience. Cette rencontre avec celle qui l'avait portée durant 9 mois et qui avait dû l'abandonner parce qu'elle était trop jeune, trop peureuse, trop immature, trop.
- Tu sais, je n'ai aucun conseil à te donner. J'aimerai juste que nous puissions, toi et moi garder l'une de l'autre ce qui peut l'être. Toi spécialement. En ce qui me concerne, la messe est dite.
Cette chambre d'hôpital ressemblait à toutes les chambres. A un détail prêt, elle disposait d'un second lit pour les visites qui souhaitaient veiller au chevet de leur proche. Nous sommes en section "Soins palliatifs" du CHU d'Angers. L'unité Laroque pour être plus précis.
- Bonsoir. Nous allons procéder aux soins, pourriez-vous nous laisser un moment?
L'infirmier qui venait d'entret dans la chambre était plutôt charmant. Jeune, avenant, un corps bien proportionné. Une barbe de trois jours entourait en visage à la fois fin et imposant. Une chevelure dense, châtain clair totalement décoiffée et de fines lunettes en bambou venait compléter son visage.
- Ok. A plus tard maman.
Je me dirigeais vers la réception attenant au distributeur de boissons. Un café de plus ou de moins ne ferait pas de différence, quoique ce type de "café" pouvait laisser de longs souvenirs intestinaux. Je me rabats finalement sur une boisson froide. Une eau minérale sans bulles.
Mon cellulaire vibre à nouveau. Cette fois c'est François.
- Oui?
- Salut Camille. Où es-tu?
- Hello. Je , je suis à la bibliothèque. Je travaille sur ma thèse. Pourquoi?
- Pour rien. Je me suis dit, c'est vendredi et toi et moi on aurait peut-être envie d'un ptit resto, juste tous les deux. Qu'en penses-tu?
- Ecoute. Là je me sens inspirée et comme tu le sais, ces temps c'est pas souvent.
- Et?
- Et, je sais pas.
- Ok. Alors c'est parfait. 21h00 chez Da Carlo. Je réserve et je me réjouis que tu me racontes ta journée et ton inspiration! A plus.
- Mais...
C'est pour cela que j'aime François. Il est capable d'aller au-delà de mes réticences et de mes hésitations tout en me respectant. C'est une perle et je ne sais pas si je le mérite.
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Questionnaire de l'Atelier des auteurs

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