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Marionux

Défi
Marionux
Des rencontres que l'on aurait aimé faire ou peut-être pas.
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Défi
Marionux

- Je peux m'assoir?
- Oui, pourquoi?
- J'aimerais te parler.
- Me parler, mais de quoi?
- J'attendais ce moment depuis longtemps, alors je me suis dit que je pourrais saisir cette occasion avant qu'il ne soit trop tard.
- Tu te sens bien ?
- Oui je me sens bien !
- On dirait pas, vu la manière dont tu me parles. À croire que nous n'allons plus nous revoir et que ce serait notre dernière discussion...
- On pourrait faire comme si.
- Si quoi?
- Si c'était notre dernière discussion.
- Tu veux partir?
- Mais non, j'aimerais te parler.
- Ok. Mais je te trouve quand même bizarre.
- Je me rends compte à quel point je ne te connais pas.
- Ah bon..
- Laisse-moi poursuivre, tu pourras me poser des questions après.
- Ok.
-Je ne te connais pas vraiment.
Ce que je sais de toi c'est tout ce que tu m'as montré en tant que mère, maman.
Je ne t'ai jamais demandé quels étaient tes rêves avant que tu rencontres mon père.
Je ne me suis jamais demandé si tu aurais voulu une autre vie, sans enfant.
J'ai égoïstement bénéficié de ta présence, ton dévouement, ta bienveillance, ton écoute,
ta patience, tes encouragements, tes renoncements.
Aujourd'hui, je prends conscience d'avoir pu grandir dans ton ventre, à l'abri, durant 9 mois.
Je réalise que tu as su me préserver avant que j'ouvre mes yeux à ce monde.
J'ai pourtant parfois l'impression d'avoir entendu et ressenti de la douleur et de la souffrance, lorsque j'étais ton petit locataire.
En t'observant, avec mon père, j'ai eu souvent l'impression que des scènes déjà entendues et ressenties dans ton ventre se rejouaient devant moi.
J'aurais tellement aimé que tu sois heureuse.
J'aurai tellement aimé que l'alcool ne te fasse pas autant souffrir.
Pas le tiens, bien sûr, mais celui que mon père a toujours eu l'habitude de consommer, à
la maison comme à l'extérieur.
J'aurai tellement aimé qu'il puisse continuer à te regarder comme le premier jour où vos regards se sont croisés.
J'aurai tellement voulu te protéger de lui lorsque ses mains se refermaient et qu'au lieu de te caresser tendrement, c'est ses poings qui venaient te cogner.
J'aurai tellement voulu m'interposer et lui faire comprendre qu'il aurait à faire à moi s'il te touchais à nouveau.
J'aurai tellement voulu.
Je te demande pardon.
Pardon d'avoir été un enfant qui ne pouvait pas te protéger.
Pardon d'avoir été un ado qui préférait se tirer que d'entendre les disputes incessantes.
Pardon de n'avoir pas essayé de m'imposer de peur de m'en prendre une.
Pardon d'avoir attendu si longtemps pour te le dire.
Maman, tu pleures?
BORDEL DE MERDE!
Je me levais pour la serrer dans mes bras, tout en sachant que je ne pourrai jamais me pardonner.
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Défi
Marionux

- Option 1 : Un lit d'hôpital dans lequel est étendu une femme d'une trentaie d'année. A ses côtés une femme qui lui tient la main. Il est 19h00. Un cellulaire sonne. Le nom de MAMAN s'affiche sur l'écran....
- Option 2 : Mes oreilles sifflent. J'ai envie de vomir. Lorsque j'ouvre les yeux, je ne vois autour de moi que des débris fumants, des corps déchiquetés. Ceux de mes camarades. Je ne sens plus ma jambe gauche, du moins ce qui l'en reste. En la regardant, elle s'arrête juste en dessous de mon genou. C'est pas le pied! C'est plus mon pied. C'est un moignon sanguinolant. J'entends Pierre qui me demande si je l'entends. Putain de missile....
Option 3 : Je regarde la maîtresse et je la trouve plutôt jolie. J'aime bien quand elle met sa blouse rose et sa jupe plissée. J'aime bien aussi son parfum avec des notes de citronelle. Aujourd'hui je me sens en super forme. J'ai envie de casser la baraque. Je me sens plein d'énergie et prêt à renverser des peluches. Faut pas croire, du haute de mes quatre ans, je suis déjà un homme ou presque.

Option 1:
- Tu ne prends pas?
- Elle saît que je suis là et j'ai vraiment pas envie de lui parler maintenant.
- C'est quand même ta mère.
- Ma mère? Tu plaisantes. Maitenant qu'elle sait que je t'ai retrouvée, elle voudrait me faire croire que son silence et ses non-dits étaient une manière de me protéger. De qui, de quoi. De toi?
- Qu'aurais-tu fais à sa place?
- Je ne suis pas à sa place.
- Qu'aurais-tu fait?
Un long silence s'installe. On peut entendre les bips de l'électrocadiogramme et du système respiratoire.
Rien n'avait préparé Françoise a vivre cette expérience. Cette rencontre avec celle qui l'avait portée durant 9 mois et qui avait dû l'abandonner parce qu'elle était trop jeune, trop peureuse, trop immature, trop.
- Tu sais, je n'ai aucun conseil à te donner. J'aimerai juste que nous puissions, toi et moi garder l'une de l'autre ce qui peut l'être. Toi spécialement. En ce qui me concerne, la messe est dite.
Cette chambre d'hôpital ressemblait à toutes les chambres. A un détail prêt, elle disposait d'un second lit pour les visites qui souhaitaient veiller au chevet de leur proche. Nous sommes en section "Soins palliatifs" du CHU d'Angers. L'unité Laroque pour être plus précis.
- Bonsoir. Nous allons procéder aux soins, pourriez-vous nous laisser un moment?
L'infirmier qui venait d'entret dans la chambre était plutôt charmant. Jeune, avenant, un corps bien proportionné. Une barbe de trois jours entourait en visage à la fois fin et imposant. Une chevelure dense, châtain clair totalement décoiffée et de fines lunettes en bambou venait compléter son visage.
- Ok. A plus tard maman.
Je me dirigeais vers la réception attenant au distributeur de boissons. Un café de plus ou de moins ne ferait pas de différence, quoique ce type de "café" pouvait laisser de longs souvenirs intestinaux. Je me rabats finalement sur une boisson froide. Une eau minérale sans bulles.
Mon cellulaire vibre à nouveau. Cette fois c'est François.
- Oui?
- Salut Camille. Où es-tu?
- Hello. Je , je suis à la bibliothèque. Je travaille sur ma thèse. Pourquoi?
- Pour rien. Je me suis dit, c'est vendredi et toi et moi on aurait peut-être envie d'un ptit resto, juste tous les deux. Qu'en penses-tu?
- Ecoute. Là je me sens inspirée et comme tu le sais, ces temps c'est pas souvent.
- Et?
- Et, je sais pas.
- Ok. Alors c'est parfait. 21h00 chez Da Carlo. Je réserve et je me réjouis que tu me racontes ta journée et ton inspiration! A plus.
- Mais...
C'est pour cela que j'aime François. Il est capable d'aller au-delà de mes réticences et de mes hésitations tout en me respectant. C'est une perle et je ne sais pas si je le mérite.
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Défi
Marionux

"Alors regarde, regarde un peu
Je vais pas me taire parce que t'as mal aux yeux"

Le son de mon smartphone au fruit défendu me rappelle à la réalité et comme chaque matin c'est Patrick qui pousse la chansonnette. Patrick, je l'aime bien. (Pas celui des serviettes qui tournent!).
Un effleurement me permet quelques minutes de répis. 5, pour être précis,
après quoi il va me rappeler qu'il est l'heure.
L'heure de quoi, l'heure de qui, leurre de quoi?
Mon corps transmet à mon cerveau qu'il est toujours là et que je ne suis pas
encore un esprit.
Je fixe le plafond, j'étends mes bras, mes jambes et m'assied sur mon lit.
Autour de moi, il y tout ce que j'accumule. Mon mobilier, mes fringues, mes pompes, mes montres, ma Samsung 2m de diagonale, mon vélo électrique en carbone, mon poster de Marylin version Andy Wahrol, mon chien, mes bouquins et tout mon mobilier design.
Mes dix orteils se posent sur le sol, direction ma douche.
Lumière froide des néons, eau chaude, buée, eau froid pour rafermir ma peau, serviette éponge parfumée à la lavande, lame qui glisse sur mes joues.
J'enlève la buée qui cache mon image du miroir.
Je vois un visage. Un corps et je traverse le tout.
Ce que je vois, ce n'est pas moi, c'est quelqu'un qui regarde le miroir.
Moi, je sens que je suis au dedans, parfaitement conscient mais distant.
C'est comme si j'étais au volant de ma voiture et que je regardais à travers le pare-brise.
Je suis dans l'abitacle, mais je ne suis pas le véhicule.
Un sentiment de vide et de plénitude à la fois m'envahi.
Je n'ai pourtant rien consommé hier et je continue à sentir la moiteur de la salle de bain, mes pieds sur le sol, mon coeur qui bat.
Je suis là mais différemment.
Que se passe-t-il?
Suis-je vraiment réveillé ou s'agit-il d'un mauvais trip, un rêve comme il m'arrive parfois d'en faire lorsque je suis dans une période particulièrement stressante.
Je veux comprendre, je dois comprendre.
J'ouvre le robinet d'eau chaude et j'y mets ma main sous son filet.
Waw, la vache!
This is not a trip, you're here and now, guy!
Ca devient encore plus flippant.
Ma sensation de me "piloter" depuis l'intérieur n'a pas cessé, mis à part un sentiment de brulure sur ma main gauche qui me lie encore à la réalité.
La buée s'estompe petit à petit en même temps que mon angoisse.
Il y dans ce reflet (mais en est-ce vraiment un?) quelque chose d'à la fois émouvant et inquiétant.
Je n'ai jamais, par le passé, éprouvé une telle solitude et une telle conscience "augmentée".
Est-ce que je serai passé à côté de moi pendant si longtemps?
Est-ce que j'ai changé de dimension sans m'en rendre compte?
"Alors regarde, regarde un peu, je vais pas me taire parce que t'as mal aux yeux."
Mon smartphone retenti à nouveau. Je l'avais effleurer sur "Répeter".
J'entends ces paroles complètement différemment et pourtant je sais que ce n'est que
le début.
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Défi
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Ligne de métro 1, 6h45.
Bienvenue au festival des "J'ai mal dormi", "Quelle vie pourrie", "J'adore Amazon Prime, ils livrent tout de suite", "Encore une journée à subir mes collègues en open space", "I want to break free",
"Trop top son nouveau look", "Le PSG est-il encore parisien?", "En ce moment à Gaza", "Kiev résiste encore", "Donald Trump a les faveurs des américains chrétiens".....
Apples, Huawei, LG, Samsung, Oppo, Fairphone, Noname phone.
Pourtant, au mileu de tous ces écrans, de toutes ces images, de toutes ces ondes, il y a encore une intruse qui lit un vrai livre, avec des vrais pages et dessus, du vrai texte écrit par un humain.
Visiblement les participants au festival n'en ont cure et continue à arborer leur absence et la captation qui les fait quasimment fusionner avec leur objet fétiche de plastique, de métal et de lumière.
L'espace d'un instant, la lectrice détache son regard du livre dont elle se délecte.
Elle croise mon regard.
J'arbore mon plus beau vêtement.
Je la gratifie d'un sourire.
Mon sourire.
Elle y répond par un plissement d'yeux et les comissures de sa bouche qui se soulèvent discrètement.
Tout est dit.
Elle se replonge dans son ouvrage.
Je me demande comment nous avons pu en arrvier là.
Où ça, là?
Là où nous sommes capables d'être si proches et pourtant si loin.
Capté, possédé, scotché à nos prothèses numériques.
La proximité de la solitude du pouvoir de l'absence.
Mon métro s'arrête. C'est ma station.
Je me coule dans le flot d'humains qui se rendent tous et toutes
à quelque part.
Et si nous réapprenions à nous vêtir de notre plus beau "vêtement".
Accessible, puissant, prometteur, gratuit et pourtant si négligé.
Ca nous regarde.
Ca vous regarde.
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Défi
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Enfin, je suis libre! Libre d'être seul.
Je peux enfin faire ce que je veux.
Plus besoin d'appréhender mon retour à la maison avec mon épouse qui m'y attend.
Comment la retrouverai-je ce soir? Fatiguée, heureuse, névrosée, attentive, passionnée, épuisée
par les enfants?
Les enfants justement, tiens. Plus besoin de me préparer à les retrouver, à m'en occuper, à les aider à faire leurs devoirs, à baiger le petit, à jouer avec la grande, à faire comme si je n'entendais pas le rap à coin dans la chambre de l'aînée.
Ne plus faire comme si j'avais passé une bonne journée et à table, faire semblant que tout va bien.
Ce soir, c'est d'abord une douche, ensuite mon verre de Lagavulin 16 ans d'âge et finalement la finale du championnat de France de football sur mon grand écran.
La liberté et la belle vie quoi.
20H30, assis sur mon sofa et bien équipé en bière et en chips, la soirée peut enfin commencer....
Déjà une année que je suis "libre", que plus personne ne m'attend et que je n'attends plus personne.
Je ne l'ai pas senti venir, juste là, alors que la soirée s'annonçait pourtant bien.
JE ME SENS SEUL COMME UN CHIEN.
Même si ça n'était pas toujours facile, j'aimais bien être attendu à la maison et y retrouver celle qui partageait ma vie depuis 20 ans.
J'ai su, c'est vrai, être égoïste et ne penser qu'à ma carrière.
Elle, elle a toujours su être là, pour nous, pour moi, mais pas vraiment pour elle.
Elle a su mettre de côté sa carrière pour s'occuper de notre progéniture.
Elle me manque. Terriblement.
Nos enfants.
Ils me manquent aussi tous ces moments où, de retour à la maison, je me réjouissais de les retrouver, de rire avec eux, de jouer avec eux, de me réjouir d'être une famille.
Pourquoi ai-je été si fier, si entêté au point de faire exploser notre couple, notre famille?
Pourquoi est-ce que j'ai abrégé mon suivi psy sous prétexte que je n'en avais plus besoin?
Pourquoi ce soir, cette liberté me révolte et me fait chier?
Encore faudrait-il que je puisse me remettre vraiment en question et sortir de mon déni.
J'ai besoin d'aide. J'ai besoin de sauver ce qui peut encore l'être.
Est-ce que ça va marcher? Est-ce que la peur de me ramasser ne va pas encore me freiner?
J'éteins la télé, je remets les chips dans leur sachet et la bière va désaltérer l'évier de la cuisine.
Je suis libre, libre de choisir ma solitude ou la subir.
Aujourd'hui je veux croire que tout n'est pas perdu.
Sinon....
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Marionux

Bon c'est pas tout. Si je veux redevenir qui j'étais, c'est le moment de m'y atteler.
Il pris ses pattes à son cou et se lança dans sa quête : Trouver le bâton magique qui lui rendrait sa nature humaine.
Il avait choisi de commencer par le plus simple, à savoir, lancer ses recherches sur le NET.
1er webcafé du quartier (nous sommes à Montréal. Désolé de ne pas l'avoir mentionné plus tôt).
- Vous avez un poste de libre?
- Celui du fond. Maximum trente minutes. Comme d'habitude.
- Ca roule.
Ses griffes glissait à toute allure sur le clavier et une certaine frénésie s'emparaît de lui à mesure que les réponses apparaissaient.
Malheureusement, ces dernières n'étaient pas vraiment fiables et il lui fallut un long moment avant que ces pupilles fixent l'écran de manière incrédule.
Devant ses yeux de Setter (c'était sa race) une carte de l'Afrique avec un sous-titre évocateur le laissait babines-bées (la bouche c'est pour nous les humains, non?!). La RCA (République Centre Africaine) hébergeait le "Bâton de Berger" que ses ancêtres humains avaient déjà utilisé pour des cérémonies transcorporelle. En un mot, d'autres hommes étaient devenus des animaux par l'utilisation de ce bâton.
Ni une, ni deux, son choix était fait. Il s'y rendrait par n'importe quel moyen afin de retrouver sa réelle identité.
Les sirènes des bateaux s'entendaient au loin, sur les quais de Marseille et un long voyage se préparait déjà dans la tête de Sam.
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Quand la mort frappe à la porte.
Mais a-t-elle vraiment besoin de le faire?
Elle est déjà là et elle s'est invitée. Elle a déjà rendu visite à des proches, voir
des très proches.
En terme de bonne manière ou de diplomatie, elle a, je dirais, ces propres repères.
Lorsqu'elle se balade à la maternité et qu'elle emène avec elle un prématuré ou un
nouveau-né. Elle ne s'encombre pas de politesses. Elle ne s'annonce pas à la réception :
"Bonjour! Je suis la Mort avec un grand M. J'ai plusieurs rendez-vous alors faites vite et
surtout ne m'annoncez pas, je connais le chemin."
Lorsqu'elle se balade dans un EHPAD, qu'elle fait la sourde oreille à celles et ceux qui
l'implorent parce qu'ils ont "fait leur temps" comme ils disent et qu'elle choisi presque
au hasard l'une ou l'un d'entre-elles, elle n'est pas venu frappé.
Lorsqu'elle regarde par dessus l'épaule du radiologue qui lit les images de madame....
"Nous voyons des métastases en transition du stade 4 à une phase terminale madame,
je suis désolé". La porte du cabinet était pourtant bien fermée. Peu lui importe, cette
passe-muraille s'invite où, quand et comme elle le veut.
Lorsqu'elle décide d'aller faire un tour parmi celles et ceux qui, las de cette société et
de ce qu'elle véhicule, elle se cache juste après le piston de la seringue et vient se glisser
de manière fluide dans la veine qui accueille le liquide libérateur.
Ou encore quand elle décide de chevaucher les missiles, les obus, les balles pour aller terminer
sa course dans un corps qui n'a rien demandé. Elle ne prévient pas. Elle débarque et elle prend.
Enfin, quand elle décide d'aller faire un tour dans les amas de tôles froissées d'un carambolage
autoroutier, l'effondrement d'un bâtiment après un bombardement, la chaleur insoutenable d'un
pays sans eau ravagé par la guerre ou les radeaux de fortune de la côte européennes qui ne l'atteindront jamais ou avec quelques survivantes et survivants.
Quand la mort frappe, ce n'est pas à la porte mais en pleine vie. Quand elle frappe c'est pour prendre cette vie si précieuse, si courte pour certains.
Si vraiment elle frappait à la porte avant d'entrer, nous pourrions "négocier" avec elle en entrebâillant le battant.
Quand la mort frappe à la porte de notre coeur, c'est peut-être qu'il est déjà trop tard.
La vie elle nous accompagne fidèlement et aussi longtemps que l'on en est conscient.
Il y a même des moments, pour ne pas dire presque tout le temps ou la mort et la vie se cotoyent
sous nos yeux.
Cette dans macabre n'a rien à voir avec Les Stars. Elle se perpétue jusqu'au jour où, munie de son
carnet de bal, elle vient nous inviter pour une dernière danse. J'y vois là la manière, peut-être, la plus élégante, même si, parler d'élégance avec la mort pourrait fortement être pris pou du cynisme.
Compte tenu de ce qui précède, ce n'est pas mon intention.
Et pour citer Stromae :
Et là tu te dis que c'est fini
Car pire que ça ce serait la mort
Quand tu crois enfin que tu t'en sors
Quand y en a plus et ben y en a encore

ALORS ON DANSE!
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Défi
Marionux

Quelqu'un frappe à la porte.
- J'arrive, un moment!
J'ouvre la porte et à ma grande demi-surprise, "La Magie" est devant moi.
Dire que je l'attendais serait mentir. Dire que je ne l'attendais pas serait aussi
un mensonge.
Je manifeste donc, pour être cohérent, une demi-surprise.
- Ah ben ça, je ne vous attendais pas aujourd'hui. Entrez et mettez-vous à l'aise.
(J'aurai préféré "Entrez seulement!" comme c'est l'usage chez nous, mais je ne souhaitais pas
introduire de régionalisme).
- Qu'est-ce qui vous amène à cette heure?
- Je voulais vous faire une surprise et amener un peu de magie dans votre quotidien.
- J'entends bien. Et alors?
- Alors, avant de vous surprendre, je voulais échanger avec vous.
- A quel propos?
- Est-ce que vous vous souvenez de moi?
Je laisse s'installer un silence. Silence qui me permet de me remémorer toutes les fois où, de
manière directe ou indirecte, elle était là.
- Oui. Je me souviens de vous. Vous étiez là lorsque j'ai rencontré celle qui partage encore ma vie, vous étiez là lorsqu'elle a donné la vie à chacun de nos enfants, vous étiez là à maintes reprises lorsque le soleil se couchait à l'horizon et qu'il transformait le ciel en tableau vivant, vous étiez là
lorsque mon corps s'est reconstruit après mes nombreux accident, vous étiez là lorsque je me suis relevé après de multiples chutes et que l'espoir n'était plus qu'un mot, vous étiez encore là dans les moments les plus simples de la vie en les rendant unique, mémorables et que j'ai pu les inscrire au fond de moi.
Elle me regardait silencieusement sans que je puisse véritablement lire une expression sur son visage. (Oui, la Magie a un visage. En tout cas celle que j'ai rencontrée).
- Je dois aussi reconnaître que vous n'avez pas toujours été là, mais ça, vous le savez mieux que moi.
C'est elle qui nous offrir un long moment de silence avant de prendre la parole.
- Je te remercie pour cette belle déclaration qui ne me laisse pas indifférente. Ce que je souhaitais te faire entendre, en venant ici, ce matin, chez toi, c'est que, dans tout ce que tu as énuméré il manque un détail.
- Un détail?, lui demandai-je.
- Oui. Cette magie dont tu parles. Ma présence ton tu parles. Cette magie elle est d'abord en toi. Rappelle-toi. Tout ce que tu as vu, ressenti, apprécié, tout ce qui t'as émerveillé, tu l'as ressenti de l'intérieur, ton intérieur. A travers tes sens, ton regard. Te dire que je fais partie de toi est un euphémisme. C'est toi qui a créé cette magie. Ma visite n'avait pour objectif que de te rapprocher de toi. Je crois pouvoir dire que j'ai réussi. Belle suite à toi et surtout, ne change pas.
Je retrouve seul, assis sur mon sofa. Personne autour de moi. Pas la trace d'une présence ou d'une quelconque visite. Est-ce que j'aurai rêvé ou plutôt déliré?
J'avoue ne pas bien comprendre et me sentir tout bizarre.
Je me lève pour aller à la fenêtre de notre séjour. Il est 17h00 et le soleil irise l'horizon de ses rayons. Devant mes yeux émus, c'est comme si le ciel était en feu.
Magique?!
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Défi
Marionux

- Un beau jour ou peut-être une nuit, Saint-Georges pour Monsieur.
- Je vous laisse déguster ou café à vous de décider, à coudre surtout si
vous souhaitez faire un hourlet, mais sans lactose car qui dit l'acte ose parfois
dépasser ses intentions. Plus facile à dire qu'à faire à cheval, de course au sac
à main. Ne dit-on pas que la main révèle la beaucoup sur une personne, je vais donc aller répondre
puisque ça sonne. Bonjour, que puis faire pour vous?
- Vous êtes bien Monsieur étoilé?
- Laid, pas sûr, mais plutôt sous.
- Sous?
- Saoûl!
- Sous les ponts de Paris, que tu n'arrives pas à atteindre la colline Renaud!
- Renaud ou Renault?
- Plutôt Renault, parce que : " Je me baladais sur l'avenue, le coeur ouvert à l'inconnu
Comme un vert, j'étais là au milieu d'un champ et je ne savais plus qui j'étais.
"Et maintenant, te rappelles-tu?
"Pas vraiment, mentira qui rira le premier!
"Mais c'est absurde!
"Absurdité pas encore arrivé au bout de tes peines!
"A la carbonara bien entendu.
"Tendu, pas spécialement ces dernières 24 heures, forcément j'étais hors circuit.
"Cuit à point ou plutôt saignant?
"Plutôt à point nommé aux Césars pour son film
"Alimentaire afin de préserver toute la saveur de son plat.
"J'aurai tellement voulu ne pas mettre mes pieds dedans.
"Dans cet esprit, de panique, ne serait-i pas temps, va pas, j'ai besoin
de toi et moi, nous formons une belle paire, mets-moi de te rappeler,
jolies colonies de vacances, payées alors il faut en profiter, de menthe,
religieuse.
Elle le dévora, de laboratoire.
Moralité, pas au courant d'oignons que tu es entrain de lire italienne qui
a été remplacée par l'euro, après un bon repas.
Je ne peux pas dire que j'ai tout compris, mais j'ai eu du plaisir à me faire
balader tout au long de ces lignes, occupée, rappelez plus tard.
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