Encore faudrait-il.

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Enfin, je suis libre! Libre d'être seul.

Je peux enfin faire ce que je veux.

Plus besoin d'appréhender mon retour à la maison avec mon épouse qui m'y attend.

Comment la retrouverai-je ce soir? Fatiguée, heureuse, névrosée, attentive, passionnée, épuisée

par les enfants?

Les enfants justement, tiens. Plus besoin de me préparer à les retrouver, à m'en occuper, à les aider à faire leurs devoirs, à baiger le petit, à jouer avec la grande, à faire comme si je n'entendais pas le rap à coin dans la chambre de l'aînée.

Ne plus faire comme si j'avais passé une bonne journée et à table, faire semblant que tout va bien.

Ce soir, c'est d'abord une douche, ensuite mon verre de Lagavulin 16 ans d'âge et finalement la finale du championnat de France de football sur mon grand écran.

La liberté et la belle vie quoi.

20H30, assis sur mon sofa et bien équipé en bière et en chips, la soirée peut enfin commencer....

Déjà une année que je suis "libre", que plus personne ne m'attend et que je n'attends plus personne.

Je ne l'ai pas senti venir, juste là, alors que la soirée s'annonçait pourtant bien.

JE ME SENS SEUL COMME UN CHIEN.

Même si ça n'était pas toujours facile, j'aimais bien être attendu à la maison et y retrouver celle qui partageait ma vie depuis 20 ans.

J'ai su, c'est vrai, être égoïste et ne penser qu'à ma carrière.

Elle, elle a toujours su être là, pour nous, pour moi, mais pas vraiment pour elle.

Elle a su mettre de côté sa carrière pour s'occuper de notre progéniture.

Elle me manque. Terriblement.

Nos enfants.

Ils me manquent aussi tous ces moments où, de retour à la maison, je me réjouissais de les retrouver, de rire avec eux, de jouer avec eux, de me réjouir d'être une famille.

Pourquoi ai-je été si fier, si entêté au point de faire exploser notre couple, notre famille?

Pourquoi est-ce que j'ai abrégé mon suivi psy sous prétexte que je n'en avais plus besoin?

Pourquoi ce soir, cette liberté me révolte et me fait chier?

Encore faudrait-il que je puisse me remettre vraiment en question et sortir de mon déni.

J'ai besoin d'aide. J'ai besoin de sauver ce qui peut encore l'être.

Est-ce que ça va marcher? Est-ce que la peur de me ramasser ne va pas encore me freiner?

J'éteins la télé, je remets les chips dans leur sachet et la bière va désaltérer l'évier de la cuisine.

Je suis libre, libre de choisir ma solitude ou la subir.

Aujourd'hui je veux croire que tout n'est pas perdu.

Sinon....

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En réponse au défi

Comment appelles-tu cela ?

Lancé par Kakemphaton

Et quand personne ne te réveille le matin, et quand personne ne t'attend la nuit, et quand tu peux faire ce que tu veux. Comment appelles-tu cela, liberté ou solitude ?

Charles Bukowski

Premier « défi » que je vous propose, avec la citation d'un auteur que j'apprécie énormément. Et qui devait s'y connaître méchamment en solitude, mais aussi en liberté. Que vous inspire donc cette phrase ? Que cela vous évoque-t-elle ?

Je n'ai pas d'idée de format, ni de longueur, ni de style, ni de genre ou que sais-je, je vous laisse donc cette « liberté », faites-en bonne usage.

Au plaisir de vous lire ;)

Commentaires & Discussions

Encore faudrait-ilChapitre2 messages | 1 an

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