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JTBoukineuse

France.
JTBoukineuse




    Morg Griner entra dans la salle. En traversant tout à gauche de la classe, il observa ses élèves. Des bruns, des blonds, quelques roux, garçons, filles, les yeux bleus, noirs, dorés, verts, marrons, grands, petits... Il se plaça sur l'estrade, face à tous, et les dévisagea un à un, tentant de sonder leurs pensées. Certains les cachaient mieux que d'autres. Tous ici avaient entre quatorze et dix-sept ans. Il laissa son regard s'attarder sur une brunette au troisième rang, tout à sa gauche, la seule de la vingtaine d'élèves présents qui regardait son cahier comme si elle essayait de l'hypnotiser, plutôt que de porter attention au nouvel arrivant. Il détourna le regard. - Bonjour à tous, commença-t-il d'une voix grave et profonde, je serai votre instituteur à partir d'aujourd'hui. Le collègue que je remplace a été grièvement blessé lors d'une mission dehors et n'est donc pas en mesure de vous faire cours.

    Certains élèves se mirent à chuchoter avec leurs voisins, tandis que d'autres tripatouillaient nerveusement leurs cheveux.
 - Bien, je vais maintenant me présenter. Je m'appelle monsieur Griner. J'aimerais que chacun d'entre vous dise l'un après l'autre son prénom. On commence par toi, dit-il en désignant le garçon au premier rang tout à sa gauche.
 - Je m'appelle Tony, répondit-il d'une voix monotone
Morg regarda la voisine du dénommé Tony.


 - Marlène, lança-t-elle d'une voix assurée
 - Paul, dit posément un garçon roux à lunettes - Lukas, prononça une armoire à glace blonde avec un fort accent allemand

 - Kate
 - Lucy

    Et ainsi de suite. Il y eut un léger silence en arrivant à la fille du troisième rang. Mais heureusement, le garçon derrière elle continua la chaîne comme si de rien n'était. Il y avait des élèves et des prénoms de tous les horizons. Quand tout le monde eut dit comment il s'appelait, le professeur descendit de son estrade et s'arrêta à côté de la table de la sourde. Il toqua sur sa table : - Comment tu t'appelles ? puis un peu menaçant, je déteste qu'on se moque de moi !


    Elle ne daigna même pas lever la tête. Il allait lui apprendre les bonnes manières à celle-là ! Mais un garçon blond, deux tables à sa gauche (Matt s'il se souvenait bien), répondit à sa place : - Elle, c'est Ju. Faut pas faire attention à elle. Elle est un peu débile, précisa-t-il en toquant sur son crâne.


    Quelques élèves se mirent à pouffer de rire. Le professeur se satisfit de l'explication. Cependant, son instinct lui criait l'exact opposé. Morg retourna sur son estrade. Le silence se fit. - Bien, étant donné que je ne vous connais pas, je ne peux pas juger de votre niveau. Je vais donc vous faire passer des tests dans chacune des disciplines. Sachez que j'attends beaucoup de vous, continua-t-il alors que des soupirs et des exclamations diverses s'élevaient de l'assemblée, donc si vous avez en dessous de treize sur vingt à l'une des matières, vous viendrez en soutien le soir, de cinq à sept. Compris ?


    Les élèves grimacèrent mais acquiescèrent.  - J'ajoute que, mon but étant de déterminer votre niveau, cette note est juste à titre indicatif. Donc pas besoin de tricher, insista-t-il en appuyant le regard sur ceux dont son instinct lui disait qu'ils étaient forts en arnaques.


    Il distribua une feuille couverte de problèmes de mathématiques aux élèves. Dès qu'il eut annoncé le début de l'exercice, tous commencèrent à écrire. Ah, non... pas tous. Ju avait la tête entre les bras, allongée sur la table, et semblait dormir. Il lui secoua l'épaule. Elle ne bougea pas. Il chuchota : - Si tu ne réponds pas à au moins la moitié des questions, je ferai en sorte que tu sois exclue, c'est clair ?


    Aucune réponse. Il fallait s'y attendre. Il retourna sur son estrade et s'assit derrière son bureau. Décidément, la journée allait être très longue...

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JTBoukineuse
Il suffit d'une seconde.
Une seconde pour rencontrer un ami.
Une seconde pour changer sa vie.
Une seconde pour tout perdre aussi.
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Défi
JTBoukineuse

1. Alors que les premières étoiles pointaient le bout de leur nez, un jeune homme entièrement vêtu de noir marchait à pas lents en traversant la sombre ruelle.

2. Mme Maxime descendit hâtivement les escaliers et décrocha le combiné.


3. J'avais toujours vécu une vie paisible et sans encombres : pas dans les meilleurs, pas dans les pires, juste assez pour passer, sans être stigmatisée par les autres élèves en tant "qu'intello".


4. Ma mère m'appela pour manger et je sortis de ma chambre en grommelant.


5. C'était un matin singulier ; il l'avait déjà remarqué, mais il ne savait cependant pas qu'en partant au lycée, il dirait au revoir à sa famille pour la toute dernière fois.


6. J'ai un gros problème : je suis morte ; du moins je crois.


7. Papa, Maman,
Si vous lisez cette lettre, sachez que je suis désolée, mais je suis partie, et je suis sûrement déjà loin à l'heure qu'il est.


8. Il était une fois, dans un village paumé au beau milieu de la Beauce, et bien... moi !


9. Elle attacha ses cheveux bruns en une queue de cheval mal faite et releva ses manches avant de saisir l'objet.


10. Il se réveilla dans un petit lit de fer avec une multitude de questions, mais l'une d'elles, plus importante, s'apposa à son esprit : "Qui suis-je ?"


(et comme j'avais un peu d'inspiration)

11. Elle n'avait jamais vu de bombe avant ; elle aurait d'ailleurs préféré ne jamais en voir, surtout pas là, juste devant elle, dans le métro, prête à exploser, alors que la rame était pleine à craquer.




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JTBoukineuse
Petit texte en trois langues en réponse au défi "Sortir de la zone de confort"
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Elle se réveilla dans une salle close, sans aucun souvenir. Que s'était-il passé pour qu'elle arrive là ?
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JTBoukineuse

"Je t'aime". Quel capharnaüm ! Maelström d'émotions tourbillonnant, zigzagant en moi. Alors les mots s'échappent de mes lèvres. Je bégaie, je zozote. Puis j'entends un klaxon. Un homme jaillit. Mon cœur s'arrête. Mais qu'ai-je fait pour mériter ça ? Tu ne me regardes même pas. Tu te retournes, faisant virevolter ton kimono, celui orné de fleurs de Watsonia, et tu me quittes, aussi rapidement qu'une æschne, puis le véhicule démarre, et à la vitesse d'un jaguar, tu n'es déjà plus là. Je m'adosse à l'elæis qui jouxte un bâtiment de briques. Je crois que je vais faire une syncope. Il n'y a aucune ambiguïté, n'est-ce pas ? J'étais naïf de croire que j'existais pour toi. Des larmes perlent sur mes joues, et j'observe la mosaïque ainsi formée. C'est pourtant héroïque de déclarer sa flamme ! Mon ami me rejoint, l'air stoïque, et me prend dans ses bras. Il sent le kiwi. C'est bizarre, mais ça ne me choque pas.
Puis tout est allé à une vitesse inouïe. J'ai bu un peu trop de whisky. Je ne voulais pas lui faire ça ! Je l'ai dit au juge, au moins quatre ou cinq fois. Il m'a zyeuté, je lui ai réexpliqué. Il n'a pas dû me croire. Il a frappé son maillet contre la plaque de bois. Depuis, je suis coincé là, dans cette pièce exiguë. J'en ai le temps, donc je pense au passé. Les pots de faïence de maman, notre querelle avant que je ne quitte le foyer, et ma rancœur, ta rencontre, puis cette nuit où tout s'est passé en un clin-d’œil. Je me revois toquer à ta porte. Tu m'ouvres, puis referme en me voyant. J'en ai assez. J'ouvre de force, te jette à terre. Puis je plonge ma main dans la poche de ton jean. J'en sors un yoyo en bois que tu as toujours avec toi. Je l'enroule autour de ton cou. Tu te débats. J'aime la couleur bleuâtre que prend ton visage, ça te va bien. Tu arrêtes enfin de bouger, et enfin je te lâche. Je m’assois, les jambes complètement ankylosées. Tu es enfin rien qu'à moi. À l'étage, le xylophone de ta sœur résonne pour la dernière fois.
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JTBoukineuse
En réponse au défi "Douleur"
Il s'agit d'une scène de torture, donc : ÂME SENSIBLE, S'ABSTENIR ! Ne lisez que si votre cœur (et votre estomac) sont bien accrochés !

En espérant que ça plaira aux plus avertis (c'était censé être assez immonde mais je ne sais pas si le rendu l'est tant que ça...)

Les sauts de ligne sont pour les changements de points de vue victime/tortionnaire
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JTBoukineuse
En réponse au défi "Le Tournoi de Mots Automatiques"
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