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Chloé Bernard

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Œuvres

Chloé Bernard
En lisant le dernier livre de Dominique Barbéris, je découvre ce passage : 
« C’était comme s’il y avait en elle une autre femme que nous ne connaissions pas. Peut-être qu’elle se disait que le silence efface les choses, qu’il les annule. Vois-tu, c’est une question que je me pose aujourd’hui : si on ne parle pas, s’il ne nous reste aucune trace, est-ce qu’on ne peut pas douter de ce qu’on à vécu ? 
(…) 
Sophie a bu une gorgée de tisane. Elle a dit : D'une certaine manière, ma mère est l’héroïne d’un roman que personne n’écrira. 
(…) 
Sophie avait raison : ce paquet de photographies et d’articles est le seul témoignage qui nous reste de ce qui a eu lieu. Une des seules pièces à conviction qui éclairent non pas une vie mais, selon cette belle expression que j’ai lue autrefois dans un livre, le fait mystérieux et obscur d’avoir vécu. »

Pour sortir du silence,
Il fallait partir de quelque part, une photographie, des mots.
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Chloé Bernard
             
Romain Gary écrit dans clair de femme  “ Elle est inquiète, il faut du temps, nous sommes encore un peu étrangers l’un à l’autre, hésitants, incertains, il nous manque des discordes, des différends, des heurts, la découverte de nos travers, défauts et petitesses, toutes ces incompatibilités, qui nous permettront de mieux nous sculpter l’un dans l’autre, de bricoler nos rapports, de nous ajuster, dépouser peu à peu nos formes respectives, et la tendresse vient alors enrichir ce qui manque à l’un par ce qui manque à l’autre.” 
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Chloé Bernard
Anja Hilling écrit :
" Pour t’approcher d’une photo, tu dois t’éloigner d’elle. On m’a dit ça un jour, je ne sais plus qui. Recule, éloigne-toi de l'image, et quelque chose commencera, un travail des yeux, de la pensée. Tu t’intègres au temps où l'image te ramène, dans le futur qu’on fabulait à ce moment-là. Quelque chose se déchire derrière ton front, une trouée où mémoire et vision coïncident depuis l’endroit d'où tu regardes à présent, d’où tu regardes tout simplement. Si tu es comme ça, juste un œil dégagé de ton temps, si tu peux tenir ça, rester comme ça, même brièvement, quelque chose émergera de l’image, un détail si délicat que tu risques de le manquer, mais il est là, de plus en plus puissant, développant la force de contredire l'ensemble de l’image ; ce n'est rien. Un éclat de verre, peut-être. L’ongle d’un doigt. La position d'une jambe. Rien de particulier, une pure coïncidence, et pourtant, ça t’atteint, fort. Tu fermes les yeux. Tu n’arrives pas à y croire mais : c’est bien à toi que ça s’adresse."
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