Une arme de destruction massive pour un monde gouvernée par la magie. Quelles pourraient être les conséquences d'un tel sort ?

Une musique retentissait. Un tel son ne pouvait que sonner comme cela, lorsque l'on était bercé dedans depuis son enfance. La seule différence entre la caserne et ce nouvel environnement était son intensité.
La musique avait bercé l'humanité depuis sa naissance, l'ayant accompagnée au travers des millénaires. Le Concordat ne pouvait pas le retirer à l'humanité, car elle faisait partie d'elle. Alors, Il leur en a offert une différente, adaptée à Leur besoin.
Depuis leur naissance, les enfants humains étaient bercés par la musique du Concordat. Une musique composée de millions d'instruments jouant indépendamment, inspirant la peur à leurs ennemis. Une musique de mort.
Aujourd'hui encore, cette musique retentissait, ses percussions semant la désolation parmi les rangs ennemis. Le jeune Kaleb se devait de jouer sa partition, car tout ceci était un concert en l'honneur de leur patrie.
La première symphonie prit fin, Kaleb n'attendait que le signal du chef d'orchestre pour faire sa part, comme tous ses camarades.
Lorsqu'il retentit enfin, les percussions cessèrent pour faire place à la chorale.
Ou tout du moins, c'était ce qui était prévu, Kaleb ne s'était pas attendu à entendre à nouveau les percussions. À sa gauche, Camille afficha la même expression que lui, tous deux étant confus. À sa droite, George laissa place à un écran de fumée noire teintée d'un rouge vif.
Kaleb voulut tendre son bras droit vers Camille, mais celui-ci ne bougea pas. Au fond de lui, quelque chose le titillait, il ne pouvait d'écrire précisément ce qu'il ressentait.
Un instant, il courait à travers un champ, l'autre, il se retrouvait allongé au sol, à contempler son bras droit gisant aux côtés de Camille.