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Pierre Sauvage

Pierre Sauvage
Roman terminé. En cours de relecture, corrections, modifications

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Décembre 1863. L’Angleterre n'est plus depuis la bataille de Kingsnorth et l'empire s'est étendu sur toute l'Europe.

Pierre Sauvage a froid. À tout juste dix-huit ans, il patiente avec ses camarades au milieu de la cour du collège préfectoral d’une ville de garnison. Dans une poignée de minutes, il passera le concours impérial qui décidera de son avenir. Il a peur. Peur de l’échec qui mettrait fin à ses espoirs. Peur de l’avenir qui se dessinerait s’il réussissait.

Il pense à ses deux fidèles amis, non loin de lui. Il voudrait se tourner vers eux, taquiner l’un ou l’autre, pour diminuer son angoisse. Mais déjà les tambours grondent entre les murs de pierre de la cour d’honneur. Il retient son souffle, les mains tremblantes. L’heure est venue.
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Pierre Sauvage
1861. L’Empire s’étend sur toute l’Europe.

L’Aiglon, fils du Grand Napoléon, règne en maître sur des centaines de millions de citoyens, de l'Oural jusqu'à l'Angleterre vaincue plus de cinquante ans plus tôt. Dans cet univers militarisé, dans une capitale en proie aux meurtres et à la violence, l’inspecteur Lepois survit, exerçant son métier à sa façon.

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Ce roman est issu de l’univers développé dans l’éveil et se déroule deux ans auparavant. Il s'agit d'une uchronie dans laquelle Napoléon I aurait envahi l'Angleterre au lieu de filer tout droit vers l'Autriche Hongrie et Austerlitz. D'où une certaine "liberté" avec l'Histoire avec un grand H.
Il peut sans peine se lire de façon isolée (et je l’espère, il peut sans peine se lire tout court), pour qui n’aurait pas lu le précédent roman (honte sur vous !), les personnages et l’histoire étant différents.
Bonne découverte à vous et merci d’avance pour les échanges que nous aurons ensemble (en tout bien tout honneur).
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Défi
Pierre Sauvage
Une envie, comme ça.
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Pierre Sauvage
Adénopathie, s. f. (gr. adên, glande ; pathê, maladie) [angl. adenopathy]. Nom générique servant à désigner les inflammations chroniques des ganglions lymphatiques. (Le Garnier Delamare, Maloine, 23ème édition)

Adénopathie, s. f. Avoir les boules. Début des emmerdes. (Pierre Sauvage)
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Pierre Sauvage
Défit Bradbury Semaine 4 (deuxième semaine de défit pour ma part)

Deuxième nouvelle d'une série de quatre nouvelles "à chute" sur le thème du voyage de la Terre à la Lune.
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Défi
Pierre Sauvage


18 Juillet 1785


— Marquis, ce n’est tout bonnement pas possible !
— Ha, mais cessez donc, baron, vos babillages ne m’intéressent pas. Montez-vous, oui ou non ?
— Mais enfin, c’est que... je ne sais pas, voyez-vous…
— Nous en avons déjà parlé ! rétorqua le marquis de Pétulance. Vous m’avez promis de m’accompagner dans cette aventure !
— Mais ça, c’était avant, osa du bout des lèvres le baron de Mornecuille.
— Avant quoi ?
— Avant la chute, mon bon ami.
— Mais de quelle... ha, cette chute ?
— Cette chute, reprit l’hésitant. Celle du premier d’entre nous, celui qui nous montra le chemin. Ou la voie, pour être plus juste.
— Mais quelle idée, aussi, de vouloir s’aventurer vers cette perfide Albion ! Ces maudits Anglais allaient forcément tenter quelque chose !
— Mais... les Britanniques n’y sont pour rien, corrigea le baron. C’est le vent qui…
— Il a beau jeu, le vent ! s’énerva le marquis. Et d’où venait-il le vent, à votre avis ?
— Mais…
— Exactement ! D’Angleterre, rien de moins !
— Vous voulez dire, Pétulance, que ce seraient les Anglais qui…
— Mais qu’allez-vous donc imaginer-là, Mornecuille ! Ils ne peuvent pas contrôler les zéphyrs, tout de même ! Non, je pense que le souffle s’est chargé de sentiments anti-Français, et sera tombé sur les premiers malheureux rencontrés. Cela aurait pu être un marin rentrant au port, mais ce fut notre ami.
— Je ne vous permets pas, Pétulance ! rugit Mornecuille.
— Vous ne me permettez pas ?
— De m’insulter ! Nous réparerons cela sur-le-champ.
— Mais comment, de vous insulter, baron ? s’énerva le premier.
— Vous m’avez traité de mortecouille, vous en répondrez !
— Mais pas du tout, Mornecuille, pas du tout ! Je vous ai appelé. Tout simplement.
— Ha. Vous voulez dire que ? Pardonnez-moi, j’ai l’audition délicate depuis quelque temps, et j’avais cru que…
— Quelle idée aussi, d’avoir un nom si ridicule, marmonna Pétulance.
— Vous disiez, mon ami ? questionna le baron, une main en entonnoir autour de son oreille.
— Rien. Oubliez. Donc, vous montez, oui ou non ?
— Je ne sais pas.

Le marquis sauta de l’engin.
La manœuvre s’avéra difficile, car, en bas et escarpins, il n’est pas aisé de passer par-dessus une nacelle en osier tressé.
Une fois à terre, il se précipita vers son compagnon, pour l’heure sagement placé à dix pas de l’appareil.
— Baron, c’en est assez ! Auriez-vous préféré que je m’envolasse avec un animal, peut-être ?
— Les Montgolfier l’ont bien fait, eux ! Avec un coq, un canard et un mouton !
— Ha, mais ne me parlez pas de ceux-là ! Ils n’ont fait qu’épater la galerie, un point c’est tout ! Ils ne sont même pas de bonne naissance, en plus, ajouta le marquis, mauvais joueur. Et puis, nous n’en sommes plus là, mon ami. Depuis Pilâtre, personne ne s’intéresse aux animaux envoyés en l’air.
— Il n’empêche qu’ils en ont souffert, marquis. Le canard avait le bec cassé, une fois au retour, je vous le rappelle.
— Parce que ce nigaud de mouton se serait assis dessus à l’atterrissage. Je vous promets de ne pas faire cela, trancha Pétulance.
— Promis ?
— De ?
— De ne pas vous asseoir sur mon appendice, marquis.
Silence.
— C’était une forme de trait d’humour, se désola Pétulance, se frappant le front de la paume de la main. Un trait d’humour…
— Ha... en ce cas... il est très bon, pouffa Mornecuille. Si bon que je le répéterai demain dans le salon de Mme de Bozespry.
— Nous aurons bien d’autres choses à raconter demain, baron.

Les deux hommes levèrent la tête de concert.
Au-dessus d’eux, un magnifique ballon flottait mollement dans la brise matinale de ce mois de juillet. Gonflé d’hélium, il se maintenait au sol grâce à la force d’une demi-douzaine de solides gaillards. Ces costauds espéraient d’ailleurs que ces messieurs cesseraient bientôt leurs palabres et se décideraient enfin. La bestiole ne leur plaisait pas vraiment et avait par deux fois déjà menacé de les emmener dans les airs. On racontait que ces choses-là avaient leur propre vie et qu’elles pouvaient emporter on ne sait où les pauvres malheureux qu’elles auraient choisis comme victimes. Tous les six portaient autour du cou un empilement d’amulettes, médailles sacrées et autres sachets de plantes magiques pour pallier tout danger.
L’ensemble, d’ailleurs, leur donnait l’air d’un troupeau de vaches parfumé à l’encens et tintinnabulant à chacun de leurs mouvements.

Il avait belle allure, se disait le marquis. Quelle riche idée avait-il eue d’oser ce rouge pivoine pour en agrémenter sa toile ! Et dire que cet idiot de baron voulait la peinturlurer de jaune d’or. Quelle erreur ! Quel manque de goût ! Et ces dessins. Somptueux. La genèse tout entière retracée devant ses yeux. Ils pouvaient se rhabiller, les Montgolfier, avec leur décoration sans envergure !
Ce soir, ils seraient de retour de leur expédition. Battre le record d’altitude, rien que ça ! Il avait tout préparé. Des vêtements chauds pour là-haut. Un calepin où tout noter. Une bible, dans l’éventualité où ils se retrouveraient aux portes du paradis. Ne jamais arriver les mains vides, lui avait toujours répété sa mère adorée. De quoi grignoter : deux poulets cuits, une terrine de poisson, une autre de cochon, un faisan aux herbes, des sauces, deux miches de pain, des petits gâteaux à la chantilly et trois bouteilles du meilleur vin. Un rapide casse-croûte dans les airs, en somme.
Mais si cet imbécile de baron ne se décidait pas, tout cela serait réduit à néant. Il ne pouvait pas monter tout seul, il avait besoin d’un témoin qui confirmerait sa gloire.
Il jeta un coup d’œil vers les manœuvres. Non. Hors de question d’emporter un de ces vauriens. Ils sentaient la sueur et l’ail. Et il ne voulait pas que l’on écrivit dans les livres que le marquis de Pétulance fut l’homme qui s’éleva le plus haut dans le ciel en répandant derrière lui des odeurs de pieds et d’haleine nauséabonde.
Ce serait le baron. Point.

Ça foutait quand même pas mal la pétoche, aurait pu penser Mornecuille, s’il avait eu l’usage de pareil vocabulaire. Toutefois, tout son corps lui rappelait ce fait : il était transi de peur. Ses mains moites, ses lèvres trémulantes, et même son appareil digestif capricieux, tous les signes étaient là.
Il n’aurait jamais dû s’embarquer dans cette histoire. Il avait le vertige, en plus. À peine juché debout sur une chaise qu’il manquait de s’étaler au sol. Alors, du haut d’une montgolfière, pensez donc. Il avait accepté sur un coup de tête. Ou plutôt, un coup d’œil, pour se montrer plus précis. Celui de Mme de Bozespri, la plus savante des femmes savantes de la capitale. Qui, lorsque le marquis était venu le solliciter pour l’accompagner, lui avait jeté ce regard, comme en signe de défi.
Un défi qui lui apporterait gloire, réputation. Et la Bozespri, en prime.
Alors il avait accepté.
Et il se retrouvait dans ce champ, devant ce monstre de tissu, face au marquis qui avait à présent les yeux injectés de sang.

— Pétulance, allez-vous bien ? s’inquiéta le baron.
— Mornecuille, vous venez, ou je vous passerai par le fil de l’épée.
— Mais enfin, mon ami, vous n’y pensez pas !
— Oh que si, j’y pense.
Le marquis sortit de son pourpoint une fine dague dont il menaça son compère.
— Maintenant, baron, vous montez, que l’on n’en parle plus.
— Et si je refuse ? osa le craintif.
— Je vous perce.
— Ha ?
— Ha !
— Fort bien, vous avez gagné, capitula Mornecuille, dont la bravoure n’avait jamais été une caractéristique majeure.
— Voilà qui est parfait, conclut Pétulance, un sourire carnassier sur la face.
Le ballon s’éleva. Majestueux. Silencieux.
Il flottait avec douceur dans les brises qui fendaient la campagne environnante.
Les six manœuvres le regardaient s’éloigner avec crainte. Ils récitaient autant de « je vous salue Marie » que possible, croisaient les doigts pour chasser le mauvais œil, crachaient à terre et se signaient plus vite que leur ombre. Mais ils ne pouvaient quitter des yeux la sphère parfaite qui se dirigeait droit vers le soleil.
On entendait parfois depuis la nacelle des éclats de voix. Elle bougeait même dangereusement par instants.
Mais ils montaient.

Puis ils retombèrent. Et s'écrasèrent..
BLAM !

On retrouva des morceaux de toile, d’osier et des petits bouts de noble éparpillés aux quatre vents sur au moins cinquante toises de distance. On aurait dit qu’une tomate bien juteuse et de taille gargantuesque venait de s’écraser.
On retira des décombres un calepin sur lequel le marquis avait rapporté leur expérience.
Tout s'était bien passé jusqu’à dix mille pieds : il avait noté avec soin toutes ses observations. Le baron bougonnait dans son coin et menaçait de redescendre. Rien d’anormal, donc.
Puis les choses se corsèrent. L’écriture de Pétulance se fit plus hésitante, les mots devinrent peu à peu incompréhensibles à mesure qu’ils s’élevaient plus haut. On déduisit qu’une rixe éclata entre les deux hommes, au sujet d’une couche morne, ou quelque chose dans le genre. Puis le baron, exaspéré, aurait décidé de sauter pour ne plus rester en compagnie du marquis.
Pétulance nota ce fait avec toujours autant de rigueur. Il calcula le temps que mit son ami pour s’écraser au sol et le recopia sur son calepin. La science, avant tout.
C’est alors que le ballon croisa un vol de piafs.
Pfuit fit l’engin.
Et blam, donc.

Les deux hommes restèrent des ignorés de la science et de l’histoire.

Seul le vieux Gontrand se souvint d’eux encore longtemps. Gontrand était le propriétaire du champ où les valeureux aérostiers rencontrèrent la couche terrestre.
— Foutues saloperies qu’ils nous envoient dans les airs, maugréait-il chaque fois qu’il découvrait un débris en retournant son sol. Ça va finir par nous détraquer les saisons, Dame !
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Défi
Pierre Sauvage


1- La femme se lève, comme tous les matins. Elle prend sa douche, toujours la première. Elle sent l’odeur du café préparé par son mari. Elle s’habille, non sans avoir regardé la météo sur internet. Elle déteste avoir froid. Elle se coiffe rapidement, elle prendra le temps plus tard de s’apprêter. Elle descend l’escalier. La cuisine est vide, le café fume dans sa tasse. Elle appelle. Aucune réponse. Elle fait le tour de l’appartement, de plus en plus inquiète. Désert. Elle se rue à la fenêtre, les voitures, en contrebas sont arrêtées sens dessus-dessous, certaines enfoncées dans les lampadaires, comme figées en pleine course. Et au loin, un grondement qui emplit les rues peu à peu.
2- Depuis combien de temps est-il dans ce café ? Il se souvient y être entré, mais comment ? Il y va pourtant tous les jours. Il regarde autour de lui. Les clients sont là, mais semblent ternes, comme effacés. Il interpelle le barman qui ne lui répond pas. Il le connaît bien, pourtant. Il semble... ne pas le voir. Il commence à avoir peur. Il veut sortir au plus vite. Il se dirige vers la porte. La poignée cède dans sa main et la porte reste fermée. Il veut ouvrir une des fenêtres. Elle est murée, un trompe-l’oeil est peint dessus.
3- Leur voyage de noces devait être parfait. Il avait tout préparé. Il aimait organiser les choses. Bali. Leur rêve, depuis des années. Mais depuis leur arrivée, sa femme semble ne plus être la même. Elle qui était végétarienne, se jette sur toutes les viandes du buffet. Elle passe ses nuits, debout, sur le balcon, à observer le ciel étoilé. Et ce matin, il a capté un regard d’envie lorsqu’il s’est coupé en se rasant. Ne seraient-ce pas des canines pointues qu’il aperçoit à présent ?
4- La radio de sa voiture crachote doucement les informations du matin. Des émeutes. Des tempêtes. Des scandales financiers, sexuels, politiques. Soudain, le son grésille. Une voix, de femme, dans une langue étrangère que sans raison il comprend. Elle a peur. Elle lui demande de s’arrêter, tout de suite, de sortir de sa voiture et de rentrer dans cette maison située à sa droite. Elle a besoin d’aide. Maintenant !
5- Hier soir, il voulait qu’on lui fiche la paix. Qu’on le laisse tranquille. Il l’avait demandé de toute son âme. L’avait exigé, même. En colère, il s’était couché, sans même prendre le temps de dire au revoir à ses enfants, à sa femme. Ses rêves avaient été torturés, il avait transpiré toute la nuit. Et lorsqu’il s'est réveillé ce matin, il n’y avait plus que son lit. Et un espace blanc immense et désert tout autour de lui.
6- L’enfant était entré dans cette maison étrange qui faisait peur à tous les gamins du quartier. Un pari. Stupide. Comme tous les paris. Il avait franchi le porche vermoulu . Le hall était désert depuis cent ans au moins. Soudain, au loin, des rires et des éclats de voix. De la musique. Un piano. Une lumière qui s’approchait de lui. On venait.
7- Cette bibliothèque était toute sa vie. Elle y avait passé quarante années d’une vie de travail et de plaisir. Elle avait lu une bonne partie des ouvrages, et c’était à elle que l’on s’adressait chaque fois qu’on cherchait un livre rare ou introuvable. Mais aujourd’hui était son dernier jour. Ses collègues avaient organisé une petite fête, bien sûr. Elle avait insisté pour rester la dernière, fermer les portes une dernière fois. Et alors qu’elle faisait crisser ses semelles de crêpe sur le linoléum sans âge, elle entendit une petite voix. Elle la connaissait. Elle sourit largement. Ils étaient venus. Une petite fille l’attendait dans une allée. Alice. Elle avait promis qu’elle viendrait la chercher.
8- Le portillon de son jardin était pour lui l’arche qui lui promettait à chacune de ses promenades mille et une aventures. Il s’était dirigé vers le petit bois qu’il affectionnait tant, tenant son chien en laisse qui ne cessait de tirer dessus. Surpris par l’orage, il s’était abrité sous un grand chêne. Un éclair. Une vive lumière. Et lorsqu’il avait rouvert les yeux, c’est un paysage lunaire qui s’offrit lui.
9- La journée de travail avait été harassante. Réunions, colloques, concertations, négociations. Elle avait quitté son bureau alors que la nuit était tombée depuis bien longtemps déjà. Elle se ferait ce soir un de ces films dont elle raffolait, noirs, des années cinquante. Elle avait déjà vu toute sa collection au moins cent fois. Elle adorait leur aspect désuet, en noir et blanc, des personnages presque caricaturaux reproduisant les mœurs de l’époque. On la siffla. Un homme, en imperméable et cigarette au bec, chapeau sur les yeux. Elle allait l’insulter quand quelque chose la figea : il n’avait aucune couleur, tout en lui n’était qu’une nuance de noir, de blanc et de dégradés de gris.
10- Jamais il n’aurait dû accepter ce repas chez sa belle-mère. Mais sa femme lui avait fait une scène. Alors il avait cédé, comme toujours. Et s’était enquillé les trois cents kilomètres aller. Et autant au retour. Et lorsque la porte de l’appartement de belle maman s’était ouverte, elle l’avait accueilli avec...un sourire. Brrr....
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Défi
Pierre Sauvage
Deuxième partie du défit fantastique lancé par Jonas (merci à toi qui nous oblige dans tes défit à nous creuser les méninges)

J'ai choisi les idées suivantes:

2- Depuis combien de temps est-il dans ce café ? Il se souvient y être rentré, mais comment ? Il y va pourtant tous les jours. Il regarde autour de lui. Les clients sont là, mais semblent ternes, comme effacés. Il interpelle le barman qui ne lui répond pas. Il le connaît bien, pourtant. Il semble... ne pas le voir. Il commence à avoir peur. Il veut sortir au plus vite. Il se dirige vers la porte. La poignée cède dans sa main et la porte reste fermée. Il veut ouvrir une des fenêtres. Elle est murée, c’est un trompe-l’oeil qui est peint dessus.

9- La journée de travail avait été harassante. Réunions, colloques, concertations, négociations. Elle avait quitté son bureau alors que la nuit était tombée depuis bien longtemps déjà. Elle se ferait ce soir un de ces films dont elle raffolait, noirs, des années cinquante. Elle avait déjà vu toute sa collection au moins cent fois. Elle adorait leur aspect désuet, en noir et blanc, des personnages presque caricaturaux reproduisant les mœurs de l’époque. On la siffla. Un homme, en imperméable et cigarette au bec, chapeau sur les yeux. Elle allait l’insulter quand quelque chose la figea : il n’avait aucune couleur, tout en lui n’était qu’une nuance de noir, de blanc et de dégradés de gris.
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Défi
Pierre Sauvage
Défit Bradbury Semaine 3 (première semaine de défit pour ma part)

Première nouvelle d'une série de quatre nouvelles "à chute" sur le thème du voyage de la Terre à la Lune.


Le 5 mai 1961, Alan Shepard fut le premier américain à aller dans l’espace.

La mission Mercury 3 se solda par un succès éclatant, bien qu’arrivant un mois après que les russes aient réussi à envoyer leur premier cosmonaute, Youri Gagarine.

Cette nouvelle raconte les exploits de l’un de ces courageux inconnus du programme spatial américain, et qui aurait pu partir à la place de Shepard.

Ground control to Major Tom...
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Pierre Sauvage
L'enfer est pavé de petites briques jaunes et de barbapapa.
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Pierre Sauvage
Réponse au défi "Bradbury challenge 2017-2018 Semaine 7"









La toussaint. Emile Friand (1863-1932)
© Musée des Beaux-Arts de Nancy - Photo C. Philippot
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Défi
Pierre Sauvage
J'ai longtemps fréquenté une bibliothèque durant mes années d'études.
J'aimais cette odeur particulière, ces étagères où s'empilaient des livres plus vieux que moi.
J'y passais mes journées, et elle m'a aidé à avoir ma première année, ce en quoi je lui en serais éternellement redevable.

Et au fond de cette grande salle studieuse trônait sur son perchoir l'une de ces bibliothécaires à l'air revêche prête à nous assommer d'un coup d'encyclopédie en cas d'éclat de voix.
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