
Astrid Bucciero
Mince, ici aussi il faut chercher l'inspiration ?!
Bon alors, en quelques mots, j'aime écrire, je construis, je projette, je laisse courir ma main et mes idées.
J'aime aussi rire, avec les grands, avec les enfants, de moi, de tout, et faire rire, bien évidemment.
Si je peux concilier les deux, c'est le combo parfait : écrire en faisant rire.
Allez, je tente...
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œuvres
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défis réussis
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"J'aime" reçus
Œuvres
Popeye est un chat presque ordinaire : il vit avec Louisa, son humaine préférée, et passe du temps avec ses copains du quartier. Mais son train-train va être perturbé par des événements inquiétants : une mystérieuse disparition à élucider, un petit ami trop envahissant…
Heureusement, il n’est pas seul et il peut compter sur sa bande de potes !
Heureusement, il n’est pas seul et il peut compter sur sa bande de potes !
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Sortie du premier conseil d’école de l’année, il fait nuit. Tous les ans, à la fin de cette réunion, il fait nuit. Mais là, c’est une obscurité envahissante, étouffante. Mon cerveau est fatigué, mon cœur est berne. Je ne m’y attendais pas et là, au détour d’un point à l’ordre du jour, le couperet est tombé, net, sans appel : les bâtiments sont vétustes, les prévisions d’effectifs ne sont pas encourageantes, on va fermer.
Terminé, tout le monde descend, rendez les tickets, la queue du Mickey et pas de bonus « pomme d’amour ». En plus, j’adore ça les pommes d’amour, ça colle aux dents, la golden est un peu flétrie mais ça a tout le gout de mon enfance.
Comme cette école, sauf que c’est à mon cœur qu’elle colle.
Je m’accroche au volant de ma voiture pour bien viser la route étroite qui coupe la forêt. Attention, traversée de bestioles : sangliers en famille, chevreuils en détresse, renards en embuscade, blaireaux en 205 GTI… Pas de suraccident, j’ai déjà été suffisamment secouée aujourd’hui.
Et si je vivais mes derniers trajets d’octobre dans ces bois ? Je suis spécialisée dans les « il se pourrait que ce soit la dernière fois que je fais ça ». Oh que l’année va être longue ! Je sens que je vais me saouler toute seule.
Est-ce qu’il faut vraiment croire à ce qui a été dit ce soir ?
Peut-être que ce ne sont que des pistes de réflexion.
Peut-être que les parents d’élèves ne vont pas se laisser faire.
Peut-être qu’un riche mécène avec une très très grande famille va venir s’installer dans le village.
Peut-être que ma journée a été difficile, que mon cerveau a tout inventé et que cette réunion n’a lieu que demain.
Peut-être que c’était mon dernier conseil d’école octobral dans ma classe.
Peut-être qu’on devrait inventer l’adjectif « octobral » parce que ça ne sonne pas si mal.
Peut-être qu’un Lexomil ne sera pas de trop en rentrant. Un tout petit bout de rien du tout, juste pour oublier le coup de massue.
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Mon nom est Pouic, et je suis une cochonne d'Inde. C'est ma mère qui m'a appelée comme ça. En langage de cochon d'Inde, ça veut dire « jolie poupée poilue » . Ça peut aussi dire « j'ai faim » ou « je veux sortir », « laisse-moi tranquille » ou « comment ça, y a pas de salade aujourd'hui ? » Mais ça dépend de l'intonation.
La petite fille qui habite dans ma chambre m'appelle Croquinette, mais c'est naze comme nom. Alors je garde Pouic, ça sonne mieux.
J'ai essayé plusieurs fois de lui suggérer, mais elle ne comprend pas grand-chose. C'est normal, les humains sont ainsi, ils ont du mal à faire fonctionner leur cerveau.
Tenez, par exemple, si j'ai envie de pissenlits, il faut que je réclame des fois plus d'une semaine ! Vous vous rendez compte ? Une semaine pour comprendre le mot « pissenlits » ? C'est facile à saisir « pouic » quand même…
Ceci dit, je ne vais pas critiquer, la petite fille est une esclave assez efficace : elle pense à ma boisson, mes graines, mon foin et à ma verdure. Et elle enlève régulièrement mon caca et mon pipi et moi j'ai rien à faire !
Heureusement d'ailleurs, parce qu'avec tout le temps que je passe en patrouille dehors, je ne pourrais pas m'occuper de ces détails. Car oui, j'ai une vie bien remplie, je suis super-héroïne et ça demande quand même pas mal d'heures à surveiller, intervenir, sauver…
Bon, pour l’instant, je n'ai pas encore trouvé de mission à ma hauteur mais ça ne saurait tarder, je le sens, j'ai les moustaches qui frisent (à moins que ce ne soit l’humidité…).
Quand je suis seule dans la grande maison, je sors de ma cage, je saute par la chatière et j'atterris dans le jardin. Vous savez, c'est super rare un cochon d'Inde sauteur ! C'est difficile parce qu'on a des petites pattes et un gros derrière. Ça m'a demandé beaucoup d'entraînement.
Derrière la maison, il y a le reste du monde, et ça, c'est méga grand. Tu crois qu'après les buissons c'est fini, et même pas, il y a encore de l'herbe, des arbres, des buissons. Ça s'arrête jamais je vous dis !
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