Grande Marguerite
Suburbs of Lille, France.
Born in the late 60s.
Translator/writer.
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œuvres
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défis réussis
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"J'aime" reçus
Œuvres
2020. Le monde s’arrête, les rues se vident, les conversations s’étouffent derrière les masques.
Pour ne pas sombrer dans le silence, une femme se met à parler à sa voiture.
Mais pas n’importe laquelle : une Twingo, futée, frondeuse, un peu rouillée mais pleine d’esprit. Ensemble, elles roulent à travers les confinements successifs, débattant de tout et de rien : des cimetières militaires, du télétravail, des rapports France-Allemagne, des piscines fermées, du mal de dos et du sens du collectif.
Pour ne pas sombrer dans le silence, une femme se met à parler à sa voiture.
Mais pas n’importe laquelle : une Twingo, futée, frondeuse, un peu rouillée mais pleine d’esprit. Ensemble, elles roulent à travers les confinements successifs, débattant de tout et de rien : des cimetières militaires, du télétravail, des rapports France-Allemagne, des piscines fermées, du mal de dos et du sens du collectif.
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A partir d'un texte écrit pour un défi sur ce site ("L'intuition" -- le texte d'origine a été ici un peu modifié), j'écris ces variations sur un même thème, inspirées par l’absurde des relations de travail, les clichés des romans d’amour et ma propre incapacité à résister à un homme qui tripote son plateau-repas comme s’il caressait un chat. Ce récit oscille entre érotisme moite, humour noir et autodérision assumée. Parce qu’après tout, qui n’a jamais fantasmé sur un DRH ? (Si, si, avouez.)
À lire comme une parodie thérapeutique, une vengeance littéraire, ou simplement comme la preuve que même les licenciements peuvent mener à des histoires… torrides (même si imaginaires).
À lire comme une parodie thérapeutique, une vengeance littéraire, ou simplement comme la preuve que même les licenciements peuvent mener à des histoires… torrides (même si imaginaires).
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Défi
Il est là, assis à une table de la cafétéria, comme un piège tendu par le hasard – ou plutôt par le dieu moqueur des ressources humaines. Trois mois plus tôt, il incarnait la sentence : « Compression de personnel. » Trois mots pour dire : on vous efface. Moi, j’étais l’employée qu’on sacrifiait sur l’autel des économies, lui, le bourreau en costume-cravate, poli jusqu’à l’insulte. Et puis, le coup du sort : un poste se libère, on me rappelle, et me voilà de retour, comme si de rien n’était. Mais pas exactement au même endroit. La première personne que je croise dans ce nouveau service ? Lui, bien sûr. Le destin a parfois un humour de comptable. La cafétéria est un désert de tables et de chaises vides. Il finit son repas. Je m’assois en face de lui pour manger mon sandwich, parce que fuir me semblerait encore plus lâche que de rester. « Je m’excuse pour… juillet. Je crois que je me suis un peu vautrée. » Les mots sortent tout seuls, stupides. Comme si le sanglot que j'avais laissé échapper alors que je serrais les dents pour rester digne face à la machine administrative pouvait encore compter. « Ce n’était rien, » fait-il. « Ces choses-là arrivent. » « Oui, » je pense, « comme les m
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Questionnaire de l'Atelier des auteurs
Pourquoi écrivez-vous ?
Est-ce qu'on demande à un poisson s'il aime l'eau ?



