Ce qu’on vit ≠ ce qu’on croit que l’autre vit.
Ce qu’on ressent ≠ ce qu’on montre.
Ce qu’on voit ≠ toute la vérité.
Et si deux versions d’une même scène racontaient deux réalités… incompatibles ?

LE CONCEPT :

Écris la même scène deux fois, mais à travers deux points de vue différents.

Même lieu. Même moment. Même action… mais pas la même perception.
Chaque version doit révéler une lecture différente de ce qui s’est passé.

Le défi : faire sentir au lecteur que les deux personnages n’ont pas vécu la même histoire, même s’ils étaient ensemble à ce moment-là.

EXEMPLES DE SCÈNES BANALS

• Une dispute dans une voiture
  
• Un regard échangé dans une file d’attente
  
• Un “je t’aime” mal reçu
  
• Une main frôlée sur une table de café
  
• Un vol à l’étalage… ou pas ?
  
• Une rupture dans un parc
  

OBJECTIF LITTÉRAIRE :

Travailler la nuance, la subtilité, et les non-dits.
Montrer à quel point la perception est subjective.
Jouer avec le lecteur, qui devient un témoin privilégié des deux versions.
Bonus si à la fin on ne sait toujours pas qui a “raison”.

TON TEXTE :

• Deux parties (POV A / POV B)
  
• Longueur libre, mais chaque version ne doit pas dépasser 1500 mots
  
• Tu peux changer le style d’un personnage à l’autre (l’un poétique, l’autre brut ; l’un dans le contrôle, l’autre dans l’émotion brute…)
  

EXEMPLE DE MISE EN BOUCHE :

LUI : Elle est restée figée. Les yeux vides. Pas un mot. J’ai senti que tout était foutu.
ELLE : J’ai retenu mes larmes. Si j’ouvrais la bouche, je craquais. Il a cru que je m’en foutais. J’ai juste essayé de rester debout.

Même scène. Deux réalités. Et un malentendu en béton armé.