Chapitre 2 : Les retrouvailles

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Je suis en retard. Mon réveil n’a pas sonné ce matin et j’ai reçu au moins une trentaine de messages sur mon téléphone. Je n’ai pas vu l’heure passer. Je me dépêche pour m’habiller et descendre mes bagages pour prendre un taxi. Arrivé en bas de l’hôtel, je saute dans la voiture et lui indique l’adresse, pour me rendre le plus rapidement possible à l’hôpital.

* * *

Une fois arrivée, je ferme la porte et prends mes affaires avec moi. Je me dépêche et tombe nez à nez avec mes grands parents. Je m’approche vers eux, le sourire au visage pour les embrasser.

— Où est Zélie ?

Ils m'indiquent avec un petit signe de tête et je la vois derrière moi. Je me précipite vers elle pour m’excuser.

— Je suis désolé Zélie de ne pas t’avoir répondu…

— Ne t’inquiète pas Basile, je savais bien que tu dormais, rigole-t-elle.

Je l’embrasse tendrement sur la joue et dis bonjour à son mari.

— Tu arrives au bon moment. Elle va bientôt passer à la salle d’accouchement, me rassure François.

Nous la voyons soudainement se contracter. Un aide soignant court pour l’emmener et demande au père de la suivre. Tandis que nous, nous attendons derrière la porte, mes parents arrivent en retard.

— Oh bonjour mon fils, ta sœur est déjà là ? demande maman essoufflée.

Nous nous embrassons tous, en voyant maman qui est très heureuse de revoir ses parents et j'en profite pour lui répondre « oui ». Papa est drôlement content de me retrouver et me tapote l’épaule.

— Vous êtes prêts à devenir grand-parent ?

Mes parents sont un peu stressés et se serrent l’un contre l’autre.

— Oh oui, j’ai si hâte de voir mon premier petit-enfant, s’exclame maman.

— Et nous, nous avons hâte de devenir grand-parent.

Maman est heureuse de retrouver sa famille.

— J’espère que tout se passe bien… demande maman des roses.

Je m’assois auprès d’elle et elle me prend par la main.

— Tu te sens un peu mieux ?

Elle fait « couci-couça » avec son autre main.

— Le bon Dieu me maintient encore en vie. Encore heureuse de voir mon petit neveu.

Je suis soulagé de la voir en meilleur forme, malgré le fait qu’elle se tienne mal et qu’elle doit certainement souffrir… Je n’aime pas la voir comme ça, ma bonne maman des roses… Et moi qui l’ai toujours vu en meilleur santé… Mais elle garde le sourire et la joie d’être avec nous, cela me rassure.


* * *

Alors que nous étions en train de discuter, et que cela fait pratiquement quatre heures que nous attendons, un médecin nous a fait signe de rentrer. Tout heureux, nous allons voir Zélie qui tient une petite fille dans ses bras et nous formons un cercle pour la regarder.

— Comme je suis si heureuse de voir ma petite fille, viens dans mes bras, s’exclame maman.

Nous sommes tous gagas lorsqu’elle ouvre ses petits yeux bleus. Même moi je souris et vois ma sœur, très fatiguée. Je m'approche d'elle.

— Comment te sens-tu ?

Elle tourne légèrement la tête vers la mienne et attrape ma main.

— Cette petite chose m’a complètement épuisée.

Je reste près d’elle et regarde le mari qui présente le bébé devant nos grands-parents.

— Et tu as trouvé un nom ?

Elle met du temps à réfléchir, avant de me dire qu’elle va l'appeler Zoé .

— Original comme nom.

Nous laissons un petit moment de silence, avant qu’elle se tourne vers moi pour me poser une question.

— Maman m’a raconté que tu allais faire une tournée dans notre ville. Est-ce-vrai ?

Je hausse les épaules pour la taquiner.

— Mmm, surprise.

Elle me donne une petite frappe sur l’épaule, avant que je lui dise « oui ».

— Et toujours pas d’amélioration pour ta maladie ?

Je soupire avant de lui répondre.

— Les médecins restent neutres…

C’est faux, la dernière fois j’ai fait un bilan et ils m’ont dit que mon taux de sang avait diminué et que c’était un mauvais signe. Je préfère ne pas lui dire la vérité. Non, il faut mieux qu’on profite de notre moment, avant qu’un médecin demande à ma famille d’aller mettre le bébé à la pouponnière. Même le mari y va et je reste avec ma sœur pour ne pas qu’elle se sente seule. J’en profite pour faire un tour dans sa chambre et vois une feuille de ses analyses de sang. Discrètement, je fais un petit tour pour fouiner et regarde les dates, jusqu’à ce que je vois qu’elle a fait un test d’ADN... Agréablement surpris, je tends le document devant elle et elle me demande de garder mon silence.

— Pourquoi t’as fait ce test ?!

Sous le choc, je me ronge les ongles et elle m'indique de fermer la porte.

— Basile, calmes toi et viens t’asseoir sur mon lit…

— Tu crois sérieusement qu’on n’est pas frères et sœurs ?!

Elle soupire en remettant ses cheveux derrière son dos et tapote une place sur son lit.

— Écoute Basile je…

— Mais pourquoi as-tu fait ce test ?!

Elle me regarde, perplexe, droit dans les yeux avant de verser une larme. Je la rassure en demandant pardon et elle commence à sangloter dans mes bras, jusqu’à ce qu’elle me dise :

— J’ai découvert chez papa et maman que l’un de nous deux a été adopté…

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