Chapitre 42 :

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/!\ Contenu Mature /!\

03 août 2021, dans la soirée.

Silas :

J'embrasse Kasper avec avidité, le dévorant presque, mordant ses lèvres et me repaissant de chaque soupir qu'il laisse entendre. Je le désire tellement que mon cerveau me dicte de précipiter les choses, mais mon cœur s'y refuse catégoriquement. Ma Douceur mérite d'être chérie, aimée à lui en faire tourner la tête. Kas mérite la tendresse et la lenteur, pour ne pas l'effrayer, pour le mettre à l'aise, pour qu'il évolue à son rythme et qu'il apprécie le moment autant que moi.

Mes mains passent dans son dos, sous son tee-shirt et remontent sa colonne vertébrale jusqu'à ce que mes doigts se referment autour de sa nuque. Je n'exerce aucune pression, loin de l'envie de lui faire du mal, je souhaite qu'il se détende et qu'il en redemande.
Mon sang crépite dans mes veines, me consume les entrailles jusqu'à me faire souffrir de désir.

Enfin.
Le moment est enfin venu et je suis à la fois excité de l'avoir dans mes bras et honoré d'être le premier à le découvrir entièrement.
Je dois faire les choses correctement, rester attentif à la moindre de ses réactions, veiller à ce que mes gestes lui plaisent et découvrir ce qu'il aime et ce qu'il apprécie moins. Je veux qu'il n'oublie jamais ce moment, qu'il reste gravé dans sa mémoire comme ce sera le cas pour moi.

Ses ongles s'enfoncent dans mes biceps lorsque je relève doucement le bassin. Ses dents croquent ma lèvre, si brusquement qu'un grognement m'échappe. Il tente de se contenir, de ne pas se faire trop bruyant mais chacun de ses gémissements m'électrisent. Lorsqu'il s'aperçoit qu'il mord trop fort, il s'éloigne en haletant, posant son front contre ma bouche.

— Excuse-moi, souffle-t-il si bas que je peine à l'entendre.

J'embrasse sa peau, souris contre elle tandis que j'ondule lentement sous lui. Nous sommes à l'étroit dans le fauteuil, tellement serrés que chaque partie de son corps se presse contre le mien. Je ressens son désir qu'il tente tant bien que mal de dissimuler.
Mes bras se resserrent dans son dos alors que je me lève dans un geste ample. Un cri de surprise s'élève tandis que ses bras et ses jambes s'enroulent autour de moi.

— Ne me fais pas tomber, couine-t-il en cachant son visage dans le creux de mon cou.

Je ris doucement, frotte mon nez contre sa joue en nous dirigeant vers la chambre. Nous serons bien mieux dans un lit.

— Jamais, réponds-je contre son oreille.

Mon pied pousse la porte, la pièce est plongée dans l'obscurité. Je plisse les yeux pour pouvoir distinguer quelque chose mais c'est peine perdue.
Mes mains glissent dans le dos de Kasper alors qu'il s'agrippe à moi, mes paumes se referment sur ses fesses et le maintiennent durement pour ne pas le laisser s'échapper.

— Tiens-toi plus fort, soufflé-je contre sa peau.

Il se redresse légèrement, place son dos bien droit pour ne pas chuter, puis referme ses doigts dans mes cheveux. Je délaisse une de ses fesses pour chercher à tâtons l'interrupteur. La lumière illumine enfin la chambre et quelques secondes plus tard, j'étends Kasper sur le lit. Il me relâche, les bras au-dessus de sa tête et la lèvre prise au piège entre ses dents.
Je me permets un instant pour l'admirer, il est beau, si désirable. Ses joues sont rougies, ses mèches blondes s'étalent sur son front et ses yeux bleus ne me quittent pas.
Lentement, je me place sur lui, me retiens en appui sur mes coudes de chaque côté de sa tête pour ne pas l'écraser. Immédiatement, son dos de cambre pour faire se rencontrer nos bassins. Mon désir pulse entre mes jambes, à tel point que je ferme les yeux pour me calmer. Kasper dépose un baiser sur mes lèvres, j'en profite pour l'embrasser avec fièvre et impatience. J'ai du mal à gérer, je peine à me contenir.
Mes hanches rencontrent les siennes, se pressent doucement, puis plus durement lorsqu'il gémit contre ma bouche. Ses doigts se perdent dans mes cheveux, ses jambes s'enroulent autour de moi et je défaille complètement. Un grognement sourd remonte ma gorge tandis que j'attaque sa peau de mes baisers. Sa joue, sa mâchoire, son cou et sa gorge. Il frissonne sous mes assauts mi-tendres mi-appuyés, m'encourage à aller toujours plus loin, toujours plus bas.

— Est-ce que tu es sûr que c'est ce que tu veux ? demandé-je en un murmure contre son menton.

Il hoche doucement la tête, resserre sa prise dans mes cheveux.

— Oui, souffle-t-il en se dandinant un peu.

Son désir se presse contre le mien, rendant ma peau incandescente et mon souffle saccadé.
Enhardi par sa réaction plus que positive, je descends progressivement, passant mes mains sur son torse, son ventre, jusqu'à sous le tissu de son tee-shirt. Mes doigts rencontrent sa peau brûlante, la caressent avec douceur et tendresse. Je relève son haut pour déposer quelques baisers sur son flanc. Il soupire, rejetant la tête en arrière, contre l'oreiller. Mes yeux ne le quittent pas, à l'affût de chacune de ses réactions. J'entreprends de lui retirer son vêtement, impatient de découvrir sa peau, cette partie que je n'ai jamais vu jusqu'à maintenant.
Le plafonnier me laisse apercevoir les petites taches brunes qui recouvrent sa peau. Émerveillé par tant de beauté, je mâchouille ma bouche pour ne pas précipiter les choses, jusqu'à ce que Kasper se redresse et que ses mains se referment sur mes poignets pour faire cesser mon geste.

— Attends ! s'exclame-t-il soudainement pris de panique.

Je m'immobilise, avisant son visage et ses yeux bleus embués. L'angoisse me gagne, ai-je fait quelque chose de mal ? Ai-je été trop loin ?

— Que se passe-t-il ? Tu veux arrêter ? demandé-je en me relevant légèrement pour être face à lui.

— Non... j'ai, je... est-ce qu'on peut... éteindre la lumière ?

Sa voix vacille entre l'envie et la peur. Je caresse sa joue du bout de l'index, passe sur ses lèvres marquées par ses dents et dépose un baiser sur son nez.

— Oui, on peut, réponds-je avec douceur, mais on peut aussi cesser si tu n'es pas à l'aise. Je ne veux pas que tu te sentes obligé de continuer si tu ne le désires plus.

Mon cœur se contracte, j'ai terriblement envie de lui et je mourrai de frustration si nous mettons un terme à cet échange. Mais je préfère ça plutôt que de le forcer à quoi que ce soit s'il n'est plus certain de le vouloir. Je ne me le pardonnerai jamais si nous terminons et que cela ne lui laisse qu'un souvenir douloureux et rempli de terreur.

— Ce n'est pas ça, j'en ai envie. Je veux faire ça avec toi, m'affirme-t-il avec une pointe de détermination dans sa faible voix. C'est juste que... que je ne m'aime pas vraiment et que... enfin je, je ne suis pas comme toi, mon corps me dérange et je...

Mes lèvres le font taire, je refuse de l'entendre se dénigrer. J'aime tout de lui, absolument tout et c'est douloureux d'écouter ses craintes et ses doutes. Je l'embrasse quelques instants puis quitte le lit pour éteindre la lumière. Je me moque de ne pas le voir, je connais chaque trait de son visage sur le bout des doigts. Je veux qu'il soit à l'aise et je ferai tout pour que cela arrive. Je me guide à l'aveugle jusqu'au lit, les volets sont fermés, absolument aucun rai de clarté n'éclaire la pièce. Je n'aurais pas dit non à la douce lueur de la lune pour embellir le regard de Kasper mais je vais me contenter du noir et de mon imagination qui redessine le visage magnifique de ma Douceur.
Mes tibias butent contre le lit et avec précaution, je grimpe dessus. La main de Kas me trouve immédiatement et m'amène jusqu'à lui. Son corps se colle au mien, ses mains guident les miennes jusqu'à son buste et mon cœur s'emballe en remarquant qu'il ne porte plus son tee-shirt.

— Merci, Silas, souffle-t-il contre mon oreille. Touche-moi maintenant, s'il te plaît.

Je gémis à la simple écoute de sa demande brûlante. Mes doigts l'effleurent, le découvrent avec félicité et tendresse. Il réagit immédiatement, si bien, mieux que ce que j'avais imaginé. J'embrasse sa peau, recouvre son torse de baisers humides, laisse trainer ma langue sur sa peau frissonnante, au bord de l'explosion.
Mon membre me fait mal, si impatient d'être soulagé, d'être libéré de sa prison de vêtements bien trop serrés. Mais ce n'est pas le moment, je dois chérir ma Douceur avant de penser à moi.

— Kas..., soufflé-je contre son ventre. Est-ce que tu as fait ce que je t'ai conseillé la dernière fois ? Est-ce que tu as découvert ton corps pour te procurer du plaisir ?

Son bassin se relève brusquement lorsque je lèche sa peau, compressant son désir brûlant contre ma poitrine.

— Je... non, je n'ai pas réussi, je n'ai... pas osé. Je te voulais, toi, juste toi.

Ses mots se répercutent dans le bas de mon ventre, me tiraillent si puissamment que ma paume s'écrase entre mes jambes pour alléger la tension.

— Dans ce cas, me laisses-tu le droit de le faire, maintenant ? m'enquiers-je, au bord de la rupture.

Ses doigts trouvent mon crâne, tirent mes mèches et ses hanches se soulèvent, quittent le matelas pour venir à ma rencontre. Même sans le voir, il parvient à me rendre fou, c'est incroyable.

— Oui...

Je rampe sur lui, sur son buste, jusqu'à sentir son souffle chaud contre mon visage. D'instinct, je rencontre ses lèvres pour lui offrir un baiser lent et humide. Il y répond avec la même douceur, peut-être avec un peu plus d'impatience. Il frémit contre moi, me donne envie de posséder son cœur, son corps, son âme et tout ce qui le constitue. Ma main glisse entre nous, jusqu'à ouvrir la boutonnière de son pantalon. Ses ongles me griffent les bras et ses hanches se soulèvent pour me laisser baisser le vêtement. Mon cœur bat si vite qu'il est susceptible d'éclater à n'importe quel moment. Sentir sa peau si chaude, si douce me rend complètement dingue.

— Tu es prêt ? demandé-je contre ses lèvres.

Il murmure un " oui " étouffé par notre baiser et délicatement, je passe l'élastique de son dernier vêtement pour venir effleurer son désir du bout des doigts.

— Tu m'arrêtes quand tu veux, l'informé-je en un soupir. Quand tu veux...

Ma paume se referme lentement autour de son plaisir qui pulse entre mes doigts. Je suis contraint de fermer les yeux pour ne pas craquer lorsqu'il couine en relevant le bassin. Son membre durci, doux, et légèrement humide glisse dans ma main et je bous à chacun de ses gémissements.

— Silas... je, tu... je...

Je souris contre ses lèvres, son plaisir est si puissant qu'il me comble de bonheur. J'entame un lent va-et-vient, passant mon pouce sur son extrémité humide pour lui apporter le plus de sensations possible. Son dos se cambre, j'en profite pour passer mon bras libre entre le matelas et son corps qui se déhanche sans aucune gêne. Il est envahi par le plaisir et je m'en réjouis. Ses jambes s'écartent, sa cuisse se place entre les miennes et vient exercer une pression contre mon sexe désireux de lui. J'ignore s'il a conscience de l'effet qu'il a sur moi mais il me rend accro à sa peau, sa voix, chacun de ses frissons. Nos gémissements se mêlent, nos respirations haletantes se mélangent et mon cœur défaille complètement.

— Tu aimes ? demandé-je en posant mes lèvres contre son oreille. Dis-moi, Kasper, est-ce que ça te plaît ?

Son corps tremblant m'affirme que c'est le cas, mais j'ai besoin de l'entendre dire pour être certain que tout va bien pour lui. Je ne veux que son plaisir, le mien est brûlant mais peut attendre.

— Ou... oui, gémit-il, ne, ne t'arrêtes pas, je t'en... prie.

Enflammé par une hardiesse incandescente, j'exerce une pression plus forte autour de son membre qui pulse doucement entre mes doigts. Sa cuisse se presse davantage contre le mien qui s'impatiente. Mes lèvres embrassent tout ce qu'elles trouvent, son cou, sa mâchoire et remontent jusqu'à sa pommette. Nos peaux sont moites de transpiration, je meurs de chaud. Je me redresse à la hâte, me débarrasse de mon tee-shirt et me rallonge contre lui. Sentir sa peau nue contre la mienne me fait grogner de plaisir. J'embrasse ses paupières closes, humides de larmes tandis qu'il ondule dans ma paume, enfonce ses doigts dans mon dos.
Ses soupirs et gémissements changent brusquement, deviennent plus fréquents, plus bruyants et m'indiquent que sa jouissance n'est pas loin. Perdant totalement le contrôle, je glisse sur son corps, m'immobilise face à son plaisir. Lentement, je baisse son caleçon, souffle doucement sur son membre frémissant et appose ma bouche contre son extrémité. Un couinement de surprise mêlé au plaisir lui échappe tandis que je recouvre sa verge, le faisant glisser entre mes lèvres.

— Sil... as, gémit-il en empoignant mes cheveux. Je vais... je, je ne... merde...

L'entendre jurer ne fait qu'accentuer mon plaisir. Ma main passe rapidement sous mes vêtements et m'empoigne durement. Je me caresse avec force, presque douloureusement jusqu'à ce que Kasper se cambre brusquement, s'enfonçant davantage dans ma bouche, butant contre mon palais.
Son corps se crispe, le mien également, tandis que je l'enlace fermement de mon bras libre.
Sa jouissance explose, se répand dans ma bouche et provoque la mienne la seconde suivante.

Haletant, le goût de sa semence sur ma langue, les doigts collants de mon propre plaisir, je place ma tête sur son ventre tandis qu'il respire bruyamment. Sa main vient fourrager dans mes cheveux. L'obscurité me dérange désormais, j'aimerais voir la beauté de son visage.

— Je t'aime, Silas, murmure-t-il en larmes, c'était...

Sa voix s'éteint mais ses bras se referment autour de moi. Je remonte doucement, assailli par une soudaine fatigue. Je le serre contre moi, sa tête se niche dans mon cou alors qu'il se presse contre mon torse. Je sens son cœur battre à vive allure, exactement comme le mien. Je crois ne jamais m'être senti si apaisé qu'à cet instant.

— Merci, souffle-t-il contre ma peau, merci de me faire me sentir si bien dans tes bras.

Ses pleures s'épanchent sur ma peau, ses larmes sont remplies de joie, la conséquence de sa jouissance, je le sens, pas besoin de plus d'explications. J'embrasse son front, le sommet de sa tête, dégoulinant d'amour et de reconnaissance. J'ai l'irrésistible envie de me perdre en lui, de sentir ses muscles brûlants se contracter autour de moi mais ce sera une nouvelle étape qui arrivera quand le moment sera venu. Je suis si fier d'avoir vécu ça avec lui ; d'être celui qu'il a choisi, d'être la personne en qui il a suffisamment confiance pour se laisser aller et parvenir à baisser sa garde.

— Moi aussi je t'aime, murmuré-je. Je t'aime si fort, mon Amour.

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