Chapitre 58 :

14 minutes de lecture

18 août 2021, dans l'après-midi.

Silas :

Je deviens fou.

Kasper est introuvable. Je me suis rendu dans tous les endroits où il a l'habitude d'être seul, de prendre du recul pour respirer, mais il n'est nulle part. J'ignore où il a pu se cacher et je ne parviens toujours pas à le joindre. Mes appels n'aboutissent pas, et l'angoisse m'étreint davantage à chaque essai infructueux. Kate m'a envoyé un sms il y a une petite demi-heure en me certifiant qu'il n'était pas rentré au bungalow, et bien évidemment il n'est pas au mien non plus. Cela aurait été une aubaine, mais il faut être dingue pour ne serait-ce qu'y songer.

Une main lasse passe dans mes cheveux, dégage mon front humide tandis que j'inspire presque douloureusement sur ma cigarette électronique. Je ne m'en suis pas servi depuis des jours, voire des semaines parce que l'envie c'était dissipée. Mais lorsque j'ai mis les pieds chez moi, que je l'ai vu sur la table de la cuisine, je n'ai pas pu résister à la glisser entre mes lèvres. Je n'ai pas fumé de cigarette depuis plus d'un an, me rabattant sur un liquide fruité pour combler mon addiction, pourtant, aujourd'hui je n'aurais pas dit non à une bonne dose de nicotine. C'est stupide. Il y a probablement plus grave comme problème dans la vie, mais le regard que Kasper a braqué sur moi m'a chamboulé, à tel point que mon cœur pulse à un rythme effréné depuis qu'il s'est mis à courir loin de moi.

Je m'adosse à un arbre, soupirant de frustration tandis que des vacanciers défilent sous mes yeux. Je suis éreinté, fatigué de ne pas savoir où il se trouve mais également parce que mes nuits sont courtes lorsqu'il les passe avec moi. Ce n'est pas que mon sommeil est perturbé, simplement que je passe beaucoup trop de temps à l'admirer. J'avoue que ce n'est pas sain, que ce comportement est peut-être un peu abusif mais lorsque l'on sait que le temps que nous avons est restreint, on agit parfois d'une façon étrange et irréfléchie.
Je me sens sale, transpirant et les lèvres de ce type ont laissé un goût amer sur les miennes. Je suis en colère, contre lui, contre Mathias et ses idées tordues mais également contre moi et ma stupidité. Si Félix était là, il ne se priverait pas pour me claquer à la tronche que je suis trop gentil avec les gens. Si j'avais simplement ignoré le crétin aux cheveux orangés, au lieu de tenter de lui trouver une distraction, tout ceci aurait pu être évité et ma Douceur ne me détesterait probablement pas.
Lorsque je relève la tête, une silhouette familière se dessine à travers les volutes de fumée qui s'élèvent d'entre mes lèvres. Je me redresse à la hâte, me dirigeant vers Jessica d'un pas décidé. Ses cheveux blonds sont trempés, sa peau l'est aussi, tandis qu'elle serre une serviette autour de son corps luisant.

— Jessica ! l'appelé-je. Tu es seule ?

C'est un regard glacial qu'elle lève dans ma direction, je comprends alors qu'elle est au courant de la situation et qu'elle me hait sûrement aussi.

— Les garçons sont encore à la piscine, dit-elle froidement.

Je hoche la tête, me positionnant bien droit devant elle.

— As-tu vu Kasper ?

— Je l'ai vu, et il n'était pas en super forme, me reproche-t-elle.

Je ferme un instant les yeux, inspire profondément et affronte la demoiselle au regard meurtrier.

— Écoute, soupiré-je, je ne sais pas ce qu'il t'a dit, mais il y a méprise. C'est un désastreux malentendu et j'aimerais le voir pour que je puisse m'expliquer. Est-ce que tu sais où il est ?

— Je ne suis au courant de rien, simplement que tu es celui qui l'a mis dans cet état, cingle-t-elle, et Kas ne veut pas te voir.

— Je t'assure que c'est une terrible erreur, me lamenté-je en dégageant une fois de plus mon visage, j'ai vraiment besoin de lui parler. Jamais je ne lui ferai de mal, pas volontairement, et ce qu'il a cru voir n'est pas la vérité. S'il te plaît, Jess, dis-moi où il se trouve. Je deviens dingue de le chercher partout.

Elle m'examine un moment, quelques instants qui me semblent durer une éternité. Ses yeux me sondent avec froideur, puis elle soupire en baissant la tête. Lorsqu'elle me regarde à nouveau, ses yeux sont tristes plus que désagréables.

— Il est à la sortie de la forêt, à l'opposé du lac, dit-elle finalement. Mais si tu le rends malheureux et que tu ne règles pas ce problème, je te jure que tu vas regretter de m'avoir mis en colère ! Kasper est important pour moi, et je n'hésiterai pas à te frapper si je le revois pleurer à cause de toi !

J'acquiesce énergiquement, attrapant ses épaules pour claquer un baiser bruyant sur sa joue.

— Merci, Jess ! Je te revaudrai ça ! m'exclamé-je en prenant le chemin en sens inverse.

Je la délaisse et me précipite vers l'endroit qu'elle m'a indiqué. Je me demande bien ce qu'il est parti faire là-bas, c'est loin et peu facile d'accès. Ça ne lui ressemble pas de se perdre si profondément dans la forêt, et jamais l'idée de le chercher aussi loin me serait venue à l'esprit. C'est sûrement pour cette raison qu'il s'est éloigné ainsi.
J'attrape mon téléphone afin d'envoyer un sms à Kate pour la prévenir.

Silas :
J'ai vu Jessica, je sais où est ton frère.

Quelques secondes plus tard c'est un appel qui fait vibrer mon portable.

— Al...

— Où est-il ? me coupe-t-elle.

— À la sortie de la forêt, dis-je en traversant les allées du camping.

Un silence s'installe, durant lequel elle doit être aussi étonnée que moi, puis elle soupire à l'autre bout du fil.

— Je vous rejoins, déclare-t-elle avec assurance. Tu arriveras sûrement avant moi, mais j'étais là et Kas sera plus en confiance si nous sommes deux à lui affirmer la vérité.

— Oui..., soufflé-je, tu as raison. Merci, Kate...

Elle raccroche après quelques mots de plus, tandis que j'accélère le pas.
C'est dix minutes plus tard que j'y arrive, mon regard voyage entre tous les arbres afin de ne pas le louper, puis enfin je le vois. Mon cœur fait un arrêt face à sa posture, il semble abattu et je me déteste de l'avoir mis si mal en point. Il est recroquevillé contre un arbre, les genoux remontés contre sa poitrine et son visage caché sur ses genoux. Je m'immobilise une seconde, prends une grande inspiration puis me dirige lentement vers lui.
Je m'accroupis à sa hauteur, son corps se crispe et m'indique qu'il a senti ma présence. Ma main se pose doucement sur son épaule tandis que je l'entends sangloter. C'est douloureux de le voir si désespéré.

— Va-t'en, Silas, dit-il en reniflant.

— Kas... tu dois m'écouter, soufflé-je en posant mes fesses dans l'herbe.

— Je ne veux pas, pars. Je ne veux pas te voir.

J'encaisse, difficilement certes, mais j'accepte ses mots. Je comprends ce qu'il ressent, mais je ne le tolère pas pour autant. Je veux qu'il m'écoute et qu'il comprenne que je ne l'ai pas trahi. Jamais je ne ferai ça.

— C'est un malentendu, Kasper, je te le promets. Laisse-moi juste t'expliquer.

Il relève brusquement la tête, ses yeux sont gonflés et rougis, sa peau est blême. Il me fait énormément de peine, mon cœur est meurtri.

— Il t'a embrassé, me reproche-t-il le visage noyé de larmes.

— Je sais, mais...

— Et tu ne l'as pas repoussé !

Je m'apprête à parler, mais je suis stoppé quand il recule brusquement, se laissant traîner dans l'herbe pour s'éloigner de moi. Ma main retombe mollement tandis que je retiens mes plaintes. Je n'apprécie pas la distance qu'il instaure entre nous.

— J'ai été idiot..., bredouille-t-il en ancrant son regard au mien.

— Pardon ?

— C'était certain que les choses finiraient comme ça, j'ai été idiot, répète-t-il. Depuis le début je me demande pourquoi un homme comme toi fait attention à une personne si insignifiante que moi. C'était trop beau pour être vrai, j'aurais dû me douter que ça n'allait pas durer. Mais tu vois, je me sens tellement mal d'avoir été dupé. Tu m'as fait croire en toi... en nous, et moi, moi, j'ai mal au cœur et je me sens débile d'avoir pensé que tu pouvais m'aimer ! Je resterai toujours le type qu'on évite et qui se cache derrière des livres pour ne pas se sentir rabaissé et humilié, tu viens de me le prouver encore une fois.

Les yeux ronds, je le regarde en tentant de digérer ses paroles. Je n'aime pas entendre des propos si durs sortir de sa bouche. Je n'aime pas qu'il se dénigre ainsi.

— Kas..., soufflé-je en tentant de m'approcher, ne dis de telles bêtises. Jamais je n'ai pensé ça de toi, et mes sentiments sont sincères. Ils sont vrais, comme toi et moi. Tu dois m'écouter, je n'ai jamais voulu te blesser.

— Ne m'approche pas ! crie-t-il en se redressant brusquement. Arrête, Silas, je t'en prie, laisse-moi tranquille.

Anéanti, je lève la tête pour le regarder alors qu'il me surplombe. Mes épaules s'affaissent, je me sens coupable de la tristesse qui noie son beau visage. Ses larmes ne se tarissent pas et chacune d'entre elles est un supplice pour moi.

— J'ai tenté de t'appeler, murmuré-je, et Katherine aussi... tu étais introuvable, Kasper. Est-ce que tu sais ce que j'ai ressenti en ne te trouvant pas ?

— J'ai éteint mon téléphone, crache-t-il, et moi, tu sais ce que j'ai ressenti quand j'ai vu ce type t'embrasser ? J'ai attendu, Silas ! J'ai attendu que tu le repousses et que tu me prouves que c'était un malentendu, mais t'as rien fait ! Tu n'as pas bougé !

C'est la première fois que je le vois si en colère contre moi, si triste à cause de moi. La douleur est lisible sur ses traits, c'est pénible à regarder.

— Ça n'a duré qu'une seconde, me justifié-je, je n'ai même pas eu le temps de réagir. Une seconde, Kasper, et elle m'a donné la nausée parce que ce n'était pas toi.

Il secoue la tête, efface ses larmes en frottant durement ses joues.

— Tu vas te faire mal, arrête, protesté-je en me levant enfin.

Je fais un pas vers lui, mais il refuse ma proximité et s'éloigne encore.

— C'est toi qui m'a fait mal ! hurle-t-il avant d'être secoué par une nouvelle vague de sanglots. Je ne veux pas te voir, Silas !

— Je ne connais même pas ce type ! finis-je par dire.

Il doit m'écouter, je dois lui dire la vérité. Je voulais attendre qu'il accepte mes explications mais il refuse encore que je me justifie alors je n'ai pas d'autre choix que de forcer les choses.
Son regard est froid, il me toise un instant, restant muet mais visiblement peu convaincu.

— Je suis désolé, mon Cœur, vraiment. C'est vrai que j'aurais dû le repousser, tu as raison. Ce n'est pas que je n'ai pas voulu, je n'ai juste pas eu le temps de réagir. Je ne connais pas ce garçon, je lui ai parlé pendant quelques minutes seulement avant que tu arrives. Je ne me rappelle même pas de son prénom.

Il fronce les sourcils, marquant son front d'un creux sur lequel j'aimerais passer mon doigt. Il se tourne brusquement, se mettant dos à moi pour ne plus m'affronter. J'en profite alors pour avancer vers lui, lentement pour ne pas l'effrayer. Lorsque mon torse se colle contre son dos, j'entends sa respiration se couper tandis qu'il tente de me cacher les larmes qui roulent encore sur ses joues. Mes bras l'encerclent, je le ramène complètement à moi et pose mon front sur l'arrière de sa tête. Il se tend, mais ne bouge pas, ne me repousse pas.

— Tu dois me croire, Kasper. Je n'ai jamais voulu ça, je n'ai jamais voulu te faire douter de moi et de mon amour pour toi. Je t'aime, sincèrement, irrationnellement, et peut-être même que ça me rend con mais je n'ai jamais souhaité te causer du tort. Est-ce que tu veux bien m'écouter, maintenant ?

Il renifle mais hoche doucement la tête pour que je continue. Ce n'est pas encore gagné, je ressens toute sa peine mais il accepte de me laisser parler, c'est déjà une légère avancée pour résoudre ce problème.

— Bien, murmuré-je en embrassant ses cheveux. C'était réellement un malentendu, mais tu es parti avant qu'on puisse comprendre ce qu'il s'est passé. Mais Kate, est restée, alors si tu ne me crois pas, tu sais que ta sœur ne te mentira jamais.

— Ok..., souffle-t-il.

C'est presque imperceptible, mais ça me suffit.

— Un gosse est venu me voir pour une glace, commencé-je, il n'avait pas d'argent alors je lui ai laissé mais son cousin, le type qui m'a... embrassé est arrivé et en y repensant, je me demande si ça ne faisait pas partie de leur plan tordu. Il m'a demandé des renseignements sur les activités du camp, c'est uniquement de ça qu'on a parlé, mais ensuite...

— Tu as souri, marmonne-t-il, et tu as acquiescé, je t'ai vu. Et juste après, il t'a embrassé.

— C'est vrai, vu comme ça, ça peut paraître étrange et ambigu mais en réalité, je l'ai fait parce qu'il m'a juste dit une banalité. Ça s'est passé trop vite, Kasper, je n'ai pas eu le temps de le voir venir.

— Si tu ne le connais pas, pourquoi il a fait ça ? demande-t-il d'une voix cassante.

— C'était... c'est Mathias qui lui a demandé. Je ne sais pas quel est son souci, en fait je crois qu'il est vraiment jaloux et même en n'étant plus sur le camp il a tenté de nous séparer, mais ça ne fonctionnera pas, hein, Kas ? Dis-moi qu'il n'a pas réussi à nous éloigner, Honey, je t'en prie ? chuchoté-je contre son oreille.

Je le sens frissonner, puis il se déplace pour me faire face. Ses larmes ont cessé de couler, mais la tristesse est toujours présente sur son visage. J'approche doucement mes mains de ses joues pour effacer les traces d'humidité en y passant mes pouces.

— Je ne comprends pas..., souffle-t-il en baissant les yeux.

— Mathias a payé ce type pour faire ça. J'ignore s'il n'accepte pas le fait que je l'ai repoussé ou s'il est juste complètement cinglé, mais ça n'a pas d'importance parce que pour moi, tu es le seul qui compte.

— Silas... je, je ne sais pas quoi penser... J'aimerais que tu me laisses seul...

— Je comprends... attends, quoi ? Kas, non... je suis sincèrement désolé, mais tu dois me croire. Je n'aime pas te voir si triste. Ce que tu as vu est difficile à expliquer, mais c'est la vérité. Je n'ai envie que de toi, me penses-tu vraiment capable d'une telle chose après ce qu'on a vécu ensemble ? Kasper, s'il te...

— Va-t'en, Silas..., me coupe-t-il en baissant la tête. J'ai besoin de... de réfléchir.

Il soupire, puis fixe mes lèvres avant de lever les doigts pour les effleurer. Son index trace les contours de ma bouche tandis qu'il regarde ce qu'il fait sans lever les yeux vers les miens.

— Tu ne l'as pas repoussé...

— Je n'ai pas eu le temps...

— Elles ne doivent embrasser que les miennes, soupire-t-il, les yeux embués.

— C'est déjà ce qu'elles font, je ne veux embrasser que toi. Je n'ai absolument pas répondu à son baiser et je n'aime pas penser au fait que ce n'était pas toi.

Il ferme les paupières en expirant doucement, puis se surélève pour déposer sa bouche contre la mienne. Un soupire de soulagement m'échappe alors que je l'enlace étroitement afin de l'avoir tout contre moi. Il ne m'embrasse pas, laisse juste ses lèvres traîner contre les miennes. Je sens l'humidité de ses larmes s'échouer contre ma peau. J'ignore si ces nouveaux sanglots sont aussi douloureux que les précédents mais ses mains englobent mon visage alors qu'il m'offre un véritable baiser.

— Pardonne-moi, Kasper, soufflé-je contre lui, je t'aime. Je n'aime que toi...

— J'ai eu si mal...

— Je sais, murmuré-je, le cœur meurtri. Je suis tellement désolé de ce qu'il s'est passé, Kas, tu dois me croire.

— Oui..., soupire-t-il, mais j'ai besoin d'un peu de temps pour... pour effacer ça...

— Mon Cœur, me lamenté-je, je t'en prie... ne m'éloigne pas...

Il niche sa tête dans mon cou en continuant de pleurer, me serrant fort contre lui. Ça dure un long moment je crois, durant lequel mon palpitant amoché ne se calme pas. J'ai mal, et j'ai la haine.

— Rentre chez toi, Silas..., finit-il par souffler en faisant plusieurs pas en arrière. Je t'appelle plus tard...

Désemparé, je l'observe entre mes cils chargés d'humidité, espérant qu'il change d'avis, mais son regard résolu me fait frissonner. Je ne m'étais pas aperçu que mes larmes s'étaient mises à perler avant que Kasper en efface une en tendant le bras. Je me sens stupide, mais tellement désespéré face à cette situation que je me moque de pleurer. J'ai un cœur aussi, et il appartient à ma Douceur. Malgré les apparences, je ne suis pas toujours si sûr de moi.

— S'il te plaît, Silas..., insiste-t-il.

Je hoche la tête à contrecoeur, luttant pour ne pas me mettre à genoux et lui demander de rester près de moi. Ce serait trop ridicule, même pour nous. Je m'approche de lui, effleure sa joue puis ses lèvres tandis que ses grands yeux bleus malmènent mon palpitant. Puis, de mauvaise grâce, je recule afin de faire ce qu'il me demande.

— Fais attention à toi, Kas, soufflé-je, ne reste pas ici trop longtemps, je n'aime pas te savoir là. Contacte-moi quand tu te sentiras prêt, d'accord ?

Il acquiesce, me sourit tristement avant que je ne fasse volte-face. C'est l'âme en peine que je traverse la forêt, jusqu'à ce que Katherine apparaisse un peu plus loin. Je la vois froncer les sourcils en se dirigeant vers moi, j'avais oublié qu'elle devait nous rejoindre.

— Où est Kasper ? s'enquiert-elle avec inquiétude. Tu ne l'as pas vu ? Silas, est-ce que tu pleures ?

— Il... il est encore là-bas, il m'a demandé de lui laisser du temps.

— Tu ne lui as pas expliqué ?

— Si, évidemment. Mais il a besoin d'être seul, je ne peux pas le contraindre à supporter ma présence s'il ne la désire pas, murmuré-je en fermant une seconde les paupières.

— Je vois... je vais discuter avec lui, ça va s'arranger, ne t'inquiète pas, me rassure-t-elle en caressant mon bras. Je passerai te voir plus tard, mais ne t'en fais pas trop.

J'acquiesce sans vigueur, puis la regarde rejoindre son frère tandis que moi, je ne sais plus où me mettre. La tristesse a surpassé la colère, je me sens comme un con à l'esprit torturé.
Et si Kasper ne parvient pas a effacer cette image de sa tête ?

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