Chapitre 63 :

14 minutes de lecture

23 août 2021.

Kasper :

Mon cœur bat trop fort, je crois qu'il ne s'est pas calmé depuis que Silas m'a fait l'amour, pourtant c'était il y a quelques heures déjà. Ma peau brûle, à telle point que j'ai l'impression d'être fiévreux mais je me sens bien. En paix.
C'était merveilleux, fantastique... éblouissant ?
Comment trouver un mot suffisamment puissant pour décrire ce qu'il m'a fait ressentir ? Je crois qu'aucun ne peut être assez explicite pour définir ce qu'il s'est passé entre nous. J'ai bien envie d'en inventer un qui nous sera exclusivement destiné mais je ne sais pas réfléchir, j'ai l'esprit embrumé. Comment puis-je le créer si je suis incapable d'aligner deux pensées ? J'ai la sensation que mes idées s'emmêlent et font des nœuds dans ma tête, les rouages sont accidentés et ne tournent plus dans le bon sens.

Les paupières closes, je revis encore et encore notre échange. La peau douce de Silas, son souffle chaud et caressant, sa voix tendre et rassurante et ses assauts parfaits, si addictifs qu'il m'a offert. Je n'ai pas mal, non, aucune douleur ne me tiraille. Mes fesses sont légèrement sensibles, c'est étrange lorsque je m'assois mais la douceur avec laquelle il m'a comblé n'a laissé aucune souffrance.
Je secoue la tête, perturbé d'avoir de telles pensées et embarrassé de ne songer qu'à ça. Mes joues sont bouillantes, je crois que mon visage a pris feu.

— À quoi penses-tu, ma Douceur ? s'enquiert Silas d'une voix basse et envoûtante. Tu trembles, tout va bien ?

Sa tête repose sur mon ventre, ses cheveux me chatouillent bien que je sois de nouveau habillé. Son corps est lourd contre le mien mais j'aime sa proximité.
Je me suis allongé sur le canapé de son bungalow, à peine quelques secondes après y être entré. Il est venu se compresser contre moi lorsque j'ai émis un soupir de fatigue. Je crois qu'il est aussi épuisé que moi, mais nous sommes encore égarés dans les brumes chaleureuses de notre étreinte passionnée. De ce fait, je suis certain que nous ne trouverons pas le sommeil. Il est tard, ou alors très tôt. La nuit est bien entamée, il était presque deux heures lorsque nous avons quittés la forêt. Je pense maintenant que le soleil ne va plus tarder à se lever.

— Je vais très bien, réponds-je en un souffle. Je me disais qu'il fallait trouver un terme nouveau pour qualifier ce que je ressens pour toi.

J'ignore si c'est le fait que nous nous soyons unis qui me donne un peu d'assurance et efface mes bégaiements inopportuns ou alors s'il s'agit de l'épuisement qui dissipe toutes traces de gène. Enfin, non, je suis toujours embarrassé mais mes mots s'étalent d'eux-mêmes et c'est plutôt rare.
Silas se redresse légèrement, pose son menton sur ma poitrine pour me regarder. Ses mèches brunes s'éparpillent sur son front et ses yeux verdoyants brillent comme deux pierres précieuses.

— Pourquoi un nouveau alors qu'il y a tant déjà existants ?

— Aucun n'est assez fort. Je t'aime comme personne ne peut aimer. Tu es trop exceptionnel pour que mes sentiments soient identiques à ceux des autres.

Je raconte n'importe quoi, j'en ai conscience, mais je m'en moque. Le sourire rempli de tendresse et d'amour qu'il m'offre me rend heureux. Après tout, même si ce sont des bêtises que j'aurais pu taire, j'en pense chaque mot.
Silas se trémousse légèrement, remonte vers mon visage pour déposer un léger baiser sur mes lèvres.

— Tu en dis des choses lorsque tu es fatigué, souffle-t-il contre ma bouche. Dois-je t'épuiser plus souvent pour que tu combles mon cœur avec de si doux propos ?

Je le fixe quelques secondes, mon regard perdu dans le sien et incapable de prononcer le moindre mot. Puis, une pensée obscure me traverse l'esprit et me fait froncer les sourcils. Mon croissant de Lune lève la main afin de retracer le creux qui s'est formé sur mon front. Son index glisse ensuite le long de mon nez, jusqu'à se perdre sur ma joue. Ma peau frissonne, comme chaque fois qu'il m'effleure.

— Est-ce que... tu ne me trouves pas suffisamment loquace quant à mes sentiments ? demandé-je, perturbé après sa dernière remarque.

— Pourquoi dis-tu cela ?

— Je ne sais pas... je, toi tu m'appelles toujours par des surnoms affectueux, tu... tu n'es pas avare de compliments et me mets souvent en avant, alors que moi...

Je me tais, déglutis difficilement en m'apercevant que je ne suis pas si éloquent que lui. Silas patiente, me regarde avec douceur, attendant que je reprenne la parole. Je me sens mal à l'aise désormais, même si je sais que je n'aurais jamais de raison de l'être avec lui. C'est plus fort que moi, je ne parviens pas à être assez confiant et lorsque j'y arrive un minimum, le naturel reprend vite le dessus.

— ... moi, je ne te dis jamais de jolies choses, continué-je après un moment d'hésitation. Alors, je me disais que peut-être... peut-être tu en voulais plus.

Il penche la tête sur le coté, me scrute pendant un moment puis la secoue vivement avant de venir sourire contre mes lèvres.

— Je n'ai pas besoin de ça pour savoir que tu m'aimes, Kas. C'était une plaisanterie, ne t'inquiète pas. C'est vrai que c'est agréable à entendre, mais ton regard est toujours plus parlant que ta bouche, mon Cœur.

— Oui, mais toi...

— Je suis comme ça, Kasper, c'est facile pour moi. Je n'ai pas de retenu avec les mots tendres, parce qu'ils sortent naturellement quand tu es avec moi. Mais toi, tu as le droit d'être gêné. Je n'ai pas besoin d'entendre sans arrêt que je suis celui qui te rends heureux, parce que je le sais déjà.

J'acquiesce lentement, mais me dit qu'il serait temps de laisser mon esprit faire ce dont il a envie. Les mots restent coincés dans ma gorge, pourtant j'aimerais souvent les lui hurler pour qu'il n'oublie jamais que je l'aime plus que de raison.

— Tu me parles en me regardant et ça me va parfaitement. J'aime tes yeux et tout ce qu'ils me disent, ajoute-t-il en posant sa tête contre mon épaule.

Automatiquement, mes doigts se mettent à fouiller sa chevelure. J'aime la sensation de ses mèches sur ma peau. Ses cheveux sont doux et soyeux, comme tout ce qui le constitue finalement.
Les minutes passent dans un silence calme, tandis que Silas caresse mon ventre, la pulpe de ses doigts sous mon tee-shirt. Je gratte parfois son crâne, puis descends vers sa nuque et reprends les mêmes gestes encore et encore. J'aime nos moments de tranquillité et de tendresse comme celui-ci, j'aime le fait que nous n'ayons pas la nécessité de parler pour être apaiser, profitant simplement de la présence et la chaleur de l'autre.
Entre hier et cette nuit, les choses ont changées. Je le ressens au plus profond de moi. Si mon attachement pour Silas était déjà puissant, il l'est davantage maintenant que nous avons fait l'amour. Son regard est différent, encore plus passionné, et je ne pensais pas un tel changement possible. Mon âme est liée à la sienne et quoi qu'il se produise dans quelques jours, nous appartiendrons éternellement l'un à l'autre.

— Tu n'as pas dormi, soufflé-je au bout d'un long moment, tu travailles dans quelques heures.

Silas se déplace, glisse entre mes jambes écartées qui lui laissent assez de place pour se blottir contre moi puis relève la tête quand il arrive au niveau de mon ventre. Il me regarde entre les mèches sombres qui barrent son front. Je suis fasciné par la façon dont ses longs cils noirs balaient sa peau lorsqu'il bat des paupières.

— Ce n'est rien, me sourit-il, je dormirai plus tard. Je termine tôt aujourd'hui. Je veux simplement être avec toi, laisse-moi profiter encore un peu.

Ses lèvres se posent sous mon nombril après avoir relevé mon haut. Ma peau frissonne, mon corps frémit. Son baiser traîne un peu, me rend fébrile.

— Autant que... tu voudras, réponds-je en fermant les yeux.

Je me demande pourquoi j'ai pris place dans le salon plutôt que dans sa chambre. Nous aurions eu plus de place, mais cela aurait aussi impliqué que nos corps soient séparés, ou pas, après tout. Lorsque nous sommes ensemble, nous devenons inséparables.
Ja réalise seulement maintenant, que j'adore lorsque le poids de Silas repose contre moi. Les rôles s'inversent parfois, rarement, mais j'apprécie. J'aime quand il m'enlace, je me sens vivant lorsque c'est moi qui le fait.

Mon regard croise à nouveau le sien quand mes paupières s'ouvrent. Ce que je lis dans ses yeux verts me donne chaud. Il me scrute avec amour, comme toujours, mais une pointe de malice fait étinceler ses iris. Sans que je ne puisse réagir, il saute sur ses pieds, attrapant mes poignets pour me faire quitter le canapé. Un hoquet de surprise m'échappe lorsque je retrouve le sol du bungalow.

— Qu'est-ce que...

Shhh, Honey, j'ai une idée, susurre-t-il en taquinant mes lèvres.

— Pourquoi tu me regardes de cette façon ?

Ses yeux enflamment ma peau, font battre mon cœur.
Ses doigts s'emmêlent aux miens, puis lentement, il nous guide au milieu du salon. D'un geste rapide, il me rabat contre son torse, un bras dans mon dos. Nos souffles se mêlent quand je relève la tête pour l'admirer.

— Qu'est-ce que tu fais, Silas ? m'enquiers-je en un soupir, trop obnubilé par sa beauté.

— Danse avec moi, Kasper, m'invite-t-il avec amusement.

— Qu... quoi ?

— Danse avec moi, répète-t-il en se penchant vers mes lèvres. Allez, Honey, laisse-toi simplement guider.

— Mais... il n'y a pas de musique. Et, je ne sais pas faire ça.

— On peut y remédier ! s'exclame-t-il en me relâchant.

Mon corps se refroidit instantanément quand il s'éloigne. Mon cœur se comprime de ne plus sentir son souffle sur ma peau. Un sourire enjoué au bout des lèvres, il récupère son téléphone. Je le vois pianoter sur l'écran puis Perfect de Ed Sheeran s'élève dans la pièce. Les souvenirs du feu de camp durant lequel il a joué la mélodie à la guitare, sans me lâcher du regard, me reviennent en mémoire et font rougir mes joues.
L'instant suivant, je suis de nouveau contre lui, enfermé entre ses bras puissants et rassurants. Je me sens toujours si petit quand il m'enlace de cette façon.

— Tu sais danser, murmure-t-il près de mon oreille, je me souviens parfaitement de tes hanches qui ondulaient contre les miennes, le soir de ton anniversaire. Mais là, c'est autre chose que je désire.

Sa main glisse le long de mon avant-bras, puis nos doigts s'entremêlent. Les yeux dans les yeux, il me mène dans ses pas alors qu'il semble imiter une valse. Le sourire qu'il m'offre est renversant.

— Silas... tu me fais faire... n'importe quoi. Je vais t'écraser les pieds, je ne sais pas... faire ça.

— Non, c'est parfait, m'assure-t-il en déposant un baiser sur ma joue.

C'est faux. Mon corps est tendu alors que le sien paraît épouser la musique. Mes pas sont hésitants et trop lents, mais malgré ça, je joue le jeu, déposant ma main libre sur son épaule pour continuer à danser.
Sa prise se raffermit dans mon dos, m'approchant davantage contre son torse brûlant. Je me noie dans la contemplation de ses iris verdoyants, je me perds entre ses lèvres et le sourire magnifique qui ne cesse d'enjoliver son visage.
La musique se termine et reprend une seconde fois. Petit à petit, je me détends, bouge avec plus de facilité et tente de suivre le rythme, jusqu'à ce que mon pied s'emmêle avec celui de Silas. Un râle s'élève de sa gorge alors qu'il trébuche et m'entraîne dans sa chute. Ses fesses rencontrent durement le sol, tandis que mon corps s'étale sur le sien.

— Pardon ! dis-je précipitamment. Ça va ? Tu t'es fait mal ?

J'essaie de me relever mais ses mains maintiennent ma taille. Une petite grimace déforme ses traits quand il lève le menton. Mes dents mordent brutalement ma lèvre, je me sens honteux et ridicule.

— Ça va, affirme-t-il en opinant, mais il est possible que mes fesses soient légèrement bleues maintenant.

Mes yeux s'écarquillent, mon visage s'enflamme alors qu'il me regarde d'une drôle de façon.

— Je t'avais prévenu, marmonné-je en baissant la tête.

Un silence me répond, jusqu'à ce que l'éclat de rire de Silas vienne envahir l'espace. Le cœur battant, je le regarde rire, puis ris à mon tour quand je prends conscience de l'absurdité de la situation. Notre amusement s'élève dans le salon, nos voix se mêlent alors que nous ne cessons pas de rigoler pendant plusieurs minutes. Mon coeur se gonfle d'amour et de joie. La gêne dissipée, je profite du son grave et envoûtant qui quitte les lèvres de Silas. Après un moment, l'euphorie redescend et nous nous calmons.
Toujours dans les bras de celui que j'aime, je m'approche un peu pour aligner nos visages.

— J'aime t'entendre rire, murmure-t-il d'un ton chaud. Presque autant que j'adore écouter ta jouissance.

Pris de court, je cesse tout mouvement la bouche entrouverte et le cœur en avance rapide. Je détaille chaque trait de son visage, redécouvre sa magnificence pour la énième fois et l'émotion me gagne. Mes yeux se gorgent de larmes alors qu'une douleur brutale vient me vriller l'estomac.

Nous sommes le 23 août, le temps nous est désormais trop court et mon âme se ploie sous cette souffrance insupportable.

— Je ne veux pas te dire au revoir..., soufflé-je en retenant un sanglot.

Ma gorge se serre, mes tempes se mettent à battre si puissamment que ma tête vacille.
Le regard de Silas s'attriste alors qu'il encercle mes joues de ses grandes paumes.

— C'est inévitable, mon Cœur, chuchote-t-il d'une voix tremblante.

La douleur qui m'assaille devient plus forte encore. Sa peine est lisible sur chacun de ses traits, semblable à la mienne. C'est la première fois qu'il me paraît si vulnérable et la peur enserre ses griffes autour de mon cœur qui se brise lentement.

— Ne me dis pas ça..., me plains-je alors qu'une première larme s'échappe.

— Ce ne seront pas des adieux. Jamais.

— Tu... promets ?

— Promis, souffle-t-il en recueillant les perles salées qui roulent sur mes joues. Tu es indispensable à ma vie, désormais.

— Silas...

— Ton cœur et le mien n'en forment qu'un, ma Douceur. Ils sont indissociables.

J'acquiesce en reniflant. Bien que triste, son regard est d'une sincérité qui me désarme.

— Tu es la chose la plus belle qui me soit arrivée, avoué-je à voix basse. Avant toi... je n'osais même pas sortir de ma chambre.

Un sourire tendre étire ses lèvres, puis ses pouces passent sur mes yeux et m'obligent à clore les paupières.

— Je sais que je te demande souvent de ne pas quitter mon regard, mais cette fois, garde les yeux bien fermés, Kasper. Tu veux bien faire ça pour moi ?

Je souffle un oui qui s'échoue sur sa peau. Tendrement, il m'intime de m'étendre sur le sol du salon. J'obéis sans réfléchir. J'ai confiance en lui.
Momentanément aveugle, je tente de deviner les mouvements de Silas lorsque je l'entends bouger à mes côtés. Je sens son corps s'éloigner et un frisson désagréable me traverse l'échine. Un instant plus tard, la musique cesse et ses doigts effleurent ma cheville droite. Lentement, son toucher remonte sur mon tibia, mon genou et ma cuisse. Mes dents s'enfoncent dans ma lèvre, ne pas le voir rend mon corps plus sensible. Je gémis doucement quand ses lèvres se posent sur l'intérieur de mon poignet, là où est mon bracelet. C'est étrange, je ne sens pas son poids contre moi. Sa bouche et ses mains me frôlent mais son corps ne me touche pas. J'essaie de le visualiser, de comprendre où il est et comment il fait pour parvenir à m'offrir ses caresses sans que nous soyons en réel contact. Cette pensée s'efface aussi rapidement qu'elle est apparue quand un baiser humide s'écrase sur mon flanc. Cette fois, ses cheveux chatouillent mon épiderme.

— Silas..., soupiré-je en tendant la main pour essayer de le toucher.

— Non, souffle-t-il, ne m'atteins pas, mon Cœur. Ressens, seulement.

— Pour... quoi ?

Il ne me répond plus, m'honore de ses doux assauts alors que mon bras retrouve le sol. Ne pas le voir est compliqué, ne pas pouvoir le toucher l'est davantage.
Le désir se répand en moi à mesure qu'il me cajole de ses lèvres et m'effleure de ses doigts.
J'ignore ce qu'il cherche à faire mais mon cœur bat puissamment, à tel point que je peine à respirer.
Il continue ainsi pendant un long moment. Mon esprit dessine chaque trait de son visage parfait, si bien que je n'ai plus l'impression d'avoir les paupières closes. Mes larmes glissent sur mes tempes, je suis trop sensible. Mon corps est aux aguets, je tente d'anticiper ses prochaines caresses et y parviens sans mal, comme si mon esprit était connecté au sien. Des soupirs m'échappent, des gémissements résonnent et mon désir devient brûlant.
Un dernier baiser se pose sur mon aine et enfin, enfin, les bras de Silas m'enveloppent pour me ramener vers lui.
Je tremble, frémis de partout, pleure comme un nouveau-né et mon corps électrisé ressent la présence de Silas de partout.

— Tu peux ouvrir les yeux, murmure-t-il contre ma bouche.

Mon regard embué trouve le sien brûlant. Je gémis une dernière fois lorsqu'il m'offre un baiser tendre et lent. Sa langue lèche mes lèvres, puis ses dents me mordillent doucement.

— Pourquoi tu pleures ?

— Je ne sais pas, réponds-je égaré. C'était... trop intense, trop... fort et... pourquoi tu as fait... ça ?

— Tu as pris du plaisir ?

— Oui... mais, ne pas te voir est...

— C'était là tout l'intérêt, Honey, m'apprend-il en me souriant tendrement. Même si tu ne me vois pas, tu ressens tout de même l'amour que j'éprouve pour toi. Dans quelques jours, je ne pourrai plus te toucher, je ne verrai plus tes jolis yeux, mais tes sentiments ne me quitteront pas. Je les ressentirai encore et toi aussi. Ce sera différent, bien sûr. Tes mains remplaceront les miennes, mais je serai quand même près de toi. Mon cœur et mon âme seront avec toi chaque instant que l'on passera séparé l'un de l'autre

— Ce n'est pas pareil, murmuré-je, là, j'avais conscience que tu étais près de moi.

— C'est vrai, mais j'ai confiance en toi. Je suis persuadé que tu arriveras à m'imaginer dans tes bras.

— Et si ce n'est pas le cas...

— Ça le sera, je te connais, Kasper. Tu savais parfaitement où j'allais poser mes mains sur ta peau, je l'ai bien remarqué. Même dans le noir, tu ne voyais que moi.

J'entrouvre les lèvres, hébété et ne sachant quoi dire.
Il a raison. Silas a dit vrai, il n'y avait que sa présence dans ma tête.

— Embrasse-moi, maintenant, quémande-t-il en un souffle. Toi et moi on ne sera jamais vraiment séparés.

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