Janus tirait une sale tronche

Une minute de lecture

Snif.


Snif snif.      

Snif.


        Snif snif.

Snif   snif.Snif.


Snif.



Tiens, et si on allais par là? ça fleure bon la noisette.
Après trois petits bons inquiets sur l'asphalte, l'écureuil s’enhardit et s'autorise à baisser sa garde.

Bien mal lui en pris.

Soudain,

surgis des ténèbres au chant strident des syrènes, une terrible Tamponneuse à sangliers! Une faucheuse de biches ! Une terrifiante Écraseuse de lapinoux! Un sadique Aplatisseur à choupissons!

Il fallait fuir!

Il fallait fuir!

Son cerveau lui ordonnait de fuir !

Tout son être lui ordonnait de fuir !

Mais trop tard!

L'écureuil était prisonnier de ces yeux jaunes qui braquaient sur lui leur soif dévorante de petites bestioles toute fragiles et mignonnes à écrabouiller!



    VRRRRRRRR OOOOOOuuuuuu ummmmm

Il y eu une autre victime ce soir-là.

Une autre victime de bavures policières dont les médias ne parleraient pas.

Une autre victime qui ne rejoindrait jamais ce petit coin qui fleurait bon la noisette!

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