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contenu sensible

Cette nuit, Paul découvrit avec plaisir et entrain une autre facette de la vie sexuelle. La nuit fut longue et courte. Pour moi, il s'avéra un partenaire fort plaisant, comprenant vite ma préférence de position.

Au retour, William m’aborda à peine mon sac posé.

— Tu as fait la pute avec ton collègue ! C’est encore plus grave. Viens !

Il m’entraina au salon.

— Déshabille-toi !

J’obtempérai.

Il sortit un bout de corde rugueuse et me lia fortement les poignets. Puis il accrocha une poulie au crochet de l’ancien lustre, au milieu du plafond. Avec une autre corde, attachée à mon lien et passant dans la poulie, il me souleva. Mes pieds touchaient à peine le sol, mes épaules à la limite de la luxation. J’attendais dans cette position très inconfortable. Il revint entièrement nu, un harnais sur les épaules. Cela lui donnait plus d’autorité. Je frémis, car à la place de la cravache que j’attendais, il tenait un fouet.

Le premier coup, maladroit, me fit tournoyer, tirant encore plus sur mes articulations. Les autres coups furent mieux ajustés en force. L’un me balafra le visage, un autre le sexe. Je sentais le sang couler. Les brûlures étaient plus intenses qu'avec la cravache. Je savais qu'il fallait les accepter pour les rendre supportables, comme j'avais fait avec la cravache. Ne pas se crisper, laisser la lanière blesser la peau.

Il me laissa pendu, le poids tirant la peau déchirée. Il me déposa lentement, défit les liens, m’accompagna à la douche. Il pansa les plaies et me fit l'amour. Était-ce mon ressenti ou la vérité ? J'y trouvais une grande tendresse. Mon corps douloureux était plus sensible. Sa bouche sur mon sexe rayé me transportait.

Le lendemain, j'eus du mal à expliquer ma balafre sur le visage. Le soir, alors que je me préparais pour la cravache, je me retournais.

— Will, s'il te plait, il ne faut pas marquer mon visage et mes mains, pas les parties visibles.

Une forte claque fut son retour. Je n'avais pas à lui dicter sa conduite. Mais William m'aimait et plus jamais je ne fus marqué au visage.

***

Les habitudes reprirent. Paul était maintenant demandeur de plus. Nous quittions le bureau plus tôt et nous passions une heure dans un hôtel proche.

La première fois, il fut étonné par les marques à peine cicatrisées du fouet. J'étais fier d'avoir subi ce châtiment et je lui expliquais mes rapports avec William. Il me caressa longtemps les fesses, déclenchant un feu d'artifice de sensation. Il m’avoua son interrogation lors de notre première nuit. Il n'exprima aucun jugement, mais je percevais de l'admiration et une envie inconsciente de tenter cette expérience. Je m’amusais à lui mordiller les tétons, le prépuce ou le scrotum. Sans lui dire, je lui laissais des suçons à des endroits sensibles, invisibles de lui, dans le creux des cuisses, le bas du dos, sur les fesses. J'attendais que sa femme les découvre. Pauvre Paul, j'étais vraiment son seul amant, car il ne me rapporta aucune dispute. Quand je lui révélai mon petit jeu, il me hurla dessus. Comme il me faisait rire, sa colère tomba et je lui fis part de ma pitié. Il me fit un cadeau magnifique en me disant que son seul plaisir était ces instants avec moi. Il me demanda de maintenir et de renouveler ces marques, preuve de son appartenance à moi.

L'heure tardive de nos échanges et la forte demande de Paul ne pouvaient qu'avoir de conséquences sur mes performances avec William. Un bref interrogatoire m’obligea à avouer ma déviance. Aussitôt, je me retrouvais dans le salon. Cette fois, mes pieds ne touchaient plus terre. Les coups me cinglèrent. Paul les caressa le lendemain.

La routine changea et le fouet remplaça la cravache qui venait parfois en complément. Mon corps se ruinait rapidement, mais il m'était impossible de me rebeller, malgré maintenant les menaces de Paul de dénoncer William.

Le secours vint de Guillaume. Un soir, il arriva avec un simple bout de papier. Il nous expliqua le contrat de servitude, la soumission complète et acceptée de l'esclave à son maitre.

— C'est super ! Nic, tu veux bien en signer un. Moi, j'accepte d'être ton maitre !

— Oui, Will, je veux bien ! Avec joie. Je voudrais seulement que nous alternions.

— William, Nicolas a raison. Il faut que ce soit réciproque !

Devant le soutien de Guillaume, William vacilla. Être soumis n'était pas dans son caractère. M’être soumis devait lui être inimaginable. Pourquoi lui avais-je tenu tête ? Il se trouvait acculé. Ce n'est pas ce que je voulais. Juste que tout se passe bien. Les coups, maintenant, je les sentais moins. Mais je me détériorais et la dénonciation aurait mis fin à nos jeux, malgré tout plaisants.

J’allais me rétracter, quand il lança :

— Après tout, pourquoi pas ? Ça me permettra de mieux savoir ce que je fais ! Nic, tu commences par faire l'esclave ?

— Will, il faut tirer au sort !

Guillaume sortit une pièce, la fit tournoyer : les rôles venaient de s'inverser !

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