Chapitre 4:

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-Humpff , tu me fais mal Maéve.

-C'est toi qui est trop douillet, Jake. Et puis comment t'as fait pour te couper avec tes flèches , sérieux… Tes ailes sont toutes abîmées. Soupira la dénommé Maéve en œuvrant un vocal rempli d'une poudre verte claire. Elle passa sa main au-dessus du bocal et un peu de poudre s'envola et flotta jusqu'au visage du blessé.

-Inspires profondément ou je vais forcer l'air à passer dans tes poumons. Dis la jeune femme à l'homme qui obéit immédiatement.

-Pourquoi es tu si méchante ? se plaignit le jeune homme.

-Peut-être parce que je dois soigner un idiot à 5 heures du mat'. Siffla la médecin alors qu'elle mélangeait plusieurs produits pour former une pâte grise.

Elle appliqua le cataplasme sur les ailes de Jake.

-Voilà, reviens me voir demain pour que je t'évite une infection mais normalement ton corps sera régénéré d'ici là.

-Merci, compte sur moi. Dit-il en repartant par l'échelle. Maéve reprit son activité dès qu'il quitta sa maison. Elle devait partir aux aurores, le lendemain, pour la capitale. L'armée recrutait et elle se présenterait dans deux mois. Elle n'aimait pas tuer mais elle contait intégrer le corps médical de l'armée. Même si ils devaient savoir se battre c'est médecins étaient sur le champ de bataille pour soigner. La guerre faisait des ravages. Autant de morts que de blessés et de mendiants. Leurs ennemis, des animus, étaient aussi puissants qu'eux. Donc en près de douze milles ans aucun n'avait gagné la guerre. Le peuple avait renommé les ennemis "ange" à cause des croyances humaines. Les anges sont et ont toujours été les ennemis des démons. Elle avait mis dans son sac un peu de tous les remèdes qu'elle possédait, ainsi que des vêtements. En une semaine environ, elle aurait atteint la capitale à condition de se presser. Beaucoup de gens venaient au recrutement tous les trois ans et les auberges seraient vite pleines. Elle s'endormit rapidement malgré l'excitation qui la rongeait. Les gens de son village n'auraient pas été d'accord. Même si d'autres personnes dans le village savaient soigner c'était Maéve la plus douée et ils ne voulaient pas que leur meilleur médecin les quitte pour aller soigner des soldats.

Elle partit aux aurores tout en laissant un mot sur la porte de sa maison. La jeune médecin avait honte de sa lâcheté. Elle n'était même pas capable de dire à son village qu'elle partait. Mais une longue route l'attendait et elle ne pouvait plus faire demi-tour. Étendre ses ailes lui faisait un bien fou comme à chaque fois. Sentir le vent dans ses cheveux, trouver les courants ascendants pour l'envoyer toujours plus haut la détendait. Elle faisait dos à la mer qui entourait le village laissant derrière elle famille et amis.

À la fin du premier jour, elle avait atteint la voie commerciale qu'elle voulait. Mais cette dernière était bondée. Que ce soit sur terre ou bien dans les airs, les gens se bousculaient. Quand la nuit prit la place au jour tout se beau monde entreprit de monter un campement. Elle se réfugia au creux des racines d'un pommier qui poussait sur le bord de la route. C'est à ce moment là que la pluie choisit pour se mettre à tomber. Ehhh merde… je vais être trempé.

*

* *

Le lac était gelé depuis plus d'une semaine déjà. Gremor préparait son sac pour entreprendre le chemin jusqu'à la capitale où avait lieu le recrutement. Il était en âge de faire son service dans l'armée et dans son village se battre pour le pays était une preuve de courage. Car même si les animus on une grande capacité de régénération leur briser le coeur, au sens propre du thème, les tuaient sur le coup. Le jeune homme attrapa la viande séchée sur la plus haute étagère. Étant donné qu'il mesurait un bon mètre quatre-vingt-dix ce n'était pas un problème. Grand, musclé, cheveux bruns coupés court, il ressemblait à un ours même en étant sous sa forme humaine.

Son village se situait au nord du royaume des plantigrades. Au pied des Montagnes gelées. Ces dernières étaient recouvertes de neiges éternelles et les plaines à leurs pieds ne dépassaient pas les dix degrés en été.

Deux filles et trois garçons partaient avec lui. Ils se rendaient dans la ville la plus proche pour prendre un transporteur pour la capitale se trouvant à l'autre bout du pays, trop loin pour y aller à pied. Les transporteurs demandant beaucoup d'énergie n'étaient pas très répandus alors il n'y avait que dans ce monde que l'on trouvait plusieurs transporteurs dans le même pays. Trois transporteurs par royaume et c'était tout. Mais bon on fait avec ce que l'on a. La cérémonie de passage à l'âge adulte qui s'était déroulée la veille pour leur vingt-et-un an avait été mémorable. Tout le village réuni autour d'un banquet, les encouragements , les adieux, tout cela avait été incroyable. Pour gagner le respect de la tribu, il fallait faire preuve de courage et affronter une épreuve comme la guerre ou abattre un monstre comme un creuse-montagne ou une dent bleue. Lui préférait servir son pays.

Bonjour père, mère.

Je vous écris cette lettre de la capitale. Nous sommes arrivés deux mois en avance comme prévus. Le voyage s'est bien passé. Mais il a été plus dur de trouver une auberge. Nous sommes installés dans une auberge dirigée par un nain, il se nomme Elian, il accepte toutes les espèces. J'aime beaucoup sa façon de penser. De plus, il y a beaucoup de réfugiés des royaumes du Nord-Ouest. La ville est bondée, certains dorment dehors sur les pavés, c'est désolant. Le système d'argent est mauvais, il corrompt les gens. Pourquoi les rois ne font rien ?

Vous me manquez déjà… mais j'ai hâte de commencer l'entraînement.

Heureusement qu'il y a les élections. Toutes les auberges sont pleines à craquer.

Hier j'ai rencontré une jeune femme oiseau, elle s'appelle Maève il me semble. Elle disait vouloir être médecin de guerre. Je lui souhaite bon courage, elle était très motivée. Je suis heureux de l'avoir rencontré. J'espère faire d'autres rencontres comme celle-là.

Au revoir, Gremor.

Telle fût la lettre que l'ours envoya à ses parents.

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