Chapitre 7

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« Tu aurais du rester te reposer Guillaume.»


Il ne répondit à Elanor que par un grognement. Se lever de son lit lui avait demander un effort surhumain en raison de la douleur. Ses blessures n’étaient pas totalement guéries et son oeil gauche était encore très douloureux. Il avait prit soin de cacher son oeil derrière un bandage afin de pas attirer les regards de curieux mais il savait que son visage en disait long sur son état. Mais il ne devait pas s’en faire. Dans cette ruelle miteuse personne n’allait le voir. Cela faisait déjà plusieurs minutes qu’il attendait dans cette rue humide dont une forte odeur d’urine et de vomi se dégageait. Alors quand il vit Elanor revenir du bout de la ruelle, il poussa un soupir de soulagement :


« Tu as mis du temps.

— Oh mais de rien, siffla Elanor, c’est un plaisir de te rendre service.

— Tu les as?

— Oui, mais barrons nous d’ici. Ça pue.»


Elanor sortit de la ruelle suivit difficilement de Guillaume. Il n’était pas mécontent de quitter cette fichu ruelle pour rejoindre les docks de Baie de Lotan. Même si l’odeur de l’éther brûlé et des détritus n’étaient pas des plus agréables, elle était plus supportable que celle présent dans la ruelle. Il y avait aussi plus de mondes mais essentiellement des marins qui n’en avait que faire d’eux. Il marcha quelques instant avec Elanor avant de s’asseoir sur un banc de fortune composé de boites en fer abandonnées. Guillaume n’était pas mécontent de s’asseoir, la douleur avait atteint un seuil qui lui était difficilement supportable. L’ancienne capitaine l’imita et se posa à coté de lui. Elle lui tendit un petit papier qu’il s’empressa de prendre et de parcourir dans les grandes lignes:


« C’est une chanteuse ta VanDyke, commença Elanor. Et réputée.

— Comme sa mère, constata Guillaume. Je suis surpris qu’elle ait choisit cette voie.

— Attends, tu la connais? Siffla Elanor, Alors pourquoi on vient de dépenser nos derniers sous pour avoir ces informations?

— Je ne l’ai pas vu depuis des années. Six années pour être précis. Je me suis dit qu’elle avait sans doute beaucoup changé. Je n’ai pas vraiment tord.

— Tu aurais pu me dire que son père avait été un grand ennemi de l’empire. Enfin, tu aurais du me dire tout ce que tu savais sur elle.»


Elanor lança un regard plein de reproche à Guillaume, mais ce dernier l’ignora purement et simplement. Il se plongea dans le reste de sa lecture sans sourciller. Il avait volontairement omis ce qu’il savait. Il ne voulait pas en révéler plus qu’il ne fallait à l’ancienne capitaine. Il ne voulait pas révéler des informations compromettantes ni la mouiller trop dans cette affaire. Tout ce qu’il voulait, c’était un moyen de la contacter. C’était son seul objectif et il était à deux doigts de le réaliser lorsqu’il remarqua que Louise était en ce moment Neokorr.


« Neokorr, murmura-t-il, ce n’est pas vraiment loin. On peut être là bas en quelques jours.

— J’espère que tu plaisantes là.

— Non, répondit il d’un ton sec.

— Guillaume tu peux à peine tenir debout, et tu voudrais partir à Neokorr ?»


Elanor se leva d’un seul bond. Son regard noir et sévère ne lâchait pas d’une seconde Guillaume. Elle commença à faire quelques pas devant lui vociférant ce qu’elle pensait de la situation :


« Et puis partir ? Comment? À dos de mouettes ? As tu oublié que nous n’avons pas un seul rond ici? Et que le peu qu’on avait on la dépensé pour ces stupides informations. Et pour quoi au juste ? Retrouver une chanteuse? Tu veux quoi: un autographe? Un spectacle privé?

— Calmes toi un peu.

— Je suis parfaitement calme. Si j’étais énervée, tu serais en train de flotter dans la Baie et nourrir les poissons.»


Elle se stoppa posa sa main sur la garde de son épée qu’elle avait réussit à conserver malgré la naufrage. Guillaume avait du mal à la cerner. Pouvait elle vraiment mettre ses menaces à exécutions ou était elle juste une contrebandière avec une grande bouche ? Il n’avait pas vraiment envie de la savoir. En tout cas pas maintenant. Vu son état, il avait besoin d’elle. Désespérément besoin d’elle.


« Je trouverais une solution.

— Appelles la.

— Pas une bonne idée.

— Elle est économique, et pourquoi tu ne veux pas?

— Car Louise veut probablement ma mort. Je pensais plutôt te laisser lui parler.

— Non mais je rêve. On va peut être un peu se calmer là. Je trouve que j’ai bien été gentille jusque là alors que tu ne me dis rien. Je ne vais pas aller voir une chanteuse comme ça juste car tu m’a dit de le faire.

— Écoute c’est compliqué…»


Guillaume ne put continuer sa phrase. Il vit un groupe d’hommes en costume s’approchaient de lui. Quatre personne pour être précis. Le genre d’homme bien habillé qui n’a rien a faire sur les docks de la baie. Ce lieu était en général peuplé de marins pauvres et souvent alcoolisé. Les hommes riches de la baie faisaient tout pour éviter cet endroit au risque de se faire voler ou pire. Alors voir un groupe d’homme richement habillé attira forcément l’attention d’Elanor et de Guillaume. L’ancienne capitaine serra la garde de son épée dans sa main droite, prête à dégainer au cas où. L’un des hommes s’avança vers eux et toisa de sa hauteur Guillaume qui demeurait toujours assis.


«Guillaume Hunter? demanda-t-il.

— Je crois que vous faites erreur.»


Il était évident qu’il n’allait pas répondre par l’affirmative. Revenir sur les terres de son enfance impliqué forcément qu’il allait être reconnu et recherché pour les actes qu’il avait commis, il le savait. Et bien qu’il était revenu en parti ici pour faire face à son passé et à son jugement, une petite voix au fond de lui lui criait que ces hommes là n’étaient pas là pour discuter..


« Je ne crois pas non. Votre tête vaut énormément d’argent.

— J’ai dit-

— La ferme.»


L’inconnu sortit un pistolet de sa veste et le pointa sur Guillaume. Ce dernier leva aussitôt les mains pour montrer qu’il n’était pas armé, ni dangereux. Surtout dans cet état.


« Tu va gentiment nous suivre, lui conseille l’assaillant.

— Je ne crois pas, intervint Elanor.

— Écoute ma jolie, si tu veux éviter les ennuis, tu ferais mieux nous laisser entre hommes.»


Elle lâcha un rire bref et agacée. Guillaume savait que ce n’était pas le genre de phrase à dire à une femme adepte de la contrebande qui a géré un équipage de dix hommes. Non, ce n’est surtout pas une phrase à dire à Elanor. À moins de vouloir finir embroché sur son épée, ou pire. Elle était capable de bien pire. Elle s’approcha doucement de l’homme qui la regardait du coin de l’oeil ne voulant pas quitter des yeux Guillaume. Une fois à quelques pas de lui, elle murmura à son attention :


« Je vais te faire regretter d’être venu au monde toi.»


Elle dégaina son épée et d’un geste rapide et vif trancha l’avant bras de l’inconnu. Il lâcha un cri de douleur perçant dans la nuit calme des docks. Puis il tomba a genoux tenant son bras qui se vidait de son sang sans discontinu. Les trois hommes restants mirent un certain à réagir en raison de l’attaque soudaine. Guillaume en profita pour ramasser le pistolet tombé à ses pieds. Sans perdre un instant, il visa l’autre assaillant le plus proche d’Elanor et tira.

La balle fusa à coté de lui sans le toucher. Guillaume réalisa à ce moment précis qu’il n’avait plus qu’un oeil valide et que ses perspectives n’étaient plus les mêmes. Il n’avait pas songé à seul instant à ce problème là et il comprit que dans son état, il était inutile et inoffensif. Mais Elanor l’avait deviné bien avant lui. Elle savait qu’elle ne pouvait pas compter sur Guillaume sur ce coup là. Elle profita encore du peu de répit que lui offrais son attaque surprise et agrippa Guillaume par le bras le forçant à se lever de son banc. Il grimaça de douleur étouffant au passage un juron. Elanor ne le ménageait pas malgré ses blessures mais elle n’avait pas le choix. Et il le savait. Il pressa le pas pour la suivre lorsqu’elle s’engagea un peu plus dans les docks en courant. Elle se saisit du pistolet que tenait toujours Guillaume puis tira derrière elle. Simplement quelques balles sans avoir pris le temps de viser. Juste de quoi repoussé et éloigner quelques instants leurs assaillants. Et crée un mouvement de panique qui couvrirait leur fuite.


«Dépêche toi Guillaume !

— Chopez-les!»


Serre les dents, penses pas à le douleur.


Guillaume se répétait en boucle cette même phrase dans l’espoir de tenir le coup. Il continuait de courir derrière Elanor. Il n’avait aucune idée d’où il allait avec elle. Sa vue était trouble et les pavés de la rues défilaient sous ses yeux dans un flou artistique qui lui donnait envie de vomir. Tout son corps hurlait et le suppliait d’arrêter. Chaque blessure se réveillait l’une après l’autre. Il n’entendait presque plus rien, seulement quelques cris étouffés de certains passants et les balles qui fusaient de part et d’autre du combat. Tourne à droite. Tourne à gauche. Vite

Il suivait comme son ombre Elanor pendant des longues minutes qui ressemblaient à une éternité pour lui. Et puis finalement, ils s’arrêtèrent enfin. Il releva sa tête pour voir autour de lui. Tout bougeait. Les lignes droites que formaient habituellement les immeubles se courbaient sous l’effet de la douleur et de la fatigue. Le sol pourtant fait de pavés robustes se dérobaient sous son propre poids. Il ignorait où il se trouvait et cela n’avait aucun importance. Il vit Elanor en face de lui. Ses lèvres bougeaient mais aucun son ne parvenait aux oreilles de Guillaume. Il n’entendait juste qu’un gros bourdonnement, rien de plus. Il était comme coupé du monde par la douleur et aucun mot ni bruit ne parvenait à franchir ses lèvres sèches. Il était épuisé. Totalement épuisé. Il tomba au sol lourdement. Ses jambes avaient cédé à la fatigue.

Allongé sur le sol froid et humide de la ruelle, il voyait au dessus de lui Elanor qui s’agitait. Mais son regard à lui se perdit dans l’immense ciel étoilé au dessus. Malgré les lumières artificielles de la baie, il pouvait encore voir les étoiles brillaient au dessus de lui. Un spectacle dont jamais il ne se lassait.


Tu aurais tellement aimé les Cités Libres, Victor. On voit toujours les étoiles d’ici, contrairement à l’Empire.


Il sentit un air froid lui passait sur le ventre. Il baissa ses yeux et vit qu’Elanor avait remonté sa chemise. Son sang commençait à nouveau à couler par sa blessure qui s’était rouverte. La jeune femme s’activait au dessus de lui pour tenter de soigner la blessure de Guillaume. Mais la vu de ce dernier commença lentement à se troubler. Il sentait ses paupières lourdes, trop lourde.


Je suis désolé, Louise.


Il n’avait qu’elle en pensée. Il aurait vu la revoir, lui parler. Entendre de nouveau sa voix. Et surtout lui demander pardon pour tout le mal qu’il avait fait. Pour Connor. Dire qu’il était enfin prêt à tout assumer. A affronter ses erreurs. Et le voilà là. Étendu par terre à se vider de son sang. Ce qui était sur c’est que dans l’au delà il ne reverrai pas Connor pour lui demander pardon. Si un paradis existe, jamais il n’irait.


Pardon. Pardon…


Les yeux de Guillaume se fermèrent doucement en repensant à son ancien ami.

***


Alors que le soleil commençait à perdre de son intensité dans le désert de Sham'ra, la caravane de Victor et de Louise arrivait enfin près d'un point d'eau. L'oasis en question était un point de ravitaillement essentiel durant ce voyage. Il se trouvait à mi chemin entre les deux points d'entrée du désert. La caravane s'arrêta alors près de ce point d'eau afin de passer la nuit dans un endroit tranquille et de faire le plein en eau. Victor était plus que content de s'arrêter. Le voyage avait été particulièrement long et éreintant. Surtout pour lui qui n’avait pas l’habitude de voyager en méchanicus. Il avait les jambes en compotes et les bras tendus à force d’avoir conduit aussi longtemps.


Enfin.


Il commença à s'étirer doucement, retrouvant peu à peu des sensations dans toutes les parties de son corps. Louise l'imita aussi. Elle avait dormi par intermittence durant le voyage et avait beaucoup de mal à émerger. Son regard était toujours endormi et elle ne pouvait s'empêcher de bailler. Victor lâcha un petit rire :


«Alors, épuisée par le voyage?»


Elle se mit à rougir de gêne.


« Oui bon, je sais que j'ai fais que dormir… Mais je n'aime pas conduire.

— Je comprends, répondit il en souriant. Ce n'était pas un reproche. je suis quand même bien content de m'arrêter. J'en pouvais plus de la chaleur.»


Victor regarda avec envie la point d'eau qui se trouvait à côté. Il n'avait qu'une envie: plonger dedans tête la première pour se rafraîchir. Alors il ôta sa chemise au plus vite et son pantalon trempé de sa propre sueur et plongea aussitôt. L’eau fraîche sur sa peau brûlante était un bonheur indescriptible. Il n’en pouvait plus de cette chaleur et de ce sable qui s’était insinué dans ses vêtements et ses cheveux. Il resta un instant sous l’eau fermant les yeux et appréciant le moment présent. Après un petit moment, il sortit sa tête de l’eau en poussant un long soupire de satisfaction. Il enleva ses mèches blondes mouillés qui lui cachaient la vue et regarda Louise. Elle le regardait dans l’eau, un sourire en coin.


« C’est une bonne idée.»


Elle imita alors Victor. Elle se déshabilla et plongea dans l’eau aussitôt. Elle dut rabattre ses longs cheveux en arrière pour pouvoir voir de nouveau et lâcha un petit rire :


« Finalement ça a du bon les problèmes de transport.

— Tu vois que c’était une bonne idée.

— Je maintiens que tu n’aurai pas du faire le voyage avec moi, répondit Louise, tu es bien trop gentil.

— C’est la moindre des choses, tu as sauvé ma vie.

— Tu me surestimes un peu trop. Je t’ai juste trouvée sur la plage. Et puis, tu as déjà fait beaucoup. Je te suis vraiment reconnaissante d’avoir pris soin de ma mère ces derniers jours.

— Je n’ai pas fait grand chose, avoua Victor, j’ai juste servi d’intermédiaire entre elle et le professeur Wright.

— Oui, il m’a dit. Sa situation ne s’améliore pas… Il faut qu’elle change de ville… Si seulement j’avais un peu plus d’argent.

— C’est pour ça que tu travailles dur avec ton groupe ? demanda Victor. Tu ne gagnerais pas plus à faire de la mécanique que de la musique?

— Laisses moi deviner: ma mère t’as parlé.»


Louise soupira longuement et mit sa tête en arrière. Lentement, elle laissa son corps flotter sur l’eau en fixant le ciel clair du désert.


« Elle ne peut pas s’empêcher de tout raconté. Elle m’énerve quand elle fait ça.

— Qu’est ce qu’il s’est passé avec Connor? »


Elle releva la tête et son regard vint se planter dans celui de Victor. Un regard froid et dure. Il savait qu’il n’aurait pas du poser la question, et se mordit la lèvre sous le poids des regrets.


« Je suis désolé, murmura-t-il.

— Je ne veux pas en parler, répondit elle sèchement, Ce n’est pas contre toi. C’est juste que… Ce n’est pas vraiment quelque chose dont je veux me rappeler.

— Je comprends, je suis désolé. Je n’aurai pas du être curieux. Mais ta mère avait l’air de croire que tu étais incroyablement douée en mécanique, grâce à ton père, je voulais juste en savoir plus.

— La mécanique ne me manque pas. Loin de là. La situation me va très bien.»


Elle commença à nager en brasse sur quelques mètres sous le regard de Victor.


Victor, tu n’es qu’un idiot.


Il se sentait idiot, vraiment très idiot. Il ne voulait pas la braquer, mais il était juste un peu curieux. Il sentait que Louise était douée pour la mécanique. Tout le monde semblait unanime à ce sujet. Et pourtant elle continuait de le nier. Elle cachait ses raisons et se murer dans le silence. Victor pouvait le comprendre mais il ne pouvait pas s’empêcher de trouver ça dommageable. Il sentait qu’elle aimait ça au fond d’elle. Il l’avait vu lorsqu’elle avait réparé le méchanicus. Il espérait juste l’aider, c’était tout qu’il voulait.

Au bout de quelques minutes, elle revint vers lui, alors que qu’il n’avait pas bouger d’un pouce pris dans ses pensées.


« Tu comptes rester au milieu sans rien faire ? demanda Louise.

— Pourquoi pas?

— Tu ne sais pas nager?

— La dernière fois que j’étais dans l’eau ça ne c’est pas bien passé.

— J’imagine. Je peux difficilement imaginer ça.

— C’est facile, lâcha-t-il en souriant.»


Victor éclaboussa Louise par surprise qui avala presque de l’eau. Il lâcha un petit rire et sortit de l’eau pour se poser sur le sable encore chaud. Louise le suivit doucement en soupirant:


«Très mature.»


Victor affichait un grand sourire, satisfait de son action. Il commença à fouiller dans ses poches tandis que Louise se posa a coté de lui en essorant ses cheveux.


« Que cherches tu?

— Quelque chose que je voulais te montrer.»


Il finit par sortir sa montre à gousset qu’il avait garder précieusement dans sa poche. Il ouvrit le clapet de sa montre, et dévoila un papier soigneusement plié à l’intérieur. Il l’avait trouvé comme ça dans sa montre après son naufrage. Il déplia le papier qui était en réalité une petite affiche. Dessus, une immense machine avait était dessiné. Un magnifique bateau fait de fer et d’acier fendait les cieux. Il était attaché par des robutes câbles à un ballon, immense et ovale qui semblait le faire voler. Par dessus ce dessin, un immense titre en gras qui avait un peu bavé avec l’humidité :


LE ZEPPELIN! VENEZ VISITER LE BIJOU DE LA TECHNOLOGIE EOSIENNE EN FAMILLE. LES CIEUX A VOTRE PORTÉE !


Victor tendit le papier à Louise qui le regarda avec intérêt :


« Je n’ai jamais rien vu de tel, murmura la jeune femme.

— Je me suis dit que t’aimerai le voir.

— ça peut vraiment voler?

— J’imagine. Je ne me souviens pas l’avoir vu en action.»


Louise contempla encore quelques minutes l’image avant de s’allonger sur le dos regardant ainsi le ciel bleu au dessus d’eux :


« Je me demande la vue qu’on doit avoir de là haut, souffla-t-elle. Imagine, voler au dessus des nuages.

— ça doit être incroyable.

— Tu sais, certains ici pensent qu’il y a quelques choses au delà des nuages. Des nomades arpentent les régions entre les cités. Ils prétendent qu’ils suivent un nuage qui jamais ne disparaît.

— Jamais? Vraiment.

— C’est ce qu’ils disent. Selon eux, il y a quelque chose au dessus de ce nuage.

— Si on volait, on pourrait vérifier.

— J’aurai aimer participer à la création d’un tel engin. Mais je doute qu’on laisse une femme faire ce genre de chose.

— Je ne vois pas pourquoi.»


Elle se tourna et regarda Victor:


«Les méchanicus c’est pour les hommes. Ils ne laissent pas les femmes les piloter pour les combats, et encore moins les entretenir.

— C’est stupide.

— Je sais.»

Elle regarda de nouveau l’affiche en fronçant les sourcils:


« Je pensais que la technologie était prohibé dans l’empire, avec leur satané église de la préservation.

— Qu’est ce que c’est au juste?»


Victor connaissait vaguement le nom. Il l’avait plusieurs fois entendu ces derniers jours et il était sur de l’avoir connu avant son accident, mais il n’arrivait pas à replacer correctement ses souvenirs pour crée une définition à cette religion:


« L’église de la préservation estime que toute technologie est mauvaise. Que si on continue sur cette pente, on va finir par causer notre propre perte. C’est la religion de l’Empire, et la raison pour laquelle ils aimeraient nous annexer.

— Hum, ils se sont peut être rendu compte de l’erreur.

— Si tu veux mon avis, ils préparent quelques choses.»


Louise soupira et secoua doucement sa tête comme pour chasser ces pensées noires de son esprit. Puis elle replia l’affiche et la rendit à Victor. Il refusa doucement d’un geste de la tête.


« Garde le. Je ne m’en sers pas. Tu as l’air de l’apprécier»


Louise fit un grand sourire à Victor et rangea soigneusement le papier dans sa poche. Le soleil éclairait de ses derniers rayons l’oasis alors que peu à peu le froid commençait à faire son entrée dans le désert. Le campement commençait à se monter pour passer la nuit. Des tentes et des vêtements chauds pour passer la nuit glaciale qui allait venir. Demain, ils repartiraient en direction de Neokorr pour terminer leur voyage.

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