#7 Date ?

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Ça y est, je suis prête.

Après avoir essayé quatre pantalons différents, pour finalement admettre, que mon premier choix était le bon.

Je me roule une clope, la fume à la fenêtre, coutume de pré-soirée, j’admire la vue : la ville scintille.

Je prépare mes affaires. Je vais sortir. Je vérifie :

Clés, portable, carte.

Clés, portable, carte.

Clés, portable, carte…

Prazépam a beau réduire le stress, les réflexes restent.

Je marche d’un pas pressant, excitée… angoissée ?

Puis je vois, sous mes pieds, briller quelques paillettes bleues et or, je me détends.

Un présage de la soirée qui m’attend ?

Je commence à observer ce qui m’entoure, appréciant la diversité des éclairages, multipliée par ce mois de décembre.

Un peu plus loin, un smiley me sourit, je lui rends. Il me dit : “Tout ira bien, sois juste toi-même.” Je l’écoute. Il a raison.

Arrivée au rendez-vous, j’attends quelques instants, plongée dans cette vision d’une nuit effervescente, où tout est en mouvement.

Je l’aperçois, il me salue par une blague, nos corps se retrouvent.

Je suis dans ses bras, il ne reste que lui et moi.

Nous avançons vers le lieu du spectacle, assis sur des marches, attirés par un beau bâtiment, illuminé de teintes violettes.

Voyant les gens affluer vers nous, nous comprenons. Sans le savoir, nous étions devant l’entrée.

Nous nous éloignons.

Nous partageons des mots, des sourires, un sandwich, des expériences, un soupçon de tendresse…

Puis il est temps d’assister à ce fabuleux jeu de lumières qui nous attend : Genesis.

Nous sommes allongés, l’un contre l’autre, les projections se déploient sur les murs et le plafond.

Un émerveillement sonore, visuel, sensoriel.

Et puis lui, qui petit à petit, se détend, sous les caresses, du bout de mes doigts, sur son bras.

Son corps se relâchant, un peu plus vers moi.

Nous sortons, enchantés.

Nous marchons jusqu’au métro. Evoquant cette expérience, reconnaissants de l’avoir vécue ensemble, heureux l’un pour l’autre, d’avoir évolué vers une meilleure version de nous-mêmes.

Partage de douceur, et d’affection.

Il me gratifie d’un bisou sur la joue. Agréablement surprise, j’ose en demander un deuxième, il me l’offre.

Je lui dis que je l’aime, il me serre un peu plus fort.

J’ajoute : “Enfin, comme j’aime la lune.”

Il faut maintenir la légèreté.

Nous prévoyons de nous revoir, cela ne presse pas.

Un instant comme celui-là, ça ne s’oublie pas.

Sa sensation restera encore un moment près de moi.

Nous nous envoyons des baisers pour nous quitter.

Je repars, euphorisée.

Nous avons admiré Genesis, mais n’était-ce pas là, la re-genèse de ce lien qui m’est si précieux ?

Entre angoisse et euphorie, j’imagine que les battements du cœur sont semblables, seulement l’une éteint la lumière, l’autre la rallume.

Et ce soir, je rentrerai, illuminée de multiples sources enivrantes, puissent-elles résister…

D’ailleurs, où sont mes clés ?

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