#8 Dimanche
Dimanche.
Jour habituel de lendemain de soirée.
Normalement anesthésiée par les restes de MD,
Le corps, éprouvé par une nuit à onduler.
Mais tu étais là, avec moi.
Tu partageais cet état cotonneux.
Nos particules en guimauve, l’une contre l’autre, fusionnées,
Nous maintenaient, dans cet état, d’envoûtement latent.
Loin de la réalité, juste dans l’instant.
Maintenant, tu n’es plus là.
Pourtant, en ce jour particulier,
Malgré ma sobriété,
La tristesse vient toujours me trouver.
Et je me mets à pleurer.
Pourtant, mon corps, mon cœur, mon âme,
Sont remplis d’un amour d’une immensité…
Tu es revenu dans ma vie.
Nous avons décidé de redémarrer par l’amitié,
Dans cette douceur et tendresse qui nous définissaient.
Rester dans la légèreté.
J’ai accepté, trop heureuse, de te retrouver.
Mais pour respecter ton rythme,
Pour garder cette distance, qui nous permet, à chacun d’évoluer.
Je dois contenir cette immensité,
Cette intensité…
Mais, j’ai envie de la crier.
Alors, le dimanche,
Comme si mon corps se souvenait,
De ces moments passés,
Je me mets à pleurer.
Je résiste, je lutte,
Tant pour mon bien, que pour le tien.
Pour respecter ce nouveau rythme qu’on a créé,
Pour cultiver la lenteur, la redécouverte,
Pour nous donner l’espace de guérir, chacun de notre côté.
Mais ce feu d’amour qui brûle en moi,
Un feu doux et chaleureux,
Non exprimé, je le sens me brûler.
Et le dimanche,
Je me mets à pleurer.
En cet instant, je n’ai qu’un souhait :
Puissent cette douce chaleur, par les particules,
Les vibrations de mon être,
Venir t’envelopper, te réchauffer, te traverser,
Avec la plus grande sincérité,
La bienveillance et la volonté de t’apaiser.
Puisses cette immensité t’imprégner.
On est dimanche,
Et j’ai pleuré.
Mais sans te le dire, je me suis exprimée.
Et tout cet amour, je te l’ai envoyé.
Le feu en moi s’est calmé.
Puissent ces mots résonner.
Puissent-ils être réceptionnés.
Puissent-ils être partagés…
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