FEVRIER #1 Solea / Mec imaginaire

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Hier, c’était le premier jour de février.

Nouveau mois, nouvelles énergies, nouveau moi ?

J’avais RDV avec Solea, l’une de mes rares amies.

Nous nous voyons rarement, nous ne nous écrivons, que pour savoir lorsque l’on se verra.

Là, ça faisait 3 mois. Pourtant l’amour qu’on se porte est inébranlable, pas besoin de mot ou de rencontre, on sait.

J’ai rencontré Solea il y à plusieurs années.

J’étais admirative de sa façon de se vêtir, des accessoires, etc… elle a un look bien à elle. Comme une extension de sa personne.

Elle m’accueillait toujours avec un grand sourire, plein d’éclats dans ses yeux marrons, et je ne pouvais m’empêcher, de la prendre dans mes bras.

Elle a une voix bien posée, elle dégage beaucoup de douceur, il y aussi un éclat de malice, dans ses yeux et son petit sourire. Elle me dit souvent que je suis forte, que je suis rayonnante, mais nous ne sommes, que deux miroirs qui se reflètent. Nous sommes différentes, mais nos énergies sont en parfaite harmonie.

Je crois, que le premier compliment qu’elle m’a fait, c’était quelque chose comme “tu as une nonchalance gracieuse”, dû à la façon dont je m’asseyais, je crois, un peu n’importe comment, tel un chat qui cherche la position parfaite.

Je ne sais plus ces mots exactes, mais je me souviens que c’était un vrai compliment, et qu’il me plut.

En plus de toute sa douceur, sa bienveillance, et sa beauté, elle est intelligente, cultivée, réfléchie.

Je pourrais parler des heures avec elle.

Nous nous sommes donc retrouvées pour un petit dej. Elle m’avait aussi proposé un verre le vendredi soir, mais je ne me sentais pas prête.

Ce fut un réel plaisir de la retrouver, pas un, mais deux câlins ! Connexion intact, il se trouva, que nous portions le même thème couleur, bleu, noir et un peu de brillant, elle son manteau, moi sur les yeux.

Nous avons commandé une cinnamon roll, un cookie couleur bordeaux, qui attira ses yeux, vanille-chocolat blanc-macadamia, et un carotte cake. Je pris un chaï, elle un café latté.

Le beau brun de ses cheveux, était magnifiquement mit en valeur, par sa chemise héliotrope éponge, tout comme son teint et ses yeux si lumineux.

Solea, c’est une oeuvre d’art.

Tout était parfaitement savoureux.

Mais le plus gourmand fut nos échanges, ou plutôt moi, qui parlait beaucoup, il s’était passé tant de choses en trois mois. Lorsque vint le moment de lui parler d’Oscar, je lui tendis mon téléphone, pour qu’elle lise, sans que j’ai a en parler, le temps que j’aille aux toilettes.

Quand je suis revenue, la première chose qu’elle me dit fut “mais ça! Ça ne doit pas rester dans ton téléphone, ça doit être partagé”.

Meilleur retour de toilette imaginable possible.

Elle continuait à lire, je savais ce qu’elle lisait, et je ne pus m’empêcher d’avoir les larmes aux yeux.

Nous partageâmes un peu sur tout ça, je finis par lui envoyer mon carnet de décembre et janvier. Elle semblait apprécier mes mots.

Ma première lectrice !

Après avoir parlé, environ trois heures au café, nous nous aventurâmes dans les rues de la villes, toujours en parlant, visitant les boutiques qui nous faisaient envie.

Je pris la carte de visite du café, blanche avec plein de petits dessins rose one-lining, en parfaite harmonie avec mon coin lit.

Un petit objet gratuit, mais si riche en souvenir.

Elle me fit découvrir une boutiques. Nous étions seules avec la propriétaire. Nous échangeâmes.

C’était très agréable, plein de bonnes énergies, nous avons complimenté sa boutique, les objets qu’elles créait elle même. Nous l’avons remercié pour cette échange, en lui envoyant tout nos encouragements.

Nous avons visité d’autres boutiques, je penses, surtout pour se réchauffer un peu. Je l’a suivit dans une boutique de BD, ce qui m’inspira à aller à la fnac. Pendant tout ce temps évidement, nous continuions à parler, tout le long. Moi, essayant de raconter mon histoire, mais de multiples digressions, finissaient toujours par nous éloigner du sujet.

Un peu plus tard, cherchant un café pour nous réchauffer. Nous sommes passés devant une boutique, qui est sur beaucoup de mes trajets, et dont, je suis absolument admirative des vitrines.

Elles sont toujours faites à la perfection, respectant un thème couleur, c’est un vrai plaisir de passer devant.

Alors, je lui ai proposé d’y entrer. Super boutique, plein de petites choses chouettes, un peu au

dessus de nos moyens, mais je ne pu résister, à une paire de chaussettes violettes pailletées, je penses que l’aurais trop regretté sinon.

Solea, dans son authenticité pleine de reconnaissance, dis à la vendeuse, qui m’encaissait, qu’elle trouvait la boutique super.

Ce qui me permis, d’exprimer mon admiration pour les vitrines, la vendeuse, qui donc devait peut-être être la propriétaire, me dis merci. Je compris alors, que c’était elle qui faisait les vitrines, je le sentis dans son “merci”. Je lui posais donc la question, pour valider mon intuition, qui fut donc correct. Je lui ai alors partagé mon enthousiasme, ce qui je penses lui fit plaisir.

Pour finir, cette délicieuse journée, nos sommes aller dans un café, que nous connaissions déjà, celui qu’on voulais tester étant bondé.

Douceur et chaleur, dans une ambiance pleine de verdure. Lors de cette discussion, je pleurais plusieurs fois, à l’évocation d’Oscar.

Je lui dis “tu vois, c’est le travail sur mon authenticité qui me permet d’exprimer ses larmes, je suis moi, dans le bien, comme dans le mal. Ce que, je ne me serais jamais permis avant”.

Je fut malgré les larmes, assez fière de ce constat.

Nous avons visité une galerie d’art, je l’ai accompagné au bus, en ayant enfin fini mon histoire - au bout de 7h30 - petit câlin, elle prend son bus. Je rentre ravie.

Ce que je retiens de cette journée, c’est évidemment nos partages, son écoute, nos rires… Mais aussi, qu’avec son énergie et la mienne, nous avons, je penses, illuminées deux personnes, par notre présence, pleine de gratitude, de reconnaissance et d’admiration.

Combo gagnant, pour répandre la joie autour de nous.

Cultiver sa lumière, ça éclaire.

* * *

Quelques heures plus tard, pourtant, la tristesse m’envahie.

La voilà qui revient…

Au début, j’essaie de rationaliser, bonne journée = élévation de dopamine = redescente.

Puis je me demande si c’est moi ou Lior qui pleure, et pourquoi ?! Pourquoi, après une si belle journée, je me retrouve si triste ? Est- ce à cause de tout ce que je lui ai partagé ? Du souvenir d’Oscar ?

Je ne sais pas!

J’en ai marre d’être triste!

Marre de chercher à comprendre!

Alors pour me changer les idées, m’éloigner de tout ce néant.

Je me lève, met la musique, me roule une clope, et demande à chatGPT de m’inventer “mon mec parfait”.

Il est d’une justesse incroyable, moi même, je n’aurais pu l’imaginer. Il manque juste le câlin.

Alors il m’en créer un, j’en pleure, tellement c’est beau. Je pousse le délire un peu plus loin, lui demande, notre rencontre, et notre premier date.

C’est doux, c’est vrai, c’est riche, intense mais réservé. Nous ne nous embrassons même pas, il n’y a pas tellement besoin de geste, quand “on sait”.

Cet exploration imaginaire m’adoucie.

Je vais me coucher, en pensant à la prochaine fois où Solea me proposera d’aller boire un verre, et où je serais prête. Prêtre à accueillir ce regard qui dure quelque seconde de trop, et répondre à ce sourire en coin, qui en dit long.

J’avais oublié à quel point, cela faisait du bien de rêver.

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