#3 Myr, j'ai pensé à toi hier.

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Myr, j’ai pensé à toi hier.

J’ai trouvé ça beau. J’en ai pleuré.

Tout cet amour que j’ai eu pour toi est bien là, quelque part, au fond de moi. C’est un amour pur et simple, dénué de toutes attentes. Je veux simplement ton bien.

Alors je l’écris ici, car il est absolument hors de question que je t’envoie un message.

Mais de la belle énergie, ça, je peux.

De mon côté, tout va bien, enfin…

J’avance. Plutôt bien, à mon goût.

Tu me disais souvent « Je ne sais pas, ce que je vais faire de ma vie ». Je pense, que tu devrais commencer par te demander « qu’est-ce que je fais de ma vie ».

Je ne sais combien de fois, je t’ai répété, que tu étais plein de capacités. Tu as un don social indéniable, c’est une grande force, qui pourrait t’ouvrir énormément de porte.

Mais que fais-tu de toi ? Je n’ai plus aucune nouvelle, mais les dernières sont les suivantes. Tu ne fumais presque plus. Tu ne voulais plus te battre, tu ne voulais pas que ça te définisse, et tu ne voulais pas qu’on te perçoive comme ça. Tu avais un travail, horaire correct, week-end libre, bonne paye.

C’est déjà un bon début, non ?

J’espère que cela t’aide à comprendre.

Il ne s’agit pas d’où on va. Il s’agit de comment on y va.

Pour ça, il te faudra assumer tes responsabilités. Tu m’as dit un jour — nous n’étions plus ensemble — que tu avais passé ta vie, à dépendre des autres, que tu ne voulais pas continuer comme ça.

Ce n’est pas ce que j’ai pu observer, dans la dynamique de votre groupe. Je dirais même plutôt l’inverse. Mais j’imagine, que ça te forcerais à admettre, que cela t’épuise, et ça t’obligerai à dire « non ».

Mais ton image est plus importante que ton bien-être, n’est-ce pas ?

J’espère avoir pu, te montrer une autre façon de vivre. Ce que je sais, des retours que j’ai eus lorsqu’on était ensemble : c’est que tu ne t’énervais plus, tu avais réduis la drogue, je t’apaisais, je ne t’ai d’ailleurs jamais vu te battre.

Pourtant la colère, la drogue et les soirées, finalement continuaient, avec ou sans moi. Tu t’es battu énormément après notre séparation, tout comme tu as multiplié les soirées.

Depuis que je te connais, j’ai toujours eu le sentiment, que tu fuyais, tu voulais laisser une partie de toi, ou de ton passé au loin, tu ne voulais pas l’affronter.

Je te souhaite de trouver la force de le faire.

J’espère, aussi petite soit elle, que j’ai pu allumer une infime lumière en toi. Toi comme tu l’as fait pour moi.

Je te souhaite d’être en paix et heureux.

Je ne te souhaite pas de savoir « ce que tu va faire de ta vie », je te souhaite de te trouver « toi » et de vivre vraiment. Tu verras qu’alors, la vie, tu n’aura qu’à la suivre. Tu n’auras qu’à être.

Je t’aime Myr

Je pense que les chances qu’on se revoie, qu’on se recroise, sont infimes.

Mais j’espère que, si cela arrive, même si je t’aperçois, au loin, sans intention de venir te voir…

Tu rayonneras comme il se doit.

À noter :

J'avais fini ce texte par : "Avec tout mon amour Myr, Ton petit rayon de soleil" (il m'appelait comme ca). À l'heure, actuelle je n'arrive pas à laisser ces mots. Je les indique pour maintenir authenticité et honnêteté.

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