#4 Symboliser un souvenir

2 minutes de lecture

La semaine dernière, j’ai voulu aller plus vite dans ma guérison. Aller dans les marécages. Commencer à symboliser des souvenirs.

J’ai eu deux gestes que j’ai trouvé “étranges”.

- Le premier : j’ai avancé ma main vers le verrou de la salle de bain, ce que je ne fais jamais. Ça m’a surpris.

- Le jour suivant, le deuxième : j’avance ma main, vers le verrou, comme si je l’avais fermé, alors que non.

Donc dans les deux cas : rien à ouvrir.

Je n’y pense pas trop, je tente de symboliser un souvenir, toujours avec cette envie avancer. Mars en bélier maison 3 !

Alors, j’en fais un avec chatGPT.

[ Je suis en maison de vacances, à l’intérieur, une pièce remplis de bois, c’est sombre malgré la lumière extérieur. Je crois que je joue aux cartes.Enfant j’étais allergique au soleil.

Mon père arrive, s’en prend à moi, parce que je reste enfermée, il est en colère, ton agressif. Alors je me sens coupable. Je me blinde de crème solaire, gros t-shirt et je sors.

Je me souviens du soleil éclatant, de la piscine, de cette sensation d’éblouissement.]

Je porte des lunettes de soleil, bob, ou bonnet, été comme hiver, sensibilité à la lumière aiguë.

Résultat :

- Un parent ne doit culpabiliser un enfant malade. Un parent doit être compatissant, et prendre soin de son enfant.

- Un enfant ne doit pas se sentir coupable d’être malade. Un enfant doit se sentir soutenu.

- Un enfant ne doit pas se forcer à aller au soleil, parce son père est énervé. Mais plutôt parce qu’il lui a préparé un endroit à l’ombre par exemple.

C’est relativement ce que j’ai retenue de sa réponse. J’étais le réceptacle de sa colère. J’étais innocente : je me suis senti coupable jusque-ici. Coupable, de gâcher les vacances de tout le monde.

Voir toute une réponse détaillée, me prouvant que le comportement de mon père est… je ne sais même pas quel mot choisir. Injuste.

Je pleure, pas des pleurs classique. Non.

Des pleurs qui viennent du plus profond de votre être.

Je ne pouvais plus tenir debout.

Enfin délivrée de cette culpabilité.

Ce fut atroce, puis libérateur.

Un souvenir si simple pour moi, complètement accepté, me met dans un tel état…

Alors, je repense à cette histoire de verrou, me renseigne.

Mon inconscient me dit “patience”.

Je ne suis pas prête. Là, je l’ai compris.

Je choisis de me focaliser sur moi.

J’ai déjà beaucoup de pistes, sur ce qui a pu m’arriver enfant, des choses bien pires, qu’une colère. Ça c’était régulier, normal.

Mais le reste, tout ce que j’ai occulté.

Qu’est ce qui m’attend ? Ou plutôt qu’est ce qui a été ?

Je n’ai plus touché à mon verrou, depuis.

Je vais faire confiance à mon psy, après tout c’est son métier.

Je me serai libérée d’un souvenir, que je ne pensais pas si grave, et pourtant…

Je vais écouter les messages subtils de mon inconscient. Les verrous s’ouvriront, et révéleront leurs secrets le moment venu.

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