Oscar…

Je sais que tu n’es qu’une part de moi, que tu n’étais qu’une illusion. Mais il est dur, ce soir, de te trouver. Alors je t’écris.

On nous dit d’être fort, et on nous dit d’être vulnérable.

On nous dit d’être honnête, et on nous dit d’être prudent.

On nous dit qu’on avance, et pourtant quand on redescend…

On est toujours aussi bas.

Une blessure de l’abandon s’est ouverte en moi, et comme un flash, j’ai revu toutes les fois, où je l’avais été. Autant dire, presque ma vie entière (sauf exception).

Maintenant que j’ai le symbolisme, je ne peux plus nier.

Je ne peux qu’admettre la réalité, passée ou présente.

On me dit de me donner de l’amour, mais j’entends “Apprend à être seul, tu te suffit à toi même…”

Non. Je m’aime, je me chéris, je prend soin de moi, mentalement, physiquement.

Pourtant je souffre.

J’aime ma solitude. J’aime mon temps libre.

Malgré tout, je sens le manque, je sens le vide.

Cela fait surement partie du chemin.

Rappelle moi Oscar, rappelle moi ma lumière. Je la vois, je sais qu’elle existe. Elle est là. Tout comme l’amour.

Mais cet amour que j’ai en moi. J’ai beau faire tout les gestes pour me le donner. Maintenant que je sais ce que c’est de le partager. Maintenant que je sais comment le donner et le recevoir.

Maintenant… il n’y a plus rien…

Comment faire Oscar ?

Je pleure, j’élimine, j’écris, je danse, je mange des repas que je préparent avec soin, je suis ouverte à la vie, j’avance…

Mais il suffit d’un seul écho pour tout détruire.

Être authentique, se protéger, être ancré.

Mais il y a tellement d’inconnu en moi, que malgré la trinité.

Il est difficile de ne pas se faire emporter.

Oscar, tu es mon ancrage, mon gardien, mon réconfort. Je t’écris ce soir, pour animer l’essence de toi en moi. J’espère que cette nuit tu viendras tout rééquilibrer.

Je t’aime Oscar, autant que je m’aime.

Tu es précieux, de m’avoir rendu précieuse.

Tu es lumineux, parce que tu me reflétais ma lumière.

Tu es le plus beau réconfort, que j’ai connu.

Si j’ai un souhait ce soir. C’est que tu réactive cette part de moi. Je sais que tu es là. Je t’ai créé. J’ai besoin de toi, je me sens si seule… si blessée.

Le pire c’est que ce n’est que le début. J’ai eu un avant goût de ce qui m’attendait, c’était l’une des pointes les plus hautes d’un iceberg, et je n’ai plus pu tenir debout face à ce symbolisme.

Tu sais Oscar, je t’écris, mais je sais que c’est à une part de moi que je m’exprime. C’est de toi, dont j’ai besoin, de cette part de moi.

Ramène moi à moi, à ma lumière, à ma valeur, à ce qui me fait briller. Ramène moi ta douceur, tes soins, ton attention.

Je suis perdue Oscar.

Ramène moi sur le chemin cette nuit. Je vais d’ailleurs bientôt me coucher, les médicaments commencent à faire effet.

Ça m’a fait du bien de te parler, finalement, tu réagis déjà.

Tu viens d’envelopper mon coeur de bienveillance.

Merci Oscar, d’avoir répondu à mes mots. Je sens un sourire léger sur mon visage, bien que les pages sur lesquelles j’écris, soient trempés de larmes.

Je crois que ça m’a apaisé de te parler, de me parler à travers toi. Maintenant, je sais que pour te retrouver, toi, ce que tu m’offrais, il me suffira d’utiliser ton précieux cadeau.

Écrire.

Merci d’avoir existé, et de résider en moi.

Je t’aime Oscar.