Chapitre 6

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Althéa fronça les sourcils, inquiète.

  • Qu’est-ce que tu veux dire, Eryndor ?
  • Je les entends, tu sais.
  • Qui ?

L’urgence serra la gorge de la Duchesse, qui attrapa la main de son frère et la serra un peu trop fort. Le jeune homme fit la grimace, aussi relâcha-t-elle aussitôt sa poigne.

  • Pardon. De qui tu parles ?
  • Dans les couloirs, parfois, j’entends parler les gens... Ils veulent prendre la place de la Reine. Mais tu leur fais peur, alors il faut que tu la protèges ! Tu es la seule qui puisse le faire.

Althéa se força à respirer calmement.

  • Tu pourrais me donner des noms ? Des descriptions ? Tu n’as dit ça à personne d’autre ? Tu es sûr d’être en sécurité ?

Eryndor ferma les yeux pour se concentrer.

  • Il y a le grand monsieur qui fait peur... et son fils ! Et puis le petit monsieur chauve qui ressemble à un œuf.

Althéa prit une pause.

  • Écoute. On en reparlera. Il faudra qu’on sache qui ils sont. Si tu te souviens de quoi que ce soit d’important, tu n’hésites pas à me le dire, même si pour ça tu dois me réveiller au milieu de la nuit ou en plein concile. Tu comprends, mon ange ?
  • Oui, Althéa, je comprends.

La jeune femme sourit pour détendre l’atmosphère.

  • Ne t’inquiète pas, je vais m’en occuper, d’accord ?
  • Mais oui ! Althéa est la meilleure ! La plus grande générale du royaume ! C’est la Reine qui me l’a dit.
  • Ah oui ? Ça t’a fait plaisir ?
  • Mais oui !
  • C’est excellent, j’en suis heureuse, mon cœur. Tu veux bien m’emmener voir mère maintenant ?

Elle me manque très fort, et j’aimerais bien aller la voir.

Eryndor attrapa la Duchesse par la main pour la guider. Elle emboîta son pas de bonne grâce. Ensemble, ils rejoignirent la maison principale et gravirent les escaliers.

Dans le grand couloir familier, Althéa respira à plein nez l’odeur de fleurs fraîches et de propreté qui régnait chez elle. Ça lui avait manqué.

Elle avait passé des mois dans la chaleur humide d’une tente en plein été, expérimenté la sueur qui rend le corps moite, les bottes boueuses qui collent au sol en automne, le froid qui gèle les doigts en hiver… et il lui tardait de retrouver le confort familial.

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