22. Emma

13 minutes de lecture

Elle fixait ce qu'elle avait dans son assiette sans grand appétit. A l'autre bout de la table, Simon la dévisageait. Elle essayait de détourner son regard, faire comme s'il n'existait pas, mais sa présence se manifestait comme une sonnette d'alarme dans sa tête. Elle haïssait Lucas pour l'avoir invité. Si elle avait su qu'il était là, elle ne serait pas venu, même si pour ça elle devait manquer l'anniversaire des jumeaux.


C'était juste dur à supporter.


William passa un bras sur le dossier de sa chaise et lui jeta un coup d'œil concerné. Elle savait ce qu'il attendait. Mais elle ne pouvait pas le contenter.


— Tu devrais goûter le saumon.


Elle ne répondit pas, continua de jouer avec le morceau de salade avec sa fourchette. Les conversations s'animèrent autour d'elle. William finit par abandonner, à son plus grand soulagement. Le monde se mit à vivre, à respirer mais Emma ne faisait pas partie de ce monde. Les souvenirs de la veille l'ancraient dans un sable mouvant qui l'engloutissait un peu plus chaque seconde. Le morceau de salade finit par disparaître sous ses yeux. À la place, les photos qu'elle avait reçues ces derniers mois. Pour elle ne sut quelle raison, elle les avait éparpillés sur la table et avait essayé de trouver un indice. La signature du photographe, un élément qui se répéterait et qui lui donnerait une piste. Elle avait réfléchi longtemps. Les avait regardé une après une, non seulement les images mais aussi les dates où elles avaient été prises.


Et puis un détail l'avait frappée.


Il n'y avait pas un seul chiffre qui se répétait. Pas de 2 novembre et de 2 décembre, non, il y avait le 2 novembre, le 3 décembre et le 4 octobre. Alors elle les avait mis dans l'ordre, fébrile. En tout, il y avait deux séries de photos, d'un nombre total de 60. Celles de la première série avaient une teinte un peu plus ocre, celles de la deuxième étaient en noir et blanc. Personne n'avait remarqué ça avant. Pourtant, c'était si évident.


Alors elle les avait rangés sur le sol, avait reculé pour les contempler. Elle n'avait pas compris. Il n'y avait aucun message caché, aucune trace de quoi que ce soit. Elle avait pensé s'être tout inventé, s'apprêtait à les reglisser dans l'enveloppe, s'était baissée puis le reflet du soleil contre la surface brillante l'avait arrêtée. Des lettres se dessinaient sur chaque photo. Des lettres formant des phrases.


Elle s'était donc accroupie et s'était mise à lire.


— Emma, réveil !


William claqua des doigts devant son nez. Elle sursauta. La première chose qu'elle vit fut Lucas qui se frottait les lèvres d'un air préoccupé. Elle croisa son regard. La quasi-totalité de la table s'était tue, excepté Madden et Raven qui entretenaient une discussion passionnante sur un sujet inconnu.


— Quoi ?


— Je te disais que j'ai des entrées pour un concert que je donne dans le Palais des Papes la semaine prochaine, annonça alors Alexandre d'un air détaché.


Un pouffement s'échappa d'entre ses lèvres. Cette fois-ci, même Madden et Raven s'étaient tues.


— Toi, m'inviter ?


La mâchoire d'Alexandre se contracta violemment.


— Oui.


— Wow. Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter cet acte de sympathie ?


— J'ai invité tout le groupe.


Elle se tourna vers William, l'air réellement intéressé.


— Toi aussi il t'a invité ?


Son silence pesa sur la table. Dans ses yeux inflammables, elle put lire un "passe à un autre sujet". Mais elle n'en avait pas envie, cette situation l'amusait beaucoup trop.


— Donc William ne fait pas partie du groupe, c'est ça ? fit-elle en se tournant à nouveau vers Alexandre.


Lui aussi brûlait. Mais c'était un feu différent. Le genre discret qui préférait détruire en profondeur.


— Ne viens pas si tu n'en as pas envie.


— Ce n'est pas ça ma question.


— Qu'est-ce que tu veux que je réponde alors ?


Elle perdait le contrôle. Et la dernière chose qu'elle voulait, c'était se donner en spectacle. Alors elle se rabattit sur sa chaise en saisissant en chemin son verre de champagne.


— Rien, laisse tomber.


Les conversations reprirent timidement. Alexandre continua de la fixer. Elle aurait voulu lui crier d'arrêter. De se retourner. De faire autre chose que de la scruter. Il était censé la détester non ? Il l'avait menacée, tenue pour responsable de tout ce qui était arrivé aux jumeaux et à Leila, alors à quoi jouait-il maintenant ? Un ange tombé du ciel l'avait pressé de lui pardonner ? La blague.


Elle but d'un trait son champagne. Ses paupières se fermèrent et la phrase coula dans son esprit comme un venin. 13 mai 1982 - Justice sera rendue. Alors elle avait cherché sur internet à quoi correspondait cette date. Et elle avait trouvé.


— Passe-moi une cigarette s'il te plaît, demanda-t-elle à William.


Elle tira sur sa manche pour attirer plus vite son attention. Il soupira de frustration, voulut l'ignorer mais elle serra violemment son bras.


— S'il te plaît.


— Dans ma poche.


Elle tira un paquet et trouva le briquet. Elle se leva et sortit de la salle. Le silence de la villa l'apaisa. Il n'y avait plus personne pour la dévisager. Plus personne pour lui parler, pour la toucher, plus, plus rien. Le vide, le calme. C'était comme ça qu'elle se sentait. Elle n'avait pas envie de pleurer parce qu'il ne lui restait plus aucune larme à verser. Elle regardait juste le monde avec une indifférence majestueuse. C'était tout ce qui lui restait.


Une fois sur le balcon, elle brûla le bout du papier. La mer s'étendait loin devant elle. La liberté. Elle s'imaginait prendre un voilier et partir, tout abandonner. C'était le rêve de toute personne prise au piège par la vie. Fuir. Partir. Un rêve qui s'envola dans la fumée blanche qu'elle souffla.


Elle tira une nouvelle bouffée et resta juste là, dehors, à s'imaginer une échappatoire. Mais la vérité était que peu importait où elle se rendait, elle serait toujours prisonnière de ses regrets. Fuir par la mer était une illusion. Que ce soit dans les vagues ou sur la terre, son frère resterait mort, Simon serait toujours blessé et son cerveau demanderait toujours plus de came.


La porte derrière elle s'ouvrit. Elle se retourna brièvement pour savoir de qui il s'agissait.


— Qu'est-ce que tu fais ? demanda-t-elle brusquement.


Simon s'avança jusqu'à sa hauteur, laissant une distance respectueuse entre eux. Son cœur se serra jusqu'à l'étouffer. Elle aspira toute la fumée possible, observa de nouveau l'horizon.


— Est-ce que tu es heureuse avec lui ?


Elle ne voulait pas répondre à ce genre de question.


— Qu'est-ce que tu veux ?


— Comprendre.


— Il n'y a rien à comprendre.


Elle posa le papier sur ses lèvres. Une bourrasque souleva ses mèches blondes. Le grondement de la mer s'éleva jusqu'à eux.


— Je veux te comprendre, insista-t-il. Pourquoi tu choisis toujours ce qui te fait le plus de mal ? Pourquoi lui, après tout ce qu'il t'a fait subir ?


— Il ne m'a rien fait, marmonna-t-elle.


— Peut-être pas volontairement, non. Mais il ne t'a jamais rien apporté de bon dans ta vie, je me trompe ? Vous vous appeliez meilleurs amis mais vous étiez plus que ça. C'était juste un moyen de dire que vous étiez proches.


La fumée s'éleva vers le ciel. Elle se débarrassa d'une mèche de cheveux qui lui barrait le visage.


— Je sais ce que j'ai fait, et je sais pourquoi je l'ai fait.


— Moi aussi je sais.


Elle échappa un petit rire.


— Je n'en doute pas.


Il était sûrement le seul à la connaître aussi bien. William n'avait pas encore percuté, ou alors il ne disait rien. Lucas se doutait que quelque chose clochait, mais il n'avait pas mis la main dessus. Peut-être que c'était quelqu'un qui le lui avait soufflé après tout, mais ça ne changeait rien. Il avait quand même le mérite de venir la voir après qu'elle l'ait jeté comme un déchet et de vouloir son bonheur.


Elle jeta son mégot par-dessus la rambarde puis lui fit face. Le vent souleva ses cheveux, les vagues s'écrasèrent avec force contre la falaise. Elle colla ses lèvres contre les siennes. Ce fut tiède dans cette atmosphère glacée. Son cocon. Son paradis. Parti, envolé. Ce serait certainement la dernière fois qu'elle y goûtait.


— Je t'aime. N'oublie jamais ça.


Elle se détourna pour ne pas contempler son regard empli d'espoir. La chaleur de la villa l'accueillit à nouveau. Elle observa la silhouette de Simon restée plantée sur le balcon. Elle avait menti. Elle ne savait pas ce qu'elle faisait. Elle ne savait pas pourquoi elle le faisait. Mais elle faisait. C'était certainement ça le plus effrayant. Le fait qu'elle continue à avancer malgré le trou béant qui lui faisait face.


Lucas et Erwin ouvrirent leurs cadeaux une demi-heure plus tard. Elle contempla leurs sourires et les éclats de rire des autres de loin. Elle fit tourner le vin dans son verre. Comme elle aurait aimé faire partie de leur bonheur. Célébrer les vingt-et-un ans de ses deux amis les plus proches. Mais elle n'en avait pas la force. William lui jetait des coups d'œil inquisiteurs toutes les dix secondes. Simon n'était pas revenu.


Lucas vint la remercier pour son cadeau, un bracelet en argent. Depuis le temps qu'il en voulait un.


— Je sais que tu aimes ce vin, mais arrête d'en boire, dit-il en lui prenant le verre des mains. Tu ne veux pas que je t'apporte un morceau de gâteau d'ailleurs ?


— Non ça va.


— Tu n'as rien mangé.


— Pas faim.


Il soupira et appuya sa main contre le mur.


— Qu'est-ce qui ne va pas ?


— Tout va bien.


— Si tout allait bien, tu n'aurais pas largué Simon.


Elle fronça les sourcils.


— C'est quoi le rapport ?


— Le rapport, c'est que Simon est ta bouée de secours et William est la vague qui menace de t'avaler. Crois-moi, j'ai de l'expérience en matière de relations amoureuses. Je sais reconnaître les motifs qui poussent les gens à agir.


— D'ailleurs, comment ça va avec Raven ?


— Ne change pas de sujet.


— C'est un sujet qui m'intéresse.


Il regarda rapidement par la fenêtre avant de se recentrer sur elle.


— On s'est rapproché.


— Ah parce que c'était possible pour vous de vous rapprocher encore plus ?


Un sourire remonta le coin de sa bouche.


— Eh ouais, comme quoi.


Voyant qu'elle n'essaierait pas de pousser la conversation plus loin, il posa une main sur son épaule et la força à maintenir le regard fixe.


— Si tu as besoin de quoi que ce soit, je suis là. On est là. Il faut qu'on s'unisse et qu'on sorte de cette merde tous ensemble.


— Il n'y en a qu'une qui est suivie comme une maudite proie par un psychopathe.


— Non.


Elle voulut le repousser mais il résista.


— Madden aussi a été photographiée, et Erwin a reçu les photos.


— Comment ça ? Quand ?


— Avant Noël.


Elle se leva, les yeux grand ouverts de surprise. Ça pourrait changer la donne. Ajouter un détail,  si seulement les photos avaient le même rôle que les siennes.


— Je veux les voir.


— Pourquoi ?


— Où sont-elles ?


Mais il ne répondait pas, il ne faisait que froncer les sourcils. Elle avait besoin de les regarder, savoir s'il avait aussi laissé des indices sur celles-ci. Voyant qu'il ne ferait rien avant d'avoir obtenu la réponse à sa propre question, elle l'écarta et se précipita à l'étage. Erwin et Madden revenaient dans cette villa quasi tous les weekends, il y avait une chance qu'elles y soient. Elle ne savait pas pourquoi Madden avait été photographiée, ni dans quelle circonstance, et au fond elle s'en fichait.


Lucas lui emboîta le pas. Elle entra dans la chambre, tira tous les tiroirs du bureau. Dans le dernier, elle trouva une enveloppe blanche.


— Eh, qu'est-ce que tu fais ? Pourquoi tu fouilles dans ses affaires ?


Mais elle tira le paquet de sa cachette avant qu'il ne lui referme de force le tiroir.


— Je veux une putain d'explication à ce bordel.


Elle s'assit sur le sol, là où le soleil offrait sa lumière. Elle aperçut rapidement les clichés, la silhouette de Madden aux côtés d'hommes inconnus mais essaya de ne pas y faire grand cas pour respecter sa vie privée. Ce qui l'intéressait, c'était les chiffres. Des dates qu'elle rangea dans l'ordre. Lucas la regarda faire, debout derrière elle. Elle étala toutes les photos par terre puis se baissa pour observer le reflet de la pellicule.


Une pierre tomba dans son estomac.


Il y avait écrit le nom de son père.


Phillippe Rovel.


Le monde autour d'elle se mit à tourbillonner. Quel était le rapport avec le Mur ? Le rapport avec le meurtre de 1996 ? Y en avait-il seulement un ou se moquait-on d'elle ? Elle avait espéré avoir une réponse claire et précise, peut-être même un "tu vas mourir demain", et à la place qu'obtenait-elle ? Des questions. Toujours plus de questions. L'image des traces de sang sur le Mur revint la hanter. Lana Duvois, elle s'appelait. Une élève de Memphis, une jeune fille qui n'avait rien demandé et qui était soudainement morte. L'école n'y avait jamais fait allusion.


Mais pourquoi, après tout. Tant d'élèves de leur établissement étaient morts sans qu'ils ne s'en préoccupent.


Lucas s'agenouilla à côté d'elle, puis lui toucha doucement son bras.


— Si tu sais quelque chose sur ces photos, tu dois le dire. Ne garde pas tout pour toi.


— Mais ça n'a aucun sens, lâcha-t-elle en riant presque. Je n'y comprends rien, comment est-ce que je pourrais l'expliquer ?


— Dis ce que tu sais.


Elle balaya les photos du regard.


— Ce que je sais n'est pas un secret. C'est la relation qu'il y a entre tous les éléments qui en est un.


Elle se mit à lire une seconde fois le nom de son père. Et s'il avait participé à tout ça ? En 1996, il avait été étudiant à Memphis. Lui et leurs parents, les fondateurs du Flamboyant. Elle observa les scènes photographiées avec un nœud dans la gorge.


— Madden s'est prostituée ?


— C'est son père qui l'a vendue.


Les fondateurs, oui. Personne n'avait su si c'était la chance qui leur avait souri, ou simplement la ruse. Seuls les Voseire étaient nés riches. Les Scott étaient des émigrés, les Layne des avides de pouvoir et les Rovel se créaient leur fortune dans l'héritage. Et pour construire un complexe, il fallait des terres. Aucun des trois n'en avait, et celles des Voseire étaient limitées.


Puis du jour au lendemain, une poignée d'hectares leur avait été offerts. C'était ce qui se disait, en tout cas. Personne n'avait voulu chercher plus loin.


C'était peut-être leur erreur.


— Emma ?


— Je dois rentrer, murmura-t-elle.


Elle cacha l'abominable geste de Henri Scott dans l'enveloppe. Elle aurait voulu compatir pour Madden, mais elle avait déjà du mal à avoir pitié d'elle-même. Aujourd'hui elle se tenait droite et digne, c'était l'important.


Lucas la suivit jusqu'en bas, telle son ombre. Il voulait obtenir d'elle des mots, des découvertes, mais elle devait d'abord percer à jour les morceaux manquants. Arrivée derrière le siège de William, elle glissa une main sur l'épaule de celui-ci.


— On y va ?


Il attrapa ses doigts et les caressa, comme s'il avait peur qu'elle s'enfuit aussitôt.


— Si tu veux.


Ils repartirent après avoir dit au revoir à tout le monde. Elle ne prononça pas un mot une fois dans la voiture. William non plus. Du moins, jusqu'à avoir atteint les limites de la ville.


— Ce n'est pas en buvant du vin que tu vas reprendre du poids. C'est en mangeant.


— Laisse-moi avec ça, grogna-t-elle en se frottant les yeux.


— Non je ne vais pas te laisser ! se mit-il à crier. J'en ai marre de te laisser faire ! Pourquoi, pour que tu finisses à l'hôpital parce que ton corps est incapable de tenir debout ? Je pensais que ça s'était arrêté tout ça !


— Ça ne s'arrête jamais.


Elle n'était plus sûre si elle parlait encore d'elle ou de sa vie en général.


— Mais ça doit. Et tu le sais.


Il jeta un coup d'œil dans sa direction avant de reposer son regard sur la route. Et il ajouta :


— Autant ton refus de manger que la cocaïne.


Un long frisson se propagea de sa nuque jusqu'à ses pieds. Le goudron gris devint si flou qu'elle eut l'impression de s'évanouir.


— Tu croyais que je n'avais pas remarqué ? Putain Emma. Ça fait des années que je vis avec cette merde, je connais ses effets.


— Tu n'as rien dit, fit-elle d'un ton plus bas.


— On ne devient pas dépendant après la première prise, ni même la deuxième. Mais ça s'installe rapidement. Alors c'est bien, tu as essayé, tu as vu ce que ça faisait, mais maintenant ça suffit. Je ne vais pas te laisser sombrer dans ce cauchemar, tu as assez de choses à gérer comme ça.


Elle regarda par la fenêtre. Il ferait en sorte qu'elle n'en retouche plus, et il avait les moyens de le faire. Elle avait pensé que ce serait plus facile que ça. Mais ça avait été naïf de croire qu'elle pouvait se droguer face à lui. Elle n'en avait pas pris beaucoup, suffisamment pour l'apaiser tout en restant lucide. Et bizarrement, elle se fichait bien de connaître les conséquences de cet usage. Elle en avait assez de soupeser chaque décision dans l'espoir de sauver son avenir. Elle n'avait pas d'avenir. C'était aussi simple que ça.


— Est-ce que tu avais l'arme sur toi aujourd'hui ? se surprit-elle à demander.


— Je l'ai toujours sur moi.


— Est-ce que tu seras capable de t'en servir si quelque chose arrivait ?


Il mit du temps à répondre. Ses phalanges devinrent blanches contre le volant.


— Si c'est nécessaire, oui.


Nécessaire. Un si beau mot. Ce qui serait nécessaire pour l'un ne serait pas nécessaire pour l'autre. Tout n'était qu'une question d'intérêt, d'égoïsme. Des gens mouraient pour ça. Ils mouraient parce que c'était "nécessaire".


Combien de vies avaient été ôtées pour cela ?

Combien de larmes avaient coulé ?


Combien d'hommes désiraient vengeance, à présent ?


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