Chapitre 24 : Consultation

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Bonjour à tous ! Nous revoici pour la suite des aventures de Léo et Alan. Un chapitre plus long que d'habitude, car nous avons un peu traîné :)

La musique du jour : Tatanka — Arabika ; une ambiance musicale très particulière dans ce morceau hardstyle de 2012 ;)

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== Point de vue de Léo ==

Arrivé devant chez Alan, un frisson étrange me parcourt. Mon esprit vacille entre vouloir partir en courant pour me cacher dans un coin - la plage c’est bien, et plutôt tranquille à cette heure, et en cette saison - ou bien toquer à la porte, afin de conter à Alan mes petits problèmes. Tout d’un coup, je ne suis plus sûr que mon idée initiale soit la meilleure, mais ai-je réellement d’autres solutions ? Je viens de foutre un vent monumental à ma copine, pour aller chercher conseil auprès de ce drôle d’énergumène... N’ayant pas pensé à une solution de repli, je me décide à frapper ; la porte s’ouvre sur un Alan plutôt sexy sortant de la douche - l’a-t-il encore fait exprès ? - cheveux mouillés et enfilant son t-shirt. J’écarte rapidement cet étrange sentiment de mon esprit et tente un trait d’humour :

— Alors, comment va le grand blessé ?

— J’avoue que je n’ai pas trouvé mieux sur le coup !

— Ahah ! Ne t’en fais pas, je crois que ça a plus ou moins fonctionné. En tout cas tu m’as sorti d’une situation légèrement embarrassante… Merci Alan.

— Ne t'inquiète pas mon petit Léo, je serai toujours là pour toi ! Installe-toi confortablement dans le canapé, je nous prépare deux bons cocktails, pour discuter de tes “petits soucis” plus tranquillement.

J’écoute et agis comme Alan me l’a indiqué, ne sachant pas réellement où me placer. Je sens déjà la gêne m’envahir alors que notre discussion n’a pas encore commencé. Je l’observe en train de farfouiller dans son immense cuisine ouverte à la recherche de nombreux alcools et autres liquides colorés.

— Malibu Sunrise, ça te va ?

— Euh, je ne sais même pas ce que c’est !

— Alors, dit-il en prenant une voix de spécialiste, c’est un subtil mélange entre du rhum, du malibu donnant un goût de noix de coco fort agréable, un peu d’ananas pour atténuer le tout, et enfin une lichette de sirop de grenadine afin de dessiner un lever de soleil au fond du verre, d’où son nom !

— Ah okay, bah …euh…va pour ça, mais ne le dose pas de trop.

— Laisse faire l’expert mon chou, tu ne seras pas déçu !


== PDV d’Alan ==


Alors que je prépare les cocktails, je sens le regard azur du petit Léo qui n’arrête pas de se poser sur moi. L’idée qu’il ait quitté sa copine pour ensuite venir me voir me fait esquisser un sourire satisfait. Je pense alors quelques instants être plus important à ses yeux que cet individu femelle du joli nom de Louane… D’ailleurs, j’ai connu un Louan, enfin ça va mieux à une fille, je dois bien l’admettre. Je finis de préparer mes délicieuses boissons et les dépose sur ma table basse tout en m’installant aux côtés de mon beau petit batteur. Mine de rien, sa présence commence à me faire énormément d’effet ! Il me vient alors tout d’un coup une idée saugrenue : je m’étends en long sur le canapé, posant ma tête sur ses jambes.

— Bon du coup, tu me soignes ? Regarde-moi toutes ces égratignures sur mon visage, ça fait mal !

— Oh mon pauvre Alan, comment t’es-tu fait ça ? répond-il, apparemment pris au jeu.

— Je suis tombé sous ton charme…

— Euh… On est là pour parler de … de.. “mes problèmes” avec Louane, je te rappelle.

Il rougit comme jamais ça ne lui est arrivé jusqu’alors, ce qui bien évidemment le rend encore plus craquant. Je me retire de ses jambes et bois une gorgée de mon verre. La fraîcheur de ce subtil mélange de rhum, soutenu par un arrière-goût de coco et cette pointe d’ananas, me fait du bien, avec la chaleur qui s’est emparée de moi. Voyant bien que sa timidité l’empêchera d’engager la conversation, j’en profite pour essayer de le faire rougir à nouveau autant qu’avant.

— Alors, le grand romantique ! On a peur de tremper son dard dans sa douce demoiselle ?

— Euh… ouais… si on veut… Enfin non ! On est pas … enfin…

— Ahah ! Tu me fais trop rire quand tu paniques ! Je déconne, mon p’tit Léo ! Plus sérieusement, quel est ton souci ? Ton psychologue amoureux personnel et autoproclamé est tout ouïe !

— Euh… bah comment dire, si tu veux, Louane était vraiment très …euh entreprenante, et j’ai tout simplement… paniqué.

— Alors comme ça, on n'est pas prêt à faire des galipettes ?

— Alan… tu ne m’aides pas là.

— Désolé ! Dis-moi, tu as quel âge en fait ? Je viens de me rendre compte que je ne te l’ai même pas demandé depuis le temps.

— Encore 17 ans, je suis du 11 novembre.

— Oh, le jour de la Saint Martin et de l’armistice, c’est top !

— Pourquoi cette question ?

— Oh rien, juste pour savoir, et ça peut expliquer ton manque d’expérience, mon petit puceau préféré !

— Ouais sûrement, je me sentais vraiment mal à l’aise et je n'avais aucune idée de comment réagir…

— Hmm, je pense qu’on doit repartir de la base. Depuis combien de temps est-ce que vous vous connaissez ?

— Eh ben… ça va faire un an et demi.

— Ah oui quand même ! Vous n’êtes pas pressés. L’avantage, c’est que je suis sûr que Louane ne t’en voudra pas d’être un peu hésitant, le rassuré-je à l’aide de mon sourire le plus sincère possible.

En fait, mon informateur aux cheveux roux, tel Lord Varys - quoiqu’un peu plus actif sexuellement et moins chauve - m’a confirmé que la dite Louane apprécierait bel et bien passer aux choses sérieuses. Cependant, les sentiments profonds de mon Léo sont sûrement prêts à émerger doucement, et je ne voudrais surtout pas gâcher cet instant. Je suis de plus en plus persuadé qu’il se berce d’illusions avec sa copine, et que ses véritables envies pencheraient plutôt vers les mecs, ou même vers moi et mon sex-appeal légendaire, mais ce serait très maladroit de lui dire maintenant.

— Comme j’ai l’impression que tu es quelqu’un qui ne fonctionne pas trop avec l’instinct, je peux néanmoins te donner quelques indications.

— C’est ça, je l’aime vraiment, et donc forcément, ça me dérange de ne pas vraiment être à la hauteur.

— Et… désolé pour la question intime, mais est-ce qu’elle t’excite, physiquement je veux dire ?

— Ah oui, ça arrive ! Sauf si je me mets à trop réfléchir, ce qui se produit malheureusement trop souvent, comme tu peux l’imaginer.

— C’est déjà ça. Ton cas n’est pas totalement désespéré, tu n’es peut-être pas gay à cent pourcents !

— Merci Alan, ça je crois que je le savais déjà.

— Ok ! Je calme mes envies, d’accord ! Bon alors, je vais t’expliquer comment tu vas te rattraper la prochaine fois que vous vous verrez ! Ton Alan préféré ne sera pas toujours disponible pour voler à ton secours. D’ailleurs, t’as de la chance que je n’aie pas été occupé avec quelqu’un. Quoique si c’est pour toi…

— C’est gentil ça, tiens.

— Je propose que tu l’invites chez toi par exemple dans deux jours. T’auras le temps de te préparer comme il faut, ça sera parfait ! Tu cuisineras un bon petit plat léger, et tu en profiteras pour lui rappeler à quel point t’es désolé pour ce soir. Dis-lui même que tu as prévu quelque chose de spécial ; avec ton air naturellement mal assuré et tellement craquant, elle fondra sur place !

— Mhh, d’accord.

— Vous discuterez encore un peu ; après vous vous assiérez sur le lit ; puis les choses sérieuses pourront commencer. Tu lui passeras le bras dans le dos avant de l’embrasser, puis au bout de quelques minutes, tu l’allongeras sur le lit. Il te suffira de retirer ton t-shirt et montrer tes beaux petits muscles pour lui faire comprendre tes intentions ! Si elle a envie de ton joli corps, tu le verras rapidement.

— Oui, jusque-là ça ne va pas trop mal, mais je ne saurais pas trop comment faire pour lui proposer plus. Je suis trop maladroit pour ça !

— Tu sais, si tu dis “J’ai très envie de te faire l’amour”, tout simplement, c’est extrêmement excitant pour l’autre personne ! Aucune nécessité de se torturer l’esprit. Je peux comprendre que ce n’est sûrement pas très naturel pour toi, mais crois-moi, c’est l’idéal. Tu n’imagines même pas le regard enflammé des mecs qui n’attendent plus que je mette mes propositions lubriques à exécution ! Au pire, tu pourras t’entraîner devant un miroir ; tu verras que c’est excellent pour travailler sa confiance.

— Ah, je pense que ça va me faire tout drôle au début, mais ta méthode ne semble pas idiote !

— Merci, j’aime bien quand on me rappelle à quel point je suis fantastique. D’ailleurs… tu vas même t’y essayer devant moi d’abord.

— Tu es sûr que c’est une bonne idée ?

— Bien sûr que oui ! Tu penses pouvoir trouver quelqu’un d’autre avec qui parfaire ta déclaration ? Je suis ton coup d’essai, que dis-je, ton crash-test, profites-en !

— D’accord…

— Mise en situation !

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