Chapitre 18 : Yohan

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Peu de temps après l’épisode embarrassant du Cubana Café, nous décidons, Mickael et moi, de rentrer à l’université. Mickaël rejoint sa belle pour le repas du soir tandis que je regagne notre chambre sans manger. L’incertitude de mes pensées et ma réaction envers Julio me vrillent l’estomac, impossible d’envisager d’avaler quoi que ce soit.

Pour me changer les idées, je décide de jeter un œil aux devoirs de la professeure d’économie. Je m’installe à mon bureau et tire les documents de la pochette en carton rouge. Malheureusement, il n’y a que des cours que j’ai potassés durant les vacances d’été et que je maîtrise. Je soupire bruyamment.

« Fais chier ! Si cette connasse m’avait écouté… »

Je peste à voix basse, fulmine, me relève et commence à faire les cent pas. La pression remonte sans que je puisse la retenir. Dans un geste rageur, j’envoie voler les documents dans la pièce. Moi qui pensais parvenir à me changer les idées, j’ai le cerveau en ébullition.

Je suis autant en colère envers moi-même qu'envers les autres. Julio aurait pu garder sa jalousie pour lui, surtout au bout de deux jours de relation. Et je suis persuadé que Lucia ne s’est pas gênée pour le conforter dans sa réaction excessive. Et Mickaël qui préfère passer la soirée avec elle plutôt que de m’aider à y voir plus clair !

« Tu parles d’amitié… »

Je me laisse tomber sur mon lit, enfonçant ma tête dans mon oreiller pour hurler.

Mon téléphone sonne. Je grommèle, me redresse et remarque une notification. « Grindr ? » J’avais oublié que je m’étais inscrit sur cette appli il y a quelque temps. Avant d’arriver sur Paris, mis à part de vieux cochons libidineux, je n’ai jamais eu d’opportunités de rencontre sérieuses.

Kev72 m’envoie « Salut. Ça te dit un plan à trois ? » suivi d’une série de photos très suggestives d’un jeune blondinet et d’un autre mec typé arabe. Ils ont clairement une différence d’âge, mais ils sont très mignons dans leur genre. Malgré ma conscience embrouillée, je suis excité par leurs photos intimes.

« T’es actif ou passif ? »

J’esquisse un sourire et me mords la lèvre inférieure. Un peu de chaleur corporelle me permettrait de me changer les idées, non ?

« Salut. Les deux et vous ? »

La réponse ne se fait pas attendre : « Pareil. T’es dipso ce soir ? »

Je soupire, hésite puis me ravise. Je pose mon téléphone et m’allonge en soupirant. Serait-ce une bonne idée d’ajouter deux autres mecs à cette équation déjà compliquée ? Une nouvelle notification.

« 177 rue Saint-Jacques, dans le 5e, on t’attend »

Curieusement, je regarde sur le GPS de mon smartphone. Environ dix minutes de marches, c’est à côté. « Tu vas quand même pas y aller ? ». J’hésite.

Nouvelle notification, nouvelles photos suggestives. Le blondinet offre un gros plan de ses jolies fesses tandis que l’autre approche son impressionnant sexe bronzé de son anus. Je bande.

« OK, j’arrive. »

Je me retrouve devant la porte du 177 de la rue Saint-Jacques. Une boule d’appréhension n’a cessé de grandir dans mon estomac à mesure que je traversais les rues et ruelles sombres. Pour ne pas faire demi-tour, je me suis plusieurs fois attardé sur les photos des deux inconnus. On peut dire qu’ils savent appâter, que ce soit avec leurs corps dessinés ou leurs sexes fièrement tendus. « J’ai faim ! »

Je prends mon courage à deux mains et presse sur l’interphone indiquant Karim Bouraïchi, comme convenu par message. La porte s’ouvre et une voix virile à l’accent arabe m’invite au deuxième étage. Je m’engouffre dans le couloir et monte les marches grinçantes du vieil escalier. Bien qu’ancien, l’immeuble semble avoir été rénové avec gout, le chic du quartier me rassure, je suis déjà plus détendu.

J’aperçois poindre la lumière d’une porte entrouverte, il n’y a personne. Je frappe doucement et la porte s’ouvre davantage sur une entrée élégamment meublée. J’entre et la referme derrière moi avant de me déchausser et de laisser négligemment ma veste glisser au sol.

L’ambiance est tamisée, feutrée, quelques bougies réchauffent l’atmosphère. Un agréable parfum d’encens flotte dans l’air, c’est apaisant. La décoration orientale ne laisse aucun doute sur les origines du propriétaire des lieux.

J'avance dans l’appartement sans vraiment savoir où me diriger. Je pousse une porte, ils sont là, nus, excités. Mon sang bouillonne dans mes veines, mon excitation se raidit d'un coup.

Pendant plusieurs secondes, nous restons face à face, nous observant les uns les autres dans le silence le plus total. Le blondinet est imberbe, les muscles fins et la bite de taille normale. L’arabe quant à lui est plus imposant, grand, légèrement poilu et plus dodu, mais tout de même sexy. La vision de son sexe épais me fait saliver.

Ils échangent un sourire entendu et le plus jeune s’approche de moi. Il me déshabille délicatement, prend tout son temps. Mon pouls s’accélère. Il le remarque, me sourit et dépose un baiser sur mes lèvres. Il sent divinement bon et sa peau est d’une douceur incroyable. Je le retiens, pousse ma langue contre la sienne. Ma fougue maladroite fait s'entrechoquer nos dents, il gémit, je m'excuse, mais son sourire me pardonne aussitôt.

Je tourne la tête et remarque que le beau rebeu se masturbe. Son gland rose gonflée de désir fait aussitôt redoubler mon envie. Je passe ma main dans la nuque du blondinet, empoigne ses cheveux, lui baise la bouche avec ma langue. Il gémit.

Je m’écarte et finis de retirer mon t-shirt, puis mon boxer. Je ne suis peut-être pas Rocco Steel ou Rafael Alencar, mais la nature m'a suffisamment bien doté pour que tous les deux se lèchent les lèvres en apercevant l'effet qu'ils me procurent.

Le blondinet plonge son regard dans le mien, puis ses mains s’attardent sur mon corps. Il saisit ma bite, je pousse un petit cri de plaisir. À mesure qu’il descend le long de mon torse, le délicieux Oriental s’approche à son tour. Il dépose ses lèvres charnues sur les miennes tandis que son ami m’arrache un nouveau râle de plaisir en glissant ma bite dans sa bouche chaude et humide. Je lui mords la langue sans le vouloir, il gémit à son tour. J'ai décidément un problème pour rouler des pelles, mais je lis dans son regard qu'il ne m'en tient pas rigueur et s'amuse du comique de la situation.

Tout en forçant le blondinet plus avant de ma main droite dans ses cheveux, ma main gauche explore l’intimité du rebeu. Je glisse sur ses pectoraux fermes et velus, puis descends sur ses abdos qu’il contracte volontairement, avant de m'aventurer dans son dos, sur ses fesses. Nos langues se mêlent, se chatouillent. Ma bouche dévie sur son visage, puis dans son cou. Son odeur particulière et sa sueur au gout salé m’excitent encore davantage, il dégouline en haletant de plaisir.

Doucement, je descends sur un téton, puis sur l’autre. Je m'y attarde, le mordille, nouveau mouvement de recul, il durcit. Son ami me tire délicatement à genoux. Nous nous retrouvons face à l’épais délice d’orient. Le blondinet le saisit, le masturbe avec doigté. Une goutte s’en échappe et il la rattrape aussitôt avec sa langue. J'envie son geste, en salive, mais je me retiens, ce ne serait pas prudent.

Le rebeu pose ses mains sur nos têtes, nous intimant silencieusement de le sucer. Je m’exécute, la prenant doucement au fond de ma gorge. Il grogne de plaisir. Je manque de m’étouffer, un filet de bave s’échappe lorsque je me retire vivement. Le blondinet se jette dessus, en profite pour faire de même et l’arabe bascule la tête en arrière tout en le forçant à se chatouiller les amygdales.

Nos langues se mélangent à sa mouille qui dégouline en quantité impressionnante de son gland gorgé d’excitation. Nos bouches parcourent ses couilles rasées, son aine, tandis que nos mains lui caressent les fesses avec avidité.

Le blondinet se relève et m’offre à son tour son sexe bien plus modeste, mais tout aussi excitant. Sa taille me permet de l’avaler en entier sans problème. Ils s’embrassent tandis que je butine tour à tour leurs fleurs du plaisir.

Puis le blondinet se tourne et se cambre contre un mur. Je me relève en admirant son petit cul musclé et imberbe. J’échange un langoureux baiser avec le rebeu avant de me coller à l’autre. Il est si excité que mon gland le pénètre légèrement lorsque je glisse contre lui. Il se retire, ma fougue lui est à nouveau douloureuse.

— Pardon...

— C'est pas grave, lance-t-il avant de m'embrasser tendrement.

Il me tourne le dos et ma bouche se délecte de sa sueur à mesure que je me penche vers sa collerette rose. Je la dévore brutalement, y enfonce ma langue, c’est délicieux. Il se détend, frémit, se tortille, ses couilles pulsent contre mon menton, se rétractent. Je me recule et glisse ma langue le long de sa bite qui dégouline d’excitation. Le rebeu se baisse à ma hauteur et me donne un nouveau baiser avant de plonger sa langue dans le trou de son ami. J'observe ses mouvements, ravi de vivre ces fantasmes qui jusque-là n'étaient que des partenaires imaginaires de mes nuits solitaires, avant de le rejoindre et de mêler nos langues.

Puis doucement, il m’invite à me relever. Je me retourne, il se colle à moi et saisit délicatement ma bite. Je sens son énorme verge contre le bas de mon dos et passe ma main pour la caresser. Il souffle dans mon oreille lorsque je la saisis avant d’entamer des va-et-vient suggestifs. Puis le blondinet se cambre davantage.

Il me tend deux capotes. J'en enfile une et sans m’en laisser le choix, l'Oriental guide ma bite vers le petit trou pâle et dilaté, puis me pousse à le pénétrer d’un seul coup. La sensation nous arrache un gémissement en chœur. Ensuite, il me saisit la taille et m’incite à accélérer du bassin, mais je ne veux pas aller trop vite. Moi aussi, j’ai envie de le sentir en moi.

Je lui donne l'autre capote qu'il s'empresse de mettre en se frottant contre mon dos. Puis je la saisis et la guide à son tour vers mon anus. Cela fait tellement longtemps que j’en ai envie. Je le sens faire couler le gel lubrifiant froid qu’il étale avant de glisser un doigt, mais la douleur me fait m'écarter.

— Vas-y doucement, ça fait longtemps…

— Désolé...

Ses doigts se promènent, jouent avec mon anus tandis que je me détends en m'occupant de son ami. Il en insère un, je grimace, mais la douleur est supportable. Je l'incite à en ajouter un second, il s'exécute, touche ma prostate et m'arrache un gémissement. Je tremble de plaisir. La transe induite par ces sensations que je n'ai pas connues depuis longtemps m'affame. Je repousse sa main et saisis sa verge que j’insère d'un seul coup. Il exulte un long râle de satisfaction et remarque que je suis serré, mais ne s’arrête pas. La douleur est toujours présente, mais contenue. Sa bite se faufile de tout son long, frappe ma prostate. Il me mord le lobe de l’oreille, m’extirpant un gémissement de plaisir mêlé de douleur.

De ses mains puissantes, il m’invite à gérer la cadence, pris en sandwich entre ces deux plaisirs délicieux et complémentaires. Ma bite dure comme l’acier explore l’intimité du blondinet tandis que la sienne me déflore comme jamais je n’ai été défloré. L’excitation est à son comble et je ne peux me retenir de jouir.

Le blondinet se retire tandis que son ami continu son martelage. Dans un mouvement viril et dominant, il m’attrape le genou et relève ma jambe gauche. J’ai mal, mais je ne veux pas qu’il arrête. Sa bite tambourine contre ma prostate, je pousse un gémissement saccadé par ses coups tandis que je jouis une seconde fois. Je suis en transe.

Son étreinte se fait soudain plus ferme et son martelage s’intensifie. Il se retire brusquement, arrachant la capote avant de me recouvrir de sa jouissance, exultant dans de virils spasmes et grognements rauques. La sensation de son liquide brûlant sur mon dos me fait bander à nouveau.

Le blondinet s’allonge alors sur le sol et relève ses jambes, m’invitant à l’aider à se finir. Je passe mes bras sous ses genoux et tout en le pilonnant avec une violence maîtrisée, l’embrasse avec fougue, étouffant ses gémissements de douleur délicieuse. Ce dernier round s'achève et je me libère une seconde fois, au même instant où son sperme l'éclabousse jusque dans ses cheveux.

À bout de force, vidé par le plaisir et l’effort, je m’étale sur lui en haletant, puis me laisse glisser sur le côté.

« J’avais oublié à quel point c’était bon ! »

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