Poème solitaire

Une minute de lecture

Dans l’ombre où je me perds, fuyant un monde cruel,

Solitude me saisit, compagne glaciale, silencieux appel,

Creusant un abîme ténébreux, la quête s’effondre, plus de place,

Refuge ? Non, ici règne l’obscurité, la poésie perd sa grâce.

Égaré, je marche un sentier traître, incertain, glacé,

Chaque pas vibre de douleur, écho morne, dans l’effroi enlisé,

La place m’appelle ? Illusion, en perdition je demeure,

Mon âme pleure, brisée, impuissante, là où la vertu se meure.

Rythme brisé, temps qui s’étire, lentement je dérive,

Visages chéris deviennent spectres, étrangers sur ma rive,

Aliéné de moi-même, errant, sans boussole ni voie,

Le miroir renvoie un moi déformé, un reflet sans foi ni loi.

Ciel chargé, peine profonde, dans la contemplation, je sombre,

Rêves enfouis, espoir évanoui, je m’accroche à une ombre,

Le monde avance, je stagne, perdu, m’efface, dépéris,

Dans l’obscurité, sans lieu, sans grâce, vainement je lutte, je péris.

Si Victor Hugo vivait, me verrait-il poète ou prétendant ?

Peut-être, peut-être pas, mais le désir persiste, brûlant,

Dans le silence, la solitude, pensée intense et pure,

Un homme seul, sans monde, en quête de son essence, sa nature.

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