[ ♪ : Concerto In G Minor for Violin, String Orchestra and Continuo, Op. 8, No. 2, RV 315, "L'estate" (L'Eté). Presto, Tempo impetuoso d'estate ]

« Elle n'a pas confiance en elle, elle a besoin de plaire pour exister. »

Elle a cette prestance de vivre comme bon lui semble. Elle s'habille comme elle le souhaite sans se soucier du regard des autres, même des plus jeunes. Ce n'est pourtant pas toujours approprié, je la juge souvent. Pas que moi, d'ailleurs. Toujours un style un peu gothique, ténébreux, rebelle, même à vingt-six ans avec un enfant et un compagnon. Cette envie d'être au devant de la scène, vive, un rayon lumineux malgré la noirceur qu'elle tente de dégager. Elle parade, se montre, démontre ses talents, elle veut en faire toujours plus pour prouver qu'elle existe, qu'elle est importante. Elle se pavane devant les hommes, cherche de l'attention, des compliments, elle joue de ses charmes, rit aux éclats à l'humour maladroit. Elle glousse avec les nouveaux arrivants, elle accoure quand on lui ordonne de venir, petite sorcière malicieusement naïve. Elle tourne, virevolte, parfois elle en perd la tête, elle fatigue et trébuche. Elle oublie d'être professionnelle, elle souhaite simplement être aimée. Cet amour qu'elle ne retrouve pas toujours auprès de son copain elle viendra le chercher chez un homme, un amant, qui voudra bien d'elle.

« Elle n'a pas confiance en elle, elle a besoin de plaire pour exister. »

En amour comme en amitié, elle se colle à des congénères qui l'accepte. Un coup à droite, un coup à gauche, à la recherche de personnes fiables qu'elle pourra abandonner quand d'autres qu'elle appréciera plus seront présents. Un esprit vif qui déteste la solitude, toujours à la recherche de confidences, de secrets pour exister, pour partager. Une vie honteuse où tromperie règne. Une vie triste où ses sanglots persistent. Une vie à survivre, ne parvenant pas à joindre les deux bouts, dépenser sans compter dans des achats couteux qu'elle ne devrait pas acquérir. Une vie à jalouser quand d'autres réussissent là où elle échoue lamentablement. Une vie à supporter alors qu'elle aimerait tout foutre en l'air.

« Elle n'a pas confiance en elle, elle a besoin de plaire pour exister. »

C'est sans doute vrai et je l'ai jugé pour ça. Mais qui suis-je pour critiquer une femme qui a peur de la solitude et qui fait de son mieux pour survivre dans un monde où le coût de la vie devient plus élevé que jamais. Une femme dont le courage est bel et bien présent. Une femme qui ne reste pas moins qu'humaine.

« Elle n'a pas confiance en elle, elle a besoin de plaire pour exister. »

Une femme maladroite, un peu gamine, qui a bien du courage. Elle persiste, parvient à atteindre ses objectifs quand elle s'en donne la peine. Elle ne lâche rien malgré des épreuves difficiles. Son corps abîmé par les péchés de la vie reste solide. Elle frappe d'un uppercut tout ce qui s'élève devant elle. Sa détermination est aussi puissante et farouche que son manque d'amour et de confiance. Elle élève son fils, sa bataille, au rang de roi. Elle vaincra monstres et merveilles pour l'homme de sa vie. Si jeune, une histoire de vie affligeante de détresse. Elle n'en reste pas moins mère et femme.

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Bonjour,

C'est bien malheureux mais je suis du genre à juger très aisément les gens qui se présentent pour la première fois devant moi. Le pire c'est que j'ai très régulièrement des mauvais jugements. Je tente de me rattraper.