Chapitre 3 - L'arrivée en vacances

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Après un peu plus de deux heures de route, Hugo et sa mère arrivent à destination. Fanny se gare et pousse un soupir de soulagement, la vieille Clio a bien fonctionné, les réparations effectuées par le garagiste et la facture salée n'ont pas été vaines. D'un revers de main, elle chasse ses pensées, les voilà enfin en vacances, tous les soucis doivent rester derrière eux.

L'environnement n'a pas changé, une certaine effervescence anime la rue, des hommes, des femmes, des enfants entrent et sortent, une serviette de bain sur l'épaule ou chargés d'un sac de plage. De nombreuses voitures encombrent les parkings. De la musique s'échappe des fenêtres et des balcons. Les lauriers, balancés par la brise, dispensent leur parfum sucré. Sous le soleil ardent, les appartements alignés et empilés accueillent les touristes. Cette année, leur logement se trouve en rez-de-chaussée et propose une terrasse équipée d'un salon de jardin. Fanny se voit déjà installée avec son livre pendant qu'Hugo se baladera avec ses copains.

Mais dans l'immédiat, il faut décharger la voiture et ranger les affaires. Après avoir déverrouillé le logement, elle saisit sa valise, la fait glisser, jusqu'à ce qu'elle lui échappe des mains et heurte bruyamment la paroi du coffre.

Hugo, qui regarde autour de lui avec curiosité, est interpelé par le bruit.

— Pardon, je reprends contact avec le coin. Je t'aide à rentrer les bagages, s'empresse-t-il de lui dire.

— Reprends contact, mon chéri, y a pas de problème.

Avec un sourire, elle regarde son fils. Mon petit rêveur réagit vite. Combien de jeunes à sa place aurait râlé et m'aurait laissé me débrouiller. Alors qu'il a déjà franchi le seuil, elle attrape les petits sacs, ceux que ses bras manipulent facilement et entrent à son tour.

— C'est mignon, ici. J'aime bien ces murs jaunes, ça fait soleil.

— J'ai mis ta valise dans la chambre, annonce Hugo.

— Mais non, tu dors plus tard que moi, il vaut mieux que tu prennes la chambre, je dormirai dans le salon.

— M'man, t'as besoin d'être tranquille.

— Ne discute pas, je serai très bien là, je pourrai même regarder la télé au lit.

Fanny observe autour d'elle. Les parois claires, ornées de tableaux naïfs, renvoient la lumière, une kitchenette élémentaire se tapit dans un coin, une table, quatre chaises, un canapé gris et un buffet en pin meublent la pièce, une grande baie vitrée s'ouvre sur l'extérieur. Elle fait coulisser le battant et respire à fond.

— On va être bien ici.

— J'peux te laisser, M'man. J'vais aller voir si je trouve Maxime.

— Vas-y, mon chéri. À tout à l'heure.

Une fois seule, Fanny range les courses dans les placards de cuisine et le frigo. Puis, elle défait les valises, un peu à la va-vite, pose les vêtements sur les étagères, les suspend sur des cintres. Ce travail terminé, elle consent à s'accorder du repos.

Elle rejoint la terrasse, dispose les sièges, en partie à l'ombre, et abandonne son livre. Le bourdonnement ambiant l'entoure mais elle s'en dissocie, appréciant sa solitude. Les yeux au loin, ses pensées vagabondent. Puis elle avance de quelques pas et pose ses mains sur la rambarde.

— Bonjour, lance une voix grave.

— Bonjour, je… mon téléphone sonne, excusez-moi.

À toute vitesse, Fanny file à l'intérieur.

— Désolé, je vous ai fait peur.

Une fois passé le seuil, elle se reproche sa réaction. C'est plus fort que moi !

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