Chapitre 2
Bonjour, Bianca encore. Vous vous souvenez de moi ? Celle qui trompe son mari ! Et je sais que vous attendiez avec impatience la suite de l’histoire. Rien de bien palpitant, croyez-moi. Comme prévu, le collègue m’a réécrit dimanche soir, après une semaine de silence. Pourquoi ? Allez savoir ! Il était froid, distant, répondait toutes les 10 ou 20 minutes, pour au final ne plus répondre du tout. Il m’a demandé si j’étais disponible pour lui la semaine. Ce à quoi j’ai répondu avec toute la fierté que j’avais et l’envie de lui en mettre plein la tête « oui bien sûr ». Je vous fatigue ? Rassurez-vous, moi aussi. Il a complètement de l’emprise sur moi.
Mais il faut dire qu’on ne parle pas du premier tocard qui s’invente un pseudo talent sexuel. Non, malheureusement on parle d’un mec qui dit qu’il sait faire, et qui sait faire. Comment vous voulez que je m’en sorte moi ? Ca me rappelle la première fois où il est venu chez moi… J’étais seule, bien évidemment. Vous vous imaginez la scène ? « Chéri, j’ai un collègue qui doit venir mais pas de panique, on utilisera seulement la chambre, ça ne te dérange pas ? » Bref, je me fais à manger, des pâtes sans doute puisqu’il s’agit de la base de mon alimentation. Je me fais griller tout ça avec de la crème et du fromage, pourquoi pas de l’origan, de la moutarde et du vin blanc, et hop, on a un parfait plat du soir. Est-ce que j’ai l’eau à la bouche en parlant de bouffe alors que je vais parler de sexe dans 2 secondes ? Oui. J’ai vraiment un problème avec la nourriture ? Oui aussi. Mais ça sera pour une autre fois, une obsession à la fois s’il vous plait ! Je mange donc mes pâtes et là, panique à bord, il m’appelle. Je suis une femme anxieuse et répondre ou appeler fait parti des tâches les plus difficiles que je gère au quotidien. Donc là, mon amant qui m’appelle, autant vous dire que j’étais pétrifiée de peur. Je laisse le téléphone sonner, je ne répond pas. Enfin, il raccroche. Je décide alors de lui envoyer un message en mode « ah zut, j’ai loupé ton appel », et j’écris du coup plein de tendresse un « y’a quoi ? ». Je sais pas pour qui je me prends sur le moment et je me retrouve conne face à mon portable en me demandant « mais pourquoi t’a envoyé ça ? » Je rigole à moitié aussi, car je suis mon meilleur public.
Il me demande si je suis seule. Je lui dis que oui. Il me demande si j’ai rencontré son ex, vous savez, celle du plan à 3 ? Parce qu’il attend que ça, son plan à 3. Et aujourd’hui je sais qu’il ne l’aura jamais avec moi en tout cas. Il nous relance sans cesse, nous demande si on parle de sexe, si on se plait, si on s’est rencontré. Et ce soir-là, pour le faire un peu frémir de jalousie, l’ex lui a dit qu’elle était avec moi. D’où son appel. Finalement, et je le saurais bien plus tard, elle lui avouera la vérité, qu’elle était avec des copines et pas disponible. Il croira lui qu’elle était avec un autre homme et lui fera la gueule pendant une semaine. Je vous raconterais cette histoire, elle est palpitante de toxicité, car pendant qu’il lui faisait la tête, il couchait avec moi. Bref, revenons à notre portable. Il me demande si je veux qu’il passe. Je ressens un désir brûlant de lui dire « OUI ! » mais je réponds « si tu veux », pour faire la meuf casual, qui se prend pas la tête. Là je m’imagine avec un sweat à capuche et des lunettes de soleil, assise dans un fauteuil avec la cheville de ma jambe droite posée sur mon genou gauche, le coude sur le bord du dossier en mode « ouais, why not » alors que mon intérieur était en train de vivre un tsunami. Il m’a demandé mon adresse. Je lui ai donné. Et là il m’a dit « je suis là dans 20 minutes ».
Moment de flottement, je lis et relis le message, immobile, incapable de bouger. Puis tout se remet en place et la panique me submerge. Je me relève d’un coup, faisant sursauter mes chiens couchés autour de moi (comme leur mère, ils ne sont jamais bien loin de la bouffe). Je regarde la cuisine, dans un état déplorable. Je regarde mon ventre, tout gonflé d’avoir trop mangé, comme toujours. Je regarde ma tenue, pantalon pilou-pilou Disney, haut de pyjama, peignoir rose avec une capuche à oreille. Je débarrasse en 4ème vitesse et cours dans la salle de bain, suivie par mes chiens qui pensent que c’est un jeu. Je me regarde dans le miroir, affligée de voir mon chignon pendre lamentablement sur le haut de mon crâne, des petits cheveux électrisés qui partent de partout, et mon visage tout rouge, avec une tache de chocolat à la commissure des lèvres. Une enfant de 3 ans dans un corps de 30. J’enlève tout, me met nue et regarde mon portable. Le message a été envoyé il y a exactement 6 minutes, il m’en reste 14 pour me laver, me faire un ravalement de façade, trouver une tenue, me sentir belle, m’occuper des draps du lit et ranger un minimum mon intérieur.
Ni une ni deux, me voilà dans la douche à raser ce qui doit être raser, laver ce qui doit être laver, le tout avec la brosse à dent dans la bouche et le dentifrice qui me décape la langue. Je sors, je suis rouge de stress au niveau de la poitrine. Je me sèche rapidement et détache mes cheveux. Ils tombent comme le font les cheveux frisés à mémoire de forme. Je dois les laver le lendemain, il n’y a plus aucune boucle, ils sont plein de frisottis. Dans un certain contexte j’aurai pu trouver ça jolie, mais je n’assumais absolument pas avec lui. Je brosse le tout, et je fais une tresse. Plus que 5 minutes avant qu’il arrive (oui, j’ai les cheveux très épais donc ça prend du temps). Je cours dans ma chambre, toujours suivie par mes chiens qui trottent gaiement derrière moi, n’ayant aucune idée du stress qui serre mon ventre trop plein. J’ouvre mon placard et là, impossible de trouver ce que je vais mettre. Je vais pas me mettre en robe et collant, ça me parait trop et m’habiller pour lui me fait me sentir honteuse. Alors je continue dans mon personnage de la meuf qui est casual, cool, pas du tout stressée, comme si elle faisait ça tous les jours : legging de sport et veste assortie. Le legging est trop grand, alors je rabat le haut de la taille, de façon à ce qu’on voit mon nombril et son joli piercing. La veste en haut est courte, fermeture éclaire et col remonté. L’ensemble, je l’adore, je le trouve classe et simple. De toute façon, le but est que les habits ne restent pas bien longtemps sur moi. J’ai fait exprès de choisir des sous-vêtements assortis : string rouge en dentelle (le rouge est ma couleur) et soutif acheté sur Vinted avec. Je précise acheté sur Vinted car j’ai dû le recoudre car il m’allait pas, et au final, il ne me va toujours pas. Mais je n’assumais pas de ne pas avoir de soutien-gorge, étant complexée par ma petite poitrine.
Je regarde mon portable. « J’arrive dans 2 minutes ». Je sens le sang qui me monte à la tête et dégage en deux secondes les couettes et les draps du lit. Je transporte le tout dans le placard d’à côté, je bourre, je referme. Méthode de rangement qui se prouve assez efficace 8 fois sur 10 vous en conviendrez. Je sors des vieux draps du placard, qu’on ne met que lorsque tout le reste n’a pas été lavé. Je les installe. Je regarde autour de moi. Bon, ça fera l’affaire, on a plus le temps. Je cours dans la maison, et vois des phares arrivés au loin. Il arrive. J’ouvre le portail automatique de loin, pour qu’il puisse rentrer et garer sa voiture. Je cours de nouveau dans une pièce qui me sert de bureau, et les chiens me suivent. Après leur avoir fait à chacun un bisou, je les enferme dans la pièce pour plus de tranquillité et moins de stress pour eux. Et imaginez ils finissent par apprendre à parler et disent ce qu’il se passe à mon mari ? Il valait mieux qu’ils ne voient rien non ? J’entends une portière qui claque. Je me force à rester immobile, car j’étais capable de l’attendre avec la main sur la poignée de la porte d’entrée. Et ça, ça va pas avec le rôle de la fille cool et pas prise de tête, vous comprenez ? Alors j’attends immobile devant la porte du bureau, essayant de calmer ma respiration, et de me calmer tout court. Ca frappe, je bouge.
J’ouvre, et je m’écarte pour le laisser entrer. Silence, on ne dit rien. Je ne sais pas quoi dire, et je ne sais même pas quoi faire de moi-même, mon cerveau a gelé sur place. Il enlève sa veste et me fait comprendre qu’il ne sait pas où la mettre. Je hausse les épaules en faisant un geste vague vers le banc de l’entrée. Qu’est-ce que j’en sais où il peut la mettre sa putain de veste, j’ai un mec qui vient chez moi pour baiser bordel ! Je n’arrive pas à y croire, à réaliser la situation. Alors il me regarde, et sourit, mais ne soutient pas mon regard. Est-il mal à l’aise aussi ? Aucune idée, et je pense que je ne le saurais jamais. Il me demande où est la chambre, premiers mots prononcés de la soirée. Je lui dis qu’elle est là-bas, derrière moi, le long du couloir. Alors il s’approche de moi, et je le regarde, prête à lui emboiter le pas s’il veut aller directement à la chambre. Mais non, il vient vers moi, et colle immédiatement sa bouche contre la mienne et insère sa langue, comme la dernière fois. Ses mains ne restent pas à rien faire, loin de là, elles saisissent directement mes fesses et je le sens sourire. Alors il me conduit vers ma propre chambre et je le laisse faire. On ferme la porte, comme si ça changeait quelque chose.
On s’embrasse de plus en plus fougueusement. Je me laisse enfin complètement aller. Cette partie n’est plus très secrète pour moi, on l’a déjà fait même si ce n’était que partiel, et je sais comment avancer. Ses mains sont toujours sur mes fesses, mes jambes et il doit se pencher vers moi pour les saisir. Au travail je suis toujours en talon, mais là, je suis pied nue, donc bien plus petite que lui. Je lui touche l’entre-jambe, et sans attendre, j’insère ma main dans son pantalon. Il ferme les yeux un bref instant, et je comprends qu’il aime ça. Il baisse son pantalon, l’enlève, et enlève son sous-vêtement par la même occasion. Je prends un court instant conscience qu’il y a un homme à moitié nu dans ma chambre, puis je saisis son pénis et commence à le caresser. Avec mon autre main, je lui caresse les jambes, en remontant délicatement vers ses testicules, et je sens dans son regard et sa respiration à quel point ça lui fait de l’effet. Il m’enlève mon legging, voit le string rouge, ne dit rien. De toute façon, il n’a quasiment rien dit de toute la soirée. Mais je sens qu’il n’est pas indifférent. Il l’enlève aussi. On en est au même point, le haut est là, le bas n’est plus là.
On s’embrasse encore et mes mains se baladent. Je me rends compte à quel point j’aime toucher mon partenaire. Je remonte le long de son torse, passe dans sa nuque, dans ses cheveux que j’ai très envie de tirer pour l’emmerder, mais je me retiens. Alors je m’écarte, un peu, pour faire comprendre qu’il faudrait peut-être passer à la suite. Il comprend et il est d’accord. Ni une ni deux, il me pousse sur le lit qui est derrière moi. Ce geste, ce simple geste, lui debout, grand devant moi, cette virilité dans le regard, et moi, petite, fragile sur le lit, m’excite au plus haut point. Je me recule pour lui laisser la place, un sourire au lèvre. Lui me regarde, se mord la lèvre, approche, et sans crier gare, met sa tête entre mes jambes. Je n’ai même pas le temps de protester. Et pourquoi protester me direz-vous ? Je sais pas, par principe. C’est incroyablement bon, sa langue tantôt dans ma bouche se perdait maintenant dans les méandres de mes autres lèvres et tout près de mon clitoris qui devait être gonflé à souhait. Je respire plus fort, je gémis. Pas besoin de se retenir ici, on peut faire le bruit qu’on veut. Je me concentre sur mon plaisir et uniquement mon plaisir et je repasse mes mains dans ses cheveux. Je trouve qu’il n’y a rien de plus grisant que d’avoir les cheveux d’un homme entre les doigts pendant qu’il est entre nos cuisses. Il change de position, s’allonge complètement sur le lit, et là je sens d’abord un doigt, puis deux me pénétrer. Le plaisir est indescriptible et je me souviens m’être dit sur le moment « mais c’est possible ça, de ressentir ça ? » Alors détrompez-vous, mon mari me le fait aussi, je n’ai aucune découverte sur ce moment-là, mais ici le contexte était incroyable. Mon collègue que je voyais tous les jours était en ce moment entre mes jambes, à me procurer du plaisir. Je sens sa langue jouer avec mon clitoris pendant que ses doigts rentrent et ressortent, se plient pour appuyer sur le point G, et moi je perds mes moyens. Je commence à ne plus rien contrôler, je ne sais plus quoi faire de mes mains, je ne sais plus quoi faire de mes gémissements, je ne sais plus quoi faire de moi. Puis il s’arrête. Je respire fort, comme essoufflé par le plaisir et le désir. Je le regarde, il me regarde aussi. Il a encore son petit sourire, visiblement très fier de lui. Il me dit « tu veux la sentir avant qu’on mette la capote ? » et là je réponds la seule chose que je suis capable de répondre « oui ». Vous pensiez vraiment que j’étais en position de répondre non ? Bien entendu que j’avais envie de la sentir sans capote !
Il me relève les jambes et me pénètre sans cérémonie en restant au-dessus de moi. Et de nouveau cette sensation, ce pénis plus gros que celui dont j’ai l’habitude, et cette manière de s’en servir qui lui est propre. Je jouis, mais je ne perds pas le contact visuel. Si j’aime toucher, j’aime regarder encore plus. J’ouvre grand la bouche à chaque à-coup, complètement assaillie par la sensation de bien-être qui envahit mon bas-ventre. Puis il se retire au bout de quelques allers-retours. Il ne dit toujours rien, mais cette fois je l’interroge « ça va venir si tu continues ? » je pense avoir un sourire espiègle sur mon visage, et vue sa tête, je ne me trompe pas. Il sourit aussi, et me répond que oui. Alors il me demande la capote et là, panique à bord. Je les ai cachées dans le placard, je ne sais plus exactement où et je veux aller vite. Alors je cours dans le couloir, heureusement j’en ai toujours dans mon sac au cas où quelque chose arrive au travail. Je reviens avec, c’est la première fois qu’on les utilise. Je les ai acheté exprès pour lui, et en grande taille cette fois. Il s’allonge sur le lit. Je lui tends la capote, et il la met. Je suis pas sûre qu’il en ait mis bien souvent auparavant, il a paru hésiter pendant un petit instant. Mais ça n’a pas d’importance. Il me demande si je veux qu’on éteigne la lumière. Il n’a toujours pas compris que j’aimais voir ? Je lui réponds que non, sauf si lui le voulait. Il serait étonnant qu’après tout ça, il soit finalement timide et n’ait pas envie qu’on le voit. Il me répond non, mais il a l’air surpris. Est-ce que les autres femmes préfèrent être dans la pénombre ?
Je monte sur lui, et m’installe sur son pénis dressé, toujours en proie à cette sensation de remplissement de mon vagin. Je le regarde, il me regarde, et on commence à bouger tous les deux. J’ai une main à côté de sa tête qui me tient en équilibre, une autre qui parcourt son torse puis son cou. Il commence à relever la tête pour venir plus près de moi, mais dans cette position il ne décide pas de tout. Je lui repousse la tête sans cérémonie, et sourit face à son air surpris. Je lui dis avec mon sourire espiègle « tu ne contrôles pas tout ici… » et il lève un sourcil, et répond « ah ouais ? » La provocation, quelle belle chose pendant le sexe. Surtout avec lui. Car après sa réponse, il a commencé à bouger son bassin comme jamais je n’avais connu ça. Je jouissais sans honte, de toute façon j’étais incapable de m’en empêcher, toujours en le regardant, en passant ma langue sur mes lèvres, et en bougeant mes hanches à son rythme quand je le pouvais. Il saisissait mes fesses dans ses mains, afin d’aller le plus profond possible et de temps en temps, je recevais une claque dessus qui me faisait gémir de plaisir. Il finit par me repousser, et se relever d’un coup. Il se met debout et me fait signe de me mettre en place sur le lit. Je sais ce que ça veut dire : levrette. Sa position préférée, celle de beaucoup d’hommes je suppose. Et il en a tant rêvé, lui qui aime à ce point mes fesses. Je ne me fais pas prier, et je me retourne, de façon la plus élégante et sexy que je peux. Je me baisse, pour ne laisser que mes fesses en l’air. Il essuie la capote avec un mouchoir, chose que je remarque qu’il fait tout le temps. Je ne connaissais pas cette pratique, mais cela rend la pénétration aussi bonne que si c’était la première fois. Et donc, pénétration de nouveau, et là je sais que ça va être intense. Il s’agrippe à mes fesses, et me prend comme jamais on ne m’a prise, je jouie, je bouge à son rythme comme je peux. Il me balance des « t’aime ça hein » et je réponds « oui », sans être incapable d’aligner plus de mots. Puis il jouit, et se retire directement. Je confirme ce que je disais plus tôt, il n’a pas l’habitude des préservatifs, et par peur que la protection soit inefficace il s’enlève.
Je retombe sur le lit, plus satisfaite que jamais. Je le regarde reprendre son souffle, et enlever la capote. L’activité sexuelle prend fin comme ça, aussi soudainement qu’elle a commencé. Il me demande où il peut la mettre, pour être sûr que mon mari ne la trouve pas. Je ne suis pas inquiète, il n’est pas du genre à fouiller les poubelles et si jamais l’envie lui prenait, on utilisait aussi des capotes tous les deux, comment il saurait les distinguer ? Je lui prends donc des mains, et la glisse dans la poubelle de la salle de bain attenante à la chambre. Je me lave les mains, et revient dans la chambre, de nouveau submergée par l’angoisse. Et maintenant, on était sensé dire quoi, faire quoi ? Mais heureusement, Monsieur n’en était pas à son premier coup d’essai. Il se rhabille, je me rhabille également. De nouveau, rien que du silence. Puis on va ensemble à la porte d’entrée, et il me fait un bisou sur la bouche en me disant « salut ». Il ouvre la porte, et il part. Je reste là, immobile, et j’attends que la voiture démarre, puis parte dans l’allée. Lorsque les phares ont disparu au loin je cours dans la chambre, toute excitée. Je l’avais fait. J’avais vraiment fait ça. J’ai couché avec un autre homme.
Et c’est là toute la complexité, car encore une fois, 0 culpabilité. Je me sentais comme une adolescente qui vient d’avoir son premier amoureux. Je me repasse les moments dans ma tête pour être sûre de ne jamais les oublier, et gémis de façon incontrôlable quand je me rappelle des sensations. Puis je libère les chiens, les pauvres bêtes enfermées dans le bureau. Finalement j’arrive et ils sont tous couchés dans leur panier (j’en ai dans chaque pièce, je tiens à leur confort), prêts à commencer comme il faut leur nuit. Je m’occupe ensuite des draps, enlève celui usé, et je refais tout avec les couettes dans le placard. Je m’arrête un instant et sent l’odeur de la pièce. Ca sentait son parfum. Son putain de parfum qu’il porte tous les jours, si bien que dès que je le croise au boulot que je passe derrière lui, je sens cette odeur qui me rappelle toutes ses sensations. J’aère la pièce en ouvrant grand la porte et la fenêtre. Je vérifie qu’il n’y a pas un reste de capote, ou autre qui pourrait me trahir. Non, tout est parfait. Je mets le drap dans la panière à linge. L’avantage quand on s’occupe de tout dont la lessive, c’est que les preuves sont plus facilement effaçable. Ensuite je vais dans la cuisine, je range ce que je n’avais pas rangé auparavant. Je retourne dans la salle de bain, et entreprend de me laver pour la deuxième fois de la soirée. Je suis presque triste de le faire, triste de quitter cette odeur. Comme notre haut n’a jamais été enlevé, je sens son parfum sur ma veste, et la range précieusement pour pouvoir la ressentir. Vous vous dites que je suis folle ? Alors vous n’êtes pas une femme, vous êtes un homme. Je ne connais pas une seule femme qui ne soit pas sensible à l’odeur de son partenaire au point de vouloir la garder le plus longtemps possible. Ou alors que je ne connais que des femmes folles. Ce qui est tout à fait possible maintenant que vous le dites.
Et puis je vais me coucher, comme si rien de tout cela ne venait de se produire. J’essaie même d’arrêter d’y penser. Mais je regarde mon portable. Il m’a envoyé un message. « Alors ? » Que répondre ? Je ne veux pas faire la femme trop en demande, ni lui gonfler son égo déjà incroyablement surdimensionné. Alors je lui réponds « c’était trop bien, non ? » Oui, je suis hyper sûre de moi, ça se voit. J’avais apparemment besoin que lui ait trouvé ça bien pour que moi j’ai le droit de trouver ça bien. En fait, on sait déjà qu’il est toxique, mais moi je me mets encore plus dans une position de toxicité en lui laissant ce pouvoir sur ma vie. Si j’ai aimé, on s’en fou un peu de savoir s’il a aimé non ? Au-delà de l’égo bien sûr. Au final, il me répond que oui, il a grave kiffé. C’est à ce moment-là qu’il me sortira la phrase comme quoi je suis dans le top trois de ses meilleurs coups. Je n’ose pas demander qui sont les deux autres, de peur de ne pas aimer la réponse, et de peur que sa femme ne soit même pas dans ce top. Parce que même si je contribuais au fait qu’il la trompait, j’avais de la peine et de la compassion pour elle. Être mariée à un type pareil, ça devait être l’horreur. J’espère presque qu’elle ne s’en rende jamais compte, pour ne jamais souffrir.
Bref, comme je l’ai déjà dit au cours de l’histoire précédente, le fait de coucher ensemble, + 100 points d’égo, le fait qu’il ait aimé, +50 points et le fait que je fais parti soi-disant de ses meilleurs coups du fait que je bouge, je ne suis pas passive et que je suis excitante (ce sont ses mots, pas les miens, mais je tenais à ce que vous le sachiez quand même), +100 points aussi. Il me dit que ma tenue l’a énormément excité, que ce legging était parfait, et qu’il n’avait jamais remarqué mon piercing jusqu’à maintenant. Il me dit que le string rouge l’avait achevé, que j’étais incroyablement bonne. Il me reproche presque de ne pas avoir touché ses fesses et je me rappelle alors ne pas avoir osé. Alors que franchement mesdames, vue ses fesses, je mourrais d’envie de les toucher. Mais ensuite, lorsque j’ai appris que j’avais été le bouche trou de la soirée, et que sa femme était enceinte (j’ai appris tout ça à environ 2 heures d’intervalle), -250 voir 300 points d’égo. Est-ce que la vie pourrait nous mettre des situations de bonheur et de bien être sans immédiatement nous saquer derrière ? Est-ce que ce serait envisageable, car moi j’en aurais bien besoin là. J’aurai bien besoin de coucher avec un mec qui me fait prendre des points d’égo sans me les faire perdre avec ses mensonges de merde. Et c’est d’ailleurs quelque chose que je ne comprends pas. Je suis mariée, je n’ai aucune intention envers lui sauf de coucher avec lui, pourquoi me mentir ? Pourquoi ne pas me dire la vérité, en quoi y’aurait-il un problème ? Je lui ai prouvé mille fois que je valais mieux que ses mensonges, mais il continue, et encore aujourd’hui j’en suis sûre. Le fameux dimanche où il m’a reparlé, après 1 semaine de silence, il m’a dit qu’il n’avait couché avec personne depuis moi. Alors que le lundi après notre deuxième fois, il m’avait avoué revenir de chez la meuf qui n’était pas son genre. Du coup je lui balance ça à la tête et il me répond qu’il n’a pas éjaculé avec elle. Ah donc pour lui ça ne compte pas. Il n’a pas éjaculé, donc il n’a pas baisé ailleurs. La vie serait vachement facile si ça marchait comme ça, ça voudrait dire que j’ai fait l’amour très peu de fois dans ma vie et que je n’ai jamais trompé qui que ce soit.
Bref, au cours de cette histoire, j’espère vous avoir montrer à quel point je suis dans la merde jusqu’au cou. Parce qu’encore s’il était nul au lit ce petit con, il n’y aurait plus de débats. Je l’aurais laissé tomber doucement et hop. Mais là, il commence à me rendre accro. Premièrement car il applique la technique du pas du tout d’attention pour t’en donner une bonne dose après et toi tu suis comme une débile. Grande technique de manipulateur, et je le sais, et je fonce dedans. Et deuxièmement parce qu’il est pour l’instant, le meilleur coup que j’ai eu de ma vie. Bon la compétition n’était pas rude, vue que je n’avais connue qu’un seul homme, mais tout de même rude parce qu’il est en compétition avec l’homme que j’aime. Donc comment je fais, moi, maintenant ? Et vous, maintenant que vous avez lu cette première fois ? Vous avez pas envie aussi de coucher avec lui ? Bah franchement essayez, allez-y, car visiblement il est ouvert à tout le monde, même aux femmes qui ne sont pas son genre. Vivement la suite de l’histoire, n’est-ce pas ?
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