Chapitre 4
Franchement, vous laissez aussi longtemps sans avoir de mes nouvelles, c’est criminel. Je suis profondément confuse. C’est que j’en ai des choses à vous raconter. Je vous ai laissé avec un suspens intenable, bien que vous et moi sachons très bien ce qu’il va se passer… Mais on va faire comme si on ne savait pas.
Le Collègue m’a réécrit, et j’allais dormir. Déjà, c’est pénible, je tiens à mon sommeil. Je mets mon téléphone en silencieux, et répond un « oui et toi » à son « ça va ». Sans point d’interrogation bien sûr, ça prendrait trop de temps. Il me demande si j’ai pensé à lui. Comment lui dire ? J’ai envie de répondre non pour piquer son égo, j’ai envie de lui répondre oui pour qu’il me dise que lui aussi. Que faire ? Il est tard, je n’ai pas le temps de tergiverser. Je choisis l’honnêteté, parce que les gamineries d’égo ce n’est plus de mon âge. Il me dit que lui aussi, il pense souvent à moi. Vous vous rappelez des gamineries d’égo ? Bah, +100 points pour moi là. Je suis fatiguée, sur le point de dormir, mais je ne peux pas m’empêcher de lui répondre. Jusqu’au moment où c’est lui qui ne répond plus. Car il s’est endormi. Pendant que moi je retarde mon sommeil pour lui. Non mais on est d’accord, déjà c’est un con, et ensuite, quand est-ce que je vais arrêter de mettre mes besoins en second plan ? Bref, lendemain matin, il continue la conversation comme si de rien était. Mais déjà je peux m’estimer heureuse, il continue la conversation, ça change des 25 vents que je me prends habituellement. Bon, je vais pas vous faire un dessin, on se chauffe. Et là, je lui annonce que je suis seule la semaine suivante. Pour vous resituer, nous sommes vendredi, la veille des vacances. Mon mari est revenu jeudi et repart dimanche. Il me dit que lui aussi est seul. J’espère secrètement dans ma tête que s’il vient chez moi, ça sera mieux que la dernière fois qu’on l’a fait au travail… Comment ? Vous ne connaissez pas cette histoire ? Mais parce que je ne vous dis pas tout, j’ai mon petit jardin secret… Je plaisante bien sûr, je vous raconte tout !
C’était avant d’avoir rencontré l’Italien. Je vous en ai parlé rapidement, nous avons fait des choses au travail et après je n’ai plus eu de nouvelles, comme à chaque fois. Et bien tout a démarré par des messages, comme d’habitude. Des « j’ai envie de toi » pour vous dire que les messages les plus polis, les autres sont un poil plus trash. On est au travail, et on fait comme si de rien était devant les collègues, pendant qu’on se répond par message alors qu’on est dans la même pièce. On a envie de baiser, on se le dit clairement, on se dit ce qu’on a envie de faire, et ça part en mode « on se retrouve aux toilettes plus tard ». Hyper excitant vous trouvez pas ? Sauf qu’on ne se dit pas exactement quand on se retrouve dans les toilettes. Et bien sûr, le moment où on se retrouve tous les deux vers les toilettes sans aucun collègue autour, c’est un moment que je n’avais pas prévu. Donc je n’ai pas de préservatif sur moi. Non, ne vous inquiétez pas, je ne suis pas enceinte de lui. Ca serait un sacré retournement de situation ! Mais j’y ai déjà réfléchis et si je tombe enceinte pendant que je couche avec plusieurs hommes, j’avorterai je pense. Déjà parce que je ne veux pas être liée au Collègue pour la vie, il a déjà suffisamment d’emprise sur moi. Et en plus de ça, une fois le bébé né, ça se verra vite quel est le père, les deux hommes de ma vie étant pas du tout de la même origine.
Ah, et j’ai oublié de vous prévenir, le sexe dans ce chapitre ça va être quelque chose. Si vous ne voulez pas tout imaginer et tout savoir, un conseil, arrêtez votre lecture, car moi je n’ai 0 secret pour vous. On peut donc continuer : nous sommes dans les toilettes, je lui dis que je n’ai pas le préservatif, et lui demande, comme une petite fille en se tordant les mains, si je dois aller le chercher rapidement. Il me dit non, et m’embrasse directement. Je ne sais pas s’il a eu la flemme, ou s’il ne pouvait pas attendre. Je préfère la deuxième option, bien plus hot. On se touche et on dégage vite notre bas, enfin on le dégage c’est un bien grand mot. Imaginez la scène très sexy, avec notre pantalon chacun en bas des chevilles. Mais on a pas de préservatif, donc on pourrait se dire qu’on s’est arrêté là… Mais non, vous l’avez compris, on a tenté sans. Alors on est pas allé jusqu’à l’éjaculation bien sûr. Faut rester prudent (lol). Il s’est assis sur les toilettes (couvercle fermé, je vous vois avec votre imagination tordue), et m’a demandé de me retourner et de m’assoir sur lui. En même temps, avec le pantalon en bas des chevilles, difficile de faire une autre position. J’ai bougé, il a bougé, mais ça l’excitait trop donc quand ça devenait trop dangereux, il s’est retiré. Après on recommençait mais j’ai très peu eu ce que je voulais, c’est-à-dire me faire prendre comme il se doit. Je rougis un peu de vous dire ça, mais moi ce que j’aime dans le sexe, c’est quand ça tape fort et bien. Le sexe tout doux, tout mignon, il est pour mon mari, parce qu’on s’aime. Finalement, il se retire complètement, me demande de me remettre debout et il s’est essuyé avec un mouchoir.
Et là, il m’a regardé, et m’a demandé de finir le travail. Avec ma bouche en gros. Alors, je sais pas vous, mais moi je suis pas super dans le délire de lécher ma propre semence. Bon il avait essuyé le surplus donc déjà, c’est mieux que rien, mais avec mon mari, j’ai toujours refusé catégoriquement qu’il m’embrasse après un cuni, ou de le lécher après qu’il soit entré en moi. Et bien avec lui, je me pose la question une demi-seconde et après ça dégage. Je le fais. Donc je l’ai pris dans ma bouche, et j’ai fini le travail. Ca faisait du bruit, car j’étais assise sur le toilette et j’étais trop haute pour faire comme je le souhaitais. Au début j’ai senti le goût de moi-même, puis c’est parti vite et j’étais concentré sur ma mission. Et je me suis trouvée nulle. Ouais, je suis souvent dure avec moi-même mais vraiment, je n’étais pas super satisfaite de cette expérience dans les toilettes.
Et pourtant, j’aime faire ça, au travail, je trouve ça hyper excitant. Mais je déteste le après, le moment où on ne se parle plus, où l’excitation n’est plus là, et on retourne à de simples collègues qui s’ignorent quasiment tout le temps. Moi je l’ignore parce que je suis pas à l’aise, lui il m’ignore parce qu’il a eu ce qu’il voulait et qu’il s’en fou du reste. Et après, je reste dans l’attente d’avoir de nouveau de l’attention de sa part. C’est ça mon problème, il me donne un petit peu d’attention, et moi j’attends pendant 6 jours d’en avoir encore plus. La femme pas du tout dans le besoin. Et vous l’avez deviné, j’ai pas eu d’attention du tout. J’ai réussi à échanger des messages avec lui. Au départ, j’ai eu des messages peu enthousiaste, il avait certainement plus envie de moi. Et la fin de journée arrive, puis le soir. Je sais qu’il est plus actif par message le soir, et effectivement, il semble plus réceptif à la conversation. Non mais sérieux, je suis encore obligée de m’adapter à lui pour avoir un semblant de conversation convenable. Mais moi je m’en fiche un peu, car à ce moment-là, je suis en conversation avec l’Italien. Et avec l’Italien, il se passe ce qu’il se passe. Puis je reçois le message du Collègue. Et ça y est, vous êtes de nouveau dans l’histoire principale, on a juste dérivé un peu. C’est ça les conversations entre pote, on commence avec un fil rouge et on termine avec des « Il a fait ça… Oui parce que je t’ai pas dit mais la dernière fois… » et ça n’en finit plus.
Donc, je dis au Collègue que s’il est dispo, on peut se voir la semaine suivante car je suis seule. Il me répond qu’il est seul aussi, et qu’il pourra peut-être dormir chez moi dans ce cas. Je lui réponds que pourquoi pas. POURQUOI PAS ?! Non mais qu’est ce qui ne tourne pas rond dans ma tête ! Déjà dormir avec mon mari que je connais depuis 15 ans c’est une tâche lourde et difficile mais dormir avec un nouveau venu comme ça ? Impossible ! J’espère alors secrètement qu’il ne voudra pas rester dormir, mais nous n’y sommes pas encore. On finit notre conversation sur cette promesse de se revoir, et on dort. On se croise au travail, on échange des regards, mais rien de plus. Je me dis qu’il ne viendra sûrement pas la semaine suivante, et j’espère ne pas y penser à chaque minute de chaque heure. Mais on sait comment je fonctionne ? Bien sûr que je vais y penser. Et pourtant les vacances sont faites pour oublier le travail, mais non. Lui, je ne l’oublie pas. J’essaye de penser à autre chose, de me consoler avec l’histoire de l’Italien, mais malgré l’attirance que j’ai pour lui, le Collègue me fait quelque chose en plus quand même. Il est toxique et a une emprise sur moi que l’Italien n’a pas (ou pas encore mais j’espère sincèrement qu’il ne l’aura pas) et, accrochez-vous, ça m’excite. Non mais la meuf perdue jusqu’au bout, je suis excitée par la toxicité. Cependant, je sais que je ne suis pas la seule, sinon la Dark Romance n’existerait pas, donc me jugez pas. Ou jugez mais jugez tout le monde, pas juste moi.
Je sais que beaucoup d’entre vous vont me dire « mais pourquoi tu lui dis pas pour l’Italien ? Pour lui faire goûter à sa propre merde ? » Parce que s’il est toxique c’est son problème, moi je ne le suis pas. Moi je ne cherche pas à lui étaler tout ce que je fais, je m’empêche de vouloir lui montrer une personne que je ne suis pas. On a eu cette discussion où il voulait que je ne vois personne d’autres que lui et où lui ne verrait personne d’autres que moi. Au final, il sait que je sais qu’il voit d’autres personnes, et il sait que je m’en fiche. Lui ne pose pas de questions, je ne vois pas l’intérêt de lui raconter. J’aime compartimenter, à chaque histoire sa place bien rangée correctement dans mon cerveau. Et puis, comme je vous l’ai dit, l’Italien ne m’a pas renvoyé de message. Moi non plus. Mais pas par égo, par peur. Parce que oui, j’ai toujours peur de déranger, de me prendre un vent, de me sentir mal, de regretter mon message. Comme avec le Collègue dont l’activité favorite c’est de ne pas me répondre, soi-disant « j’avais pas vu ton message » alors qu’il est connecté toutes les dix minutes. Ai-je de l’amertume en moi ? Peut-être un peu, mais surtout parce qu’en ce moment même où je vous raconte le passé, au présent je me suis tapée un vent de 7 heures, rien que ça. Alors que j’ai envie de lui comme jamais. Bref, revenons au passé.
La semaine suivante passe, sans plus de nouvelles. Je lui écris une fois pour lui dire que j’avais rêvé de lui, car je rêve toutes les nuits (apparemment c’est un signe d’anxiété, ce qui est étrange car je suis pas du tout anxieuse n’est-ce pas ?) et mes rêves sont très érotiques et réels. Il me répond vite fait, visiblement trop occupé. Je laisse courir, et me concentre sur autre chose d’assez important : mes cours de lettre moderne. Je vous ai pas dit quel concours je passais ? Et bien vous ne le saurez pas, je tiens à ma vie privée quand même ! Oui, je me trouve hilarante. Et soudain, comme un cheveu sur la soupe, à un moment où je m’y attends le moins, il m’écrit. 9h30, dimanche matin. Moi je suis déjà en train de réviser, et lui, il vient de se réveiller. On n’a pas la même vie je vous le dis. Il me demande si je suis disponible. Comme si on avait jamais arrêté de s’écrire, comme s’il ne s’était pas passé une semaine de silence. Mais je suppose que c’est le principe des plans cul non ? Excusez mon manque d’expérience chers amis. Oui, vous êtes mes amis maintenant, donc ne partez pas ! J’ai besoin de vous… Trêve de plaisanterie, il me propose qu’on se voit. Il me propose de se raser. Vous avez compris que je ne parlais pas des cheveux hein ? Moi qui n’était pas du tout excitée, moi qui pendant une semaine ai tout fait pour oublier le sexe, pour me concentrer uniquement sur mes révisions, j’ai l’impression que la digue cède. Juste de savoir qu’il va venir, qu’il se prépare pour moi, je sens mon bas-ventre remuer, et mon corps s’humidifier. Comme la dernière fois, il me dit qu’il est là dans 20 minutes. Il me dit qu’il aura le temps de faire plusieurs rounds, et sincèrement, j’aime cette idée. Je m’imagine déjà, allongée avec lui sur le lit, regardant le plafond, discutant peut-être (encore une fois, je ne sais pas comment ça fonctionne les plans cul) avant de recommencer. Mais non, je reçois un nouveau message : il ne peut pas rester, il doit aller chercher quelqu’un à la gare. J’essaie de cacher ma déception, mais j’aimerai bien un jour vivre avec lui autre chose que des minutes volées par ci par là.
Est-ce que vous avez remarqué à quel point la vie me met des bâtons dans les roues pour le voir ? A chaque fois, soit il est disponible et pas moi, soit l’inverse, soit notre envie de coïncide pas, soit j’ai mes règles… Ca commence à bien faire ! Et vous pensez que là-dedans je me dirais pas « tiens, peut-être que la vie me dit qu’il faudrait que j’arrête ces bêtises ? » et bien non, moi je continue, et j’insiste bien. Comme une adolescente privée de sortie : plus on m’interdit, plus je fais le mur. Donc dans 20 minutes il est sensé être chez moi. Ohmaïgade. Oui c’est de l’anglais. Comme la première fois, mon corps se met en ébullition, et je fonce dans la douche. Haaaan, c’est le matin et je suis pas lavée ? Non, je me lave le soir. ET ALORS, chacun son truc ok ! Bref, je me lave, je me rase puisqu’il était hors de question qu’il soit rasé et pas moi, je me serai sentie trop ridicule. D’ailleurs je vous ai pas raconté que depuis toute cette histoire, je cherche désespérément un moyen de rendre mon entrejambe plus smooth. Parce que je me suis rasée toute ma vie (les esthéticiennes sont en sueur, je le sens), que je n’ai pas les moyens d’aller en institut, et que les boutons d’irritation (et pourtant j’ai un rasoir de sûreté) après rasage ne sont pas les bienvenus. J’ai essayé de m’épiler moi-même, la cire que j’ai acheté à 5 euros en supermarché est nulle, ça fait mal et ça enlève un poil sur 10. J’ai vu plein de pub de cire qui font très bien leur marketing mais pardon, 30 euros la cire ? Heu. Non. J’ai déjà 60 euros de produit capillaire à dépenser, je n’ai pas la possibilité de mettre 30 en plus dans de la cire qui va peut être ne pas me convenir. Franchement, c’était bien plus simple ma vie avec un seul homme, un homme qui aime les poils ou que du moins ça ne dérange pas.
Et pendant que je parle, c’est que le temps passe ! Il arrive dans 15 minutes. Je lui ai demandé ce qu’il voulait que je mette comme tenue. On part donc sur une jupe taille trèèèès haute, sans sous vêtement, un collant type porte-jarretelle, et un haut en dentelle qui ne nécessite pas le port d’un soutien-gorge (rien avec ma petite poitrine ne nécessite de port du soutien-gorge mais bon, j’aime me convaincre de choses inexistantes). Je détache les cheveux que j’ai lavé la veille et qui donc sont parfaits et je mets un peu de mascara, car il me voit tout le temps maquillée. Je ne voulais pas le choquer non plus avec mes cils plus blonds que mes cheveux (j’exagère un chouillat). Je regarde autour de moi comme la première fois : tout est bon, tout est rangé, le lit est fait et l’attend. J’entends une voiture arrivée, donc je mets les chiens dans le bureau, comme la première fois. Ils obéissent et sont même heureux de se retrouver dans cette pièce tous ensemble. Je les embrasse avec tendresse et ferme la porte. Maintenant, j’enfile mon costume de femme libre, et j’entre en scène.
Je lui ouvre la porte. Même gêne que la première fois. Qu’est-ce que je dois faire, dire ? J’en ai aucune idée, alors je ne fais rien, je ne dis rien. Je me demande ce qu’il pense lui dans ces moments-là ? Je ne le saurais jamais. Il enlève ses chaussures, pose ce qu’il a besoin de poser et me regarde. Il connait le chemin jusqu’à la chambre maintenant, et me fait un signe de tête. Aucun mot échangé, rien que des regards. C’est quand même perturbant, car moi ce genre de situations me donne envie de dédramatiser et donc de faire n’importe quoi, l’opposé du sexy. Je dois me retenir pour ne pas être complètement ridicule et gâcher le moment torride qui se profile. On arrive dans la chambre, et là sans crier gare, on s’embrasse, comme les premières fois, à pleine bouche. Ses mains se dirigent directement sur mes fesses et ma jupe ne reste pas baissée longtemps. Il enlève son jogging, je le touche. Tout se déroule comme la première fois, je suis en terrain connu. Et je préfère largement ça au final, que notre épisode bref aux toilettes. On s’excite, puis il s’assoit sur le lit. Le fait de ne pas me dire précisément ce qu’il veut me perturbe. Moi, j’ai envie de bien faire, de très bien faire, et j’ai la phobie de ne pas comprendre ce qu’on attend de moi et d’être à côté de la plaque. Donc avec lui, je suis dans un état de stress permanent parce qu’il ne dit rien. Il s’assoit, il veut quoi, que je m’assois, à côté, sur lui, que je fasse autre chose ? Alors je décide de lui demander, avec un sourcil relevé et un petit sourire plein de sous-entendu « tu attends quelque chose ? » Il me répond « Je sais pas, comme tu veux ». MAIS. C’est moi qui ne sait pas ! Je fais la femme confiante là, mais je le suis pas du tout !
Donc je prends mon courage à deux mains, et je fais la seule chose qui me passe par la tête. Je m’agenouille devant lui sans le lâcher du regard, et je prends son sexe dans ma main et dans ma bouche. Je ne voudrai pas me venter, mais je pense être sacrément douée pour l’action précédente. Du moins avec mon mari, qui a une taille inférieure à lui. Avec lui, je galère parce que la taille est pas celle avec laquelle je suis habituée. Cependant, vous commencez à me connaître, est-ce que je suis du genre à abandonner face à un défi ? Que dal, je fonce, et je fais du mieux que je peux. Et de ce qu’il me dit, ça a l’air de lui plaire et de ce que j’entends, ça a l’air de lui plaire beeeeaucoup. Je le prends dans ma bouche, je vais le plus loin possible dans ma gorge (vous emballez pas, je n’ai pas une gorge très profonde donc ça casse pas trois pattes à un canard), je ressors le tout, je lèche en le regardant, car encore une fois, j’adore regarder. Finalement je m’arrête, toujours en le regardant, et je dis avec un sourire « t’aime que je sois à genou devant toi ». Non mais excusez-moi, arrêtons-nous un instant. Qui suis-je au juste ? Qui vient de dire cette phrase ? Vraiment, elle vient de sortir de ma bouche ? Mais lui, il n’a pas l’air le moins du monde étonné. Il doit mieux connaitre que moi cette personne que je découvre en moi. Il me répond aussi avec un sourire « oui », mais me remet debout devant lui. Je suis entre ses jambes, et il commence à glisser ses doigts sur moi, puis en moi. Je suis mouillée, mais quand je vous dis mouillée, on parle d’un truc assez colossale. Il me rend encore plus humide en plus ce salaud en jouant avec ses doigts en moi. Je ne retiens pas mes cris comme la première fois. C’est putain de bon, et j’aimerai garder cette sensation pendant des heures. Il m’embrasse le ventre et le thorax pendant ce temps, sachant que je suis encore toute habillée, juste la jupe relevée, et que ça ne changera pas. Le gars ne m’a encore jamais vu entièrement nue, et c’est toujours le cas à l’heure où je vous écris ce texte.
Il ressort ses doigts et les regarde. Je vois qu’ils sont trempés et je me sens honteuse. Mais oui, ridicule, comme si je pouvais contrôler ce qui sort de mon corps ! Et lui, il a pas l’air d’être dégoûté, lui, il aime ça. Donc je suis rassurée, et je me console : même si ça ne lui plaisait pas, je ne pourrais rien y faire. Il me demande comme la première fois « tu veux la sentir avant qu’on mette la capote », et comme les autres fois, je réponds oui, débile que je suis. Bon je vous rassure, je n’ai pas MST hein, mais quand même, sur le moment je pourrais dire oui à tout, ça fait peur. Je me retourne donc et je m’assois sur lui, de façon à ce qu’il l’insère en moi. Et là, de nouveau cette sensation d’être complète, de vraiment sentir ce qu’il se passe. Il bouge et moi je m’envole. C’est carrément bon. Je bouge aussi, incapable de résister, mes mains sur ses cuisses et je sens les siennes sur mes fesses, mes cuisses, mes hanches. Au bout de quelques minutes, quelques vas et vient, il me pousse doucement pour que je me relève. J’ai toujours été étonnée de voir à quel point il pouvait être délicat dans certains de ses gestes. Je m’attendais à un bourrin, un mec qui te prend, qui te met là, qui te tourne, qui te décale brutalement. Mais non, il est sans cesse doux dans ses mouvements.
Il se relève, enlève son T-shirt. J’ai donc la chance de l’avoir complètement nu pour moi et croyez-moi, il a un corps qui plait bien comme il faut. Il n’est pas parfait, c’est pas le corps des gars dans les films, c’est le corps d’un homme qui vit, qui prend soin de lui mais qui profite aussi. Il prend la boite de capote, en prend une et regarde dans la boite. Je me demande s’il est pas en train de jauger s’il en manque beaucoup, voir si je lui ai menti ou pas en disant que ces capotes étaient pour nous deux seulement. Je me dis ça dans ma tête, et je ne lui ai jamais demandé confirmation. Après tout, je ne suis même pas sûre qu’il me dirait lui-même la vérité. Il me pousse sur le lit, et je me recule sur le dos. Il relève mes jambes, et sans poser de questions, il s’insère de nouveau. Je gémis directement. Mais comment, dites-moi, comment ça peut être aussi bon ? Non mais moi je ne comprends vraiment pas. Ca devrait pas faire autant de bien, ça devrait justement être nul car je fais un truc mal, je trompe ! Mais non, c’est ça l’appel du péché, le péché est bon. Il me prend, il rentre, il sort, il va vite, puis doucement, il s’aide avec mes jambes, mes hanches pour aller plus loin. Pendant ce temps, je bouge, mes jambes vers son bassin m’aide à le faire s’enfoncer encore plus profondément en moi, mes mains parcourent son corps, son ventre, son torse, son cou, puis son torse de nouveau et enfin ses fesses, encore une fois pour le guider plus fort et plus loin. Je ne perds pas une miette du spectacle, je le regarde, je lui souris, tout en gémissant, je glisse ma langue sur mes dents, je le provoque comme jamais du regard. MAIS QUI SUIS-JE. Aucune idée, mais j’aime cette personne. Car en ces instants volés, je le sais, je le sens, je suis la personne la plus excitante et sexy du monde. Et je le vois sur son visage. Il ralentit, et me dit « si je continue ça va venir », et je lui dis pour le provoquer « pense à autre chose ». Il sourit « avec ton visage là comme ça sous mes yeux, impossible ».
Il m’avait prévenu qu’il risquait de jouir rapidement, car il ne l’avait pas fait depuis une semaine. Mais sachant que son rapidement à lui, c’est mon plus long avec mon mari, je n’allais pas me plaindre. Il se retire, me dit « t’aime me voir comme ça hein ? » et je hoche la tête frénétiquement en riant. Lui si sûr de lui au travail, le voir perdre ses moyens pour moi, c’était une sacré jouissance. Il s’allonge derrière moi. Je lui dis « ah parce que tu crois que ce sera mieux ? Maintenant en plus de mon visage, tu auras mes fesses ». Il sourit et ne répond pas. On est tous les deux allongés, en cuillère, et il me pénètre de nouveau. De nouveau je gémis, je bouge, et je me retourne pour le regarder pendant qu’il me prend. Il était hors de question qu’il oublie si facilement mon visage. Il me prend par les cheveux, me claque une fesse et accélère. Je ne saurai décrire ce moment, puisque nous étions vraiment connectés. En plus de se faire du bien, on était relié l’un à l’autre, en osmose, notre regard plongé dans celui de l’autre et rien d’autres ne comptait. Sauf que j’ai commencé à avoir une crampe à la hanche. Le truc débile qui gâche tout ouais. Et plutôt que de dire « si on changeait de position, j’ai une crampe » non, la Bianca elle, elle ne dit pas ça, elle veut pas déranger les gens. Non, j’ai continué, et j’ai eu une courbature pendant 3 jours alors que je me suis étirée après. J’espérais juste que ma crampe ne devienne pas insupportable et dieu merci, elle ne l’est pas devenue.
Finalement, on arrivait au terme de notre ébat sexuel. Il allait jouir, et il savait exactement dans quelle position il voulait jouir. Vous le connaissez aussi depuis le temps maintenant non ? La levrette ! En plus, j’avoue, avec le collant porte-jarretelle, ça devait être sacrément kiffant pour un homme de prendre la femme (et je le sais parce que j’ai demandé à mon mari de me filmer une fois, et j’en revenais pas de la beauté de la chose, j’arrêtais pas de me dire « mais c’est mon cul ça ? Mais je comprends pourquoi tu l’aime tant, on dirait le cul d’une actrice X ! ») Alors on se met en position, moi buste contre le matelas et petites fesses en l’air, lui debout derrière moi et hop, c’était reparti pour un tour. C’était bon aussi, mais on avait moins cette osmose que j’avais tant aimé aux deux positions précédentes. Cela dit, ça me permettait aussi de me concentrer sur autre chose que sur mon visage et mes expressions, et de profiter tout simplement de me faire prendre. Il éjacule, je bascule sur le matelas, essoufflée. Je me retourne, il est essoufflé aussi, on est décoiffé, le rouge aux joues. Il me dit « tu m’as fait transpiré » genre, comme si c’était moi le problème, et je lui répond « c’était le but non ? » parce qu’à quoi bon baiser, si c’est pour pas se dépenser ? Et il sourit et me dit « non, je pensais pas transpirer comme ça ». J’ai décidé de prendre ça comme un compliment.
Et là, nouveau moment gênant. On fait quoi maintenant ? Heureusement, il devait partir. Il reprend ses affaires, se rhabille. Moi je rabat ma jupe. Il se lave les mains, je fais de même après avoir jeté la capote au fin fond du sac poubelle qui sera de toute façon descendu le soir même. Il tente de se recoiffer, il commence à avoir les cheveux longs, commence à comprendre la galère que c’est, et décide de mettre son bonnet finalement en me disant « heureusement que j’ai mon bonnet ». Oui, pourquoi pas. Moi je suis redevenue muette comme une carpe, incapable de savoir quoi dire. C’est dingue ça, je suis capable d’être complètement à l’aise en me faisant prendre, mais une fois l’acte fini, je suis mal à l’aise. Vous trouvez ça logique vous ? Il remet ses chaussures, m’embrasse vite fait et part. Pas un mot de plus. On a juste baiser quoi. Moi je ne suis pas dans le même état d’euphorie que la première fois. Je suis heureuse et satisfaite. Oui cette fois, j’ai vraiment eu ce que je voulais. Je regarde la voiture s’éloigner, je fais sortir les chiens, et je décide d’aller manger. Je ne change aucun drap, car mon mari ne revient que le lendemain, donc je me dis que ça attendra. Parce que secrètement, j’avais qu’une envie, renifler les draps pour sentir son odeur. Non pas que je sois devenue accro, même si d’une certaine façon, si, mais surtout parce que l’odeur me rappelle les sensations. Plusieurs fois, j’ai senti mon haut en dentelle, mes draps, ma jupe, pour ravoir un semblant de souvenir.
Il m’a renvoyé le fameux message compte rendu, et on a débattu sur nos performances. On a visiblement tous les deux aimé, même si je prends tout ce qu’il me dit avec des pincettes. Il me dit que je suis son meilleur coup, que j’étais hyper excitante, et que le fait que je bougeais faisait de moi quelqu’un d’incroyablement doué. Il m’a dit qu’il était venu vite, parce qu’il ne pensait pas que c’était possible de ne pas venir vite avec moi, je provoquais trop de sensation. Je lui ai dis que j’adorais qu’il me prenne comme il l’avait fait, et que vraiment ça restera une de mes meilleures expériences cette fois-ci. Et qu’il avait un sacré cul bordel. Il aurait pu se le faire refaire que je n’aurai pas été choquée, tellement il était rond et ferme.
Et puis pour bien clôturer ces points d’égo qui devaient être à +500, il m’annonce le lendemain qu’il revient de chez notre ancienne collègue qui ne lui plait pas hein, je rappelle au cas où, et qu’il l’a bien défoncée. Hop-là, -600 points. Genre le lendemain de nos ébats, il a besoin d’aller défoncer une autre femme ? « Elle m’a trop chauffé » oui bien sûr. Donc moi je l’ai pris comme un « il m’oublie aussi vite qu’il part ». Bon après, il m’avouera qu’il aime défoncer les autres filles, sans vraiment me dire pourquoi mais ça je peux vous le dire, parce que son égo aime ça, il a besoin d’avoir ce statut d’homme qui fait crier les femmes. Mais que moi, c’était différent, qu’avec moi, il jouit, alors qu’avec elles, il les défonce mais ne jouit pas forcément, car il n’y arrive pas tout le temps. +100 points d’égo. Mais encore une fois, à prendre avec des pincettes, il me dit peut-être tout simplement ce qu’il croit que j’ai envie d’entendre. Donc avec cette histoire je suis sur un égo neutre n’est-ce pas. Donc au moins, je n’ai pas les chevilles qui enflent, je vous le dis, mon égo il ne bouge pas avec lui. Et de toute façon, cette histoire n’est pas du tout sur le point de se terminer parce que bordel, dès que je suis en ovulation, c’est de lui dont j’ai envie. Et ça, ça c’est très problématique. Enfin de lui, et de l’Italien bien que je ne fais qu’imaginer ce que ce serait de coucher avec lui…
Nous sommes lundi, j’ai revu le Collègue au travail, sans que rien ne se produise. Et il ne se produira rien pendant 10 jours. Mais l’Italien lui… Il m’a écrit ce lundi soir.
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