Chapitre six : Roxanne

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Lieu : manoir des Nordes

— Qu’est-ce que tu n’as pas compris dans « Il faut réfléchir avant de prendre une décision » ? lança-t-il, agacé.
— Ces portes sont identiques, de toute façon. Autant écouter notre instinct, répliqua Roxanne, la main sur la hanche.
— Ce serait trop risqué ! Observe plutôt chaque détail avant d’agir, ordonna-t-il d’un ton cassant.

Edvald s’avança et scruta minutieusement chaque symbole gravé, à la recherche du moindre indice. Roxanne leva les yeux au ciel, excédée, mais finit par le rejoindre à contrecœur — inutile de l’irriter davantage.

— Si Zet était là, elle aurait pu nous aider… Dommage que le piaf ne l’ait pas ramenée, souffla-t-elle en caressant du bout des doigts les bords de la porte centrale.
— En quoi elle aurait pu être utile ? demanda-t-il, intrigué malgré lui.
— C’est une experte quand il s’agit de déceler les secrets cachés dans une œuvre d’art — qu’il s’agisse de peinture, de sculpture… ou même d’architecture.

— Sauf qu’elle n’est pas là. On va devoir se débrouiller seuls.
— Merci, capitaine Obvious, lança Roxanne d’un ton sarcastique.
— Qui est ce capitaine ? demanda Edvald, sincèrement confus.

« J’avais presque oublié qu’on n’utilise pas les mêmes expressions... », pensa-t-elle, mi-amusée, mi-fatiguée.

— Ce n’est pas une vraie personne, expliqua-t-elle avec un soupir. C’est juste une façon de parler… Mais bon, c’est pas le plus important, répondit-elle.

  • Pendant de longues minutes, ils observèrent ensemble les trois entrées, scrutant chaque recoin à la recherche du moindre indice. Mais rien. Pas une trace. Pas une gravure suspecte. Le silence se faisait de plus en plus pesant.

— Bon, on a suivi ta méthode, soupira Roxanne en croisant les bras. Maintenant, on peut revenir à ma première intuition et prendre la porte de droite ?
— Non, rétorqua Edvald. Nous ne pouvons pas. Les Nordes sont rusées. Elles ont sûrement laissé des indices… cachés.

À ces mots, Roxanne fut soudain traversée par un souvenir, un fragment de conversation partagée avec Zetian.

« Je ne comprends vraiment pas ton obsession pour ces vieilles peintures.
Ce n’est pas juste une peinture, c’est un fragment d’histoire, » m’avait répondu Zetian avec son regard rêveur.

  • Mais… elle n’est même pas signée. Comment veux-tu en tirer quoi que ce soit ?
    Elle avait ri doucement, comme si ma question lui semblait adorablement naïve.
    Parfois, les indices ne sont pas sur l’œuvre elle-même, mais dissimulés ailleurs, » avait-elle dit en soulevant discrètement le cadre. Derrière, un vieux poème était caché.
  • Ce texte contient plusieurs allusions aux éléments du tableau. Il suffit de lire entre les lignes. »

Revenant brusquement à la réalité, Roxanne plissa les yeux vers les portes.

  • Edvald… Tu connaîtrais un poème, une chanson, une comptine, n’importe quoi en rapport avec ces portes ?
    — Euh… Non, pas que je sache, répondit-il en haussant les épaules. Pourquoi ?
    — Comme ces Nordes semblent apprécier la subtilité. Je pensais qu’elles avaient peut-être caché des indices dans un poème ou une chanson.
  • Il n’existe peut-être aucun chant les concernant mais il existe une histoire narrant leur voyage à travers l’Ether.
  • Je suis tout ouïe.
  • Cette histoire raconte l’histoire de trois titanides liées par les liens du sang,

Eria, la rusée, était l’aînée de la fratrie.
Sunniva, l’enjouée, était la seconde.
Elma, la persévérante, était la benjamine.

Ayant accumulé de nombreux biens,
elles léguèrent leur maisonnette à une amie,
puis s’en allèrent explorer l’Ether.

Elles traversèrent vallées et collines
jusqu’à une plaine verdoyante baignée de soleil.
Elma pensait que ce lieu serait parfait pour bâtir leur demeure, mais l’aînée, méfiante, trouvait les lieux suspects.

Elles y passèrent la nuit, mais Eiria resta vigilante.
Quand la lune s’éleva dans le ciel,
une bête surgit du lac voisin.

Elles fuirent ce lieu maudit.
La benjamine le nomma la plaine des Semblants.

Elles reprirent leur route vers des terres plus chaudes
et parvinrent à une falaise dominant une plage de sable fin.
Sunniva s’exclama que ce lieu était parfait,
mais l’aînée resta prudente.

À peine avaient-elles posé le pied au bord
que la falaise se mit à trembler.
Elles échappèrent de justesse à l’effondrement.
La cadette appela ce lieu la falaise mouvante.

Eria prit alors la tête de l’expédition
et mena ses sœurs vers la plus haute montagne de l’Ether.
Une fois au sommet, elle sourit enfin.

Ce lieu me semble parfait. Ici, nous bâtirons notre manoir.

— Il y a trois lieux et trois portes, déclara Roxanne d’un ton pensif. Chacune d’entre elles doit représenter une étape du voyage. Mais je doute que leur ordre suive simplement celui du poème. Ce serait trop évident.

Sans un mot, Edvald se retourna et s’avança dans la pièce, les sourcils froncés. Roxanne le suivit du regard, intriguée.

— Qu’est-ce que tu fais ?
Aucune réponse. Elle soupira et lui emboîta le pas.
— Tu comptes m’expliquer ce que tu as en tête, ou on joue aux devinettes ?
— Les statues, répondit-il enfin en désignant les cinq figures de marbre baignées de lumière.

Elle les observa attentivement.

— Tu penses qu’elles ont un lien avec les portes ?
— Je ne peux pas en être certain, mais si elles sont ici, ce n’est sûrement pas pour faire joli. Tu te souviens de leur ordre ?
— Tu as de la chance que j’aie une bonne mémoire visuelle, répondit Roxanne avec un petit sourire. Laisse-moi te montrer.

Elle décrivit alors le chemin suivi par les rayons du soleil, passant d’une statue à l’autre.

— Donc… l’ordre serait : Sunniva, Eria, et Elma, conclut Edvald en croisant les bras.
— Bien, allons-y alors.

Ils s’avancèrent vers la porte du milieu. Au moment où Edvald posa la main sur la poignée puis la tourna, la jeune femme poussa un soupir de soulagement : aucune créature monstrueuse ne les attendait. Ils entrèrent dans une pièce recouverte de glace, d’où s’élevait une brume fine. À chaque pas, leurs bottes crissaient sur le sol gelé.

— Comment se fait-il qu’il fasse si froid tout à coup ?
— Nous sommes dans la salle de Givre, il est normal que la température soit plus basse.
— Et est-ce qu’elle va augmenter au fil des salles ? demanda-t-elle en se frottant vivement les bras.
Il la regarda comme si elle avait posé une question stupide.
— Bien sûr que non.

Elle se souvint soudain de la capeline qu’elle avait laissée dans l’appartement de Zetian, pensant qu’elle n’en aurait pas besoin.

« Pourquoi ne t’ai-je pas prise ? J’aurais eu au moins de quoi me réchauffer… »

— Bon, tentons de trouver cette prochaine énigme, dit-elle en croisant les bras contre elle, ses dents claquant presque sous l’effet du froid.

Pendant qu’elle inspectait la pièce, Edvald ne bougea pas. Il la fixait en silence, le regard rivé sur ses doigts devenus rouges à force de se frotter les bras.

— Pourquoi est-ce que tu me regardes comme ça ? grogna-t-elle, un peu mal à l’aise.

Sans répondre, il retira sa lourde cape et sortit une dague de sa ceinture.

— Une simple dague pour m’achever ? Je suis presque vexée.
— Tais-toi. Et ne bouge pas.

Le guerrier s’agenouilla devant elle, découpa la cape en bandes épaisses, puis les enroula méthodiquement autour de ses avant-bras, de ses épaules et de ses jambes. La laine rêche mais tiède s’enroula autour de son corps gelé avec une efficacité presque militaire.

— Ce n’est pas parfait, mais ça devrait t’éviter de finir en glaçon.

Roxanne ouvrit la bouche pour répondre… puis se ravisa. Pour une fois, elle ne trouva aucune réplique.

— Merci, finit-elle par dire.

Durant un court instant, la jeune femme perçut le regard d’Edvald devenir plus doux… avant de se redurcir aussitôt.

— Trouvons l’incantation de cette pièce pour passer à la suivante.

Comme ses tremblements avaient cessé, elle observa avec plus d’attention son environnement. À présent qu’elle était mieux couverte, Roxanne put enfin se concentrer sur sa tâche. Elle retourna sur ses pas afin d'observer chaque recoin de la pièce. Durant sa seconde exploration, un mur en particulier attira son attention. Elle souffla sur le givre, qui fondit légèrement au contact de son souffle chaud. La jeune femme aperçut un objet à travers la glace

« On aurait dit une tablette gravée »

Elle interpella immédiatement Edvald, qui vint rapidement à ses côtés.

— Je pense avoir trouvé notre prochaine incantation. Par contre, comment va-t-on faire pour la prendre ?

Edvald se rapprocha du mur de glace puis posa une main sur le mur.

  • Écarte-toi.
  • La force brute ne me semble pas être la solution...

Il frappa son poing gauche dans sa main droite. Des tatouages runiques argentés jaillirent de sa peau, courant le long de son visage et de ses bras. Roxanne écarquilla les yeux.

  • Qu’est-ce que… ?
  • Illiprepa-iot, murmura Edvald.

La glace se fissura en silence puis explosa en mille éclats, formant deux arches de givre scintillantes. Privée de son support, la tablette tomba lourdement sur le sol. Edvald la ramassa sans aucune difficulté puis se plaça une nouvelle fois aux côtés de Roxanne.

  • Dreneper at mefor nelligori

Sous son commandement, les fragments glacés se ressoudèrent pour reformer un mur intact, sous le regard admiratif de Roxanne.

  • Depuis quand tu gardes ce genre de tour dans ta poche ? demanda-t-elle, amusée.
  • Un bon guerrier doit toujours avoir plusieurs cordes à son arc.

L’attention d’Edvald se porta sur l’inscription mystérieuse de la tablette gravée.

« Bon, je ne vais pas me risquer de le déranger maintenant. Autant faire le point sur toute cette histoire. »

Elle s’imagina un tableau blanc, le même que dans son bureau, sur lequel chaque événement marquant de sa journée s’affichait : depuis son combat dans les toilettes à cette quête dont l’importance lui échappait pour l’instant.

« C’est officiel, au plus j’y pense, et au moins j’ai de réponses… »

Sur ce tableau mental, les faits étaient notés en bleu, et juste au-dessus de chacun d’entre eux, s’accumulaient des questions en rouge vif griffonnées à la hâte.

Comment Zetian et moi avons été choisi pour devenir gardienne ?

Est-ce qu’il y a une prophétie ?

La Déesse va-t’elle tenir sa promesse ?

Est-ce que je retournerai dans mon monde ?

La voix grondante d’Edvald la tira de ses pensées, Roxanne tourna la tête en sa direction, en retrouvant son sourire provocateur.

  • Alors, monsieur grognon, qu’est-ce que tu as découvert ?
  • Cette incantation va nous amener dans la salle du jugement.
  • La salle du jugement ? répéta-elle, confuse
  • C’est la pièce dans laquelle les Nordes ont gardé leur trésor. On pourra trouver toutes les reliques demandées par la déesse mais …
  • Laisse-moi deviner, on devra affronter une créature monstrueuse à la fin pour prouver qu’on est digne de prendre les dits-objets ? coupa Roxanne avec un sourire en coin
  • Comment as-tu deviné ? demanda Edvald avec surprise.
  • J’ai lu de nombreux romans de fantasy, répondit-elle avec un clin d’œil.

L’expression d’Edvald passa de la surprise à la confusion, il ne semblait pas comprendre ce qu’étaient ces livres.

  • C’est un des nombreux genres de livre fort apprécié dans mon monde, expliqua-t-elle en se plaçant derrière lui. Bon, je te laisse exercer ta magie !

Le titan prit une grande inspiration, puis expira profondément avant de prononcer l’incantation magique. Aux premiers mots, ses tatouages réapparurent, plus brillants que jamais. À la première phrase, un cercle lumineux se dessina sur le sol. À la seconde, des inscriptions dans une langue qui lui était inconnue furent gravées dans la glace. Au fil des minutes, elle perdit le fil des phrases qui s’enchaînaient de plus en plus rapidement, tandis que le sol tremblait sous ses pieds. Lorsque l’incantation prit fin, Edvald brandit sa hache qui fendit l’air dans un sifflement net avant de s’abattre lourdement au centre du cercle magique. Un frisson traversa le sol ; des craquelures zébrèrent la glace. Le guerrier recule d’un bond en arrière tandis qu’un pan de sol s’écroulait, dévoilant un tunnel souterrain. Roxanne s’agenouilla devant l’entrée puis observa les parois. Malheureusement, la seule chose qu’elle perçu était des barres enfoncées horizontalement dans la paroi. Elles étaient trop espacées pour former un escalier, ce qui donnait plus l’impression de pièges suspendu que de voie praticable.

  • Au moins cette partie sera plus simple, affirma Edvald en rattachant calmement sa hache sur son dos.
  • Oui, il nous faudra juste trouver la prochaine incantation pour faire apparaitre l’escalier.
  • On n’a pas besoin d’escaliers. On peut juste sauter.
  • Sauter ? Quelle excellente idée ! J’avais justement hâte de rejoindre mes ancêtres plus tôt, rétorqua-t-elle, en se relevant.
  • Il y a juste vingt mètres d’écart entre chaque barre. Ce n’est pas une distance importante.
  • Vois-tu, je n’ai pas pris l’option saut dans le vide pendant mes études.
  • Au plus grand étonnement de la jeune femme, Edvald déposa sa hache sur le sol puis posa un genou devant elle.
  • Monte, dit-il simplement.
  • Une monture, en express ? Quelle délicate attention, répliqua-t-elle en s’installant sur son dos.
  • Appelle-moi encore ta monture et tu valseras dans les airs, menaça-t-il sans se retourner

Il utilisa le manche de son arme pour maintenir la jeune femme en position puis il se releva.

  • Accroche-toi bien.

Elle agrippa fermement les épaules du guerrier tout en resserrant ses cuisses autour de ses hanches.

  • Je suis prête ! lança-t-elle avec un mélange d’assurance et d’appréhension.

Le jeune homme prit de l’élan avant de bondir dans le vide. Le vent fouetta le visage de Roxanne tandis qu’elle étouffait un cri. Ses doigts se crispèrent sur les épaules du titan. Il atterrit souplement sur chaque barre métallique jusqu’à atterrir sur un sol dallé sans fracas. Il s’agenouilla, une nouvelle fois, puis enleva sa hache pour laisser Roxanne descendre de son dos.

  • Merci pour la balade, dit-elle en souriant.

Edvald se releva puis lui lança un regard dur.

  • L’heure n’est plus aux plaisanteries mais au jugement, dit-il d’un ton glaçant.

Sur ses mots, le guerrier s’avança vers l’imposante porte d’argent aux éclats de saphirs les surplombant. Elle le suivit en restant deux pas derrière lui.

« Espérons que nous nous en sortions encore une nouvelle fois, pensa-t’elle inquiète. »

Quand ils arrivèrent devant l’entrée, Roxanne remarqua la présence d’une petite trappe sur celle-ci, qui ressemblait à s’y méprendre à une chatière.

  • Qu’est-ce que…

Avant que la jeune femme ne puisse finir sa phrase, une étrange créature féline fait de rouages et d’écrous en sortit.

  • Tiens donc, cela faisait… longtemps… que je n’avais pas eu… de visiteurs, dit le félin d’une voix rauque. Qui êtes-vous donc et que vennez-vous cherchez ?

Sa voix résonna avec un grésillement étrange, comme si chaque mot passait à travers des rouages mal huilés.

Je me nommes Edvald Erlag et voici Roxanne. Nous avons-été envoyé par la Grande Déesse afin de trouver une étoile de glace et un fil du destin.

  • Hm… clac...Je vois. Suivez-vous moi dans ce cas.

L’être mécanique hocha la tête d’un mouvement sec, puis il se remit en marche se retourna et les portes s’ouvrirent dans un grand fracas.

  • Edvald, allons-nous vraiment le suivre sans discuter ? murmura Roxanne.
  • Tu…
  • Ce n’est pas moi… que tu devrais craindre, jeune femme. Je ne suis qu’un simple trésorier, affirma le félin de sa voix enrouée.
  • Je le crois, toutes les personnes ayant survécus disent que le trésorier est un guide précieux. Nous pouvons le faire confiance.
  • Si tu le dis…
  • Trésorier, ouvre-nous la voie.

Le trésorier reprit sa marche suivit d’Edvald puis de Roxanne qui reprit sa marche en restant à deux pas derrière par sureté. Il les guida à travers diverses pièces du dédale contenait une multitude de richesses tels que des pièces d’or, des bijoux pierre précieuses, des tapisseries et des objets à l’aura mystique. La jeune femme était émerveillée devant tant de beauté pourtant son instinct lui criait qu’il y avait quelque chose qui clochait.

La créature de métal s’arrêta devant une tapisserie représentant un vieil homme encapuchonné tendant un livre à la Grande Déesse.

  • Vous trouverez ce dont vous cherchez derrière la tapisserie.

Edvald releva le tissu pour dévoiler l’entrée d’une nouvelle pièce.

  • Tu ne me suis pas ? demanda-t-il.
  • Non, je préfère rester en retrait pour l’instant, répondit-elle d’un ton ferme.

Il ne chercha pas à la convaincre de le suivre puis disparu dans la salle en laissant Roxanne seule, face au trésorier mécanique dont les yeux ambrés luisirent de manière plus intense, comme s’il observait le moindre de ses gestes.

  • Qui est cet homme ? demanda-t-elle en montrant la tapisserie.

Le trésorier tourna lentement la tête vers celle-ci, ses engrenages grinçant dans un chuintement désagréable.

  • C’est le Chaos, offrant le livre de la Vérité à la Grande Déesse.

La jeune femme tendit la main pour effleurer le tissus mais lorsque ses doigts entrèrent en contact avec celle-ci elle ressentit une vive douleur et se rétracta aussitôt. Elle observa le bout de ses doigts qui prenaient à présent une teinte rouge.

  • Fais attention, dit le trésorier de sa voix métallique. A force de chercher trop loin, tu finiras par te brûler.
  • Heureusement que je n’ai jamais eu peur de me brûler alors.

Avant que la créature de métal ne sût répondre, Edvald revenait déjà, Roxanne referma discrètement sa main afin de dissimuler ses blessures.

  • Roxanne, prends-ça, dit-il en lui tendant une épée. Tu en auras besoin contre le gardien.

Elle prit l’arme dans ses mains puis admira les gravures sur le pommeau et la fusée qui représentaient des plumes entrelacées.

  • J’espère que tu sais t’en servir.
  • Je m’en sortirai.

« Espérons que les bases du stage d’escrime de l’année dernière seront suffisantes… »

  • Amène-nous au jugement.
  • Oh, mais mes bons amis. Clac Le jugement a déjà commencé, répondit le trésorier d’un sourire carnacier.

A ces mots, des flammes bleutées jaillirent des tapisseries pour former un imposant loup au pelage aussi sombre que la nuit et aux yeux rouge écarlate comme des rubis.

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