Chapitre 15. Une autre journée difficile à la mission.

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### Rosa ###

Happy comprit immédiatement que quelque chose clochait en voyant l’entrejambe de Frank.

Elle ne se gênait pas de ma présence pour caresser son pantalon.

Elle eut même un regard provoquant dans ma direction.

– Oh, Rosa, il me donne envie, Frank m’attire encore, cela ne te gêne pas si j’en profite ?

– Happy, je t’aime bien mais, tu devras te maîtriser…

– Quoi ? Tu ne veux pas que je le touche ?

– Seulement si tu m’apprends, si tu me laisses participer.

– Happy, je n’aurais pas mon mot à dire ? dit Frank. On va d’abord soigner ces enfants ! Et ensuite on verra.

– Oh Docteur, pourquoi Rosa a-t-elle droit à une opinion, c’est encore une enfant !

– Non, Happy c’est une adulte maintenant ! Maggy et elle ont un droit prioritaire !

– Quoi ! Rosa ne dis pas que …

– Si ! On en reparlera ce soir.

La journée fut très difficile, régulièrement le passage de militaires apportant de nouvelles victimes me donna des frissons. J’eus des réminiscences de mon rêve. De plus Happy était aguichante, sous sa blouse d’infirmière elle était nue, ses tétons durcis m’attirèrent.

À l’interruption de la mi-journée elle m’isola dans la réserve des produits (oui, le même local où…).

– Rosa, tu veux coucher avec le Docteur ?

Je n’allais pas divulguer notre vie privée !

– Oui, je voudrais apprendre, Happy, je ne connais pas grand-chose au sexe ! Dis-je en la regardant droit dans les yeux (sans mentir).

– Alors tu es bien tombée, je suis un puits de science en cette matière. Es-tu encore vierge ?

– Non, mais ce fut un accident, il y a quelques années (je ne tenais pas à lui révéler mon histoire).

– Et depuis ?

– Rien de sérieux.

– Alors ce soir…

– Non Happy, ce soir Maggy nous attend, il faudra attendre que cette crise soit passée.

Je vis que manifestement elle était frustrée, elle demanda à sa collègue de faire équipe avec Frank, tandis qu’elle travailla en solo pour les pansements.

Moi, je remplissais les fiches, une dame m’accompagna pour faire des photos des cas les plus graves avec un appareil numérique.

Les nouveaux arrivants furent moins nombreux l’après-midi et je repris contact avec des filles déjà soignées qui se reposaient dans les dortoirs temporaires aménagés.

Des interviews, il apparut très rapidement que les filles blessées par machette étaient causées par les terroristes. Les blessures par balles trouvaient leur origine dans la bousculade lors de leur libération.

Restèrent les cas marqués **X**, qui affirmèrent causées par les terroristes jusqu’au moment où une déclara que l’homme portait encore son pantalon militaire. D’après la victime, les faits s’étaient déroulés après la libération. J’eus donc la conviction que des militaires avaient participé à la capture des filles.

En fin de journée Isabelle me rejoignit pour interroger les blessées qui furent opérées la veille et qui n’étaient plus sous l’effet des anesthésiants. Elles purent décrire leur agresseur qui portait des scarifications sur les joues, typiques à certaines tribus dont les membres nombreux étaient incorporés à l’armée. Isabelle fit des dessins d’après les déclarations des filles plus âgées.

Elle put ainsi identifier deux tribus qui envoyaient beaucoup d’éléments dans l’armée. Étaient-ils des déserteurs ou des réguliers ? La question resta en suspens.

Puis le soir, Frank nous rejoignit pour le débriefing. Il confirma que les blessures étaient des coups de couteau et non de machette. Or, les militaires portent des poignards de jambières. Frank confirma que certaines blessures très cruelles étaient faites avec le tranchant dentelé de ces poignards.

Ousmane qui vint chercher Isabelle, confirma les conclusions de Frank. Il me regarda attentivement mais ne me reconnut pas. C’est Isabelle qui lui donna mon identité, il est vrai que cela faisait des années que nous nous étions plus rencontrés ! Il me trouva très changée « en mieux ». Il demanda même en riant à Frank s’il avait engagé un garde du corps pour me protéger.

À la maison Maggy nous attendait. Elle comprit immédiatement que nous étions très fatigués et nous envoya direction salle de bains. Frank enleva ma robe et découvrit ma nudité, moi je défis ses vêtements, me laissant admirer son corps. Dans un premier temps l’eau chaude nous détendit et j’entrepris de masser sa nuque. Ensuite, il me fit pareil mais il ne resta pas en place et bientôt ses mains glissèrent sur mes seins. Je conclus donc que sa grande fatigue laissa la place au désir.

Il s’agenouilla devant mes jambes et promena sa bouche près de mes lèvres intimes totalement rasées. Puis bien que l’eau coule abondamment sur sa tête, il écarta doucement mes cuisses et inséra sa langue dans mon vagin. J’eus de longs frissons et des deux mains, je poussai sa tête contre mon ventre pour qu’il aille au plus loin. Il me laissa profiter de ma jouissance avant de se redresser et de me montrer son sexe dressé. Je me collai contre son dos pour le masser avec mes seins contre ses fesses et l’encerclai pour placer mes mains sur ses parties génitales.

J’eus beaucoup de plaisir à le toucher aux bourses et à glisser le long de sa hampe. Je m’apprêtai à le décalotter et dégager son gland lorsque Maggy entra dans la douche en silence et prit la relève. Maggy me regarda en saisissant sa lance.

– Tu voulais le sucer ?

– Non Maggy je voulais juste le faire bander plus intensément avant de lui demander de s’unir à moi.

– Alors viens maintenant dit Frank et il me souleva pour planter son chibre entre mes jambes.

Mon visage était à hauteur de ses yeux, je vis sa jouissance de me pénétrer.

– Oh, Rosa, accroche-toi car depuis le dispensaire et les tentatives de Happy, je veux sentir ton couloir étroit !

– Vas-y Frank défoule-toi. Prends-moi !

Maggy trouva la prise très amusante. Elle caressa nos fesses puis inséra un doigt dans mon anus. Je crus qu’elle fit pareil chez Frank car il eut un violent sursaut. Maggy était au bon endroit car en quelques minutes je hurlai mon orgasme et Frank me suivit dans les secondes qui suivirent.

Frank me garda encore un bon moment jusqu’à ce que nos vibrations se calment. Il me descendit sur le fond du bassin de la douche, pour saisir Maggy. Je vis qu’il introduisit des doigts dans son vagin. Je trouvai opportun d’introduire deux doigts dans sa rosette. Le massage combiné de Frank et moi assura rapidement la victoire ! Maggy pressa ses seins ce que fit jaillir ses tétons. Je profitai pour en saisir un entre mes dents et le mordiller doucement.

– Oh vous êtes de vrais salauds ! Cria-t-elle, heureusement Frank la tint fermement. Elle n’eut pas d’échappatoire.

Lorsque je retirai mes doigts elle eut encore des spasmes qui ne s’évanouirent que très lentement.

– Oh Frank j’ai eu beaucoup de plaisir. Rosa, où as-tu appris ses prises et introductions ?

– De toi et Isabelle, de nos jeux dans la piscine et aussi lorsque toi et Frank vous oubliez de fermer votre porte de la chambre.

– Mon rêve depuis toute petite fut d’être l’esclave de vous deux ! Mais je n’ai jamais couché avec d’autres hommes.

– Et maintenant ? demanda Frank et Maggy quasi simultanément.

– Je ne veux rien d’autre. Oui je suis adulte mais mon souhait ultime est d’avoir un enfant.

– Ne me dis pas que tu veux un enfant de Frank ? demanda Maggy.

– Si.

Un silence se fit dans la chambre.

### Frank ###

Je restai pensif un long moment.

Rosa veut un enfant ? Ce fut pendant de nombreuses années le souhait de Maggy.

– Tu es certaine de ton choix ? demanda Maggy.

– Oui ! Maggy je sais, toi aussi tu voulais une descendance de Frank.

– J’aurais bien aimé, même si Frank a réussi à me réparer et me rendre la vie, la nature a eu le dernier mot. Je ne serai jamais maman.

– Et toi Frank ?

– J’ai déjà deux filles en Europe mais je n’ai presque pas de contact avec elles. Mes filles ne comprennent pas ce je fabrique ici au Nigeria.

– Alors oui, un enfant mais alors il ne faudra plus traîner ! dit Maggy. Mais en même temps tu as encore beaucoup de travail pour soigner tes petites patientes !

J’aurais aimé continuer cette conversation, Rosa tomba de sommeil et Maggy avait pris sa position favorite en me faisant face pour saisir mon sexe en douceur.

Le lendemain, Rosa me réveilla :

– Tu as réfléchi à ma demande ?

– Oui, comme Maggy le mentionna hier soir, il ne faudra plus traîner, je vais donc enlever ton anneau contraceptif, dis-je.

– Frank, je suis désolée, je ne voulais pas te tromper mais je l’ai enlevé à son échéance et je ne l’ai pas renouvelé.

– Donc tu es féconde ?

– Oui, Maître !

– Qu’aurais-tu fait si je n’étais pas d’accord ?

– Je te l’aurais caché le plus longtemps possible. Ainsi tu aurais hésité à m’avorter !

– J’ai compris ! Qu’il en soit ainsi !

– Merci Frank, avec l’héritage de Grace, j’ai de quoi assurer mon existence et celle de mon bébé.

– Non Rose, garde cette réserve, j’ai déjà prévu mon décès depuis quelque temps devant un notaire ici au Nigeria, mes avoirs et la maison sont enregistrés pour toi et Maggy. Mes enfants en Europe devront se contenter de la partie en Europe.

– Tu penses mourir bientôt ?

– Non ma libellule, mais je veux éviter des litiges. Un héritage contesté entre l’Europe et le Nigeria n’aurait fait qu’enrichir les avocats et les notaires.

– Frank tu m’aimes alors ?

– Oui depuis le jour où Maggy et moi nous avons décidé de te garder à la maison.

– C’était pour assouvir ton désir sexuel ?

– Non, Maggy et moi nous voulions te donner une vie heureuse. C’est toi qui as commencé à parler de bébé lors de tes premières règles !

– Oui, je l’admets, mais je n’ai pas changé d’avis.

– Préparons-nous pour aller soigner les enfants de la mission.

– Oui Frank !

Ce matin une surprise nous attendait, les militaires nous amenaient sur un brancard une des enseignantes portée disparue. Elle était encore inconsciente.

Je pris immédiatement ses constantes. Le pouls était très faible, elle aurait pu être morte.

Je la plaçai sous perfusion et pris la responsabilité de lui injecter une dose d’adrénaline. C’était le seul médicament disponible.

L’effet de la perfusion et de l’injection de la dose ramena la patiente à la vie. Je lui appris qu’elle était en sécurité.

L’examen corporel montra aucune blessure vitale mais des lésions importantes aux cuisses et au vagin. De l’hôpital, je fis apporter des remèdes pour atténuer la douleur. Je demandai à Happy de la garder en surveillance.

Dans l’après-midi je vins constater les progrès. Rosa lui demanda son identité, ce qui confirma qu’elle était une enseignante de l’école. Elle fit un long récit de l’attaque de l’école.

« Je m’appelle Ina, j’ai 23 ans. Je travaille à l’école de Kano depuis six mois.

La dernière chose dont je me souviens c’est l’invasion de l’école par une bande armée qui nous a envoyés dans un village. On nous a expliqué que nous étions des otages et que nous serions libérés après le payement de la rançon.

Nous étions traités décemment.

Puis il y eut une attaque de l’armée. Avec quelques filles j’ai été libérée et isolée du groupe des enfants.

Je crus qu’on allait nous ramener à l’école, mais c’était faux. On nous amena dans un village abandonné où nous fûmes gardées prisonnières. Tous les jours des soldats venaient dans notre cellule pour abuser de nous. Puis on m’a emmenée seule, trois soldats m’ont violée à tour de rôle. Ils étaient très cruels, je ne reçus ni à boire ni à manger. Pendant plusieurs jours ils recommencèrent, puis ils m’abandonnèrent. J’ai cru mourir. »

– Oui, vous avez été ramenée par l’armée régulière et nous vous avons soignée. dis-je. Vous êtes en sécurité maintenant. Ce soir, la police vous interrogera pour connaître vos assaillants et le lieu où vous avez été gardée.

En effet, Isabelle, Ousmane, et deux inspectrices vinrent pour interroger Ina.

Après Ousmane vint me parler.

– Frank, c’est bien ce que je craignais, des militaires déserteurs ont gardé cette femme et les élèves à l’écart. D’après leurs déclarations certaines filles manquent à l’appel. Nous les recherchons mais sans grand espoir. Nous allons laisser une bonne garde ici à la mission.

NDA : la cruauté de la guerre !

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