Chapitre 17

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Kano se concentre d'abord sur sa respiration afin de la ralentir. Il compte chaque souffle et expire longuement l’air de ses poumons. Comment c’était déjà, cette sensation étrange de se faire happer par une faille ? Un vertige, une bouffée de chaleur qui se transforme en un frisson glaçant. Un rictus s’étire sur ses lèvres en reconnaissant cette fraîcheur familière, qui accompagne l’obscurité. C’est comme sentir un liquide froid au travers d’un film en plastique. C’est comme si cette obscurité prenait une consistance, comme si elle devenait matière. C’est la noirceur à l’état pur, celle qui recouvre les frontières de son univers, celle qu’il salue comme une amie de longue date. Il se laisse donc porter par cette sensation, flottant au beau milieu d’un espace sans fin. Peu à peu, il perd la notion de son corps physique pour ne garder que sa conscience. Des filaments dorés se mettent à scintiller autour de lui, tel des cours d’eau rejoignant une seule et même rivière. Il sourit en faisant glisser ses doigts au travers du courant scintillant. C’est un spectacle à part entière et il pourrait s’attarder une éternité à le regarder briller s’il n’avait pas mieux à faire. Cet univers a une façon bien particulière de communiquer et il sait qu’il peut avoir confiance en cette lumière qui émane de ces courbes gracieuses de volutes dorées.

Le chemin est étalé devant lui, il n’a qu’à le suivre. Lorsque les courants se rejoignent en un torrent de lumière, l’univers s’incline brusquement et la rivière se change en cascade qui le fait chuter vers les abysses sans fin. Ses cheveux virevoltent au gré des bourrasques invisibles. Il tombe pendant de longues minutes jusqu’à ce que les faisceaux dorés s’estompent et laissent à nouveau place à l’obscurité absolue. Serein, il ferme les yeux en attendant de poser pied. Sa chute se ralentit soudain et finit par s’arrêter totalement. Il peut enfin sentir une surface ferme et froide sous ses pas. Pas trop tôt ! Maintenant qu’il est ici, plus qu’à trouver Kai dans cet espace immense. Il jette un rapide regard circulaire avant de choisir une direction au hasard. C’est souvent ce qui fonctionne le mieux dans cet endroit. Tout en fredonnant gaiement, il poursuit son cheminement aléatoire. Il n’y a pour ainsi dire aucun repère et pourtant, il sait instinctivement qu’il n’est plus très loin de son frère. La voix qui l’interpelle quelques instants plus tard confirme son sentiment.

“Espèce de sale enfoiré !”

Ah, Trouvé ! Kano se félicite intérieurement d’avoir réussi à le rejoindre si vite. Un point pour le blanc-bec ! Oh yeah ! Bon, le frangin est de mauvais poil, mais ce n’est qu’un détail. Pas de quoi se démonter.

“Oui, oui, taré, psychopathe, cinglé, nuisance, c’est bon, je crois que j’ai la liste entière à présent.” S’amuse-t-il en penchant la tête sur le côté. Il peut voir Kai serrer les dents et foncer droit sur lui. "Arrête de faire ton malin et sors-moi d’ici !”

Kano lève les yeux au ciel et se dématérialise au moment où Kai envoie son poing dans sa figure. Il réapparaît juste derrière lui en ricanant. “Vous vous êtes donné le mot, pour me casser la gueule… ”

Kai fait volte face et lui assène un regard furieux. “Casse-toi, si c’est pour te moquer de moi !”

“J’aimerais bien, mais je crois que je préfère ne pas retourner tout de suite. T’aurais pu te trouver un mec un peu plus sympa, quand même… ” Il ne l’admettra jamais en face de Léo, mais il le trouve vachement intimident par moment. Ce n’est pas parce qu'il a l’air de se moquer de tout, que c’est vraiment le cas. C’est bien plus un mécanisme de défense, pour faire croire qu’il n’a peur de rien. Même si la voiture fut un échec cuisant… Donc, oui, il préfère fortement essayer de voir s’il peut expliquer deux trois trucs sur son univers pour que Kai puisse retourner calmer le molosse.

“Qu’est-ce que tu veux ?” Ha, la liberté, un corps à lui seul, des amis, manger ce qu’il a envie… Plein de choses quoi. Mais ce n’est pas le moment de s’attarder sur ce qu’il désire.

“Sois gentil et assieds-toi…” D’un petit claquement de doigt, une chaise cristallisée sort de nulle part, juste derrière Kai. Ce dernier observe la chaise comme s’il s’agissait d’un objet démoniaque. “Ça va, c’est bon, elle va pas te bouffer.” Insiste Kano en s’installant sur le sol tellement sombre qu’il en est devenu invisible. Kai hésite en retroussant les lèvres, mais finit par poser son cul sur la chaise offerte. “Tu vois, c’était pas si compliqué, hein.”

“La ferme…” La haine dans sa voix est aussi épaisse que du goudron. Kano réprime un frisson et sourit à pleine dent. “Malheureusement, je crois que ça va pas être possible. Enfin, tout du moins si t’as vraiment envie de sortir d’ici… Je peux toujours essayer de dire à ton mec que t’en a marre de sa gueule de perroquet mal plumé. Je pourrais comprendre…” Il sait pertinemment qu’il va un peu trop loin et que Kai va lui en vouloir, mais c’est trop tentant de jouer avec ses pieds. C’est pareil avec Léo en fin de compte. Leurs réactions sont juste hilarantes. De son point de vue, en tout cas.

“Je sais même pas pourquoi je perds mon temps à t’écouter. T’es juste en train de te jouer de moi.”

“Vous êtes même pas drôle… ” Soupire Kano en glissant une main dans ses cheveux.

“C’est ton humour qui est merdique.” Rétorque Kai en faisant mine de se lever. Puis, il se ravise et le dévisage en fronçant les sourcils. “Attends, t’es en train de me dire qu’il y a moyen de contrôler… Nos échanges ?” Ah, son franc vient de tomber ! Bravo ! Félicitation !

“Moi au moins, j’ai de l’humour. Sinon, oui, si tu mets de côté l’envie de me trucider deux secondes, je peux essayer de te donner quelques conseils.”

Kai se penche en avant et le scrute dubitativement. “Bien, je t’écoute… ” Largue-t-il avec réluctance. C’est déjà pas mal comme progrès ! Kano se racle la gorge en se grattant le menton, pensif. Il a peut-être légèrement menti à Léo, en lui disant qu’il n’avait aucune idée comment naviguer d’un monde à l’autre. Il avait compris dès l’instant où il était parvenu à entrer en contact avec Kai. Au début, il n’avait pas pensé pouvoir prendre possession du corps de son hôte, même si c’est un bon bonus.

“Bon… Commence par fermer les yeux… ”

Kai vrombit de mécontentement, mais acquiesce en fermant les yeux. “Bien, maintenant essaie de vider ton esprit pour ensuite étendre ta conscience, un peu comme si tu voulais percevoir les frontières de cet univers. Ressens ce qui t’entoure.” Il attend silencieusement pour lui laisser l’occasion de suivre ses indications. C’est long et pesant, mais il tient sa langue. Kai crispe soudain le visage avant de se lever d’un bond. “Je ressens que dalle ! On est au beau milieu des abîmes et tu me parles de foutues frontières !”

Kano hausse les épaules, pas vraiment surpris de sa réaction. “Tu croyais que t’allais réussir du premier coup ? Que t’allais comprendre subitement la complexité de cet univers ? Désolé de te décevoir, ma poule. Mais il m’a fallu très longtemps avant d’arriver à comprendre la technique et de la maîtriser. Je te donne un cours en accéléré, mais rien ne garantit que cela va fonctionner pour toi.”


Kai lève les yeux au ciel, visiblement à bout de patience. Pourtant, s’il veut avancer, il va falloir qu’il recommence avec un peu plus de volonté. “Il faut que tu lâches prise, et que tu t’ouvres aux possibilités de cet endroit.”

“Faut toujours lâcher prise avec toi, bordel !”

Il n’y peut rien, si c’est en quelque sorte la formule magique… Kano soupire avant de se redresser. “Tu sais, si t’essayais vraiment, tu verrais à quel point ce qui t’entoure peut être beau. Tout n’est pas qu’obscurité visqueuse et chute libre. Tu peux faire plein de choses, seule ton imagination te limite ici.” Il peut lui montrer, s’il ne le croit pas. Si ça peut l’aider, en soi, c’est tout bénéf. Il tend la paume de sa main et y fait apparaître une flamme bleu intense. “Tu vois cette flamme ?” Il la fait glisser d’une main à l’autre. “Ce n’est pas du feu.” Kai fronce les sourcils sans comprendre, mais il ne s’en soucie pas. Il ne désire pas qu’il comprenne son pouvoir, enfin pas tout de suite en tout cas. Ce n’est pas dit qu’il arrive un jour à le maîtriser comme lui peut le faire, donc, ce serait une perte de temps. Il sourit en faisant changer la forme de la flamme avant de la cristalliser sous le regard fasciné de Kai. “Tu vois, aucune limite.”

“Génial, tu sais faire des tours de passe-passe et faire apparaître des illusions. Ça m’avance à quoi ?”

Kano grimace. Sérieux, pour une fois qu’il essaie vraiment d’être sympa.

“À ouvrir ton esprit coincé du cul, que tu puisses atteindre les frontières du bout de ta conscience si tu te concentres assez.” Rétorque Kano en brisant la statuette de glace entre ses doigts. “Maintenant, assieds-toi, et recommence. Au plus tu traines, au plus ton mec risque de perdre patience.” Ah, parler de Léo semble avoir l’effet escompté ! Kai se rassoit à contrecœur et ferme à nouveau les yeux en grommelant quelque chose d’incompréhensible. Les minutes passent, mais l’expression de Kai ne se détend pas pour autant. À ce rythme, ils vont y passer une éternité, et Léo l’aura secoué à mort entre-temps.

“Putain, c’est de la merde ton truc !” Gronde Kai en claquant ses mains sur ses cuisses. “C’est sûr que si tu t’énerves comme ça, tu vas y arriver… ”

“T’as facile à dire, tu fais ce que tu veux ici ! Et puis, t’as pas un cinglé qui te fixe avec un sourire à la con !” Que de gentillesse… Kano se frotte les cheveux énergiquement en soupirant. “Recommence… ” Maugrée-t-il en laissant glisser les insultes comme s’il n’en souffrait pas. Son sourire à la con, comme il le dit si bien, reste figé sur son visage comme un masque grotesque.

Kano est soudain poussé par une impulsion étrange et se rapproche de Kai lorsqu’il se remet à méditer. Au moment où son doigt effleure le front de son frère, un craquement sinistre retentit brusquement et les fait sursauter tous les deux. Ils sont brusquement éblouis par une lumière intense et mettent du temps à s’habituer à la luminosité. Kai regarde autour de lui avec effarement. “Comment… Comment t’as fait ça ?” Kano doit dire qu'il ne s’attendait pas à ce qu’un simple contact puisse répandre la lumière dans toute la dimension et lui donner forme. Pour atteindre ce même résultat, il devrait se concentrer pendant des heures, alors qu’un simple toucher vient de le faire en quelques secondes. C’est d’un cliché, comme si le mythe du lien entre jumeaux pouvait être réel, ici où tout est surnaturel. C’est comme dire qu’ils sont censés s’entendre, tandis qu'ils se détestent du fond du cœur. Il se sent pris d’une euphorie incontrôlable face à cette constatation. La magie de cet endroit ne devrait plus autant le surprendre depuis le temps qu’il y est coincé.

“J’en sais trop rien !” S’esclaffe Kano pivotant sur lui-même tout en étirant les bras triomphalement. “Tu vois tout ça ? C’est ce qui peut se cacher derrière toute cette obscurité, ainsi que ton ticket de retour.”


Sous leurs pieds, s’étend à perte de vue une surface d’un blanc scintillant, chamarré de reflets turquoises et violets. On dirait presque une patinoire, tant elle est lisse et miroitante. La fine couche d’eau qui la recouvre donne l’impression qu’elle est en train de fondre perpétuellement. Juste au-dessus de leur tête, s’étend un champ de fleurs givrées. Une multitude de variétés sont dispersées de façon aléatoire sur une épaisse couche de glace qui renferme un océan de vagues tumultueuses rageant juste sous leurs racines. Malgré leur état de glace, elles ont toutes gardé leurs couleurs vibrantes. Quelques gouttes défient même l’apesanteur et tombent sur elles, comme si le monde était à l’envers. Quoi qu’il est compliqué de définir le sens de ce monde, tellement il est improbable.

Cet endroit semble posséder son propre cœur, insufflant vie aux marbrures couvrant le sol vitreux. Elles s’illuminent par pulsions douces et régulières. Même les fleurs luisent d’une lueur envoutante.

“C'est…”

“Beau ?” Termine Kano en souriant et lève la main pour cueillir un des lotus cristallisé à sa portée.

“Magnifique… ” Murmure Kai, absolument fasciné par la splendeur de ce qui s’étale sous ses yeux. Kano fredonne en s’éloignant, contemplant le lotus de glace dans sa main avant de le redéposer parmi les autres fleurs au-dessus de lui. C’est paradoxal, mais c’est comme ça, ici. Tout à du sens, sans pour autant en avoir. “Viens, il faut qu’on découvre une fissure dans le sol pour que tu puisses partir.”

“Une fissure ?” Lui demande Kai en le rejoignant, ses pas clapotant contre la surface mouillée.

“C’est le seul moyen que j’aie trouvé pour traverser de l’autre côté.” Répond-il en marchant les mains dans les poches. La vraie question, c’est dans combien de temps vont-ils en trouver une…

“Comment savoir si on marche dans la bonne direction ?”

“On ne sait pas, c’est un jeu du hasard, si tu veux.” Kai s'arrête net et il peut sentir ses yeux percer un trou dans son dos tellement il est en train de le scruter. “On peut marcher pendant des heures, voire des semaines si on ne sait pas où aller… ” Cela fait rire Kano. “Ouep, t’as tout compris.” Si c’était aussi simple, ça ferait un bail qu’il se serait amusé à passer d’un monde à l’autre.

“T’es pas sérieux… ” Oh que si, il l’est. C’est pas comme s’il pouvait en ouvrir une comme par magie. Et puis soudain, il se demande en fin de compte, si un simple contact a pu éveiller cet endroit, peut-être que ce n’est pas si impossible que ça ? C’est une idée complètement folle et absolument parfaite à la fois. Si ce monde est conscient, il est sûr que c’est exactement ça qu’il désire d’eux. La preuve est étendue à ses pieds, seul, il arrive à peine à faire apparaître une cave de cristal. Mais ensemble, cet endroit perd ses frontières et ses limites.

“Passe-moi ta main.” Ordonne-t-il à Kai en se retournant vers lui. “Pardon ?” C’est pas le moment de poser des questions, il veut essayer sa théorie, bordel. “Donne-moi ta main !” Insiste-t-il en tendant la sienne dans sa direction avec insistance. Voyant qu’il ne bouge pas, Kano se rapproche et referme ses doigts sur le poignet de Kai. Il s'accroupit ensuite, entraînant son frère à genoux par la même occasion et pose sa main libre à plat sur la surface glacée. Si ça marche pas, il risque d’entendre une flopée de reproches, mais tant pis. La curiosité est bien trop grande. Il ferme les yeux et se concentre sur le doux vrombissement sous sa paume. Faite que ça fonctionne…

“Qu’est-ce que tu fous !” Gronde Kai en essayant de se redresser, mais Kano le maintient en place en claquant la langue sur son palais. “Ts, tu peux pas rester tranquille deux secondes ?” Hypocrite de sa part, d’en attendre autant de quelqu’un d’autre, alors que lui ne tient pas en place ? Probablement oui, mais il s’en fiche, il veut savoir si leur lien fraternel est si important que ça pour cet univers. La réponse ne se fait pas tarder, car de nouveaux craquements successifs se répercutent sous eux. Il peut sentir la glace se fissurer sous ses doigts et il glousse de satisfaction en se relevant. Il a réussi… Enfin, ils ont réussi. Peu importe ! Le résultat est là et ça veut surtout dire qu’il pourrait y arriver seul, s’il arrive à se concentrer assez longtemps. Kai a bondi en arrière au moment où le sol s’est fracturé et lui lance un regard interrogateur. Il faut vraiment tout lui expliquer, c’est hallucinant.

“Voilà ta porte de sortie !” S’amuse Kano en mimant une petite courbette en pointant la crevasse béante à quelques mètres de lui. “Je vais pas sauter là-dedans, t’es fou ou quoi ?” C’est vrai qu’elles font un peu peur, quand on y regarde de plus près…

“Tu peux rester planté là, si tu préfères. Je suis sûr que Léo sera ravi.” Et toc, il l’a encore fait froncer des sourcils. C’est bien trop facile. “Pourquoi je te ferai confiance, d’abord ?” Encore et toujours la confiance… C’est vrai, pourquoi tout le monde se pose cette putain de question ? C’est pas une histoire de confiance, quand on a pas le choix ! “Et toi, pourquoi tu lui fais confiance, hmm ?” Retour à l’envoyeur !

“Là n’est pas la question !” Gronde Kai en lui assenant un regard noir. Pourtant, la confiance n’est pas une question qu’on se pose. On la ressent, c’est instinctif. C’est quand on la brise, qu’on commence à douter.

“Ah non ? Alors, dis-moi, Kai. Qu’est-ce qui te fait dire que ce n’est pas juste de la curiosité ? Qui te dit, qu’en rentrant, il ne te jettera pas comme un vulgaire torchon ?” Kano sait qu’il joue sur les sentiments, mais la discussion a juste dérapé avant qu’il ne s’en rende compte. C’est sorti tout seul.

“Je vois pas ce que Léo a à faire dans cette discussion… Et puis, ça te regarde pas, merde !”

“Il a des tendances violentes, tu le sais ça ? Si on ne partageait pas le même corps, il m’aurait défoncé plus d’une fois.” Et même menacer de l’enfermer dans le coffre de sa caisse, mais ça, il le garde pour lui. Jamais Kai ne le prendra au sérieux s’il lui avoue ça.

“Peut-être que tu l’as cherché, aussi !” Oui, bon, peut-être juste un peu ? “Même si c’est le cas, il reste impulsif et colérique par moment. Pourtant, tu lui fais confiance, malgré les signes qui te sautent aux yeux. Je te demande juste de me faire confiance cette fois-ci.” Il faut qu’il désamorce la dispute, sinon ils n’en finiront jamais.

“C’est toi qui vois le mal partout ! C’est ton problème, pas le mien. Pourquoi tu m’aiderais de toute façon ?” Ah, la question qu'il ne voulait pas entendre. Soit…

“Car tu es mon frère, on peut se détester autant qu’on le souhaite, mais on ne peut pas changer ce fait. Alors, voilà. Je te déteste pour pleins de raisons, mais on est lié par un lien qui nous dépasse, donc je fais un effort pour te tendre la main.”

Il a une tache quelque part sur la gueule, ou c’est vraiment ce qu’il vient de dire qui lui exorbite les yeux comme ça ? Kano se pose presque sérieusement la question. Rhoo, les confessions, ce n'est absolument pas son truc. “Bon, assez tergiversé, saute dans la crevasse.” Il le saisit à nouveau par le bras et le fait basculer dans le trou béant avant qu’il ne puisse rétorquer. C’est sans remords, bon voyage, frangin.

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