La nuit enveloppait Poudlard d’un manteau épais et silencieux. Louise, allongée dans son lit d’infirmerie, sentait son cœur battre à tout rompre. Chaque tic-tac de l’horloge semblait un rappel qu’elle ne pouvait plus rester là à attendre.

Elle avait bu la potion de Rogue, mais son esprit restait trop agité pour sombrer dans un sommeil profond. Sa cicatrice picotait encore légèrement, mais la décision était prise : ce soir, elle les rejoindrait.

Avec la plus grande prudence, elle glissa hors du lit, s’empara d’une cape légère qu’elle avait cachée sous sa couverture, et se faufila hors de la pièce. Le couloir était désert. Son souffle à peine audible. Chaque pas résonnait dans son crâne, mais elle avançait sans hésiter.

Les portraits, d’habitude bavards, semblaient étrangement silencieux ce soir. Elle passa près de la salle commune des Serpentard, puis contourna la Grande Salle encore vide. Son chemin la mena jusqu’au troisième étage, là où la lourde porte menant au Terrier gardait son secret.

Un léger frisson lui parcourut l’échine alors qu’elle arrivait devant la lourde porte en bois sombre, celle que tout le monde redoutait : la porte derrière laquelle se tenait le chien à trois têtes.

Elle entendait à peine des chuchotements, puis distingua les silhouettes familières de Harry, Ron et Hermione, regroupés, guettant.

— Louise ! chuchota Hermione en la voyant apparaître.

— Je savais que tu viendrais, dit Harry avec un sourire soulagé.

Louise hocha la tête, son regard brillant d’une détermination farouche.

— Je ne pouvais pas rester à l’écart. Pas cette fois.

Le groupe échangea un regard complice, puis se prépara à affronter le mystère qui les attendait sous la garde du terrible gardien.