Le piège et la vérité

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Le couloir s'enfonçait sous terre, froid et étroit. À chaque pas, leurs silhouettes se perdaient un peu plus dans l’obscurité. La seule lumière venait des baguettes brandies par Hermione et Harry, leur lueur vacillante révélant des parois humides et suintantes.

— Vous sentez ça ? murmura Louise. Ce n’est pas juste de l’air… C’est magique.

Elle avait raison. L’atmosphère vibrait doucement, comme si une force ancienne pulsait dans les murs. Une magie protectrice, ancienne, puissante.

Ils marchèrent en silence pendant de longues minutes jusqu’à arriver dans une salle ronde. Au centre flottait une masse de plantes épaisses, entremêlées comme un gigantesque coussin vert sombre.

— Qu’est-ce que c’est que ce truc ? souffla Ron.

— File du diable, dit Hermione aussitôt. C’est une plante qui vous étouffe si vous vous débattez.

Et en effet, dès qu’ils posèrent le pied dessus, les lianes se refermèrent brutalement autour d’eux.

Louise se débattit par réflexe, mais elle se força à se calmer, retenant un cri. Elle ferma les yeux. Le filet végétal se resserrait lentement autour de sa poitrine.

— Ne luttez pas ! s’écria Hermione. Il faut rester calme !

Louise inspira profondément. Elle concentra sa magie. Elle sentait l’étreinte végétale, mais aussi un flux sous-jacent, vivant, mouvant.

Hermione lança un Lumos Solem : une lumière éblouissante jaillit de sa baguette. Le File du Diable siffla et se retira lentement dans la terre, libérant les quatre enfants qui tombèrent en haletant.

— Merci, murmura Louise. C’était… oppressant.

— Ce n’était que la première épreuve, dit Harry, essoufflé. Il y en aura d’autres.

Ils se relevèrent et passèrent une lourde porte de pierre. Cette fois, ils entrèrent dans une vaste pièce éclairée par des torches bleues, où des centaines de petites clefs ailées tourbillonnaient dans tous les sens.

Au fond, une porte. Fermée. Avec une serrure unique.

— Une seule clef ouvre cette porte, dit Hermione, en s’approchant.

— Et j’imagine qu’elle ne va pas se laisser faire, grogna Ron.

— Regardez là-haut, dit Harry. Des balais.

Trois balais étaient suspendus contre le mur.

— Parfait, dit Louise. J’en prends un.

Elle grimpa dessus comme si elle volait depuis des années – ce qui n’était pas faux – et s’éleva avec agilité. Harry la suivit aussitôt, et Ron, un peu plus lentement.

— On cherche une clef ancienne, dorée, avec un bout abîmé, dit Hermione depuis le sol. Elle aura sûrement été utilisée récemment.

Les clefs volaient comme des moustiques en colère. Louise se concentra, ses yeux suivant le mouvement rapide de chaque battement d’aile. Enfin, elle la vit : une clef dorée, avec une aile droite froissée, qui volait en zigzaguant à toute vitesse.

— Là ! cria-t-elle.

Harry et elle se lancèrent à sa poursuite, tournoyant en spirale, les balais frôlant les torches. Louise prit de la hauteur, Harry coupa sa trajectoire par en dessous.

— Maintenant ! cria Harry.

Louise plongea. Un piqué serré. Elle tendit le bras… et referma ses doigts sur le métal froid.

— Attrapée !

Ils atterrirent sous les acclamations feutrées de Ron et Hermione.

— Deuxième épreuve, réussie, souffla Hermione.

Ils passèrent la porte.

Cette fois, la pièce était minuscule. Un échiquier géant les attendait, toutes les pièces immobiles comme si elles dormaient.

Ron s’approcha.

— C’est une partie vivante. Il faut jouer pour passer.

— Et si on perd ? demanda Louise.

— On ne perdra pas, répondit Ron avec un regard déterminé.

Ils montèrent chacun sur une case vide.

Ron prit la place d’un cavalier. Hermione, celle d’une tour. Louise, celle d’un fou. Harry se posta à côté, prêt à intervenir.

Le jeu commença.

Les pièces bougeaient seules, frappant violemment leurs adversaires. Louise se battit avec une habileté froide, lançant ses sorts pour repousser les attaques. Mais c’était Ron qui lisait la stratégie, dirigeait les mouvements, anticipait les coups. Il était étonnamment brillant.

— C’est mon coup final, dit-il. Mais je vais devoir me faire frapper.

— Quoi ?! s’écria Hermione.

— Il faut qu’un cavalier soit éliminé pour que Harry puisse prendre la reine adverse. C’est le seul moyen.

Il regarda Louise.

— Tu le comprends, pas vrai ?

Louise le regarda longuement. Puis hocha la tête, la mâchoire serrée.

— Oui. Sois prudent.

Ron sourit, puis se laissa frapper.

La pièce l’envoya rouler plus loin, inconscient.

Harry et Louise s’élancèrent pour l’aider.

— Il respire, dit Harry. Il est juste sonné.

Ils finirent la partie et passèrent la pièce en le traînant doucement avec eux.

Dans la salle suivante, ils trouvèrent une série de fioles, alignées sur une table de pierre.

Un parchemin les attendait. Hermione le lut.

— C’est une énigme. Une énigme logique… Une seule de ces potions permet d’avancer. Une autre nous ramènera en arrière. Les autres sont empoisonnées.

Elle réfléchit longuement, les yeux fixés sur le parchemin, faisant des calculs silencieux.

Louise la regarda, impressionnée.

— Tu es sûre de ta réponse ?

— Absolument.

Hermione tendit à Harry une petite fiole.

— Bois ça. Et passe à travers le feu violet. Je vais ramener Ron à l’infirmerie.

Louise posa la main sur l’épaule de Hermione.

— Je continue avec lui.

— Tu es sûre ? Tu as à peine quitté l’infirmerie.

Louise hocha la tête.

— J’y suis. Je ne recule pas maintenant.

Harry et elle franchirent le feu violet ensemble.

Dans la dernière pièce, ils trouvèrent une silhouette… voûtée. Un homme. Le professeur Quirrell.

Mais ce qu’ils découvrirent là… allait tout bouleverser.

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