Vérités et choix

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Lorsque Louise ouvrit les yeux, tout lui parut flou et lumineux. Le plafond blanc, l’odeur familière des draps propres, le silence à peine troublé par quelques pas feutrés… Elle était de retour à l’infirmerie.

— Elle est réveillée !

C’était Hermione, penchée au-dessus d’elle, le visage inquiet mais soulagé.

— Hermione… Harry… ?

— Il va bien, répondit la jeune fille aussitôt. Il est dans le lit juste à côté. Tu es restée inconsciente deux jours.

Louise tourna la tête, lentement. Elle aperçut Harry endormi, un bandage sur le front, respirant calmement.

Un immense soulagement la submergea.

— Il a eu la pierre, murmura-t-elle. Voldemort…

Hermione baissa la voix.

— Il s’est échappé. Mais il n’a pas réussi à revenir complètement. Dumbledore est arrivé à temps. C’est lui qui vous a ramenés ici.

Louise voulut se redresser, mais une douleur sourde pulsa dans sa tête. Sa cicatrice brûlait toujours, mais plus doucement, comme une braise refroidie.

Elle eut d’autres visites.

Ron passa, avec un bouquet tordu et mal emballé qu’il lui tendit, les oreilles rouges.

— T’es vraiment incroyable, Louise. Et euh… désolé si parfois j’ai été un peu… bête.

— Merci, Ron, dit-elle doucement, en esquissant un sourire.

Hermione, elle, resta plus longtemps, lui tenant la main, lui expliquant tout ce qu’elle avait lu depuis, tout ce que Dumbledore avait révélé : que Nicolas Flamel avait accepté de détruire la Pierre, que Voldemort était encore trop faible pour revenir vraiment, et que Poudlard restait en sécurité… pour l’instant.

Mais ce fut la dernière visite qui toucha Louise plus profondément.

En fin de journée, alors que la lumière déclinait, la porte s’ouvrit, lentement.

Drago Malefoy entra, seul.

Il ne portait pas son air hautain habituel. Il s’approcha du lit sans rien dire. Ses yeux clairs se posèrent sur elle, étrangement sérieux.

— Alors… tu n’es pas morte.

— Déçue ? répondit-elle, amusée malgré la fatigue.

Il s’assit à côté d’elle. Marqua un long silence.

— Je t’ai cherchée partout ce soir-là. J’ai cru que… que tu avais fait une erreur. Que tu t’étais laissée entraîner.

Elle le fixa, curieuse. Il ne l’avait jamais regardée comme ça. Pas vraiment.

— Et maintenant ?

Drago détourna les yeux, visiblement mal à l’aise.

— Maintenant je ne sais plus. T’es partie sans rien me dire. Et tu as failli y rester.

— J’ai fait ce que je devais faire.

— Ouais… soupira-t-il. C’est bien ça, le problème. Tu fais toujours ce que tu dois faire. Même si ça veut dire m’ignorer complètement.

Louise ne répondit pas. Il parlait doucement, les yeux perdus dans le vide, mais chaque mot sonnait juste.

— Tu n’as pas à choisir, tu sais, dit-il. Entre moi… et eux.

Elle le regarda avec attention.

— Ce n’est pas si simple.

Drago se releva.

— Non. Mais rien ne l’est avec toi.

Et avant qu’elle ne puisse dire quoi que ce soit, il tourna les talons et quitta l’infirmerie.

Un long silence s’installa. Louise resta seule, les yeux fixés sur la porte fermée.

Puis, en fin de nuit, une silhouette familière entra à pas feutrés.

— Bonjour, Louise, dit Albus Dumbledore d’une voix douce.

Elle se redressa doucement, impressionnée comme toujours.

— Bonjour, professeur.

Il s’assit à côté d’elle, posant un petit sac de bonbons acidulés sur sa table de chevet.

— Vous avez fait preuve de courage. Vous et votre frère.

— Je sens encore… quelque chose, murmura-t-elle. Comme un écho en moi.

— C’est normal. Ce lien avec Voldemort, il existe. Il est ancien, plus profond qu’on ne le comprend encore. Mais il ne vous définit pas.

Elle baissa les yeux.

— J’ai eu peur de moi, parfois.

Dumbledore hocha lentement la tête.

— Ce n’est pas la peur qui est mauvaise. C’est ce qu’on en fait.

Puis, il sourit.

— Vous n’avez pas trahi qui vous êtes, Louise. Vous avez choisi. Et c’est toujours dans le choix que réside la vraie magie.

Il se leva.

— Reposez-vous. La fin de l’année approche. Et vous êtes attendue pour la cérémonie de la Maison.

Elle le regarda, confuse.

— Pourquoi ? On sait déjà que Gryffondor est en tête…

— Hm. Pas tout à fait, répondit-il malicieusement.

Et il sortit de la pièce en faisant virevolter les pans de sa robe.

Louise resta immobile, puis sourit, pour la première fois depuis longtemps.

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