Depuis plusieurs décennies je dors,

Comme un étranger dans mon corps,

N’écoutant que mon intelligence

Que j’ai pris pour seule diligence

Quand l’impulsion saisit l’inertie,

Que la roue du destin la violente,

Qu’elle la pénètre par sa fente,

Des rites nouveaux s’imposent à lui

Dans un moment suspendu,

Une énergie cosmique inattendue

Elle passe comme une comète,

Et invite mon coeur à la fête.

Pas de progrès sans linceul,

Pas de transformation sans deuil,

L’atome fissuré s’évide,

Toute sa planète s’évade

L’atome fissuré se remplit,

Avec de la lumière astrale,

Cette fission hermétique

N’a rien d’arithmétique,

Défiant les probabilités,

La loi lui permet d’exister

Pas de mouvement sans action,

Pas de vraie Vie sans mission.

Le puissant noyau se colmate,

Il en conserve les stigmates,

Appel les électrons alentours

D’une positivité sans retour

Es-tu cette chanson païenne,

Dont je ne connaîtrais pas le refrain ?

Douce mélodie sur la mesure aérienne

Étendu au carrefour de mon chemin

Tout offert à la passion,

A la lisière de l'horizon,

Blotti dans ta toison,

J’ai perdu la raison.

Ton plaisir m’a fait rougir,

Tes mots m’ont fait jouir,

J’ai pleuré de bonheur

Et ri de mes malheurs

Pas de progrès sans linceul,

Pas de transformation sans deuil,

Pas de mouvement sans action,

Pas de vraie Vie sans mission.

Après avoir réuni ce qui est épars

Un silence profond nous accapare

Comme un vieux chêne j’absorbe,

Le fluide vital du sol qui se dérobe.

Même si rien a changé,

Je ne suis plus enraciné,

Je t’ai arraché une larme,

Elle est devenue mon arme.

l’encre ferreuse de mon sang,

Je pourrai t’écrire tout le temps,

Des histoires, des contes, des fables

J’en serai parfaitement capable.

Par la magie de ton esotérisme,

Frayant les lettres entre elles

Aux aléas de ton magnétisme,

Mes vers attirés s’entremêlent

A l’encre ferreuse de mon sang,

Je ne renie pas mon engagement

Même si le drap est transparent

A l’intérieur de moi il existe vraiment.

Pourtant tout à changé,

Je suis plus enraciné,

Tu m’as offert une larme,

Elle est devenue mon arme.