Troisième partie
Alessandra
Il m'a quitté hier comme s'il allait acheter du pain ou du jambon. Il n'est jamais rentré... A la place, c'est un inspecteur de police qui a toqué à la porte
On venait de retrouver son corps dans le Tibre, accident ?
Je n'y crois pas trop, je ne comprend pas, je suis dévastée. Je finirais bien par comprendre.
C'est si soudain, si brutal !
Y a t'il quelque chose que je n'ai pas compris, quelque chose qu'il m'aurait dit et que je n'aurais pas entendu ?
Y a t'il quelque chose que je n'ai pas compris, quelque chose qu'il m'aurait dit et que je n'aurais pas entendu ?
Je n'arrives pas à prononcer les mots :
Marcello a vécu.
Fabrizio dans la chambre pleure, je dois me secouer, secouer mon chagrin, le poser un moment, comme un pose un livre. Machinalement je prends mon fils dans les bras, il me souris maintenant ce bandit, il le sait dés qu'il pleure, on lui donne les bras. Et le on est devenu je, brutalement.
Fabrizio dans mes bras, je pleure, je pleure, je pleure, tout doucement, sans faire de bruit, enfin je crois. Alors, j'embrasse mon fils, ce fils chéri.
C'est drôle maintenant que j'y pense, j'ai toujours remarquée qu'il ressemblait à Claudio Luciano, mais aujourd'hui, je trouve qu'il ressemble à Marcello. Que lui dirais-je plus tard quand il sera en age de comprendre, lui dirais-je que son pére s'appelait Marcello ?
Parfois quand je me regardes dans une glace, je dis que je suis une sacrée putain, je suis une sacrée putain mais Marcello m'aimait !
Mais s'il m'aimait comme je le croyais, pourquoi m'a t'il quittée... Pour aller retrouver un dieu auquel il n'a jamais cru.
Je poses dans son lit le petit Claudio Marcello qui s'est endormi sur mon ventre malgrés mes pleurs, Non, je ne dois pas l'appeler comme ça, il se prénomme Fabrizio, c'est beau Fabrizio comme prénom, Marcello, Claudio Luciano, sze sont ses prénoms qui appartiennent au passé maintenant, à mon passé
Maintenant que j'ai les mains livres, il faut que je comprenne
Il faut que je trouve un outil pour forcer la porte de son bureau, il m'y laissai rentrer, mais il me laissai pas y divaguer à ma guise, il ne me laissai pas jeter un oeil à ses papiers, jamais. Lorsqu'il quittais cette piéce qu'il était le seul à utiliser, il fermait dérriére lui. Et la clée, il la mettais dans la poche
Sans doute quand on me rendras le corps de celui que j'ai tant aimée, je la retrouverais cette clée, si elle ne git pas dans le fond vaseux du fleuve ou dans la panse d'un de ses poisson chinois jaune ou rouge gavé de pain.
C'est maintenant qu'il me faut les réponses de toute façon.
Le téléphone sonne, je répond, quel est l'emmerdeur qui vient me déranger, d'une voix lasse je répond :
- Allo ?
- Secrétariat du docteur Salvini, puis-je parler à votre mari ?
- Il n'est pas là, il est sorti
Pourquoi diable, ais-je répondu ça, il ne rentreras plus de promenade, il ne rentreras plus jamais, j'entend que la secrétaire ou l'infirmiére, je ne sais pas qui j'ai au bout du fil me répond :
- Dites lui qu'il appelle le numéro qui s'affiche à son retour, attendez, j'ai son numéro de téléphone portable, ne vous inquiéttez pas je vais le joindre.
Subitement je comprend, enfin, je crois comprendre et si la réponse à ma question c'était elle qui l'avait... Si j'essaie une question directe me répondra-t'elle ? je fonce :
- Que se passe t'il ?
- Je ne suis pas autorisée à vous répondre, mais dites lui de venir au plus vite
- Son cancer...
- Je ne suis pas habilité à vous en dire plus... orevenez votre mari, au revoir madame.
Mes i,tuitions étaient les bonnes, il me cachait quelque chose. J'ai enfin trouvé ce dont j'avais besoin, un couteau de cuisine fera l'affaire.
Alors que je faisait levier avec sa lame, il a cassé, qu'à celà ne tienne, a chaque probléme il y a sa solution.
Puisque la finesse n'a pas marchée essayons la violence, comme au cinéma je recule et défonce la porte avec mon épaule, j'ai de la chance, cette porte intérieure en bois ou en préfabriqué plutot n'était pas trés caustaud.
J'ai tout de même un peu mal à mon épaule mais ce n'est rien de grave, de toute façon plus rien ne sera grave maintenant, plus jamais.
Je trouve rapidement ce que je cherchais... dans une chemise, bien rangées , des lettres de l'hopital, des prises de sang... j'ouvre la derniére, bien rangée dans son enveloppe, Je comprend tout de suite en la lisant... elle n'est pas mauvaise, elle est abominable.
Comment a t'il pu me cacher ça ?
Non, je comprends qu'il me l'ai caché, il aura sans doute eu peur, et à raison, que je le persuade de retourner à l'hopital. Je ne savais pas qu'il était mal à ce point là... depuis combien de temps ne prenait il plus ses médicaments.

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